Yacoob Ramtoola, CEO de BDO DCDM parle de son implantation aux Seychelles
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maurice,
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BDO De Chazal Du Mée s’installe aux Seychelles. Pour quelles raisons vous intéressez- vous à ce pays ?
Nous sommes présents dans plusieurs pays africains déjà : Madagascar, le Kenya, la Zambie, la Tanzanie. Nous avons au total 150 à 200 employés à l’étranger, en plus des 300 agents qui travaillent à Maurice. Maintenant, nous avons l’opportunité de nous associer au groupe A. J. Shah des Seychelles. C’est une entreprise d’audit et d’expertise comptable comme nous, ayant un portefeuille de clients très intéressants dans l’hôtellerie, dans l’aviation avec Air Seychelles et d’autres grosses entreprises de différents secteurs de l’économie seychelloise. L’objectif que poursuit BDO DCDM depuis toujours est d’être présent dans la région et pouvoir envoyer notre personnel travailler dans différents pays. Ce partenariat nous permet aujourd’hui de faire valoir notre savoir- faire et notre expertise dans cet archipel de l’océan Indien.
Quels sont les domaines de compétence où vous leur serez utile ?
Au Seychelles, il y a un manque de main- d’oeuvre qualifiée. En s’associant depuis le 1 er octobre avec le groupe BDO DCDM, les agents du groupe seychellois pourront bénéficier de notre savoir- faire dans les domaines du contrôle de qualité, de la gestion de risques et de la formation. Il est clair qu’avec la création de nouvelles firmes d’audit et de comptabilité, la concurrence devient plus rude, car les choses deviennent complexes. La formation permanente des agents est une nécessité impérieuse, si l’on veut être à la pointe. Nous avons déjà envoyé deux de nos employés là- bas pour essayer de juguler ce problème de manque de ressources. Aux Seychelles, ce partenariat sera connu comme le groupe BDO DCDM et Shah. Nous y mènerons pratiquement les mêmes activités qu’à Maurice, à savoir les audits internes des entreprises, les évaluations, des conseils. Nous aiderons des entreprises à trouver des investisseurs, à mieux gérer leur business, leurs risques, etc.
Vous intéresserez- vous aux entreprises qui opèrent dans l’offshore seychellois ?
Nous ferons l’audit des compagnies présentes dans l’offshore aux Seychelles comme pour celles travaillant pour le marché seychellois.
Comment ressentez- vous les incidences de la crise économique sur vos activités à BDO DCDM ?
Les impacts de la crise sont assez importants. Ils se font sentir sur nos activités et sur la façon dont nous menons nos opérations d’audit. Nos clients ont des problèmes de liquidités, leurs activités ayant baissé.Parfois, le problème de ressources financières chez nos clients est si accru que l’on se demande si elles pourront faire face à leurs obligations à court, moyen ou long termes. Cette question de survie en période de crise oblige les compagnies d’audit à redoubler de vigilance dans le suivi. Elles doivent pouvoir déceler les failles, dire si l’entreprise est en mesure de surmonter ses difficultés. Dans le cas contraire, si des problèmes survenaient, ce sont les cabinets d’audit qui seraient blâmés.
Vous semblez dire que la crise alourdit les responsabilités qui pesaient déjà sur vos épaules ?
Oui, car après tout, la performance de l’auditeur dépend beaucoup des informations que le client lui donne. L’audit se fait par échantillonnages, ce qui n’est pas sans danger. On évalue les risques possibles encourus par l’entreprise et on procède à l’audit. L’auditeur ne peut pas passer à la loupe tous les documents de l’entreprise. Il regarde plutôt les dossiers pour lesquels il pense qu’il existe des risques de fraude. Son rôle premier n’est pas de venir « découvrir » des fraudes, mais d’identifier des failles dans le contrôle. L’approche de l’audit est de donner une opinion sur la sincérité des états financiers. Il en découle une expectation gap entre les attentes du public relativement au rôle de l’audit et les capacités de l’auditeur. Il est très important de communiquer au public le rôle de l’auditeur.
Et qu’est- ce qui pourra combler cet écart, puisque en réalité, les attentes du public sont tout à fait légitimes ?
Oui, elles sont légitimes, surtout à la lumière de ce qui se passe au sein de certaines entreprises en cette période de crise. Les cabinets d’audit doivent fournir plus d’efforts pour s’assurer que le travail est fait suivant les normes requises par la profession. Il faut continuer à investir dans le recrutement de personnes compétentes, leur formation, les motiver afin de pouvoir retenir les cadres compétents dans l’entreprise. Il faut leur offrir un plan de carrière attrayant, leur permettre de gravir les échelons, réaliser un équilibre entre leur vie sociale et leur carrière professionnelle. A BDO DCDM, nous accordons de l’importance à l’épanouissement des employés. La méthodologie de l’audit a énormément évolué. Elle facilite la détermination des risques auxquels l’entreprise est censée être exposée. A BDO DCDM, nous ne lésinons pas sur la formation de nos agents.
Nous les envoyons régulièrement en formation en Angleterre, en France ou ailleurs dans les différents secteurs de l’économie. Avec la crise qui s’amplifie, augmentent aussi les risques que certains entrepreneurs, confrontés à la baisse de leurs activités et la détérioration de leurs états financiers, soient tentés de dissimuler leur situation réelle à leur auditeur qui doit redoubler de vigilance et s’adapter au plus vite à cette situation.
Nous sommes présents dans plusieurs pays africains déjà : Madagascar, le Kenya, la Zambie, la Tanzanie. Nous avons au total 150 à 200 employés à l’étranger, en plus des 300 agents qui travaillent à Maurice. Maintenant, nous avons l’opportunité de nous associer au groupe A. J. Shah des Seychelles. C’est une entreprise d’audit et d’expertise comptable comme nous, ayant un portefeuille de clients très intéressants dans l’hôtellerie, dans l’aviation avec Air Seychelles et d’autres grosses entreprises de différents secteurs de l’économie seychelloise. L’objectif que poursuit BDO DCDM depuis toujours est d’être présent dans la région et pouvoir envoyer notre personnel travailler dans différents pays. Ce partenariat nous permet aujourd’hui de faire valoir notre savoir- faire et notre expertise dans cet archipel de l’océan Indien.
Quels sont les domaines de compétence où vous leur serez utile ?
Au Seychelles, il y a un manque de main- d’oeuvre qualifiée. En s’associant depuis le 1 er octobre avec le groupe BDO DCDM, les agents du groupe seychellois pourront bénéficier de notre savoir- faire dans les domaines du contrôle de qualité, de la gestion de risques et de la formation. Il est clair qu’avec la création de nouvelles firmes d’audit et de comptabilité, la concurrence devient plus rude, car les choses deviennent complexes. La formation permanente des agents est une nécessité impérieuse, si l’on veut être à la pointe. Nous avons déjà envoyé deux de nos employés là- bas pour essayer de juguler ce problème de manque de ressources. Aux Seychelles, ce partenariat sera connu comme le groupe BDO DCDM et Shah. Nous y mènerons pratiquement les mêmes activités qu’à Maurice, à savoir les audits internes des entreprises, les évaluations, des conseils. Nous aiderons des entreprises à trouver des investisseurs, à mieux gérer leur business, leurs risques, etc.
Vous intéresserez- vous aux entreprises qui opèrent dans l’offshore seychellois ?
Nous ferons l’audit des compagnies présentes dans l’offshore aux Seychelles comme pour celles travaillant pour le marché seychellois.
Comment ressentez- vous les incidences de la crise économique sur vos activités à BDO DCDM ?
Les impacts de la crise sont assez importants. Ils se font sentir sur nos activités et sur la façon dont nous menons nos opérations d’audit. Nos clients ont des problèmes de liquidités, leurs activités ayant baissé.Parfois, le problème de ressources financières chez nos clients est si accru que l’on se demande si elles pourront faire face à leurs obligations à court, moyen ou long termes. Cette question de survie en période de crise oblige les compagnies d’audit à redoubler de vigilance dans le suivi. Elles doivent pouvoir déceler les failles, dire si l’entreprise est en mesure de surmonter ses difficultés. Dans le cas contraire, si des problèmes survenaient, ce sont les cabinets d’audit qui seraient blâmés.
Vous semblez dire que la crise alourdit les responsabilités qui pesaient déjà sur vos épaules ?
Oui, car après tout, la performance de l’auditeur dépend beaucoup des informations que le client lui donne. L’audit se fait par échantillonnages, ce qui n’est pas sans danger. On évalue les risques possibles encourus par l’entreprise et on procède à l’audit. L’auditeur ne peut pas passer à la loupe tous les documents de l’entreprise. Il regarde plutôt les dossiers pour lesquels il pense qu’il existe des risques de fraude. Son rôle premier n’est pas de venir « découvrir » des fraudes, mais d’identifier des failles dans le contrôle. L’approche de l’audit est de donner une opinion sur la sincérité des états financiers. Il en découle une expectation gap entre les attentes du public relativement au rôle de l’audit et les capacités de l’auditeur. Il est très important de communiquer au public le rôle de l’auditeur.
Et qu’est- ce qui pourra combler cet écart, puisque en réalité, les attentes du public sont tout à fait légitimes ?
Oui, elles sont légitimes, surtout à la lumière de ce qui se passe au sein de certaines entreprises en cette période de crise. Les cabinets d’audit doivent fournir plus d’efforts pour s’assurer que le travail est fait suivant les normes requises par la profession. Il faut continuer à investir dans le recrutement de personnes compétentes, leur formation, les motiver afin de pouvoir retenir les cadres compétents dans l’entreprise. Il faut leur offrir un plan de carrière attrayant, leur permettre de gravir les échelons, réaliser un équilibre entre leur vie sociale et leur carrière professionnelle. A BDO DCDM, nous accordons de l’importance à l’épanouissement des employés. La méthodologie de l’audit a énormément évolué. Elle facilite la détermination des risques auxquels l’entreprise est censée être exposée. A BDO DCDM, nous ne lésinons pas sur la formation de nos agents.
Nous les envoyons régulièrement en formation en Angleterre, en France ou ailleurs dans les différents secteurs de l’économie. Avec la crise qui s’amplifie, augmentent aussi les risques que certains entrepreneurs, confrontés à la baisse de leurs activités et la détérioration de leurs états financiers, soient tentés de dissimuler leur situation réelle à leur auditeur qui doit redoubler de vigilance et s’adapter au plus vite à cette situation.