Maurice - PRODUCTION D’ENERGIE - Gamma Covanta et CT Power :c’est à Joël de Rosnay de trancher
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Deepa BHOOKHUN - L'Express
Le conseiller du PM sur le projet MID devra rencontrer les promoteurs des deux projets contestés et décider si ceux- ci iront de l’avant. Il doit aussi se prononcer sur la pollution des centrales àcharbon.
LE gouvernement n’ira pas de l’avant avec les projets contestés que sont l’incinérateur de Gamma- Coventa et la centrale électrique CT Power si le conseiller du Premier ministre en développement durable, Joël de Rosnay, ne donne pas son accord. Ce dernier sera aussi chargé de se prononcer sur la pollution qu’émettent les centrales à charbon de l’industrie sucriére. C’est ce qui ressort de la réponse du ministre des Energies renouvelables, Rashid Beebeejaun, à la Private Notice Question ( PNQ) du leader de l’opposition, Paul Bérenger. Ce dernier a aussi laissé entendre que Maurice île durable ( MID) n’a probablement pas les moyens de ses ambitions.
C’est la premiére fois que le gouvernement s’exprime aussi clairement sur les contestations des deux projets. En effet, la derniére fois que le Premier ministre, Navin Ramgoolam, avait dit sa pensée face à l’opposition des « anti- incinérateur » , il avait laissé comprendre qu’il n’allait pas se laisser dicter par toutes sortes de lobbies.
Quelque temps auparavant, à une cérémonie de lancement du site web Maurice île durable, Navin Ramgoolam avait dit qu’il était pour les projets « propres » mais qu’il avait à prendre des décisions en tenant compte « des moyens du pays » , laissant par la même comprendre que le projet de l’incinérateur irait de l’avant.
Quelques mois plus tôt, lors d’une conférence de presse à son bureau, le Premier ministre avait dit qu’il ne pensait pas que « le projet de l’incinérateur allait poser trop de problémes mais qu’il risque d’y avoir plus de probléme avec le projet CT power » qui propose de produire de l’électricité avec du charbon.
Faire comme le gouvernement
Il faut savoir que le Premier ministre s’était posé des questions sur « les réelles motivations » de ceux qui s’opposent à l’incinérateur de Gamma- Covanta. C’est ainsi qu’en demandant à Joël de Rosnay de rencontrer les promoteurs des deux projets et de se laisser convaincre, Ramgoolam dame le pion aux opposants de l’incinérateur.
Si leurs préoccupations environnementales sont sincéres, ils n’auront d’autre choix que de faire comme le gouvernement : s’en remettre à Joël de Rosnay.
Mais le piége que tend le gouvernement est aussi clair : en sus d’étudier les deux projets en suspens, le Professeur de Rosnay a été chargé de se prononcer sur la pollution qu’émettent les centrales à charbon existantes. Il y a une seule centrale qui utilise uniquement du charbon : celle d’Union St Aubin. Les autres - Belle Vue, FUEL, Savannah et Deep River Beau Champ - utilisent un mélange de bagasse et de charbon.
Malgré la décision de s’en remettre à Joël de Rosnay, la position du gouvernement par rapport aux centrales à charbon est claire : « Il n’y a aucun pays au monde qui peut dire qu’elle n’utilisera pas le charbon. Il y a plusieurs technologies pour produire l’électricité à base de charbon et nous avons opté pour la technologie la plus propre » , a affirmé Rashid Beebeejaun. Paul Bérenger estime cependant que les pays comme la Grande- Bretagne et la Chine ont pris la décision de ne plus construire des centrales à charbon.
« Une technologie pour le futur »
« Il ne faut pas nous comparer à ces pays, nous n’avons pas leurs moyens » , a répliqué Beebeejaun.
Le ministre des Energies renouvelables fait la déclaration suivante : « Les technologies visant à produire de l’énergie propre, ce n’est pas pour maintenant. Ce sera dans 20 ans. La décision politique a été prise mais c’est pour le futur. » Produire de l’électricité propre à base de charbon ne peut se faire que s’il y a ce qu’on appelle le carbon capture . Le ministre des Energies renouvelables dit avoir discuté avec des experts qui pensent que « c’est du blabla. C’est une technologie pour le futur, il n’y a rien pour le moment » . Le ministre pense – et c’est un argument qu’a utilisé le Premier ministre dans le passé – que Maurice n’a pas nécessairement les moyens d’être à 100 % propre. Le numéro deux du gouvernement n’a pas précisé ce que cela voulait dire pour le futur du projet Maurice île durable.
D’ailleurs, un exercice d’ expression of interest a été lancé récemment pour la construction d’une centrale thermique de 100 mégawatts. Des 25 propositions qu’a reçues le gouvernement, la plupart sont à base de charbon. « Produire de l’énergie en grande quantité à base d’énergies renouvelables demandera un trop grand investissement » , a précisé le ministre.
A un commentaire de Bérenger qui demande que l’on produise de l’électricité « as cheap as possible » , le DPM précise que l’option la moins chére est de produire de l’électricité à base d’huile lourde mais que c’est trop polluant.
A noter que l’incinérateur de Gamma- Covanta va aussi produire de l’électricité en brûlant les déchets. Rashid Beebeejaun a ajouté que le souci de Joel de Rosnay était les filtres et « Gamma- Covanta a pris l’engagement d’installer les filtres. » Le projet MID vient donc d’être modifié. MID oui, mais seulement si ce n’est pas cher.
Le conseiller du PM sur le projet MID devra rencontrer les promoteurs des deux projets contestés et décider si ceux- ci iront de l’avant. Il doit aussi se prononcer sur la pollution des centrales àcharbon.
LE gouvernement n’ira pas de l’avant avec les projets contestés que sont l’incinérateur de Gamma- Coventa et la centrale électrique CT Power si le conseiller du Premier ministre en développement durable, Joël de Rosnay, ne donne pas son accord. Ce dernier sera aussi chargé de se prononcer sur la pollution qu’émettent les centrales à charbon de l’industrie sucriére. C’est ce qui ressort de la réponse du ministre des Energies renouvelables, Rashid Beebeejaun, à la Private Notice Question ( PNQ) du leader de l’opposition, Paul Bérenger. Ce dernier a aussi laissé entendre que Maurice île durable ( MID) n’a probablement pas les moyens de ses ambitions.
C’est la premiére fois que le gouvernement s’exprime aussi clairement sur les contestations des deux projets. En effet, la derniére fois que le Premier ministre, Navin Ramgoolam, avait dit sa pensée face à l’opposition des « anti- incinérateur » , il avait laissé comprendre qu’il n’allait pas se laisser dicter par toutes sortes de lobbies.
Quelque temps auparavant, à une cérémonie de lancement du site web Maurice île durable, Navin Ramgoolam avait dit qu’il était pour les projets « propres » mais qu’il avait à prendre des décisions en tenant compte « des moyens du pays » , laissant par la même comprendre que le projet de l’incinérateur irait de l’avant.
Quelques mois plus tôt, lors d’une conférence de presse à son bureau, le Premier ministre avait dit qu’il ne pensait pas que « le projet de l’incinérateur allait poser trop de problémes mais qu’il risque d’y avoir plus de probléme avec le projet CT power » qui propose de produire de l’électricité avec du charbon.
Faire comme le gouvernement
Il faut savoir que le Premier ministre s’était posé des questions sur « les réelles motivations » de ceux qui s’opposent à l’incinérateur de Gamma- Covanta. C’est ainsi qu’en demandant à Joël de Rosnay de rencontrer les promoteurs des deux projets et de se laisser convaincre, Ramgoolam dame le pion aux opposants de l’incinérateur.
Si leurs préoccupations environnementales sont sincéres, ils n’auront d’autre choix que de faire comme le gouvernement : s’en remettre à Joël de Rosnay.
Mais le piége que tend le gouvernement est aussi clair : en sus d’étudier les deux projets en suspens, le Professeur de Rosnay a été chargé de se prononcer sur la pollution qu’émettent les centrales à charbon existantes. Il y a une seule centrale qui utilise uniquement du charbon : celle d’Union St Aubin. Les autres - Belle Vue, FUEL, Savannah et Deep River Beau Champ - utilisent un mélange de bagasse et de charbon.
Malgré la décision de s’en remettre à Joël de Rosnay, la position du gouvernement par rapport aux centrales à charbon est claire : « Il n’y a aucun pays au monde qui peut dire qu’elle n’utilisera pas le charbon. Il y a plusieurs technologies pour produire l’électricité à base de charbon et nous avons opté pour la technologie la plus propre » , a affirmé Rashid Beebeejaun. Paul Bérenger estime cependant que les pays comme la Grande- Bretagne et la Chine ont pris la décision de ne plus construire des centrales à charbon.
« Une technologie pour le futur »
« Il ne faut pas nous comparer à ces pays, nous n’avons pas leurs moyens » , a répliqué Beebeejaun.
Le ministre des Energies renouvelables fait la déclaration suivante : « Les technologies visant à produire de l’énergie propre, ce n’est pas pour maintenant. Ce sera dans 20 ans. La décision politique a été prise mais c’est pour le futur. » Produire de l’électricité propre à base de charbon ne peut se faire que s’il y a ce qu’on appelle le carbon capture . Le ministre des Energies renouvelables dit avoir discuté avec des experts qui pensent que « c’est du blabla. C’est une technologie pour le futur, il n’y a rien pour le moment » . Le ministre pense – et c’est un argument qu’a utilisé le Premier ministre dans le passé – que Maurice n’a pas nécessairement les moyens d’être à 100 % propre. Le numéro deux du gouvernement n’a pas précisé ce que cela voulait dire pour le futur du projet Maurice île durable.
D’ailleurs, un exercice d’ expression of interest a été lancé récemment pour la construction d’une centrale thermique de 100 mégawatts. Des 25 propositions qu’a reçues le gouvernement, la plupart sont à base de charbon. « Produire de l’énergie en grande quantité à base d’énergies renouvelables demandera un trop grand investissement » , a précisé le ministre.
A un commentaire de Bérenger qui demande que l’on produise de l’électricité « as cheap as possible » , le DPM précise que l’option la moins chére est de produire de l’électricité à base d’huile lourde mais que c’est trop polluant.
A noter que l’incinérateur de Gamma- Covanta va aussi produire de l’électricité en brûlant les déchets. Rashid Beebeejaun a ajouté que le souci de Joel de Rosnay était les filtres et « Gamma- Covanta a pris l’engagement d’installer les filtres. » Le projet MID vient donc d’être modifié. MID oui, mais seulement si ce n’est pas cher.