lundi 28 septembre 2009

Andry Rajoelina boycotté devant l'ONU

Le président du régime actuellement en place à Madagascar, Andry Rajoelina, a été empêché vendredi de s'exprimer devant l'Assemblée générale de l'ONU à la suite d'une intervention des pays d'Afrique australe.

Intervenant au nom de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC - 15 pays), le ministre des affaires étrangères de République démocratique du Congo (RDC), Alexis Thambwe Mwamba, a soulevé une objection à l'intervention d'Andry Rajoelina, dont la légitimité est contestée par de nombreux pays d'Afrique.

Le président de l'Assemblée générale, Ali Triki, a alors mis une motion au vote, lequel a été favorable à la position de la SADC. La délégation malgache a alors quitté la salle.

Le vote portait sur le point de savoir si une décision antérieure d'autoriser Andry Rajoelina à s'exprimer était valide ou non. Le non l'a emporté par 23 voix contre 4, avec 6 abstentions. L'Assemblée générale de l'ONU compte 192 Etats membres.

On ignorait vendredi soir si ce vote serait définitif ou si la délégation malgache aurait une nouvelle chance de s'exprimer samedi ou lundi, dernier jour du débat annuel de l'Assemblée.

Lâché par l'armée et sous la pression de la rue, le président de Madagascar réélu en 2006, Marc Ravalomanana, avait été contraint le 17 mars dernier de remettre ses pouvoirs à un directoire militaire qui les avait immédiatement transférés à son rival, M. Rajoelina.

De nombreux pays et organisations, dont la SADC, l'Union européenne (UE) et l'Union africaine (UA), considèrent cette prise de pouvoir comme un coup d'Etat et réclament le retour à l'ordre constitutionnel dans ce pays de l'océan Indien.

Le mythe de l'ordinateur low cost

Le projet américain One Laptop per Child (OLPC) a ouvert la voie des ordinateurs bon marché. Mais à l’heure de la rentrée scolaire, les offres dépassent le prix initial de 100 dollars l’unité.

L’idée avait fortement séduit à son annonce en 2005 et lors de son lancement fin 2007 : commercialiser des ordinateurs à 100 dollars destinés à l’éducation des écoliers des pays en développement. Elle avait été lancée par l’informaticien américain Nicholas Negroponte, cofondateur de Media Lab, du Massachusetts Institute of Technology (MIT) aux États-Unis.

Quatre ans plus tard, qu’est devenu cet ambitieux projet ? « Une réalité », assure Lionel Laské, le président de l’antenne française du projet One Laptop per Child, « un ordinateur pour chaque enfant ». « En Afrique, une quinzaine de projets sont en cours », assure-t-il. Le Rwanda, déjà acquéreur de 10 000 unités, envisagerait une commande de 100 000 ordinateurs, et le Cameroun de 5 000. Des pays comme le Mali et le Ghana figurent également sur cette liste…

Seulement, l’ordinateur à 100 dollars se vend pour l’heure 188 dollars. « Ce prix, explique Lionel Laské, ne dépasse que de 1 dollar le coût de production unitaire (187 dollars). Il devrait baisser très rapidement pour se situer au tarif initialement annoncé. » Mais, pour cela, le projet OLPC devrait réaliser des économies d’échelles en en vendant plusieurs millions d’unités. Un pari loin d’être gagné. Au total, le XO, puisque c’est son nom, n’a été livré qu’à près de 1 million d’unités depuis novembre 2007. Un chiffre largement en dessous de l’objectif de départ, qui visait la barre du million de machines vendues dès la première année de commercialisation. « Nous n’avons pas de circuit de distribution. Nos ordinateurs sont directement vendus aux autorités locales et, lorsque celles-ci changent, les projets tombent à l’eau ou tardent à être relancés », justifie Lionel Laské.

Une très vive concurrence

Mais ce n’est pas tout. Le programme OLPC a suscité des projets concurrents, purement économiques. À commencer par celui d’Intel. Le fabricant américain de microprocesseurs a annoncé, presque à la même époque que Nicholas Negroponte, son ambition de produire des ordinateurs à bas prix destinés à l’éducation des élèves. Cette annonce avait même provoqué une tension entre les deux organisations, OLPC reprochant à Intel de vouloir l’éliminer du marché. Dénommé Classmate, l’ordinateur de la firme américaine fait l’objet de projets-pilotes au Nigeria, en Égypte et en Libye. Mais l’approche d’Intel diffère. OLPC affirme viser uniquement les écoliers et dit assister les gouvernements pour trouver les financements. Tandis qu’Intel cible, « au-delà des salles de classe, les entreprises, les particuliers… et envisage de créer des réseaux de distribution », affirme Stanislas Odinot, le porte-parole de sa filiale française. Des versions du Class­mate sont d’ailleurs déjà vendues en Europe à des prix compris entre 300 et 350 euros.

À la conquête de clients dans les marchés émergents, des fabricants tels Asus, Lenovo, Dell… se sont eux aussi engouffrés dans la brèche. En Algérie, le chinois China Great Wall Computer Shenzhen a conclu avec l’Eepad un accord de coentreprise pour la fabrication d’ordinateurs qui seront vendus à 18 000 dinars (environ 180 euros). Face à l’engouement des constructeurs, les analystes sont réservés. Le cabinet IDC table sur 9 millions d’ordinateurs low cost vendus en 2012, soit 5 % du marché des portables. Celui de l’éducation devrait en représenter le tiers.

samedi 26 septembre 2009

Six mois de transition malgache contre vents et marées !

Une fois passé - non sans mal - le cap des négociations de Maputo-1 et Maputo-2, le tandem Andry Rajoelina-Monja Roindefo installé à la tête de la transition malgache depuis le 21 Mars 2009 peine à convaincre les grandes chancelleries, mais continue à attirer les investisseurs internationaux...

Gouvernement unilatéral élargi

Le sommet de Maputo-1 (5-8 Août 2009) a accordé aux Présidents déchus Ratsiraka et Ravalomanana une promesse d'amnistie, au premier pour les évènements post-électoraux de 2002 et au second pour sa condamnation suite au conflit d'intérêts sanctionné en décembre 2008 par les bailleurs de fonds concernant l'achat du Boeing présidentiel "Air Force 2".

Déçu de n'avoir pu confirmer au sommet de Maputo-2 (25-28 Août 2009) sa reconnaissance de fait à la tête du pays, le "ticket" Rajoelina-Monja soutenu par les "Forces de Changement" a mis en place unilatéralement le 07 Septembre 2009 un gouvernement élargi - incluant des hautes personnalités du TIM de l'ex-président Ravalomanana non mandatées par leur mouvance d'origine, comme l'ex-président du Sénat Rajemison Rakotomaharo et le ptésident sortant de l'Assemblée Nationale Jacques Sylla - aussitôt qualifié de "contraire à l'esprit des accords de Maputo " par la SADC et l'Union Africaine.

Parlant au nom des "3 autres mouvances" (Ratsiraka-Zafy-Ravalomanana) co-signataires avec la mouvance Rajoelina de la Charte de Transition de Maputo-1, le Pr Zafy Albert a posé un ultimatum jusqu'au 20 Septembre 2009 à la mouvance Rajoelina, qui refuse de revenir à la table de discussion suite aux incidents violents à Antananarivo du 11 Septembre 2009. Le gouvernement-bis de Monja Roindefo recourt à l'emprisonnement des investigateurs présumés et des fauteurs de ces troubles attribués au camp adverse, tandis que la population de la Capitale s'attend à une montée de la violence et à de nouveaux affrontements entres factions politiques et forces de l'ordre...

Calculs politiques et mouvances

Au sein de la mouvance Rajoelina au pouvoir, les tensions politiques créées par la reconduction forcée du tandem Andry Rajoelina-Monja Roindefo à la tête de la transition accélère les clivages politiques, dans la perspective des échéances électorales de 2010. En effet, les autorités de transition mettent actuellement en route le processus électoral tracé par la feuille de route des premières Assises d'Ivato du 02-03 Avril 2009, avec l'élection des présidents de Fokontany (cellules administratives de base) en assemblées générales de quartier dans tout Madagascar.

Marquant d'une part la rupture avec la mise en place imposée des "Chefs de Fokontany" sous le régime Ravalomanana (mesure qui avait contribué à rendre impopulaire le parti TIM alors au pouvoir), cette première étape est cruciale pour encadrer la mise à jour des listes électorales dans les plus brefs délais - à défaut d'une refonte totale des listes, difficile à mettre en oeuvre sans appui logistique de la part de la communauté internationale. Pour l'association politique TGV (Tanora Gasy Vonona), cette étape constitue aussi un test à la base, avant de lancer la machine électorale jusqu'au triomphe escompté d'Andry Rajoelina à la présidentielle de 2010.

Cependant, la partie est encore loin d'être gagnée pour Andry TGV, qui doit d'abord faire avaliser en Conférence Nationale le principe d'abaissement de l'âge requis pour la présidentielle (les 3 mouvances opposeront certainement à cette occasion une farouche résistance comme ce fut le cas lors des Assises régionales) et ensuite faire plébisciter ce projet de Constitution "taillé sur mesure" par voie référendaire, si possible avant fin 2009 et avec ou sans aide extérieure aux opérations électorales !

Pour mener à terme son odyssée, Andry Rajoelina comptera sans doute sur ses alliés gouvernementaux, notamment l'AVI de Norbert Lala Ratsirahonana - le constitutionnaliste en chef de la Haute Autorité de la Transition -, l'AKFM de Ny Hasina Andriamanjato - vice-Premier Ministre des Affaires Etrangères -, le MONIMA du Premier Ministre Monja Roindefo et le LEADER FANILO de Manassé Esoavelomandroso (grand universitaire et porte-parole des Forces de Changement).

Enfin, certains dirigeants politiques commencent à se démarquer du "tandem indissociable" Rajoelina-Monja, à l'instar de Roland Ratsiraka, (actuellement co-vice-président de la HAT) fort de son score supérieur à 10% des voix et sa 3e place à la présidentielle du 03 Décembre 2006, remportée par Marc Ravalomanana au premier tour avec 54,79% des suffrages exprimés, suivi par Jean Lahiniriko - également co-vice président de la transition actuelle - avec 11,65% des voix.

En effet, faisant valoir son rôle moteur en 2009 dans l'animation du mouvement de masse en provinces, l'ex-Maire de Toamasina (premer port de l'Est malgache) et leader de l'association politique MTS (Malagasy Tonga Saina - absente notoire du gouvernement élargi de Monja Roindefo) ne se prive pas de critiquer la stratégie de la transition actuelle, notamment sur la conduite des négociations de Maputo et la méthodologie des médiateurs du Groupe International de Contact - accusés de parti-pris en faveurs des "ex-dictateurs" - et n'hésite pas à se présenter déjà comme "le nouveau rassembleur" au-delà des antagonismes des 4 mouvances actuellement sur le devant de la scène politique malgache...

Investissements directs étrangers

Commentant le bilan des 6 mois de gestion de crise du Ministre des Finances de la Transition Benja Razafimahaleo (évincé de la nouvelle équipe de Monja Roindefo, malgré ses résultats); le Representant Résident du FMI à Madagascar note que " les recettes ont permis de couvrir les dépenses de fonctionnement, l'inflation est sous contrôle (bonne récolte, surévaluation de l'Ariary), la politique monétaire a été prudente et les réserves en devises satisfaisantes, mais cette situation ne saurait durer à cause de la crise actuelle ".

Prévoyant sans doute l'échec de Maputo-2, la Haute Autorité de la Transition a récemment commandité les avis d'économistes malgaches pour conforter la position "isolationniste" de la transition actuelle, qu'on peut résumer comme suit: "Puisque les finances intérieures permettent de faire tourner (à vrai dire au ralenti) la machine administrative, pourquoi redouter un blocus international ?" et " Dans le contexte de crise internationale, les bailleurs de fonds auraient plus à perdre à "fermer le robinet de l'aide" que le peuple malgache habitué à se serrer la ceinture, avec ou sans financements extérieurs!". Dans ce contexte, Madagascar ne sera probablement pas invitée au prochain sommet d'Istanbul du FMI, d'après une déclaration de son DG Dominique Strauss-Kahn.

En matière de politique économique, les autorités de transition malgaches restent dans le flou sur les Investissements Directs Etrangers (IDE): on se rappelle à ce propos le projet de location de 1,3 million d'hectares à Daewoo Logistics, reproché à Marc Ravalomanana et thème mobilisateur au début du mouvement de masse en janvier 2009. Installé au pouvoir, le gouvernement de transition a mis de l'eau dans son vin en confirmant la législation foncière autorisant la location de terres aux opérateurs étrangers.
En attendant l'entrée en lice de Total (investisseur à hauteur de 5 milliards de US$ dans les grès bitumineux de Bemolanga dans l'Ouest malgache), deux autres méga-projets miniers sont à déjà pied d'oeuvre, à savoir Sheritt (à la tête d'un consortium d'investissement de 4 milliards de US$ pour l'exploitation de nickel et de cobalt dans l'Est malgache, "un des meilleurs projets au monde" d'après Ian Delaney de Sheritt -à lire sur du 24 Juin 2009: " Sherrit partners reach funding deal for remainder of Ambatovy nickel project ") et QMM (investissement de près d'1 milliard US$ pour l 'exploitation d'ilménite dans le Sud malgache): ces deux projets rencontrent actuellement des résistances de la part des populations locales, délogées ou en voe d'expulsion de leurs terres ancestrales (lopins de terre, village et tombeaux inclus!) pour les besoins d'exploitation minière...

Enfin, la récente ratification par le biais de l'ambassadeur malgache à Port-Louis de l'Accord intérimaire de Partenariat Economique (APE) avec l'Union Européenne - aux côtés de l'Ile Maurice, des Seychelles et du Zimbabwe - confirme que les autorités de transition malgaches n'ont d'autre choix actuellement que de continuer la stratégie néo-libérale tracée par le régime de Marc Ravalomanana, en dépit des exhortations patriotiques des "Forces de Changement" et des altermondialistes de l'assocation Otrikafo ("Flamme") pour une nouvelle politique économique auto-centrée "à la malgache" ("ady gasy") et une refondation
républicaine basée sur la souveraineté nationale.

Pour conclure, l'imbroglio malgache n'est pas prêt de se dénouer, compte tenu des intérêts des grandes puissances régionales (Canada, USA, Europe, Françafrique, Afrique du Sud, Japon, Chine Inde Corée, Thaîlande,...) désireuses de voir accéder un Chef d'Etat "politiquement corect" aux commandes du navire malgache... pour garder le cap néo-libéral actuel !

Source

jeudi 17 septembre 2009

La Cour d'Arbitrage de La Haye réduit la taille de la région pétrolifère d'Abyei

Mettant fin au conflit soudanais sur la région pétrolifère d'Abyei, la Cour d'arbitrage de la Haye a décidé de réduire la taille de cette zone. Une décision acceptée par les deux parties.

L'ex-rébellion sudiste et le gouvernement de Khartoum ont déclaré mercredi accepter la décision de la Cour d'arbitrage de La Haye réduisant la taille de la région pétrolifère soudanaise d'Abyei, l'ONU jugeant pour sa part le différend réglé.

"Cette décision est définitive et contraignante pour les deux parties", a déclaré Mutrif Siddiq, sous-secrétaire aux Affaires étrangères et membre de haut rang du gouvernement soudanais.

Il s'agit d'un "bon compromis", a renchéri Abdelbagi Gailaini, ministre d'Etat pour les Affaires humanitaires, déclarant ne pas s'attendre à des violences.

"Si toutefois des violences se produisent, elles seront limitées à une zone restreinte et nous sommes prêts à les contenir", a-t-il ajouté.

"La décision de la cour permanente d'arbitrage est contraignante pour les deux parties: (l'ex-rébellion sudiste) du Mouvement de libération du peuple du Soudan (SPLM) et le peuple de la région respecteront cette décision", a assuré le ministre soudanais des Affaires étrangères Deng Alor, qui est également un haut responsable du SPLM.

"De manière générale, la décision de la cour est acceptable et nous allons la mettre en oeuvre", a-t-il poursuivi.

Solution pacifique de compromis

Le représentant de l'ONU au Soudan Ashraf Qazi a déclaré que "les deux parties" étaient "convenues que cette question est désormais réglée".

"Cette décision démontre clairement que, y compris sur les questions (...) les plus difficiles, les parties peuvent trouver une solution pacifique", a-t-il dit. "J'appelle tous ceux qui sont concernés à coopérer pour mettre en oeuvre la décision conformément au plan que les différentes parties ont adopté lors de pourparlers récents", a-t-il ajouté.

La Cour permanente d'arbitrage de La Haye a réduit mercredi la taille de la région pétrolifère d'Abyei, convoitée par le gouvernement et l'ex-rébellion sudiste, en modifiant notamment les frontières la délimitant au nord et à l'est. Le gouvernement central aura, grâce à cette décision, le contrôle direct des régions nordiques, riches en pétrole, qui faisaient jusqu'ici partie de la zone d'Abyei.

Originaire de la région d'Abyei, M. Alor a déclaré que la tribu des Ngok Dinka, alliée des sudistes, avait certes perdu un peu de territoire mais qu'elle allait accepter le jugement.

De son côté, la tribu arabe des Messeria, qui avait espéré obtenir davantage de terres, a également déclaré qu'elle l'acceptait. "Nous espérions obtenir plus que ce qui nous a été donné", a commenté l'un de ses chefs, Bashtana Mohammed Salim. "Mais la décision a des aspects positifs et comme il s'agit d'une décision de justice, nous sommes tenus" de la respecter.

Fin de la menace contre la paix

Pour préserver le calme après la décision des juges de La Haye, des soldats de la paix supplémentaires avaient été déployés dans ce secteur à la limite entre le Nord musulman et le Sud majoritairement chrétien ou animiste.

En mai 2008, Abyei avait été rasée lors de heurts qui avaient fait une centaine de morts et obligé des milliers de personnes à fuir.

Ces violences avaient été considérées comme la menace la plus grave à l'accord de paix global (CPA) de 2005 entre le gouvernement soudanais et les anciens rebelles sudistes du SPLM, qui avait mis fin à une guerre civile de 20 ans, la plus longue d'Afrique.

dimanche 13 septembre 2009

Zimbabwe: l'UE veut rétablir les bases d'une "pleine coopération"

KLEINMOND — L'Union européenne espère trouver un "terrain d'entente" avec le gouvernement d'union au Zimbabwe pour parvenir à rétablir les bases d'une "pleine coopération", a déclaré vendredi le Commissaire européen au Développement Karel de Gucht.

"Il ne s'agit pas de blâmer qui que ce soit", a affirmé M. de Gucht devant la presse à l'issue d'un sommet UE-Afrique du Sud à Kleinmond, près du Cap (sud-ouest), en réponse aux médias officiels zimbabwéens qui exigent des "excuses" pour les sanctions européennes.

"Il s'agit d'essayer de trouver un terrain d'entente afin de progresser dans l'application de l'accord politique (de partage du pouvoir, ndlr) et de faire en sorte de rétablir une pleine coopération", a ajouté le Commissaire, qui devait partir dans la soirée pour Harare avec une délégation européenne.

Le gouvernement d'union nationale a été créé en février au Zimbabwe, sous la pression internationale, entre les partis du président Robert Mugabe et de l'ex-opposant Morgan Tsvangirai, aujourd'hui Premier ministre.

Mais les partisans de l'ex-opposition continuent de subir l'oppression policière et les deux camps s'affrontent toujours sur certains postes essentiels, notamment celui de gouverneur de la Banque centrale.

L'UE refuse de lever les sanctions prises en 2002, dont un gel de l'aide au développement et des restrictions ciblant M. Mugabe et ses proches, tant que le respect des droits de l'Homme n'aura pas été rétabli et l'accord de partage du pouvoir pleinement appliqué.

samedi 12 septembre 2009

Sommet Afrique du Sud-UE : une prise de contact à l'ombre du Zimbabwe

De Isabel PARENTHOEN (AFP)

JOHANNESBURG — L'appel de l'Afrique australe à lever les sanctions contre le Zimbabwe devrait faire de l'ombre au sommet Afrique du Sud-Union européenne vendredi, première prise de contact entre le nouveau gouvernement sud-africain et le plus gros partenaire économique du pays.

"Le président (sud-africain Jacob Zuma) soulèvera la question des sanctions" occidentales ciblant le chef de l'Etat zimbabwéen Robert Mugabe et ses proches, a déclaré à l'AFP le porte-parole présidentiel Vincent Magwenya.

"Il aura à l'esprit de convaincre les pays membres de l'UE de revoir leur position", a-t-il poursuivi.

Mais l'Union européenne, qui impose ces sanctions aux côtés des Etats-Unis notamment, n'est pas prête à bouger tant que la situation n'aura pas évolué au Zimbabwe.

"Nous ne pouvons ignorer les violations des droits de l'Homme. Nous ne l'avons pas fait en Afrique du Sud (pendant l'apartheid, ndlr) et ne le ferons pas au Zimbabwe", a souligné l'ambassadeur de l'UE à Pretoria, Lodewijk Briët.

Pretoria joue un rôle clé au Zimbabwe depuis qu'une crise politique sans précédent a éclaté en mars 2008 après la défaite électorale du président Mugabe, au pouvoir depuis 1980. Après des mois de paralysie politique, elle a débouché en février sur la formation d'un gouvernement d'union.

Reprenant le flambeau de son prédécesseur Thabo Mbeki, médiateur de l'Afrique australe, M. Zuma s'est rendu il y a deux semaines à Harare pour demander aux ennemis d'hier de surmonter les dissensions qui entravent ce gouvernement.

Il a également exhorté les bailleurs de fonds à fournir l'aide dont Harare a désespérément besoin pour reconstruire une économie en ruines, que les Occidentaux rechignent à apporter tant que le précaire arrangement politique reste instable.

L'ancienne opposition continue de subir le harassement de la police et aucun accord n'a été trouvé sur certains postes clés, dont celui de gouverneur de la Banque centrale.

Mardi, le président Mugabe a reçu l'appui du bloc régional, qui a appelé "la communauté internationale à lever toutes les formes de sanctions imposées" au Zimbabwe. M. Mugabe impute aux sanctions occidentales la responsabilité des déboires économiques du pays.

Le sommet de Keinmont, près du Cap (sud-ouest), permettra aux dirigeants européens de sonder une équipe gouvernementale sud-africaine entièrement renouvelée, issue d'élections générales en avril qui ont mis fin à une âpre lutte pour le pouvoir au sein du parti dominant.

La présidence suédoise de l'UE veut notamment s'assurer du maintien des engagements de Pretoria pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre avant une conférence internationale cruciale à Copenhague en décembre.

La première économie d'Afrique, dont les émissions per capita équivalent à celles de l'Allemagne, est handicapée par une récession qui rogne le budget de l'Etat et une crise énergétique qui la contraint à puiser dans ses immenses réserves de charbon aux dépens des énergies propres.

Les discussions devraient également porter sur les inquiétudes de l'Afrique du Sud vis-à-vis des accords de libre échange avec l'UE dits de "partenariat économique" (APE), qui prévoient une ouverture progressive des marchés aux produits européens.

Pretoria craint que ces APE, déjà signés en Afrique australe par quatre pays, n'entravent les efforts d'intégration régionale.

L'UE n'a pas l'intention de "gêner l'agenda régional de l'Afrique du Sud", a affirmé M. Briët. Le "partenariat stratégique" entre Bruxelles et Pretoria est "un partenariat entre égaux", a-t-il martelé.

Copyright © 2009 AFP

AccessKenya et Tata Communications signent un accord de partenariat

MUMBAI, Inde, September 9 /PRNewswire/ --

- Le point d'accès IP du Kenya reliera les Africains de l'Est à l'Europe et à l'Afrique du Sud ainsi qu'à l'Asie et à l'Inde via le système de câblage SEACOM

Tata Communications, fournisseur leader d'un nouveau monde de communications, et le Groupe AccessKenya, premier fournisseur Internet coté du Kenya grâce à sa compagnie de technologies de l'information et de communication reconnue publiquement, ont annoncé aujourd'hui qu'ils avaient signé un accord de partenariat pour établir un point d'accès Internet pour Tata Communications à Nairobi, au Kenya.

En tant que fournisseur mondial IP avec un réseau maillé de 1,5Tbps construit sur des réseaux fédérateurs de 10G, Tata Communications est l'un des principaux transporteurs mondiaux du trafic Internet. Tata Communications est également le fournisseur numéro un en dehors du Kenya de la connectivité mondiale sur Internet pour les transporteurs locaux, les fournisseurs de services et les opérateurs téléphonie mobile *. En créant un point d'accès au Kenya, Tata Communications pourra proposer aux fournisseurs d'Internet et d'autres services l'accès à l'un des réseaux IP mondiaux comportant les itinéraires les plus dynamiques et les plus performants dans l'offre de services.

Le point d'accès IP est configuré pour proposer automatiquement des chemins d'accès redondants pour le trafic Internet allant vers le nord en Europe ou vers le sud en Afrique du Sud ainsi qu'en Asie et en Inde grâce au système de câblage SEACOM. Par exemple, si une fibre venait à être coupée sur la route de Londres, le trafic serait dévié vers l'Afrique du Sud afin de s'assurer que les services clients ne sont pas interrompus.

En plus de la faculté de récupération, les prestataires de service achetant de la largeur de bande à partir du point d'accès au Kenya profiteront d'une plus grande rapidité et de liens directs grâce à la nouvelle connexion. Auparavant, afin que les prestataires de service kenyans puissent proposer à l'Asie ou à l'Afrique du Sud des liens Internet, ils devaient acheter de la fibre internationale grâce à un réseau câblé se trouvant à Londres, ce qui signifiait que tout le trafic passait par Londres au lieu d'emprunter un itinéraire plus direct.

<<>> a déclaré Jonathan Somen, directeur du Groupe AccessKenya. <<>>

Claude Sassoulas, directeur des solutions mondiales de données chez Tata Communications, a déclaré: <<>>

* Renesys Market Intelligence - à partir du 2 septembre 2009

À propos de Tata Communications

Tata Communications est un fournisseur leader mondial du nouveau monde des communications. Assumant un rôle de leader sur les marchés émergents, Tata Communications mise sur ses capacités de solutions avancées et son expertise en la matière à travers l'ensemble de son réseau mondial et panindien pour offrir des solutions gérées à des multinationales, à des fournisseurs de services et à des clients indiens.

Le Réseau global Tata est l'un des réseaux de câbles sous-marins les plus étendus et les plus sophistiqués au monde et comprend un réseau IP Tier-1 de première catégorie, des connexions avec plus de 200 pays hébergeant 400 points d'accès et des centres de données ainsi que des installations de colocalisation déployés sur près de 92 000 mètres carrés dans le monde entier.

La profondeur et l'ampleur de la portée de Tata Communications sur les marchés émergents témoignent de son esprit d'initiative dans le domaine des services de données d'entreprise en Inde et des communications vocales internationales, et reposent sur des investissements stratégiques dans des opérateurs en Afrique du Sud (Neotel), au Sri Lanka (Tata Communications Lanka Limited), au Népal (United Telecom Limited) et, sous réserve de l'approbation du gouvernement chinois, en Chine (China Entreprise Communications).

Tata Communications Limited est cotée à la Bourse de Bombay et à la Bourse nationale indienne. Ses ADR (certificats représentatifs d'actions étrangères) sont cotés à la Bourse de New York (NYSE : TCL).

http://www.tatacommunications.com

À propos de AccessKenya

Le groupe AccessKenya Group est la première compagnie de technologies de l'information et de communication cotée reconnue publiquement au Kenya. Le groupe AccessKenya comprend AccessKenya, le premier fournisseur de services Internet au Kenya, Broadband Access (BLUE), l'un des plus grands réseaux de transmission de données du Kenya, et maintenant Openview Business Systems, l'un des principaux prestataires de services de TI du Kenya. Le Groupe détient pour le moment plus de 2800 lignes louées à travers le Kenya, plus de 1800 clients particuliers, emploie plus de 300 personnes et possède des bureaux à Nairobi et à Mombasa tout en étant représentée à Kisumu, Eldoret, Nakuru et Nyeri.

Le Groupe a également progressé de 75 % par an, au cours de ces quatre dernières années.

AccessKenya a de nombreux partenariats avec notamment Oracle, Cisco (Premier partenaire), Motorola, IBM (Premier partenaire commercial) et Net App Gold.

En 2008, AccessKenya a été élu meilleur fournisseur de services du Kenya tandis qu'Openview s'est vu octroyé par la Computer Society of Kenya le titre de meilleur fournisseur de solutions de l'année. AccessKenya a également reçu trois autres récompenses du COYA dont celle de la Compagnie finaliste de l'année dans la catégorie des petites et moyennes entreprises, ainsi que deux autres prix COYA en 2007. Openview est certifiée ISO et a gagné le prix CSK de fournisseur de solutions TI de l'année en 2005, 2006 et 2007.

Les principaux produits du Groupe comprennent Access@Home, @Home in Kenya Portal, Yello, GO, Broadband Max 2 et Bundu ainsi que de nombreux services à valeur ajoutée comprenant l'hébergement, la colocalisation, la reprise sur sinistre, les antivirus, les antispams, les services gérés, la mise en réseau, les logiciels et les services de solutions TI.

Le Groupe AccessKenya possède le plus grand réseau sans fil Motorola Canopy en Afrique, le plus grand réseau Wi Max au Kenya et a construit l'un des deux plus grands réseaux de fibre du Kenya - englobant plus de 250 bâtiments à Nairobi.

Les compagnies au sein du Groupe AccessKenya détiennent pour le moment quatre licences de modulation par codes complémentaires comprenant les opérateurs de réseaux de transport de données, les fournisseurs de services Internet, les PDNO, et les licences des opérateurs locaux.

Énoncés prospectifs et précautions

Certains termes et certaines déclarations figurant dans ce communiqué à propos de Tata Communications et de ses perspectives, ainsi que d'autres déclarations, dont celles relatives à la situation financière prévisionnelle de Tata Communications, sa stratégie commerciale, le futur développement des opérations de Tata Communications, ainsi que l'économie générale en Inde, ne sont que des prévisions. Les énoncés prospectifs de ce type impliquent des risques, incertitudes et d'autres facteurs connus et inconnus notamment financiers, réglementaires et environnementaux, ainsi que des projections de tendances et de croissance industrielle, ce qui peut affecter les résultats, les performances ou réalisations réels sensiblement différents de tous résultats futurs, de prédiction, projection, prévision, performance ou réalisations exprimés ou suggérés par les énoncés prospectifs. Parmi les facteurs importants pouvant se traduire par des écarts sensibles entre les résultats, les performances ou des réalisations réels et ces énoncés prospectifs figurent, entre autres, l'impossibilité d'augmenter le volume du trafic sur le réseau de Tata Communications ; l'impossibilité de développer de nouveaux produits et services qui puissent satisfaire les exigences de la clientèle et générer d'acceptables marges bénéficiaires ; l'impossibilité de réaliser avec succès les tests commerciaux de nouvelles technologies et de systèmes d'information en soutien des nouveaux produits et services, y compris les services de transmission vocale ; l'impossibilité de stabiliser ou de réduire le taux de compression des prix sur certains des services de communication de la société ; l'impossibilité d'intégrer des acquisitions et des modifications stratégiques dans les politiques ou les réglementations du gouvernement indien et, en particulier, des modifications relatives à l'administration de l'industrie de Tata Communications ; enfin, d'une manière générale, les conditions économiques, commerciales et bancaires en Inde. Parmi les autres facteurs qui pourraient entraîner des écarts sensibles entre les résultats, performances ou réalisations réels décrits dans ces énoncés prospectifs, dont la plupart échappent au contrôle de Tata Communications, figurent, mais sans s'y limiter, les facteurs de risque examinés dans les divers documents déposés par Tata Communications auprès de la Commission américaine des opérations boursières. Ces documents sont accessibles sur le site http://www.sec.gov. Tata Communications ne se considère nullement tenue, et décline expressément toute obligation, d'actualiser ou de modifier ces énoncés prospectifs.

Contacts avec les médias : Nancy Imunde Janice Goveas AccessKenya Group Tata Communications +254-755456 +91-92233-94575 nancyi@accesskenya.com Janice.Goveas@tatacommunications.com David Chin Hill & Knowlton +65-96945589 david.chin@hillandknowlton.com.sg

Contacts avec les médias : Nancy Imunde, AccessKenya Group, +254-755456, nancyi@accesskenya.com ; Janice Goveas, Tata Communications, +91-92233-94575, Janice.Goveas@tatacommunications.com ; David Chin, Hill & Knowlton, +65-96945589, david.chin@hillandknowlton.com.sg

vendredi 11 septembre 2009

Taj hotel for Cape Town city centre

Thursday, 20 August 2009

The five-star 155-room Taj Cape Town is set to open in December this year. Situated in the heart of the city centre and away from the usually favoured V&A Waterfront, the hotel is a welcome boost for inner city rejuvenation.

Image: www.tajhotels.comThe Taj Hotel will be located in the historic and civic heart of Cape Town, on the vibrant pedestrian precinct, St George's Mall, described by Taj Cape Town GM Michael Pownall as "the cultural and historical centre of this glittering cosmopolitan city" in a press statement by Tourism Cape Town earlier this year.

According to the Taj website, the hotel will offer 155 Heritage and Tower rooms and suites, 10 sectional apartments, 12 fractional suites and one presidential suite, playing host to dignitaries, business heads and discerning travellers from across the world.

It will also feature a business centre and several banquet rooms, fitted with state-of-the-art facilities and capable of hosting up to 100 people on the first floor – directly overlooking St. George's Cathedral and Table Mountain.

The hotel will allow its guests to experience "the rich culture, breathtaking sights and countless activities of Cape Town, from a milieu of warm Indian hospitality and unsurpassed luxury," said Pownall.

Inner-city rejuvenation

According to a Business Day article this week, the hotel, which cost R500 million, is a 50-50 joint venture between city centre property investor Eurocape and Taj, the hotel division of Indian conglomerate Tata.

Pownall believed that with the rejuvenation and reinvestment in the city centre in recent years, the timing of opening the hotel could not be better.

"We could not have done this 10 years ago," he told the paper. "But now the streets (are) safer, there are numerous street cafés and there is a lot more life in the area."

Impeccable service

Emerging from the original façade of two iconic historical Cape Town buildings, Temple Chambers (the Board of Executors building built originally in the 1890s) and the South African Reserve Bank Building, it will seamlessly blend old and contemporary architectural styles.

The hotel's new 17-floor glass tower will rise from the heritage buildings into the city skyline, with guestrooms, suites and residences all offering spectacular views of the city's famous St. George's Cathedral, The Company's Garden, Parliament and the stunning Table Mountain.

According to the statement, guests will be able to experience authentic and traditional Indian Ayurvedic wellness treatments at the Jiva Grande Spa, as well as dine at Masala Kraft, an Indian speciality restaurant known for its delectable fare that is skilfully and uniquely prepared with traditional ingredients.

"Operated by Taj Hotels, Resorts and Palaces, Cape Town's new landmark hotel will continue to uphold our long standing tradition of unparalleled luxury and impeccable service that is over 100 years old," said Pownall.

Source: SouthAfrica.info

jeudi 10 septembre 2009

South Africa - the leading economy in the world?

Since the end of apartheid South Africa has become a world economic powerhouse. But how are the country's businesses placed to deal with the global recession? Janice Warman reports

Time was, not long ago, when South Africa was a pariah, isolated from the world and cut off from international sport, theatre, music and business. Even the Boeing 747s of its national airline were banned from African airspace and had to skirt the continent's coastline on their long journeys north.

Fifteen years into its new era of democracy, it is back in the fold of the international community. Singers and actors for whom visiting South Africa could have meant career suicide during the apartheid era flock to the country. The 2010 FIFA World Cup is eagerly awaited. And later this month Johannesburg is hosting a world summit on arts and culture, which could as well have been held in Munich, Vienna or Paris.

The same is true for the country's role in the wider business world. Multinational investors are back; but more and more, South Africa is becoming a net exporter of its own companies.

This trend has not been halted by the current recession. Although the economy is forecast to contract by 1.8% in 2009, it is still expected to expand by 2.1% next year. Africa's largest economy has been protected from the worst effects of the global recession by stringent banking regulations and exchange controls, leaving it well placed to make further inroads into international markets.

According to African Business magazine, 15 out of the top 16 companies on the continent are South African, as are 54 out of the top 90. And the companies in the former apartheid state are flexing their muscles and finding new markets in Africa and across the world.

"South Africa is probably the leading economy in the world," says Dr Martyn Davies, chief executive of Frontier Advisory, a research and strategy company working in frontier and emerging markets and director of the Centre for Chinese Studies at Stellenbosch University. "No other country of our size and economic ranking has produced as many globally successful Fortune 500 companies as we have. The only comparable country is South Korea. There is a phenomenal ability for South African companies to grow and go global from South Africa. No other comparably sized emerging market has been able to succeed in doing that; not even the Chinese, not even the Indians."

Many South African companies, particularly when the post-apartheid era dawned in 1994, turned their attention first to Africa. "We see Africa as a business opportunity. Sure it's risky, sure it's tough, but we have a saying: Africa's not for sissies," says Davies. "And the ability of the South African businesses to adapt to a challenging environment in Africa is extremely good, probably better than anyone else."

Current success stories include Standard Bank, presently in 17 African countries and in a further 19 worldwide; SAB Miller, which dominates the continent's beer brewing industry and is number two brewer in the world; Naspers, South Africa's largest media company; Shoprite Holdings, Africa's largest food retailer; fellow food retailer Nasmart; mobile phone operators MTN and Vodacom; and ABSA Bank.

All are seeing annual growth of around 40% year-on-year despite the economic crisis, a phenomenon Davies attributes to the rise of the African consumer, which, he says, "used to be an oxymoron; now it's a reality".

Jacko Maree, chief executive of Standard Bank, points out that South Africa represents 0.6% of the world's GDP, yet there have been times when the market capitalisation of the Johannesburg Stock Exchange was in the top 10 in the world; it now ranks at between 13 and 14. South Africa, he says, has "always had a sophisticated market system and has punched above its weight".

Standard Bank expanded first into Africa, including Nigeria, Uganda and Botswana, and then turned its attention to emerging markets worldwide, including China. "It was the cherry on the cake when the biggest bank in the world, ICBC, decided to take a strategic 20% investment in our bank," says Maree. It was the biggest investment ever taken by a Chinese bank outside China and signalled clearly that China was interested in Africa. Standard Bank has also announced a strategic partnership with Troika Dialog, the largest independent investment bank in Russia.

One of South Africa's most successful companies is Media24, the print media arm of its oldest publisher Naspers, whose best-known newspaper is the once infamous national daily Die Burger, mouthpiece of the apartheid regime. Naspers has reinvented itself and now, in addition to the print business, has a pay TV arm and wide-ranging global internet interests. Like Standard Bank, it has bought into the world's biggest market, via a stake in Tencent, China's largest instant messaging platform, which has 230 million users. It has also acquired Tradus, the Eastern European equivalent of the online auction company eBay.

Francois Groepe, chief executive of Media24, says there are two reasons to expand into Africa and worldwide: "Much of the growth will be in developing countries, where the underlying economic growth is typically higher than the rest of the world." Equally important, he says, is that advertising spend as a percentage of GDP is often lower in developing countries: "Over time, one would assume that the gap would narrow; therefore we find the developing countries very attractive – the markets we focus on are African countries, sub-Saharan Africa, the BRIC countries – Brazil, India, Russia, China – where we focus on not only the print media but also on the technological side."

So is South Africa especially entrepreneurial? "South African business, because of the sanctions era, had to become very inventive," says Groepe. "There is a can-do attitude, particularly with rolling out into Africa, that stands us in good stead."

And there's another benefit, he adds: "We are seen as far less of a threat. We don't come with the geopolitical baggage that other players would come with."

The initial move abroad for South African companies came after sanctions ended and was born out of a need to diversify currency risk. Moving money into Africa was easier than abroad as it was encouraged by the Reserve Bank. Most companies pushed into several countries, working at higher operating margins in order to balance the operational and currency risks.

Retail expansion across Africa has been particularly successful. As Investec portfolio manager Rob Forsyth says: "The African continent is very brand loyal; with low disposable income, you need a high degree of certainty that the product will deliver what it says."

It's not that South Africa has been without its rivals. China and India have swept into Africa; and now homegrown African companies are taking back some market share.

Nevertheless, "the fact that South Africa's GDP, at an estimated $239bn (€168bn), is nearly 40 times that of the average African country makes it no surprise that South Africa has become one of the biggest investors on the continent in a decade," says African business specialist Dianna Games.

Meanwhile, at home, despite the prevailing economic climate – which has led to some agitation spilling onto the streets – the planning minister Trevor Manuel recently reaffirmed that the government's five-year infrastructure investment programme announced in 2006 is still on target to halve poverty and unemployment by 2014. Manuel, formerly the ANC government's popular finance minister, said the far-reaching programme would help to pull the country out of its first recession in 17 years.

mercredi 9 septembre 2009

TIC : Maurice sert d’exemple au géant américain IBM

By Debesh Beedasy, Le Matinal

Maurice et ses avancées dans les technologies de l’information et de la communication sont une source d’inspiration, même pour les géants de l’informatique.

La stabilité économique du pays, ainsi que sa résilience en cette période de crise, est en effet vue comme un exemple par la firme IBM, qui enverra sous peu à Maurice une délégation de neuf personnes chargées de réaliser un projet de Regional Management Office dans les Caraïbes. Cette délégation, qui arrive en août, prendra connaissance des progrès réalisés par le pays dans le domaine de l’informatique et de l’évolution de ce secteur. Le projet de mise sur pied de ce bureau régional dans les Caraïbes est piloté par un Mauricien, Roshan Kumar Seebaluck, ancien haut cadre d’un organisme mauricien chargé de la mise ne pratique de la politique informatique du gouvernement.

“Le Regional Management Office propose d’organiser une mission d’étude à Maurice du 10 au 14 août pour neuf délégués des trois îles, à savoir la Dominique, la Grenade et Saint-Vincent-et-les-Grenadines. En même temps, étant donné que tous les délégués devraient transiter par Londres, on propose également de programmer une visite à United Kingdom Business Incubation, un des principaux établissements en Europe engagés dans la promotion de bonnes pratiques pour ce qui est des pépinières d’entreprises (‘incubators’). Le développement des TIC et la pépinière d’entreprises sont des concepts émergents qui se développent graduellement dans ces trois îles, et en tant qu’élément de partage d’expérience et de la coordination régionale, on propose d’organiser cette mission à Maurice”, a confié Roshan Seebaluck au Matinal.

Ce dernier explique que Maurice est souvent cité en exemple pour les petits Etats insulaires en voie de développement. “Le pays a diversifié avec succès son économie, basée sur le sucre dans les années 70, avec une variété de services à valeur ajoutée. Maurice a également développé avec succès Infodev, un service de pépinière d’entreprises qui a été reconnu par la Banque mondiale”, explique Roshan Seebaluck. A cet effet, un ‘tool kit’ est actuellement développé par la Banque mondiale - ‘Case Studies on Business Incubation in Small Island Developing States’.

Pour le responsable du projet IBM dans les Caraïbes, la visite à Maurice devrait stimuler des réactions et éclairer davantage la délégation sur la mise en oeuvre et la performance des politiques liées aux TIC, notamment pour ce qui est des services de pépinière d’entreprises.

Le détour par Londres permettra aux délégués de mieux comprendre les enjeux entourant le concept de pépinière d’entreprises, notamment en leur fournissant des informations sur la manière d’offrir de tels services aux entrepreneurs.

La Banque de Développement de Maurice (DBM) construit des parcs pour les PME

By Le Matinal News Service

La Banque de Développement de Maurice (DBM) construit actuellement des petits parcs industriels pour les petites et moyennes entreprises (PME).

Ces parcs à l’intention des petites et moyennes entreprises seront dotés de toutes les infrastructures industrielles de base comprenant cinquante-cinq espaces variant entre 1 000 pieds carrés et 2 000 pieds carrés.

Parmi ces cinquante-cinq espaces, on compte vingt à La Tour Koenig, vingt à Terre Rouge et quinze à Vacoas. Les unités de La Tour Koenig sont déjà complétées tandis que les travaux routiers et d’autres travaux sont toujours en cours et les espaces seront opérationnels d’ici août.

Par contre, les espaces de Terre Rouge seront complétés vers la fin de ce mois de juillet alors que les travaux routiers s’achèveront vers la fin du mois d’août.

Les espaces seront alloués uniquement aux petites et moyennes entreprises qui sont engagées dans les domaines manufacturiers et artisanaux. Cependant, le montant de la location n’a toujours pas été fixé.

Mais la Banque de Développement propose de louer ces emplacements à des tarifs en deça des tarifs pratiqués actuellement dans le milieu commercial.

Par ailleurs, tous les immeubles dont la construction serait assurée par Business Park of Mauritius Limited sont déjà complétés.

A ce jour, quatre zones spécialisées ont été construites. La location par pieds carrés par mois pour les quatre zones varie entre Rs 3.30 et Rs4.59.

Maurice: Légère hausse de la production de la canne au mois d’août

Selon le dernier bulletin mensuel de la Mauritius Sugar Industry Research Institute (MSIRI), la production de canne à sucre dans notre pays a légèrement progressé au mois d’août par rapport à celle constatée au mois de juillet. Et, cette production a augmenté de 7,3% par rapport à août 2008.

Par ailleurs, pour la Mauritius Sugar Industry Research Institute, le taux d’extraction a augmenté en août 2009, ce taux a été similaire à celui du même mois en 2008. Ainsi l'Institut de recherches, fondé en 1953 avec le mandat “de promouvoir au moyen de la recherche et l'enquête le progrès technique de l'industrie de sucre”, a constaté qu’une pluviométrie très abondante est tombée sur toutes les régions du pays sous canne à sucre, sauf dans l’ouest, ce qui a affecté la maturation de la canne à sucre.

La productivité sucrière a été néanmoins supérieure par rapport à la période correspondante en 2008. Et, les progrès réalisés aujourd'hui par les technologies développées par les cent cinquante scientifiques et techniciens de l'Institut ont aidé l'industrie sucrière à atteindre une production annuelle moyenne d'environ 600 000 tonnes de sucre d'autour de 72 000 hectares de canne. Au 29 août, 13 102 hectares de terres sucrières, représentant 38 % des terres des planteurs usiniers, ont été récoltés, contre 13 222 hectares pendant la même période de l’année dernière.

La superficie récoltée dans la région nord a atteint 18 %, 38 % dans l’est, 44 % dans le sud, 50 % dans l’ouest et 37 % dans le centre de Maurice. La pluviosité moyenne constatée sur le pays pour le mois d’août a été de 146 millimètres sur les régions sous la canne à sucre, ces pluies ont augmenté de plus de cent pour cent, soit 114 % de la moyenne à long terme qui est de 128 millimètres. Et cette pluviosité a été bien supérieure à la moyenne constatée à long terme dans le nord avec 94 millimètres au lieu de 68 millimètres en moyenne et dans l’est du pays avec 215 millimètres contre 114 millimètres.

Dans les régions sud de Maurice, la pluviosité a été de 17 % en dessous de la moyenne à long terme, 8 % dans l’ouest et 14 % dans le centre. Un temps, principale ressource économique du pays, l’industrie sucrière a perdu de sa superbe au fil des années, notamment avec la baisse de 36 % du prix du sucre par l’Union européenne. Ce qui a poussé de nombreux opérateurs à se tourner vers d’autres filières.

Maurice a investi dans trois secteurs à l’étranger

Le Matinal

Les investissements mauriciens à l’étranger se sont élevés à Rs 220 millions pendant les trois premiers mois de 2009. Trois secteurs sont concernés : le secteur manufacturier, l’hôtellerie et la restauration et l’immobilier avec des montants de Rs 8 millions, Rs 146 millions et Rs 66 millions respectivement.

Des statistiques compilées par la Banque de Maurice indiquent que la plupart des principaux secteurs qui intéresseraient les investisseurs mauriciens n’ont pas réussi à attirer ces derniers.

Selon la Banque de Maurice, le plus gros montant d’investissement, soit Rs 134 millions, a été injecté dans les pays en voie de développement, dont les pays africains. Par ailleurs, les pays développés ont bénéficié de seulement Rs 86 millions des investissements mauriciens.

En 2002, les entreprises mauriciennes avaient investi seulement Rs 278 millions. En 2003, les montants investis ont commencé à dépasser le cap du milliard, pour atteindre Rs 1,2 milliard en cette année particulière. En 2004, 2005, 2006, 2007 et 2008, les entreprises mauriciennes ont investi des montants de Rs 970 millions, Rs 1,9 milliard, Rs 1,1 milliard, Rs 1,8 milliard et Rs 1,6 milliard respectivement à l’étranger. On peut aussi noter que pendant ces cinq dernières années, c’est le secteur de l’hôtellerie et de la restauration qui a davantage intéressé les investisseurs mauriciens. Le montant d’investissement dans ce secteur en 2003 était de Rs 137 millions, de Rs 422 millions en 2004 tandis qu’en 2005, 2006, 2007 et 2008, le montant se chiffrait à Rs 967 millions, Rs 391 millions, Rs 1 milliard et Rs 920 millions respectivement.

Par ailleurs, pendant les trois premiers mois de cette année, Maurice n’a accueilli que Rs 1,3 milliard d’investissement. Cependant, selon le vice-Premier ministre et ministre des Finances et de l’“Economic Empowerment”, Rama Sithanen, les investissements directs étrangers se sont accumulés à Rs 2,4 milliards jusqu’à fin juin. Ces chiffres seront rendus publics en septembre. L’année dernière, les investissements étrangers directs se sont chiffrés à Rs 11,4 milliards alors qu’en 2005, ils étaient de Rs 11,5 milliards. De janvier à mars de cette année, le secteur manufacturier a obtenu des investissements de Rs 12 millions alors qu’un montant de Rs 174 millions a été injecté dans le secteur de la construction.

Par ailleurs, le secteur de la grande distribution a obtenu une enveloppe de Rs 448 millions comme investissements tandis que le secteur financier a accueilli des investissements de Rs 239 millions. Des montants de Rs 416 millions et Rs 49 millions ont été investis dans le secteur de l’immobilier et de l’éducation respectivement.

Parmi les pays qui ont investi le plus à Maurice, on compte la France avec une enveloppe de Rs 325 millions et la Chine, elle, avec un montant de Rs 171 millions.

IndianOil consolide ses opérations à Maurice avec des bénéfices de Rs 129 millions

By Debesh Beedasy, Le Matinal

La compagnie de distribution d’hydrocarbures, IndianOil, a de quoi se réjouir de ses opérations mauriciennes. En l’espace de cinq ans, la compagnie a gravi les échelons pour occuper désormais la 16e place au classement des 100 entreprises les plus performantes du pays.

Selon le dernier rapport annuel d’IndianOil, la compagnie a enregistré un chiffre d’affaires de Rs 5 milliards (USD 158 millions), soit une hausse de 27 % sur sa performance durant la précédente année financière. Le bilan financier pour l’année financière 2008-2009 présente des bénéfices après impôts de Rs 129 millions, soit une hausse de 22,4 % sur les chiffres enregistrés l’année précédente.

Dans le dernier bilan financier du groupe, la compagnie a atteint sa meilleure performance depuis le début de ses opérations commerciales en 2004 et a atteint des revenus de Rs 5 milliards contre Rs 3,9 milliards, soit une hausse de 27 %.

Une combinaison des facteurs positifs, dont le volume additionnel obtenu par le biais d’un investissement stratégique au Mauritius Container Terminal et les recettes provenant de la location de ‘tanks’ à la State Trading Corporation (STC) ainsi que l’optimisation des opérations ont contribué significativement à l’augmentation du chiffre d’affaires d’IndianOil à Maurice.

Il est à noter aussi qu’IndianOil est aujourd’hui une ‘Debt Free Company’. Elle a en effet pu repayer ses prêts de Rs 135,7 millions, soit USD 4,2 millions, qui ont été utilisées pour générer des fonds dans la companie. Malgré le prix élevé des produits pétroliers et les problèmes de liquidité chez les consommateurs, IndianOil a enregistré des recettes nettes de Rs 997,6 millions durant la dernière année financière.

IndianOil s’est établie comme un acteur important dans le secteur de la distribution de carburants pour l’aviation à Maurice en obtenant des contrats avec plusieurs compagnies aériennes, dont Air Mauritius, Air Framce et Corsair. Elle est désormais la première compagnie sur le marché de carburants pour avion avec une part de marché de 35 %.

IndianOil marque également une importante présence dans les activités de ‘bunkering’. Cependant, de nouvelles possibilités sont actuellement en voie d’être explorées en vue d’améliorer les infrastructures pour répondre à la demande croissante due à une hausse des activités de pêche, des croisières et des industries en général. Le fait que des navires préfèrent se ravitailler à Maurice a également contribué à la bonne performance d’IndianOil.

Par ailleurs, le marketing de Mogas, de l’essence et d’autres produits pétroliers se fait à travers le réseau de stations-service. Il est à noter qu’IndianOil a augmenté le nombre de ses stations-service de 13 l’année dernière à 17 cette année.

“Alors que l’environnement des affaires devient de plus en plus empreint de défis, l’importance d’avoir des pratiques de bonne gouvernance se fait davantage ressentir. Cela assurera que des principes ne soient pas compromis sous des pressions opérationnelles”, indiquent les dirigeants dans le dernier rapport financier de la société.

IndianOil Corporation est une compagnie pétrolière nationale indienne. Il s’agit de la plus importante entreprise indienne en termes de chiffre d’affaires, apparaissant à la 105e position du classement Fortune Global 500.

Issue de l’IndianOil Company Ltd créée en 1959, IndianOil Corporation voit le jour en 1964 à l’issue de la fusion avec Indian Refineries Ltd.

IndianOil et ses filiales détiennent près de la moitié du marché indien des produits pétroliers. Elle détient 40 % des capacités de raffinage, 67 % des capacités de transport et est dotée d’un réseau de plus de 15 000 stations-service dans la Grande péninsule.

IndianOil fournit un large éventail des produit pétroliers incluant l’essence, le diesel, le GPL (gaz de pétrole liquéfié), les lubrifiants, le bitume et du kérosène.

IndianOil s’est récemment dotée d’un département pour la fourniture de GNL (gaz naturel liquéfié).

vendredi 4 septembre 2009

Accord UE-ESA: Sithanen veut plus de ressources

Rama Sithanen souhaite des ressources additionnelles de l’Union européenne suite à l’accord de partenariat économique entre celle ci et la région Eastern and Southern Africa (ESA).

Un forum a été organisé, le 27 août, à l’hôtel le Méridien pour évoquer l’accord de partenariat économique entre l’Union européenne et la région Eastern and Southern Africa (ESA-EC). Le ministre des Finances s’est exprimé sur la nécessité que les pays africains aient «des ressources additionnelles et nouvelles».

Plus de ressources de l’Union européenne est nécessaire car, selon Rama Sithanen, quand «ces pays de l’ESA enlèveront leurs barrières, ils auront à faire face à des coûts sociaux et économiques d’ajustement». Pour le ministre des Finances, «c’est bien d’ouvrir les marchés, mais il faut que ces pays puissent ensuite produire pour exporter».

L’importance du marché de l’Union européenne pour Maurice et les autres pays ACP a aussi été abordée par Rama Sithanen. «L’Union européenne est le partenaire le plus important pour l’Ile Maurice et pour les autres pays de l’ACP, que se soit pour le sucre, textile, la pêche, le tourisme ou pour le development». «Il ne faut pas oublier que c’est l’UE qui nous donne le plus de subventions», ajoute Rama Sithanen.

La Réunion absente de la signature de l’APE intermédiaire

mercredi 2 septembre 2009 - Manuel MARCHAL

Dans "Témoignages" d’hier, Maurice Cérisola, président de l’ADIR et acteur du monde économique, trouve « catastrophique » et « impensable » l’absence de La Réunion lors de la signature samedi dernier à Maurice de l’Accord de partenariat économique intérimaire entre plusieurs pays de notre région et Maurice. Comment en effet parler d’intégration dans l’environnement régional lorsqu’au moment où se prennent les décisions stratégiques, nous ne sommes pas conviés ? Cette signature sans La Réunion a lieu au moment où la synthèse locale des États généraux demande une représentativité accrue de notre île dans les négociation commerciales, alors que pour leurs part, Région et Département demandent une autre gouvernance dans ce domaine.

Maurice Cérisola juge bien plus qu’inquiétante l’absence de La Réunion de la cérémonie de signature de l’APE intermédiaire entre plusieurs pays de notre région et l’Union européenne. Pour cet acteur du monde économique réunionnais, cette situation est « catastrophique », « impensable ». Du côté du Centre de conférence des Pailles à Maurice, un pays dix fois moins peuplé que La Réunion, les Seychelles, était pour sa part bien présent. Et dans l’accord signé, nos amis seychellois ont pu préserver de la concurrence un secteur stratégique pour leur développement : la pêche.

Pour les Réunionnais, le seul secteur productif qui est exclu de l’accord est l’industrie sucrière. Mais de manière temporaire, et cela ne concerne donc, faut-il le rappeler, qu’un seul produit de la canne, le sucre roux. Il est possible d’importer de la mélasse du Pakistan, et on trouve déjà dans les rayons des grandes surfaces à Saint-Denis du sucre bio en provenance du Brésil.

Quel co-développement ?

Dans leur projet commun, le Conseil général et la Région pose la question de l’adaptation des politiques, notamment décidées à Bruxelles. « Quelle suite véritable pourraient avoir ces États généraux (…) si les APE ouvrent davantage le marché réunionnais à la concurrence des ACP voisins ? ».

Et de proposer « d’intégrer pleinement la vocation de La Réunion à être porteuse dans la zone d’une politique de co-développement durable en tant que région ultrapériphérique française de l’Union, notamment par la désignation de la Région comme chef de file en la matière ». Cela passe par une autre gouvernance, car « il n’est pas possible à la collectivité régionale de bâtir une stratégie de développement fondée sur l’insertion de La Réunion dans son environnement régional et géo-économique si elle n’est pas partie prenante des relations et des accords internationaux avec les pays de cet environnement. Ce qui n’est nullement contradictoire avec l’exercice de la souveraineté de l’État en dernière analyse ».

Pour sa part, la synthèse locale des États généraux souligne ceci : « un troisième niveau de décisions d’importance croissante relève des différentes organisations régionales (AfOA, Comesa, COI, etc.). Le rapprochement progressif de ces organisations en vue d’une intégration politique et économique régionale est un élément déterminant de l’avenir de l’environnement géographique de La Réunion, auquel elle doit prendre part activement pour que son projet de développement soit cohérent avec celui de ses voisins, au nom de la notion de co-développement qui a été identifiée ces dernières années ».

Séquelle de l’avant 19 mars ?

Et de préciser que « La Réunion doit aussi voir sa représentativité accrue dans les enceintes de négociation internationale, tant en matière de négociations commerciales (APE, AfOA, Comesa, SADC) que de négociations de pêche (CTOI) ou de coopération (COI) ; La Réunion pourra ainsi contribuer davantage à la gestion et à la valorisation de la ressource halieutique et de la biodiversité de l’océan Indien, comme à sa sécurité ».
On voit que se dessine clairement la volonté de prendre des responsabilités dans les décisions qui engagent l’avenir du pays pour ce qui concerne ses relations avec son environnement immédiat.

Mais La Réunion n’était pas invitée samedi, et donc elle n’a pas pu faire entendre son point de vue, noyée qu’est notre région parmi les plus de 200 que représentait la Commissaire européenne au Commerce. C’est l’illustration de ce côté condescendant évoqué hier par Maurice Cérisola dans nos colonnes. Notre île ne doit plus être absente de ces prises de décisions qui engagent notre avenir. Il en va non seulement du développement du pays, mais aussi des objectifs que souhaitent atteindre les États généraux de l’Outre-mer lancés par le président de la République.

mardi 1 septembre 2009

Madagascar a signé les APE

La signature des accords de partenariat économique (APE) intérimaire entre les deux parties a été effectuée le 29 août à Maurice. Maurice, Seychelles, Zimbabwe et Madagascar sont les quatre pays signataires. Les Comores et la Zambie ont décidé par ailleurs de signer à une date ultérieure. Cette situation s'avère très importante pour Madagascar, car sa participation a fait l'objet d'une grande discussion compte tenu de la situation politique qui prévaut dans le pays. Selon une source proche du sujet, la participation de Madagascar n'a été acceptée qu'au dernier moment. Jusqu'à vendredi, une réponse précise auprès de la commission européenne à Madagascar n'a pas été obtenue.

L'accord présente de nombreux avantages pour les pays signataires. Ces derniers ont immédiatement accès et sans restriction aux pays de l'AfOA ainsi qu'à des règles d'origine améliorées.

Par ailleurs, les pays de l'AfOA ouvriront progressivement leurs marchés au cours des quinze prochaines années, éliminant progressivement les droits de douane, selon le pays, entre 80% et 98% de leurs importations en provenance de l’UE. « Nous disposons maintenant d’une base pour construire un partenariat commercial plus complet qui soutiendra les efforts déployés par les pays de l’AfOA, pour bâtir des économies diversifiées et durables », avance Catherine Ashton, commissaire européenne chargée du commerce.

Faute de délégation ministérielle en raison de la crise post Maputo II, c’est l’ambassadeur Bruno Ranarivelo qui a défendu la cause de Madagascar auprès de l’Union européenne (UE) et signé l’accord intérimaire de l’Accord de partenariat économique (APE).