jeudi 11 juin 2009

Ravalomanana envisage une intervention militaire pour "restaurer l'état de droit"

11/06/2009 - AFP

Le président malgache évincé Marc Ravalomanana a estimé mercredi que "toutes les options, y compris une intervention militaire", doivent être envisagées pour "restaurer l'état de droit" à Madagascar.

"Davantage doit être fait pour restaurer l'état de droit et la démocratie, et cela inclut d'étudier toutes les options, y compris une intervention militaire", a déclaré M. Ravalomanana, dans un communiqué publié à Pretoria, la capitale administrative sud-africaine.

Le président évincé, qui vit actuellement en exil en Afrique du Sud, n'a pas précisé qui pourrait participer à cette intervention armée.

"De nombreux prisonniers politiques sont encore détenu"

"Je suis très inquiet des informations selon lesquelles les violations des droits de l'Homme à Madagascar se poursuivent. De nombreux prisonniers politiques sont encore détenus (. . . ). Je ne laisserai pas un régime illégal brutaliser le peuple malgache", a-t-il ajouté.

Lundi, le Marché commun d'Afrique du Sud et de l'Est (Comesa), qui rassemble 20 pays, avait évoqué la possibilité d'une "intervention militaire" pour rétablir la démocratie à Madagascar. Le Comesa ne dispose cependant pas de moyens militaires pour gérer des crises.

La France contre une intervention militaire

La France, ancienne puissance coloniale de Madagascar, a elle, estimé qu'une intervention militaire n'était pas une "bonne idée".

Lâché par l'armée, le président Marc Ravalomanana avait remis le 17 mars ses pouvoirs à un directoire militaire qui les avait immédiatement transférés à Andry Rajoelina, alors le principal opposant et qui se trouve aujourd'hui à la tête d'une haute autorité de transition.