dimanche 21 juin 2009

Les 19 pays africains du Comesa se dotent d'une union douanière

07/06/2009 – Source AFP

Le président zimbabwéen Robert Mugabe a lancé dimanche l'union douanière du Comesa, le Marché commun d'Afrique du Sud et de l'Est, appelant les investisseurs internationaux à travailler avec ses 19 pays membres et à la fin des conflits dans la région.

"Notre message aux investisseurs du monde entier est clair: nous avons un marché régional pour vous, venez au Comesa", a lancé le chef de l'Etat zimbabwéen qui préside actuellement ce bloc, réuni en sommet dans la ville touristique de Victoria Falls, dans l'ouest du Zimbabwe.

"Au monde entier, nous voulons dire que nous sommes le Comesa et que nous pesons comme bloc régional, nous voulons être pris au sérieux", a poursuivi M. Mugabe.

L'union douanière du Comesa, projet longtemps envisagé et retardé, devrait permettre une harmonisation des droits de douane sur les produits entrant dans le bloc économique et ceux circulant dans la région.

Selon l'accord qui doit être détaillé lundi, les matières premières notamment circuleront exonérées de taxes, tandis que les produits intermédiaires et manufacturés devraient être taxés à un maximum de 25%.

La plupart des 19 membres du Comesa, qui représentent 400 millions d'habitants et un PIB global de 360 milliards de dollars, ont déjà levé les restrictions aux visas de tourisme à l'intérieur du bloc.

Créé en 1993, le Comesa regroupe le Burundi, les Comores, Djibouti, la République démocratique du Congo (RDC), l'Egypte, l'Erythrée, l'Ethiopie, le Kenya, la Libye, Madagascar, le Malawi, Maurice, le Rwanda, les Seychelles, le Soudan, le Swaziland, l'Ouganda, la Zambie et le Zimbabwe.

M. Mugabe, dont le pays tente de sortir d'une crise politique et économique, a aussi appelé à la fin de la violence dans la région de manière à "faire de l'Afrique un continent d'opportunités pour tous ses peuples".

"Vous serez sûrement d'accord avec moi pour dire que les conflits constituent un cancer grave dans notre région comme dans beaucoup d'endroits en Afrique", a-t-il déclaré.

"Les conflits nous ont fait perdre de la main d'oeuvre de valeur, du fait des morts et des déplacements de populations. Cela a aussi défavorablement touché nos économies en termes de productivité et de prospérité", a-t-il poursuivi.

Le Comesa, dont le siège se trouve à Luzaka (Zambie), espère que cette union douanière va permettre de simplifier les échanges commerciaux, de renforcer l'intégration au sein du bloc et de mener in fine à une monnaie unique.

Selon des responsables, le Comesa a déjà permis depuis 2000 de multiplier par cinq les échanges commerciaux en Afrique, à 15 milliards de dollars actuellement.

Mais des économistes interrogés doutent que le modèle commercial traditionnel de l'Afrique ne puisse changer. "Les Etats Africains ne font pas de commerce entre eux", relève ainsi Bongani Motsa, consultant financier au Pan African Advisory Service.

Le sommet était marqué par la présence du président soudanais Omar el-Béchir, objet d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour (région de l'ouest du Soudan en proie à la guerre civile).

L’intégration régionale en Afrique australe fait un autre pas

(IPS 18/06/2009) - Stanley Kwenda s’entretient avec SINDISO NGWENGA, secrétaire général du COMESA.

HARARE,(IPS) - Le Zimbabwe vient d’abriter le 13ème sommet du Marché commun d’Afrique orientale et australe (COMESA) où une union douanière entre certains pays de la région a été lancée. Mais améliorera-t-elle le commerce régional et aidera-t-elle le passage à travers les frontières pour les nombreuses femmes commerçantes des pays membres?

Stanley Kwenda a posé des questions à Sindiso Ngwenga, secrétaire général du COMESA, par rapport à la valeur ajoutée, les lignes de crédit régionales et la façon dont cette union douanière aidera les femmes commerçantes transfrontalières.

IPS: Le thème du sommet était "Renforcer l’intégration régionale à travers la valeur ajoutée, le commerce et la sécurité alimentaire". Que signifie cela?

Sindiso Ngwenga: Au cours des 25 dernières années, le COMESA (et son incarnation précédente) en tant que Zone commerciale préférentielle pour les Etats d’Afrique orientale et australe, a fait d’importants progrès en intégrant les économies des régions de l’Afrique orientale et australe, culminant avec le lancement de la Zone de libre-échange du COMESA en 2000. Par la suite, le commerce au sein du COMESA est apparu.

Nous avons vu la diversification du commerce et des investissements transfrontaliers. Par exemple, le Kenya est devenu un grand investisseur en Ouganda, en Tanzanie et au Rwanda. Nous avons vu également des entreprises zimbabwéennes investir dans la région malgré la crise économique à laquelle il est confronté.

Des entreprises, telles que 'Dairiboard Zimbabwe Limited ', ont acquis une usine de fabrication d’agenda en Ouganda, puis le secteur de l’assurance et de banque du Zimbabwe est entré dans la région. C’est à partir de ce mouvement que nous voulons consolider le commerce entre les pays du COMESA.

IPS: Que signifie le lancement d’une union douanière pour les pays membres?

SN: L’union douanière aplanira le terrain de jeu entre les pays du COMESA. Quand il s’agit des droits de douane, des taxes et autres impôts connexes imposés aux produits venant de l’extérieur du COMESA, il y aura un traitement égal. Par exemple, si un tarif extérieur commun implique des matières premières venant de l’extérieur de la région, elles entraîneront zéro pour cent de droit de douane.

Il en est de même pour les biens d’équipement, alors que les produits intermédiaires impliqueront 10 pour cent de droit de douane et que les produits finis ou manufacturés nécessiteront 25 pour cent de droit de douane.

IPS: Quels sont les avantages qu’elle apportera?

SN: Le tarif extérieur commun signifie que les pays du COMESA auront une politique commerciale commune vis-à-vis des pays tiers. Les investisseurs sauront d’avance le type de droits qu’ils paieront. Ils sauront que s’ils amènent des biens d’équipement dans la région, ils ne seront pas taxés.

Cela aplanira le terrain de jeu parce que les pays imposent différents pourcentages, conduisant d’autres à se plaindre que le terrain n’est pas nivelé et qu’ils ne peuvent pas concurrencer. Elle amènera également la transparence et la prévisibilité des prix pour les investisseurs parce que quand vous avez une politique commerciale commune, il n’est plus question que chaque pays décide des types de taxes à imposer sur les biens venant de l’extérieur.

IPS: Qui bénéficiera le plus?

SN: Cette union douanière est pour les gens tels que les producteurs agricoles, les fabricants et ceux du secteur des services. Mais ces secteurs ne peuvent concurrencer mondialement que s’il existe une valeur ajoutée considérable aux produits africains.

La part du COMESA dans le commerce mondial a besoin d’être augmentée et ce sera la deuxième étape après le lancement de l’union.

IPS: Avez-vous une stratégie de valeur ajoutée?

SN: Nous avons la vision de 'Acheter l’Afrique, construire l’Afrique (BABA)'. Elle dit que si nous ajoutons de la valeur à nos produits de base, nous règlerons la question de la création de la richesse. Cela signifie que nous avons besoin de commencer par transformer, marquer et commercialiser nos produits. Nous devrions cesser d’exporter les matières premières que nous importons à un prix plus élevé que les (matières premières).

Le rêve est d’avoir des agriculteurs qui bénéficient directement de la sueur de leur labeur.

IPS: Quel est votre message aux leaders politiques à cet égard?

SN: Ayons plus de petites et moyennes entreprises (PME) dans nos pays et rassemblons-les dans des réseaux à travers des contrats pour produire ou sous-traitons-les pour faire des travaux au nom des acteurs de marché internationaux les plus grands. C’est la seule voie par laquelle ils peuvent se développer et être un jour mondialement compétitifs.

IPS: Quel type de mesures êtes-vous en train de prendre pour atténuer le fardeau du commerce dans le secteur des services étant donné que les pays africains doivent continuer de confirmer des crédits via l’Europe et l’Amérique?

SN: Nous avons la chambre de compensation du COMESA qui sera abritée par le Zimbabwe. Elle est fondamentalement un système régional des paiements qui permettra aux pays africains de faire du commerce sans passer par Londres et New York pour confirmer des lettres de crédit. Elle sauvera des millions de dollars pour l’Afrique et accélérera les paiements aux exportateurs.

IPS: Comment les commerçants transfrontaliers vont-ils profiter de cette union douanière?

SN: Ils ont été déjà pris en compte dans le cadre de la Zone de libre-échange (FTA) du COMESA. Ils font du commerce hors taxe et hors quota. Nous avons l’Association transfrontalière du COMESA et de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC). Mais l’objectif ultime est de se débarrasser des règles d’origine, ce qui signifie que nous aurons une libre circulation des biens et services une fois que l’union sera totalement opérationnelle.

IPS: Les commerçants transfrontaliers se plaignent que la zone FTA dont vous parlez n’a pas apporté la libre circulation des personnes.

SN: Il y a des pays qui ont signé le protocole du COMESA sur la libre circulation des personnes. Mais d’autres pays estiment que s’ils font ainsi, ils auront un déluge de gens. Dans les pays où il y a la libre circulation des personnes, nous n’avons pas vu cela. Ce que nous avons, c’est une peur de l’inconnu.

Ce que nous envisageons, c’est une intégration entre les peuples parce que c’est seulement à travers ces efforts individuels et collectifs que l’Afrique peut devenir ce que sont l’Inde et la Chine – les locomotives de l’économie mondiale.

IPS: Les femmes constituent le plus grand nombre des commerçants transfrontaliers. Comment bénéficieront-elles sous cet arrangement?

SN: Conformément aux articles 154 et 155 du Traité du COMESA, l’association a adopté la Politique de genre du COMESA et la Déclaration de 2002 d’Addis-Abeba. La Politique de genre du COMESA plaide pour une participation équitable et totale des femmes à tous les aspects des activités du COMESA et d’autres opérations se produisant dans la région.

La discrimination positive sera appliquée pour s’assurer que les obstacles, qui empêchent la participation des femmes aux activités fondamentales du COMESA, telles que le commerce, le secteur privé, le développement de l’infrastructure, la science et la technologie, seront corrigés et levés.

La politique du COMESA facilitera également la "mise en conformité avec le genre" de la législation dans les Etats membres afin de promouvoir l’accès et le contrôle des femmes sur des ressources productrices telles que la terre, la technologie et le crédit.

IPS: Cette union douanière changera-t-elle la manière dont les pays africains sont en train de négocier les accords de partenariat économique (APE) avec l’Union européenne?

SN: J’espère que le lancement de notre union douanière verra nos pays négocier comme un seul bloc. Nous travaillons déjà ensemble sur les APE en tant que SADC et COMESA.

vendredi 19 juin 2009

L'Europe alimentée par l'électricité africaine

ULYSSE BERGERON, LESAFFAIRES.COM, 16 juin 2009

Une vingtaine d'entreprises allemandes formeront un consortium chargé de construire une centrale solaire géante dans les déserts d’Afrique du Nord afin d’alimenter l’Europe en énergie « propre », selon le quotidien berlinois Der Spiegel.

Dès le 13 juillet prochain, le réassureur allemand Munich Re veut réunir une vingtaine de multinationales dont la Deutsche Bank, RWE, Siemens – et d'autres qui ne veulent pas être identifiées -- pour lancer formellement ce consortium.

Des entreprises européennes et du bassin méditerranéen et des observateurs de la Ligue arabe seront également présents, a précisé hier Michael Straub, porte-parole de la fondation Desertec, un des promoteurs du projet, selon ce que rapporte AFP.

Cette centrale solaire de plusieurs milliers de kilomètres carrés serait construite dans les déserts de l'Afrique du Nord, près du Proche-Orient. Elle pourrait produire environ 15% des besoins énergétiques européens.

Le coût du projet est estimé à 400 milliards d'euros (environ 630 milliards de dollars canadiens), d'ici 2050. Une première mise en service aurait lieu dans 10 ans, selon les calculs de l'institut de thermodynamique technique du centre aérospatial allemand (DLR).

Par contre, la technologie utilisée ne serait pas celle du photovoltaïque (panneaux solaires). Il s'agirait plutôt d'énergie solaire thermique, soit d'immenses miroirs paraboliques produisant de la vapeur d'eau à 400° Celsius sous pression, qu'une turbine traditionnelle convertit en électricité.

Même si l'électricité produite n’est pas rentable actuellement, l'électricité solaire pourrait être parmi les plus abordables dans une décennie plus ou moins, selon les spécialistes du DLR.

Ce projet a reçu le soutien des écologistes. Selon ce que rapporte AFP, Greenpeace estime que le projet rendrait «superflues la construction de nouvelles centrales thermiques et la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires».

mercredi 17 juin 2009

Vivendi pourrait chasser sur les terres d'Orange en Afrique


Le groupe français négocie le rachat des activités africaines du koweïtien Zain. Une telle opération, qui pourrait atteindre 10 milliards de dollars, donnerait à Vivendi une présence dans une vingtaine de pays d'Afrique, zone en forte croissance. Mais une telle acquisition apparaît financièrement risquée.

Vivendi, dont le cours a chuté de 25 % depuis le 1er janvier - la plus mauvaise performance du CAC 40 -, pèse aujourd'hui 20,6 milliards d'euros. Un rapprochement entre les deux groupes créerait un géant du mobile avec un total de 105 millions d'abonnés. Mais, pour la plupart des observateurs, la cible est un peu trop grosse pour le français.
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Les champions français du mobile font aussi la course en Afrique. Alors que France Télécom est en pleine bataille pour asseoir son contrôle sur l'opérateur égyptien Mobinil et ses 21 millions d'abonnés (« Les Echos » du 11 juin), son concurrent Vivendi négocie apparemment le rachat des activités africaines du koweïtien Zain, qui compte, lui, plus de 40 millions de clients mobiles sur le continent !

La rumeur de ces discussions entre le français et l'ex-groupe MTC, rebaptisé Zain en 2007, a filtré la semaine dernière dans la presse koweïtienne et nigériane.

Pas de démenti formel

Deux scénarios ont circulé : une fusion entre Vivendi et Zain par échange de titres, qui serait une opération lourde et quelque peu risquée financièrement pour l'acquéreur français ; ou la seule acquisition des actifs de Zain en Afrique par Maroc Telecom, filiale à 53 % de Vivendi, qui apparaît plus crédible aux yeux de la plupart des observateurs. Contacté vendredi par « Les Echos », un porte-parole de Vivendi se bornait à répondre : « Si des dossiers circulent, nous les regarderons mais rien n'est imminent. » Pas de démenti formel donc.

D'ailleurs le dirigeant d'un autre opérateur très présent dans la région jugeait « très crédible l'existence de discussions entre Vivendi et Zain sur l'Afrique » : « Les koweïtiens pèsent lourd en Afrique depuis le rachat de Celtel en 2005 pour 3,4 milliards de dollars, mais leur croissance s'est faite en cassant les prix du mobile au détriment de la marge. Et ils ont des problèmes avec les autorités politiques dans certains pays. »

Sur le papier, Zain dans son ensemble est une cible de choix pour un poids lourd européen des télécoms en quête de relais de croissance dans les pays émergents.

L'ex-MTC, qui est présent dans 23 pays, du golfe Persique jusqu'à l'Afrique des Grands Lacs et Madagascar, compte au total près de 65 millions d'abonnés.

Problème, le groupe koweïtien est aujourd'hui valorisé à 4,8 milliards de dollars locaux à la Bourse de Koweit City... soit 12,3 milliards d'euros !
Géant du mobile

De son côté, Vivendi, dont le cours a chuté de 25 % depuis le 1er janvier - la plus mauvaise performance du CAC 40 -, pèse aujourd'hui 20,6 milliards d'euros. Un rapprochement entre les deux groupes créerait un géant du mobile avec un total de 105 millions d'abonnés, sachant que Vivendi en compte 40 millions (répartis à 50-50 entre SFR et Maroc Télécom).

Mais, pour la plupart des observateurs, la cible est un peu trop grosse pour le français. Financer une acquisition par augmentation de capital est certes possible, mais l'opération sera fortement dilutive. Quant à s'endetter, c'est aussi possible, mais modérément.

A la fin 2008, Vivendi, noté BBB par Standard & Poor's, supportait une dette nette de 8,3 milliards d'euros. Sans parler des risques politico-diplomatiques : Zain est le première opérateur mobile en Irak et vient de racheter l'opérateur palestinien Paltel...

En revanche, les possessions africaines du groupe koweïtien peuvent constituer une cible de choix dans le cadre d'une opération plus raisonnable pour Vivendi.
L'Afrique, nouvel eldorado

Alors que l'Inde a déjà été conquise par le britannique Vodafone et l'Amérique du Sud par l'espagnol Telefónica, le continent africain fait un peu figure de dernier eldorado du mobile.

Orange est ainsi devenu le premier opérateur en Afrique avec 45 millions d'abonnés dans 15 pays (dont l'Egypte, la Côte d'Ivoire, le Sénégal...), alors que Vivendi en compte 20 millions dans quatre pays (Maroc, Mau- ritanie, Burkina, Gabon) via Maroc Telecom.

D'ailleurs, preuve de l'intérêt porté à l'Afrique, l'indien Barthi est en négociation pour racheter le deuxième opérateur du continent, MTN. Pourtant, là aussi, les risques existent pour Vivendi, qui avait cherché à racheter Tunisie Telecom en 2006. L'addition pourrait encore être un peu trop élevée au regard de la qualité des actifs de Zain. Les activités des koweïtiens en Afrique ont dégagé l'an passé un résultat brut d'exploitation de 1,834 milliard de dollars.

La dette de Zain (5,4 milliards de dollars) est surtout portée par les différentes branches africaines.

Les 16 opérateurs contrôlés par Zain sur le continent pourraient donc valoir environ 10 milliards de dollars, dette comprise. Or, dans certains pays comme Madagascar, la facture mensuelle moyenne est inférieure à 8 dollars.

JEAN-CHRISTOPHE FÉRAUD ET GUILLAUME DE CALIGNON, Les Echos

samedi 13 juin 2009

Comesa/Communiqué final : Le sommet réitère « sa préoccupation quant aux tensions persistantes à la frontière entre Djibouti et l’Erythrée »

Source: Agence Djiboutienne d'Information

La République de Djibouti a obtenu, lors du 13ème sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement du Comesa qui vient de se clôturer à Victoria Falls, le privilège d’abriter le siège de la Compagnie de télécommunications du Comesa (COMTEL).

Plus généralement, et selon le communiqué final publié à l’issue du sommet, les Chefs d’Etat et de Gouvernement, sur les questions liées au commerce, se sont mis d’accord sur le lancement effectif de l’Union Douanière.

Le sommet entérine la réglementation du commerce de service tel qu’adopté par le conseil. Le sommet entérine la décision de la 25ème réunion des conseils des ministres, prorogeant de 2 années supplémentaires, à compter de janvier 2009, la dérogation de non réciprocité des préférences tarifaires, dont bénéficie le Royaume du Swaziland.

Sur la croissance des échanges intra-comesa, le conseil note avec satisfaction et exhorte les pays membres à mettre en œuvre le régime du commerce simplifié afin de renforcer les échanges entre les pays membres.

Sur les transformations et la communication, les chefs d’Etat ont décidé que le Secrétariat en collaboration avec le groupe de travail tripartite, organise une conférence de haut niveau en vue de la modernisation des ressources pour le développement du Corridor Nord ; Monbassa au Ghana via Kampala et jusqu’à Kigali et Bujumbura, du Corridor sud ; Soudan-Ethiopie, Corridor Djibouti-Addis Abeba.

Sur le thème de la paix et de sécurité, le communiqué final du Comesa exhorte les états membres à renforcer leurs missions de prévention des conflits à travers la mise en place d’un système d’alerte précoce tout en traitant les questions relatives à la reconstruction et à la réconciliation après conflit.

Le Comesa note par ailleurs avec grande préoccupation les actes croissants de la piraterie aux larges de la côte somalienne et du canal de Mozambique, lesquelles ont un impact négatif important sur les économies des états membres du Comesa et constituent une menace à la paix et à la sécurité dans la région.

Les Chefs d’Etat ont appelé la communauté internationale à emprunter une approche coordonnée pour s’attaquer aux problèmes des pirateries à travers les Nations-Unies.

Le sommet a réitéré sa préoccupation quant aux tensions persistantes à la frontière entre Djibouti et l’Erythrée ainsi que dans les relations entre les deux pays, et a rappelé que le comité de paix et de sécurité de l’Union Africaine avait recommandé au Comesa de saluer les efforts en cours par les membres de la communauté internationale et par l’Onu pour résoudre ce conflit.

Le communiqué final réitère sa préoccupation pour l’impasse continue que connaît le processus de paix entre l’Ethiopie et l’Erythrée et lance un appel pour des efforts renouvelés, notamment par l’UA et la Communauté Internationale en vue d’aider les deux pays à surmonter la situation actuelle, à normaliser leur relation et à poser la fondation pour une paix globale et durable entre les deux pays.

Le communiqué final salue les gouvernements de la République Démocratique du Congo, de la République de l’Ouganda, de la République du Soudan et de la République du Rwanda, pour leurs collaborations face aux forces négatives qui s’emploient à déstabiliser la région des Grands Lacs.

Il a appelé le Gouvernement et le peuple du Soudan à poursuivre la collaboration avec les Nations-Unies et l’Union Africaine en quête d’une solution pacifique durable au conflit de la région du Darfour dans l’Ouest soudanais.

Il exprime enfin sa satisfaction pour l’amélioration de la situation sécuritaire au Burundi et réitère son appui au Gouvernement et au peuple burundais pour leur engagement en faveur d’une paix durable.

jeudi 11 juin 2009

Le Forum économique mondial sur l'Afrique cherche à résoudre la crise

11/06/2009 - AFP

Le 19e Forum économique mondial (WEF) sur l'Afrique, qui se tient de mercredi à vendredi en Afrique du Sud, va tenter de déterminer l'impact de la crise économique mondiale sur le continent habité le plus pauvre et y trouver des réponses sur le long terme.

L'Afrique doit "se positionner pour répondre à la crise (. . . ). Elle doit être prête à régler ce problème", a exhorté le président sud-africain Jacob Zuma à l'ouverture du Forum au Cap (sud-ouest).

"Aucune région (du monde) ne va répondre de la même façon" à la crise économique mondiale qui a montré la nécessité de changer le système financier mondial, a-t-il déclaré.

"L'Afrique peut compter sur sa population, jeune et en augmentation", ses ressources naturelles et un possible retour de sa diaspora qui a découvert avec la crise que "l'herbe n'est pas nécessairement plus verte de l'autre côté", a-t-il estimé.

Protectionnisme des pays développés

M. Zuma a aussi dénoncé le protectionnisme auxquels les pays développés ont recours plus que jamais en période de crise et qui handicape le continent noir.

Le WEF réunit jusqu'à vendredi quelque 800 personnes, dont des banquiers et chefs d'entreprise, ainsi que des représentants de pays et institutions d'Europe, des Etats-Unis, de Chine et du Moyen-Orient. Plusieurs dirigeants africains avaient aussi fait le déplacement mercredi, dont M. Zuma et les présidents zambien Rupiah Banda et rwandais Paul Kagame.

"Le but de ce sommet est d'amener les leaders africains et internationaux à discuter ensemble des conséquences de la crise en Afrique", a déclaré à l'AFP la directrice du 19e WEF, Katherine Tweedie.

"Beaucoup de gens viennent pour savoir (. . . ) ce que certains chefs d'entreprise ont fait dans leur propre société en manque de capitaux et sans possibilité de financement, pour savoir si l'Afrique est un endroit sûr pour investir", a-t-elle expliqué.

Chute des cours des matières premières

L'Afrique a été tardivement mais très violemment touchée par la crise mondiale, de nombreux pays étant frappés de plein fouet par la chute des cours des matières premières. Conséquence, après cinq années consécutives de croissance annuelle supérieure à 5%, l'expansion sur le continent noir devrait ralentir en 2009 à 2%, son plus bas niveau depuis une vingtaine d'années, selon l'ONU.

L'Afrique du Sud, première puissance économique du continent, vient ainsi d'entrer en récession pour la première fois en dix-sept ans.

La baisse de la demande en ressources naturelles, principales richesses de nombreux pays africains, sera largement discutée lors de ce forum, tout comme les investissements, le G20, l'agriculture ou encore la promotion des femmes.

"Encourager les leaders à collaborer au-delà des frontières"

Plus largement, les échanges entre l'Afrique et les autres pays seront au coeur des discussions afin d'"encourager les leaders à collaborer au-delà des frontières".

Le WEF se penchera en particulier sur les relations sino-africaines, en s'intéressant à un nouvel angle, le secteur financier, avec le président de la Banque industrielle et commerciale de Chine, Jiang Jianqing.

La situation au Zimbabwe sera également évoquée en présence de son ministre des Finances Tendai Biti, désespérément à la recherche d'aides pour reconstruire l'économie en ruine de son pays.

A un an de la Coupe du monde de football, organisée en Afrique du Sud, le Forum économique mondial sur l'Afrique a prévu une session sur les retombées sur le continent africain de la Coupe des Confédérations, organisée du 14 au 28 juin en Afrique du Sud, et du Mondial-2010.

Ravalomanana envisage une intervention militaire pour "restaurer l'état de droit"

11/06/2009 - AFP

Le président malgache évincé Marc Ravalomanana a estimé mercredi que "toutes les options, y compris une intervention militaire", doivent être envisagées pour "restaurer l'état de droit" à Madagascar.

"Davantage doit être fait pour restaurer l'état de droit et la démocratie, et cela inclut d'étudier toutes les options, y compris une intervention militaire", a déclaré M. Ravalomanana, dans un communiqué publié à Pretoria, la capitale administrative sud-africaine.

Le président évincé, qui vit actuellement en exil en Afrique du Sud, n'a pas précisé qui pourrait participer à cette intervention armée.

"De nombreux prisonniers politiques sont encore détenu"

"Je suis très inquiet des informations selon lesquelles les violations des droits de l'Homme à Madagascar se poursuivent. De nombreux prisonniers politiques sont encore détenus (. . . ). Je ne laisserai pas un régime illégal brutaliser le peuple malgache", a-t-il ajouté.

Lundi, le Marché commun d'Afrique du Sud et de l'Est (Comesa), qui rassemble 20 pays, avait évoqué la possibilité d'une "intervention militaire" pour rétablir la démocratie à Madagascar. Le Comesa ne dispose cependant pas de moyens militaires pour gérer des crises.

La France contre une intervention militaire

La France, ancienne puissance coloniale de Madagascar, a elle, estimé qu'une intervention militaire n'était pas une "bonne idée".

Lâché par l'armée, le président Marc Ravalomanana avait remis le 17 mars ses pouvoirs à un directoire militaire qui les avait immédiatement transférés à Andry Rajoelina, alors le principal opposant et qui se trouve aujourd'hui à la tête d'une haute autorité de transition.

mercredi 10 juin 2009

La crise politique à Madagascar évoquée lors du Sommet du COMESA

Le président de la République de Madagascar Marc Ravalomanana a été invité par le président du COMESA pour assister avec la première Dame, Lalao Ravalomanana au 13ème Sommet du Common Market of Eastern and Southern Africa (COMESA) à Victoria Falls, Zimbabwe, les 07 et 08 juin 2009.

Le Djibouti, le Kenya, l’Ouganda, le Swaziland, le Soudan, la Zambie, les Seychelles et Madagascar ont été représentés par leurs Chefs d’État. Le Burundi et Malawi ont été représentés par leurs vice-Présidents. L’Éthiopie, la Libye, l’Érythrée, le Rwanda, Maurice, l’Égypte, la République Démocratique du Congo et la Tanzanie ont envoyé des Ministres. Étaient également présents, le Vice-président de la Commission de l’Union Africaine, le Secrétaire Exécutif de la SADC et le Président de la Banque Africaine de Développement.

Le thème du Sommet est « Consolidons l’intégration régionale à travers la valeur ajoutée, le commerce et la sécurité alimentaire ». L’ « Union douanière » du COMESA est aussi lancée officiellement à l’occasion du Sommet.

Le nouveau bureau du COMESA a été présenté au cours de la cérémonie d’ouverture du sommet le dimanche 07 juin, avec à la Présidence le Zimbabwe succédant au Kenya et à la Vice-présidence le Swaziland.

Au cours de l’après-midi, les Chefs d’État et de Gouvernement ont écouté les rapports des Conseils des Ministres sur les Affaires Administratives et Financières, ainsi que sur la Paix et la Sécurité dans la région.

C’est à cette occasion que la parole a été donnée au président Marc Ravalomanana pour présenter la situation sur la crise politique à Madagascar.

Des commentaires, des échanges d’informations et des propositions de résolutions à adopter ont suivi la présentation du président Marc Ravalomanana. Le cas de Madagascar a été traité pendant environ soixante-quinze minutes.

Les points forts lors de la séance de prise de parole ont été les suivants :
  • condamnation ferme du changement anti-constitutionnel à Madagascar
  • laisser la SADC conduire les actions devant rétablir l’ordre constitutionnel et soutenir cette organisation régionale
  • ne plus se contenter de communiqués et de résolutions, mais prendre des mesures effectives
  • parler d’une même voix et agir dans la même voie quand une position est prise officiellement lors d’un sommet

Les Chinois achètent de l'or – Le dollar en a-t-il encore pour bien longtemps?

Auteur: Martin Masse, directeur du Québécois Libre

Nb: les messages postés sur ce blog ne reflètent pas nécessairement l'opinion de l'auteur de ce blog. Ils sont des contributions à la réflexion.

Il y a quelques semaines, avant le sommet du G20, le gouverneur de la banque centrale chinoise a fait un discours remarqué laissant entendre qu'il fallait mettre fin au rôle actuel dominant du dollar américain comme monnaie internationale de réserve, pour se tourner vers une monnaie supranationale plus stable et moins facilement manipulable par un gouvernement.

Zhou Xiaochuan avait alors mentionné les Droits de tirage spéciaux (DTS), une monnaie artificielle inventée par le FMI en 1969 et basée sur un panier d'autres monnaies-papier nationales. Des commentateurs avaient perçu cette déclaration comme une mise en garde du gouvernement chinois envers les autorités américaines: Nous sommes votre principal créancier. Si vous cherchez à régler vos problèmes en créant trop d'argent, en dépréciant votre monnaie et en diluant ainsi la valeur de nos réserves, nous pourrions réagir en diversifiant nos actifs et en cessant de vous prêter toujours plus de milliards.

Les Chinois sont en effet les plus grands détenteurs de titres en dollars, leurs réserves s'élevant à environ 2 billions $. Si le dollar venait à être dévalué, ils perdraient beaucoup.

Ça fait des années qu'on voit venir ce crunch inévitable résultant des politiques inflationnistes de la Fed, des politiques mercantilistes des Chinois et d'autres pays émergents, et des déséquilibres monétaires qui découlent de ces politiques. La différence est que maintenant, ces déséquilibres atteignent peut-être un point critique et les Chinois pourraient être sur le point de faire autre chose que simplement lancer des messages plus ou moins subtils.

À la fin du mois d'avril, le gouvernement chinois a annoncé qu'il avait augmenté ses réserves d'or de 76% au cours des six derniers mois et a demandé au FMI de vendre ses réserves de façon à pouvoir en acheter davantage. On ne parle donc plus de morceaux de papier dont la valeur artificielle ne tient qu'à un sceau apposé par des bureaucrates, comme les DTS, mais d'un actif solide. Le signal envoyé non seulement aux gouvernements mais aux marchés est beaucoup plus clair. Comme le souligne un très intéressant article rapportant la nouvelle, « ...quite a few experts said the move solidifies gold's place as a monetary asset, and shows that it's destined for a brighter future ».

Voilà un pas dans la bonne direction, qui va probablement accélérer l'effondrement inévitable du dollar.

La Fed, qui alimente l'économie mondiale depuis des décennies avec du faux argent, encore plus depuis la rupture du dernier lien du dollar avec l'or sous Nixon en 1971, est la première source mondiale d'inflation monétaire et de distorsions économiques. Cette situation permet aux Américains de vivre au-dessus de leurs moyens. Le statut de monnaie internationale de réserve du dollar a en effet contribué à financer beaucoup plus facilement leurs guerres impérialistes, leur consommation irresponsable et leur endettement vertigineux. Les dollars additionnels créés qui se retrouvent dans des voûtes de banques étrangères ne suscitent en effet pas de hausses de prix aux États-Unis – tant que les étrangers veulent en accumuler toujours davantage – ce qui aurait rendu une telle politique inflationniste insoutenable. En utilisant le dollar comme principale devise pour les transactions internationales et l'accumulation de réserve, le reste du monde subventionne à toutes fins pratiques le pouvoir d'achat des Américains.

Pendant ce temps, les États-Unis sont toutefois devenus un pays socialiste avec une économie de moins en moins productive et compétitive, la banqueroute du secteur automobile n'étant que l'exemple actuel le plus patent. Leur économie n'est plus aussi dominante qu'au moment où le système de Bretton-Woods a été mis en place après la Seconde Guerre mondiale. Sur la base de ce qu'ils produisent et de la demande étrangère pour leurs biens et services, les Américains devraient, aujourd'hui, avoir un niveau de vie bien moins élevé. La crise actuelle met au jour de façon encore plus évidente toutes ces distorsions et tous ces déséquilibres.

À l'échelle internationale, les réserves d'or chinoises restent modestes. Mais la Chine est également le principal pays producteur d'or, et c'est la tendance qui est importante. Les Chinois n'ont certainement pas intérêt à ce que le dollar s'effondre à court terme, mais les politiques inflationnistes de la Fed et du gouvernement Obama menacent la valeur de leurs immenses réserves. La situation est intenable à moyen terme et les force à chercher des solutions alternatives.

Le président de Centennial Precious Metals, Michael Kosares, note dans l'article que « China, true to its reputation for patience and steady, long-term progress toward its goals, has taken the golden path and now they want the world to know about it ».

On doit en effet reconnaître que les Chinois manifestent des préférences temporelles plutôt basses. Depuis quatre décennies, leur pays s'ouvre toujours davantage à l'économie de marché et s'enrichit à vive allure. Ils ont une éthique du travail et un sens de l'entrepreneurship développés, et épargnent beaucoup. Le gouvernement chinois, non-démocratique, est moins sujet aux pressions de l'opinion publique et des groupes d'intérêt parasitaires qui tentent de monnayer leur appui politique en échange de transfert de fonds publics et de privilèges, comme c'est le cas dans nos pays occidentaux.

Un tyran étatique reste bien sûr un tyran étatique, mais il y en a qui ont des politiques moins pires que d'autres. Et la Chine aura contribué plus que n'importe quel pays au monde à la mondialisation et à l'avancement de l'économie de marché à la fin du 20e et au début du 21e siècle.

Cette contribution s'avérerait encore plus cruciale si les Chinois décidaient d'appuyer activement le retour de l'étalon-or comme base du système monétaire mondial, en remplacement du système actuel fondé sur les monnaies fiduciaires et la domination du dollar. Les monnaies fiduciaires sont la quintessence du court-termisme. Elles sont sujettes à toutes les manipulations et constituent un levier incontournable de toute politique d'inspiration keynésienne (ou friedmanienne) pour stimuler l'économie. Les États peuvent constamment déprécier leur monnaie pour atteindre des objectifs à court terme, en repoussant les conséquences néfastes à plus tard.

Sauf que le long terme finit toujours par nous rattraper. Et nous payons aujourd'hui pour les politiques désastreuses de la Fed et des autres banques centrales (y compris celles de la Chine, notons-le, qui sont loin d'être parfaites). Il aurait été impossible de mettre en oeuvre ces politiques, à tout le moins avec une telle ampleur, dans un régime d'étalon-or. C'est pourquoi toute indication d'un retour en force de l'or comme base monétaire ne peut qu'être une bonne nouvelle pour ceux qui croient dans la liberté et la rationalité économique.

Afrique du Sud: demande énergétique croissante

On estime que la demande énergétique va doubler d’ici 2014 pour les villes d’Afrique du Sud. Pour répondre à cette demande les experts au cours d’une conférence tenue à Johannesburg conseillent les économies d’énergie et la diversité des sources d’énergie. Eskom, la compagnie nationale d’électricité , prévoit un programme d’installation de 900 000 chauffe-eau utilisant l’énergie solaire, mais seulement 800 avaient été installés à la fin de l’année 2008. Pour inciter les consommateurs à économiser l’énergie diverses taxes sont envisagées. L’Afrique du Sud fait partie des pays qui émettent de grandes quantités de CO2 car le pays utilise massivement les centrales à charbon. Les véhicules automobiles seront aussi souvent à diverses taxes pour préserver l’environnement.

Source Business Day

Le tourisme sud-africain, une contribution majeure à l’économie du pays

Alors que l’industrie minière est sur le déclin, le tourisme est en pleine expansion et a contribué pour 3,5 % du PIB l’an dernier et cette participation va devenir de plus en plus importante. L’hébergement et les transports routiers sont les éléments les plus importants pour l’accueil des touristes en particulier pour la Coupe du monde de football 2010. L’Afrique du Sud attend 300 000 visiteurs pour cet événement. L’île Maurice offrira 3200 chambres pour les amateurs de football qui seront transportés en avion pour les matchs. La campagne publicitaire vient d’être lancée sur plusieurs chaînes de télévision : CNN, BBC world, Sky News et Eurosport et devrait atteindre 600 millions de téléspectateurs.

Source Business Day

mardi 9 juin 2009

Marc Ravalomanana fait sa communication sur YouTube

Marc Ravalomanana trouve une nouvelle stratégie de communication : le président déchu de Madagascar a enregistré une vidéo diffusée sur le site Internet YouTube. En trois langues, il appelle les Malgaches et la communauté internationale à "mettre fin" au "régime putschiste" d'Andry Rajoelina.

Le président évincé de Madagascar, Marc Ravalomanana, qui vit en exil en Afrique du Sud, a choisi le site internet YouTube pour appeler ses compatriotes et la communauté internationale à "mettre fin au régime putschiste" dans son pays.

"Je demande à la communauté internationale de redoubler d'efforts et de continuer à travailler avec le peuple malgache pour mettre fin à ce régime putschiste", déclare M. Ravalomanana, filmé en plan rapproché à côté d'un drapeau malgache.

Le discours du chef de l'Etat évincé a été mis en ligne par la "présidence de Madagascar" sur le site de partage de vidéos YouTube.

C'est la première fois que M. Ravalomanana enregistre une vidéo pour ce site très populaire dans le monde entier. Son discours, filmé dans un hôtel de Johannesburg et enregistré en trois langues (français, anglais et malgache), dure environ cinq minutes.

"On mettra rapidement fin à cette tyrannie"

"Avec l'aide de la communauté internationale, on mettra rapidement fin à cette tyrannie", affirme le président évincé, vêtu d'un costume sombre et d'une cravate rouge.

"Les investisseurs internationaux doivent éviter de collaborer avec le régime illégal. Nous devons tout faire pour accélérer la chute de ce régime putschiste qui s'accroche au pouvoir par la force", ajoute-t-il.

"J'ai l'intention de rentrer à Madagascar en tant que président afin de rétablir l'ordre constitutionnel", assure-t-il.

A la tête de Madagascar depuis 2002, M. Ravalomanana a été évincé du pouvoir en mars, sous la pression populaire. Il a remis ses pouvoirs à un directoire militaire qui les immédiatement transférés au chef de l'opposition, Andry Rajoelina.

Depuis son départ de Madagascar fin mars, ses partisans organisent des manifestations quasi quotidiennes dans la capitale Antananarivo.

Lundi, M. Ravalomanana s'est dit prêt, une fois rétabli dans ses fonctions, à organiser une élection présidentielle anticipée ou un référendum pour savoir s'il devrait terminer ou non son mandat, qui expire normalement en 2011.

Les nouvelles autorités malgaches ont fixé la date de la prochaine présidentielle en 2010.

Le Zimbabwe lance un programme de promotion des exportations

HARARE, 21 avril (Xinhua) -- L'organe commercial zimbabwéen, Zimtrade, met au point un programme de promotion des exportations en prévision de la Foire commerciale internationale du Zimbabwe qui s'ouvrira la semaine prochaine, a rapporté mardi le journal The Herald.

La 50e édition de la Foire commerciale se déroulera cette année du 28 avril au 2 mai avec le thème : Une plateforme dorée pour un décollage dynamique.

Le programme s'applique à la fois aux nouveaux et anciens exportateurs, ainsi qu'aux petites et moyennes entreprises commerciales dans le but de conférer des compétences commerciales aux sociétés locales.

Le directeur exécutif de Zimtrade, Herbert Chakanyuka, a déclaré qu'il s'intéresse à donner des connaissances de promotion des exportations aux nouveaux et anciens exportateurs pour le développement d'un commerce régional.

"Ce programme a pour objectif d'aider les exportateurs à créer des liens dans le marché local et régional en les encourageant à participer aux événements locaux comme la Foire commerciale internationale du Zimbabwe", a-t-il précisé.

Le programme comprend sept modules qui couvrent : la promotion des exportations, la planification, le financement, la documentation, la négociation, les accords de promotion et les recherches.

M. Chakanyuka a également demandé aux exportateurs de se préparer à une compétition rude des importations vu que le Marché commun pour l'Afrique orientale et australe (COMESA) lancera son union douanière vers la fin de l'année.

lundi 8 juin 2009

Ravalomanana présent à titre personnel au sommet du COMESA au Zimbabwe

Même si Madagascar n'a pas été invité à participer au treizième sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du Marché commun d'Afrique orientale et australe (COMESA) qui s’est ouvert dimanche dans la ville zimbabwéenne de Victoria Falls, le président déchu de Madagascar y était présent.

Madagascar n'est pas officiellement représenté à ce sommet après que la plupart des pays africains ont refusé de reconnaître la légitimité du président de transition Andry Rajoelina, qui a renversé le président démocratiquement élu Marc Ravalomanana, en mars dernier.

Marc Ravalomanana, le président déchu de la Grande Ile, participe toutefois à ce sommet en sa qualité personnelle et il doit attirer l'attention des dirigeants des pays de la région sur la crise politique qui secoue l'île de l'Océan Indien depuis plusieurs mois.

Toutefois, le temps fort de ce sommet sera le lancement demain lundi de l'union douanière du COMESA, en vertu de laquelle les Etats membres imposeront les mêmes tarifs douaniers sur les marchandises en provenance de l'extérieur de la région.

Il est proposé que les matières premières et les biens d'équipement destinés à l'exportation dans la zone seront exemptés de droits de douane tandis que les produits intermédiaires seront imposés à 10 pour cent et les produits finis à 25 pour cent.

Les dirigeants des 18 États membres du COMESA ou leurs représentants examineront aussi un large éventail de problèmes auxquels fait face le plus grand bloc commercial de l'Afrique qui abrite plus de 400 millions de personnes et se compose de 19 pays.

Les chefs d'Etat et de gouvernement devraient aussi discuter de la menace à la paix et à la stabilité régionales, posée par des pirates au large de la côte est-africaine.

Le résident zimbabwéen, Robert Mugabe, devrait assumer à partir de ce dimanche la présidence de l'organisation en remplacement de son homologue kenyan Mwai Kibaki.

Le sommet a pour thème «Consolidation de l'intégration économique régionale par le biais d'ajout de valeur, du commerce et de la sécurité alimentaire ». A cette occasion, le Président Ougandais Yoweri Museveni a appelé dimanche les communautés économiques régionales africaines (CER) à promouvoir la valorisation des produits, décrivant le continent comme le véritable « donneur » du fait qu’il livre ses matières premières aux pays occidentaux à des prix ‘’ridiculement’’ bas.

Museveni a donné l'exemple de l'Ouganda qui, selon lui, recevait un dollar américain par kilogramme de grains de café exporté vers le Royaume-Uni, contre 20 dollars par kilogramme de café pour le pays bénéficiaire.

« Les pays africains sont les vrais bailleurs de fonds parce que nous donnons nos matières premières à l'Occident qui utilise nos ressources pour ensuite transformer nos produits que nous allons nous-mêmes acheter à un prix plus élevé », s’est désolé Museveni.

La plupart des produits en provenance des pays du COMESA ont pendant longtemps éprouvé des difficultés à pénétrer le marché international en raison de leur exportation dans leur forme brute.

Museveni a exhorté les pays africains à accroître les échanges intra régionaux afin d'éviter les pertes à travers les exportations de produits non finis.

Source

samedi 6 juin 2009

Le déficit mauricien estimé à Rs 55 milliards en 2009

Le Mauricien

Le déficit commercial pour l'année 2009 est estimé à Rs 55 milliards, selon les derniers chiffres publiés par le Bureau central des Statistiques (BCS) hier.

En se basant sur la tendance actuelle, le BCS estime que les exportations tourneront autour de Rs 63 milliards et les importations autour de Rs 118 milliards cette année.

Durant le premier trimestre, le déficit commercial s'est élevé à Rs 11,1 milliards. Les exportations sont estimées à Rs 14,130 milliards et les importations à Rs 25,392 milliards.

Le commerce international pendant le premier trimestre s'est élevé à Rs 39,6 milliards, une baisse de 28,6 % par rapport à la même période l'année dernière.

L'Europe reste le principal marché mauricien et a absorbé 70,4 % de nos exportations durant le premier trimestre pour un montant de Rs 9,1 milliards. La Grande Bretagne a importé pour une valeur de Rs 4,5 milliards de produits mauriciens, soit un pourcentage de 34,8 %. La France a importé 12,2 % des exportations mauriciennes, les États-Unis 8 %, l'Italie 7,5 %, Madagascar 5,5 %.

Les importations mauriciennes durant le premier trimestre se sont élevées à Rs 25,392 milliards. Les produits importés sont originaires de l'Inde (19,7 %), de la Chine (11,2 %), de la France (9,3 %), d'Afrique du Sud (9,3 %), de la Malaisie (3,4 %), du Japon (32 %), de l'Australie (3 %), des États-Unis (2,8 %), de l'Espagne de (2,7 %), de la Thaïlande (2,4 %) et de l'Argentine (1,3 %).

La première place occupée par l'Inde parmi les fournisseurs de Maurice s'explique par le fait que depuis 2006, elle est le principal fournisseur de Maurice en produits pétroliers.

vendredi 5 juin 2009

Le prochain Forum économique sur l'Afrique consacré à la crise mondiale

Le 19e Forum économique mondial sur l'Afrique (WEF) sera consacré du 10 au 12 juin aux répercussions de la crise économique mondiale sur le continent noir, ont annoncé les organisateurs vendredi à Johannesburg.

Cinq chefs d'Etat et de gouvernement africains devraient participer à ce forum au Cap, dans le sud-ouest de l'Afrique du Sud, notamment le président zambien Rupiah Banda, le Rwandais Paul Kagame et le Sud-Africain Jacob Zuma.

"Le forum sera centré sur +les implications de la crise économique mondiale en Afrique+", le thème de cette rencontre, a déclaré à la presse Katherine Tweedie, directrice de ce Forum pour l'Afrique.

"Nous nous pencherons sur ce que cela signifie pour l'Afrique, pour nos économies, nos dirigeants et nos différentes organisations qui sont affectés par les changements survenus ces 12 derniers mois", a poursuivi Mme Tweedie qui a qualifié ce forum de "plate-forme" de discussions.

Quelque 800 personnes en provenance de 50 pays dont 20% de femmes, sont attendues à ce forum, qui aura lieu un an jour pour jour avant le lancement de la Coupe du monde de football en Afrique du Sud.

Pour cette occasion, une session sera organisée sur les retombées du Mondial-2010 en Afrique.

Les investissements, les ressources naturelles, l'agriculture, le Zimbabwe, les relations financières entre l'Afrique et la Chine ou encore la promotion de la femme font partie des thèmes qui seront largement discutés lors du WEF.

Le forum va permettre de voir "comment le commerce peut contribuer à résoudre les défis stratégiques dans la région", a souligné Adeyemi Babington-Ashaye, le directeur adjoint de cette réunion, précisant que 50% des participants travaillaient pour des banques ou de grandes entreprises.

Zimbabwean Vice President Joice Mujuru opens Foreign Ministers' meeting

05 Jun 2009

Vice President Joice Mujuru has stressed the need for the Comesa region to have an effective early warning system and to enhance the capacity to detect brewing conflicts in the region.

Vice President Joice Mujuru has stressed the need for the Comesa region to have an effective early warning system and to enhance the capacity to detect brewing conflicts in the region.

Speaking during the opening of the 9th Meeting of Comesa Ministers of Foreign Affairs in the resort town of Victoria Falls this Friday morning, Vice President Mujuru said timely interventions can be triggered before problems escalate into fully blown violent conflicts.

VP Mujuru told the ministers from the 19 Comesa states that there is also need to play an active mediation role in the event that conflicts break out in the region and hence the need to for diplomats to enable governments to make meaningful counsel to heads of state and government and advance mediation efforts in collaboration with the African Union and the United Nations.

The Vice President congratulated the Comesa regional body for the progress it has made since the launch of the Comesa Summit on Peace and Security Programme to improve peace and security in the Comesa area.

According to the current situation the security situation has improved significantly in recent years.

Cde Mujuru saluted Comesa states for their support and solidarity during the period when Zimbabwe was facing unwarranted hostility for taking back the land, saying through facilitation of regional institutions and the AU, Zimbabwe has formed an inclusive government in an effort to address economic challenges facing the country.

She said the inclusive government is a shining example of an African solution to an African problem.

The Ministers’ meeting will also look at the initiative by the region to put in place structures to undertake preventative diplomacy missions that include elders and parliamentarians in conflict prevention initiative.

Heads of State and Government invited for the summit are expected to start arriving in the resort town on Saturday.

Mozambique: Economic Partnership Agreement to be signed soon with European Union

Brussels, Belgium, 5 June – The European Union (EU) Thursday signed “provisional” Economic partnership Agreements (EPA) with Botswana, Lesotho and Swaziland and plans to do the same with Mozambique "very soon" the European Trade commissioner said in Brussels.

Catherine Ashton said that Mozambique, “indicated it planned to sign this agreement very soon,” and had not done so yet because the Trade Minister “is unable to travel to Brussels today.”

Angola “opted not to sign the commitment,” as did South Africa and Namibia.

The provisional commitment signed ensures access to the European market by those countries whilst negotiations continue for the conclusion of a definitive EPA with countries belonging to the Southern African Development Community (SADC).

The EU has been negotiating EPAs for several years with four separate regional blocks – the economic communities of Southern Africa (SADC), West Africa (ECOWAS), Central Africa (ECCA) and East Africa (EAC).

The initial deadline set for concluding negotiations was December 2007, to coincide with the Lisbon Summit, but several cuntries at that time called for the agreements not to be signed, claiming that access by European products to African markets free of customs taxes would affect the development of the local community and Brussels was forced to extend negotiations.

The EPAs replace the preferential trade system between the European Union and Africa, which was considered by the World Trade Organisation to not comply with current international regulations.

Maurice: Téléphonie : l’Etat dit non à un quatriéme opérateur

Bernard SAMINADEN, L'Express, 5 juin 2009

Trois opérateurs de téléphonie suffisent, adécidé le gouvernement au grand dam d’Outremer Telecom, qui sollicitait une licence. L’Etat veut protéger les investissements des opérateurs existants.

L’ANNONCE de l’arrivée d’un quatriéme opérateur de téléphonie avait tout pour aiguiser l’enthousiasme des utilisateurs, avec des perspectives de nouveaux services et de prix cassés… Mais le gouvernement a mis hier un terme à leurs espoirs en annonçant qu’il n’accordera pas de quatriéme licence d’opérateur.

Il a par la même occasion mis un terme aux ambitions d’Outremer Telecom de se faire une place sur le marché de la téléphonie mauricienne.

Outremer Telecom, qui offre déjà des services de call centres et de téléphonie internationale depuis quelques années à Maurice, prévoyait d’investir Rs 1,8 milliard et de recruter environ 200 personnes pour opérer son propre réseau de téléphonie mobile de troisiéme génération. Spécialiste des télécoms dans les îles francophones, la compagnie comptait multiplier « les offres attractives et des prix compétitifs » , selon son directeur, Michel Rigot.

Mais le gouvernement en a décidé autrement. Une décision qui a été prise dans le but de « protéger les investissements actuels des trois opérateurs, en raison de la crise économique mondiale » . C’est ce que souligne une lettre émanant du ministére de la Technologie Informatique, signée Henry Jeanne, le secrétaire permanent, et adressée à la direction de l’ Information and Communication Technologies Authorities ( ICTA).

Protéger les opérateurs existants

Si une quatriéme licence était octroyée, précise le courrier, il y a des risques que les investissements actuels et futurs des opérateurs déjà sur le marché de la téléphonie soient menacés.

Une explication corroborée par le ministre de la Technologie informatique, Asraf Dulull, lors d’un point de presse tenu hier : « La décision de geler temporairement la licence pour un quatriéme opérateur a pour but de protéger les opérateurs existants » . Asraf Dulull insiste sur le fait que le gel est temporaire : « D’ailleurs, j’aurai une réunion avec mes techniciens aujourd’hui pour savoir dans combien de temps on pourra octroyer la licence à un quatriéme opérateur de téléphonie mobile. » Ce gel devrait réjouir les opérateurs déjà présents. En effet, Emtel et Orange avaient objecté officiellement auprés de l’ Information & Communication Technologies Authority à l’arrivée d’un quatriéme opérateur. Ils demandent que celui- ci ne puisse pas se lancer dans la téléphonie mobile, un secteur toujours en croissance qui compte environ 950 000 abonnés.

Chez MTML, le troisiéme opérateur, un responsable, Kshitij Srivastava affirme que sa compagnie n’est pas contre la compétition : « Il y a déjà Orange et Emtel. Cela ne change rien qu’il y ait un autre concurrent. » Et d’expliquer qu’ils sont prêts à « affronter le marché » . Outremer Telecom n’est pas la seule à se retrouver sur le banc de touche. En effet, il y avait aussi le consortium composé du Britannique Time Turns , de Russes et de Français qui leur faisaient craindre le pire et y voir une menace directe pour leur business.

Le géant britannique, présent en Europe, en Afrique et en Asie se proposait non seulement d’écraser les prix des appels, mais aussi d’investir dans le secteur de l’hôtellerie, des projets d’ Integrated Resorts Scheme ( IRS) et surtout l’internet.

Dans le volumineux dossier qu’avait soumis le Britannique Time Turns aux autorités concernées, ils indiquaient qu’ils comptaient investir Rs 10 milliards. Ce consortium a connu un succés retentissant en Afrique et dans des pays asiatiques grâce à sa méthode de marketing. Il a ainsi pu pénétrer le marché de la téléphonie mobile face à des concurrents tels qu’Orange, Vodaphone, Econet.

Un opérateur nigérien, Spirit Age , présent en Afrique était aussi en lice pour cette quatriéme licence.

mercredi 3 juin 2009

Mozambique: Port of Maputo expands sugar terminal

Maputo, Mozambique, 3 June – The management company of the Port of Maputo has invested US$14 million in the expansion of the facility's sugar terminal with a view to increasing its capacity to 750,000 tonnes per year, said the chairman of Sociedade de Desenvolvimento do Porto de Maputo, the port’s management company.

According to Mozambican newspaper Notícias, Ronald Herman said that the investment carried out was part of a vast port development programme started in 2003, with estimated costs of US$273 million to ensure that the port can respond to the continual increase in storage and cargo processing requirements.

Producers from Mozambique, Swaziland, South Africa and Zimbabwe agreed to install a sugar terminal at the port of Mozambique, via which they have exported their production as part of the strategy adopted by the Southern African Development Community (SADC) to increase the competitiveness of the sugar industry in the region and increase opportunities to access the market.

Herman said that the sugar terminal was currently the most requested unit at the port, mainly due to the good productive performance of the Mozambican sugar industry-

As na example, Herman said that in 2008 production at Mozambique’s four sugar factories (Maragra and Xinavane, in the southern region, and Marromeu and Mafambisse, in the centre of the country) totalled 250,000 tonnes, 120,000 of which were exported via the port of Maputo.

For this year, projections point to production of around 250,000 tonnes in the southern region alone, which has led to a forecast for increased demand for the services of the terminal set up at the port of Maputo.

mardi 2 juin 2009

La Bourse mauricienne remonte

Nico PANOU - L'Express

Les indices boursiers ont grimpé de façon inattendue vendredi. Alors que certains voient ainsi les premiers signes de la reprise, d’autres exhortent àla prudence.

TOUS les indices étaient en effervescence ce vendredi à la Bourse de Maurice. A la clôture du marché boursier, le Semdex, l’indice principal qui la veille était encore à 1 242,91, a gagné 52,90 points, terminant à 1 295,80. Cet indice, comme le Semtri ou le Sem 7, d’ailleurs, réussit à remonter la pente aprés la série de chutes qu’il a connue durant les deux premiers mois de l’année. Il retrouve presque sa valeur de la mi- novembre 2008, faisant dire à certains observateurs que la Bourse a définitivement repris le dessus sur les incidences de la crise économique.

Ainsi Raj Tapesar, Managing Director de MCB Stockbrokers estime que sur le marché boursier, la morosité fait petit à petit place aux sentiments positifs. Pour lui, une baisse du taux d’intérêt est à craindre et le maintien des taxes sur l’épargne n’est pas de nature à encourager l’épargne.

Alors, les investisseurs qui ont pour la plupart beaucoup de liquidités, jettent leur dévolu sur la Bourse.

« Le marché pourrait être encore volatile »

« C’est surtout les Mauriciens qui achétent des actions sur le marché boursier actuellement. D’abord ils estiment que le discours du budget est plus ou moins positif. Ensuite à l’extérieur, les bonnes nouvelles de reprise économique commencent à se faire entendre.

Les gros nuages semblent se dissiper. Le marché va commencer à monter, mais il faut s’attendre de temps à autre à ce que certains investisseurs vendent leurs actions pour réaliser des gains immédiats.

Mais pour les autres, ils considérent les fondamentaux économiques des entreprises cotées sur le long terme et non sur le court terme. » L’économiste Swadicq Nuthay, quant à lui, prodigue des conseils de prudence. « A voir la situation économique, l’on se doute que le marché sera encore volatile. Vendredi la Bourse a réagi de façon excessive aux informations relatives à la performance de certains indicateurs macroéconomiques qui viennent d’être publiés en Asie, et qui y ont fait grimper les cours des actions. Et de préciser qu’à Maurice, à l’exception de la MCB et de la SBM les deux banques cotées à la Bourse, « la plupart des entreprises ont montré des signes de ralentissement, qui m’aménent à croire que le marché va bientôt recommencer à baisser. Je conseille aux investisseurs d’être prudents et de ne pas se laisser aller à l’euphorie » . Le cours des actions de la Mauritius Commercial Bank a augmenté de 6,14 % gagnant Rs 7, passant de Rs 114 à Rs121, pour 153 125 actions échangées en tout. La State Bank of Mauritius avec 106 975 actions échangées, est quant à elle, passée de Rs 59,50 à Rs 62, soit une croissance de 4,20 %. Les trois hôtels, New Mauritius Hotel , Naïade Resorts et Sun Resorts ont gagné respectivement 3,28 %, 4,11 % et 13,98 %, pour de gros volumes échangés, montrant que l’intérêt des investisseurs locaux pour les actions des hôtels demeurent assez élevé.

Tendance à la vente

Dans le domaine des industries, United Basalt Products a gagné 6 % passant de Rs 50 à Rs 53, tandis que dans celui du commerce, Innodis, IBL et Rogers ont également augmenté.

Pour 135 500 actions achetées par des investisseurs étrangers totalisant environ Rs 12 millions, ils en ont vendus 375 450 pour Rs 35,4 millions. Ces chiffres montrent que la tendance chez les étrangers est beaucoup plus à la vente qu’à l’achat. Les chiffres de 65 400 actions de la MCB et de 63 100 de la SBM achetées par ceux- ci au cours de la séance de vendredi montrent que leur intérêt pour les actions des banques est toujours croissant, alors qu’ils ont tendance à délaisser celles des hôtels. Ainsi, 369 500 actions de NMH pour une valeur de plus de Rs 34 millions ont été vendues par les investisseurs étrangers vendredi à la Bourse. Concernant les autres indices boursiers, le Semtri, et le Sem 7, ils ont respectivement augmenté de 4,26 % et 5,25 %.

Investissements étangers mauriciens : l’Etat cible d’autres sources

Alain BARBÉ

MALGRÉ la tendance à la baisse du Foreign Direct Investment ( FDI) constatée pour les trois premiers mois de l’année, le gouvernement ne baisse pas les bras. Le ministére des Finances s’est fixé comme objectif d’attirer Rs 15 milliards de FDI d’ici 2012, avec l’exploration de nouveaux marchés. Cette année, en raison de la crise financiére internationale, le montant ne devrait pas dépasser les Rs 5 milliards, selon les prévisions.

Pour atteindre l’objectif fixé, le ministére des Finances, avec la collaboration du Board of Investment ( BOI), se propose d’améliorer davantage l’environnement pour l’investissement et d’augmenter le nombre d’investisseurs potentiels dans des secteurs non traditionnels, autres que l’immobilier et les hôtels. L’objectif est aussi d’explorer des marchés non- traditionnels, tels que la Chine, le Moyen- Orient et l’Amérique du Nord.

D’autres initiatives seront mises en oeuvre. L’investissement à travers le partenariat public privé ( PPP) sera encouragé, surtout au niveau des infrastructures.

Un cadre sera développé pour la préservation de la réputation de Maurice comme un centre de services financiers bien régulé.

Le régime de l’investissement sera amélioré à travers des accords bilatéraux, notamment les accords de non- double imposition et des traités de protection de l’investissement. Il est prévu que des discussions soient amorcées en juin sur ces questions.

Une alternative à l’achat de villas IRS

La diaspora mauricienne sera encouragée à investir à Maurice. Les possibilités offertes aux Mauriciens d’acheter des chambres d’hôtel, qui seront obligatoirement relouées à des opérateurs hôteliers, vont dans cette direction. Cette offre est proposée comme une alternative à l’achat d’une villa dans un projet d’ Integrated Resorts Scheme ( IRS) ou de Real Estate Development Scheme ( RES).

Car au cours des derniers mois un ralentissement a été enregistré dans la vente des villas d’IRS. S’il y a un certain nombre de projets IRS, déjà initiés, qui vont de l’avant, comme ceux de River Club à Le Goulet ou de La Balise Marina à Riviére- Noire, en revanche il y a aussi d’autres, comme ceux de Gamma Civic Ltd et Betonix Ltd, qui ont été mis en veilleuse en attendant que l’économie mondiale s’améliore.

Outre des projets IRS, l’on compte aussi des projets de construction d’immeubles pour des espaces bureaux et commerciaux ou mêmes d’usines textiles qui sont retardés, ou alors les promoteurs ont décidé de réduire l’envergure pour s’adapter à la conjoncture.

Ces problémes ont eu un impact sur le secteur du bâtiment et des entrées du FDI depuis le début de l’année.

Pour le premier trimestre le montant du FDI est estimé à Rs 1,3 milliard ( voir tableau), contre Rs 1,7 milliard pour la période correspondante en 2008. Environ Rs 709 millions sont venues d’Europe et Rs 87 millions des Etats- Unis.

Le reste du FDI est venu d’Afrique et d’Asie.

Prêts en roupies pour des étrangers

Pour l’Europe, c’est la France qui vient en tête avec Rs 325 millions du FDI, suivie de la Suisse avec Rs 123 millions.

Pour l’Asie, c’est la Chine avec Rs 171 millions, suivie des Emirats Arabes Unis avec Rs 153 millions.

Et pour faire face à ces problémes d’entrées du FDI, un certain nombre de facilités a été proposé dans le budget 2009 aux éventuels acquéreurs des villas IRS et RES. Par exemple, des étrangers sont désormais autorisés à contracter un prêt en roupies mauriciennes pour financer l’achat d’un bien résidentiel tombant sous les « schemes » IRS/ RES.

Maurice - PRODUCTION D’ENERGIE - Gamma Covanta et CT Power :c’est à Joël de Rosnay de trancher

Deepa BHOOKHUN - L'Express

Le conseiller du PM sur le projet MID devra rencontrer les promoteurs des deux projets contestés et décider si ceux- ci iront de l’avant. Il doit aussi se prononcer sur la pollution des centrales àcharbon.

LE gouvernement n’ira pas de l’avant avec les projets contestés que sont l’incinérateur de Gamma- Coventa et la centrale électrique CT Power si le conseiller du Premier ministre en développement durable, Joël de Rosnay, ne donne pas son accord. Ce dernier sera aussi chargé de se prononcer sur la pollution qu’émettent les centrales à charbon de l’industrie sucriére. C’est ce qui ressort de la réponse du ministre des Energies renouvelables, Rashid Beebeejaun, à la Private Notice Question ( PNQ) du leader de l’opposition, Paul Bérenger. Ce dernier a aussi laissé entendre que Maurice île durable ( MID) n’a probablement pas les moyens de ses ambitions.

C’est la premiére fois que le gouvernement s’exprime aussi clairement sur les contestations des deux projets. En effet, la derniére fois que le Premier ministre, Navin Ramgoolam, avait dit sa pensée face à l’opposition des « anti- incinérateur » , il avait laissé comprendre qu’il n’allait pas se laisser dicter par toutes sortes de lobbies.

Quelque temps auparavant, à une cérémonie de lancement du site web Maurice île durable, Navin Ramgoolam avait dit qu’il était pour les projets « propres » mais qu’il avait à prendre des décisions en tenant compte « des moyens du pays » , laissant par la même comprendre que le projet de l’incinérateur irait de l’avant.

Quelques mois plus tôt, lors d’une conférence de presse à son bureau, le Premier ministre avait dit qu’il ne pensait pas que « le projet de l’incinérateur allait poser trop de problémes mais qu’il risque d’y avoir plus de probléme avec le projet CT power » qui propose de produire de l’électricité avec du charbon.

Faire comme le gouvernement

Il faut savoir que le Premier ministre s’était posé des questions sur « les réelles motivations » de ceux qui s’opposent à l’incinérateur de Gamma- Covanta. C’est ainsi qu’en demandant à Joël de Rosnay de rencontrer les promoteurs des deux projets et de se laisser convaincre, Ramgoolam dame le pion aux opposants de l’incinérateur.

Si leurs préoccupations environnementales sont sincéres, ils n’auront d’autre choix que de faire comme le gouvernement : s’en remettre à Joël de Rosnay.

Mais le piége que tend le gouvernement est aussi clair : en sus d’étudier les deux projets en suspens, le Professeur de Rosnay a été chargé de se prononcer sur la pollution qu’émettent les centrales à charbon existantes. Il y a une seule centrale qui utilise uniquement du charbon : celle d’Union St Aubin. Les autres - Belle Vue, FUEL, Savannah et Deep River Beau Champ - utilisent un mélange de bagasse et de charbon.

Malgré la décision de s’en remettre à Joël de Rosnay, la position du gouvernement par rapport aux centrales à charbon est claire : « Il n’y a aucun pays au monde qui peut dire qu’elle n’utilisera pas le charbon. Il y a plusieurs technologies pour produire l’électricité à base de charbon et nous avons opté pour la technologie la plus propre » , a affirmé Rashid Beebeejaun. Paul Bérenger estime cependant que les pays comme la Grande- Bretagne et la Chine ont pris la décision de ne plus construire des centrales à charbon.

« Une technologie pour le futur »

« Il ne faut pas nous comparer à ces pays, nous n’avons pas leurs moyens » , a répliqué Beebeejaun.

Le ministre des Energies renouvelables fait la déclaration suivante : « Les technologies visant à produire de l’énergie propre, ce n’est pas pour maintenant. Ce sera dans 20 ans. La décision politique a été prise mais c’est pour le futur. » Produire de l’électricité propre à base de charbon ne peut se faire que s’il y a ce qu’on appelle le carbon capture . Le ministre des Energies renouvelables dit avoir discuté avec des experts qui pensent que « c’est du blabla. C’est une technologie pour le futur, il n’y a rien pour le moment » . Le ministre pense – et c’est un argument qu’a utilisé le Premier ministre dans le passé – que Maurice n’a pas nécessairement les moyens d’être à 100 % propre. Le numéro deux du gouvernement n’a pas précisé ce que cela voulait dire pour le futur du projet Maurice île durable.

D’ailleurs, un exercice d’ expression of interest a été lancé récemment pour la construction d’une centrale thermique de 100 mégawatts. Des 25 propositions qu’a reçues le gouvernement, la plupart sont à base de charbon. « Produire de l’énergie en grande quantité à base d’énergies renouvelables demandera un trop grand investissement » , a précisé le ministre.

A un commentaire de Bérenger qui demande que l’on produise de l’électricité « as cheap as possible » , le DPM précise que l’option la moins chére est de produire de l’électricité à base d’huile lourde mais que c’est trop polluant.

A noter que l’incinérateur de Gamma- Covanta va aussi produire de l’électricité en brûlant les déchets. Rashid Beebeejaun a ajouté que le souci de Joel de Rosnay était les filtres et « Gamma- Covanta a pris l’engagement d’installer les filtres. » Le projet MID vient donc d’être modifié. MID oui, mais seulement si ce n’est pas cher.