Crise du texttile mauricien: Shibani Inwear ferme et laisse 470 employés sur le pavé
Thématique :
maurice
Endettée àhauteur de Rs 270 millions, Shibani Inwear adû cesser ses opérations hier, aprés que ses machines ont été mises sous scellés. Résultat :ses 470 employés se retrouvent sans emploi.
LA désolation se lit sur leur visage. Groupés devant le grand bâtiment qui a été leur lieu de travail pendant de longues années, les 470 employés de Shibani Inwear font face à une dure réalité : ils n’ont plus d’emploi.
Shibani Inwear a été mis sous administration judiciaire il y a quelques jours et ses machines ont été saisies hier, laissant ainsi 470 employés sur le pavé. Sans machines, impossible de continuer le travail. « On ne s’y attendait pas. Nous étions venus travailler normalement ce matin, mais ils ont dit à tout le monde de rentrer à la maison, que l’usine fermait ses portes » , raconte un employé d’une cinquantaine d’années.
Cela faisait quelques mois que Shibani Inwear , spécialisée notamment dans la confection de sous- vêtements destinés à l’étranger, souffrait de problémes financiers. Mais à vendredi dernier, le directeur de l’usine, Sunil Hassamal, avait encore de l’espoir. Tout en reconnaissant les difficultés, il avait souligné le fait que « nous sommes en train de trouver une issue et il n’y a pas lieu de paniquer » . Hier cependant, il s’est refusé à tout commentaire. « Je préfére ne rien dire pour l’instant » , a- t- il indiqué.
Le fait est que depuis quelque temps, l’usine située à Phoenix ne parvenait plus à honorer ses dettes. Et la rencontre, en fin de semaine derniére, entre un comité technique mis sur pied par le gouvernement, en l’occurrence le Manufacturing Fund , des créanciers et la direction de l’usine n’a, a priori, pas porté ses fruits. « Nous avons essayé de trouver une solution pour sauver la compagnie, mais en vain » , déclare un participant à la réunion.
La mise sous administration judiciaire avait été demandée par la State Bank of India , à qui Shibani Inwear devait Rs 120 millions.
Cela permettait toutefois encore à l’usine de continuer à opérer, en attendant de trouver un éventuel repreneur. Mais le coup fatal est venu de la compagnie de leasing qui détient environ 95 % des machines : elles les a saisies hier. Shibani lui doit Rs 80 millions.
« Je ne vois guére de porte de sortie »
« En mettant les machines sous scellés, l’usine ne peut plus continuer à opérer. J’ai donc dit aux employés de rentrer chez eux.
C’est fini et je ne vois guére de porte de sortie » , constate Mushtaq Oosman, le Receiver Manager de l’usine. « La compagnie était venue avec une proposition lors de la réunion de la semaine derniére. Soit l’usine lui paie Rs 80 millions, soit l’Etat donne une garantie de Rs 80 millions.
Or, sans plan de relance solide, elle ne pouvait espérer recevoir cette aide de l’Etat. » Outre la State Bank of India et la compagnie de leasing , Shibani Inwear doit environ Rs 70 millions à d’autres créanciers. Au total, elle est endettée à hauteur de Rs 270 millions. Quant aux membres du personnel, ils seront payés pour le mois de février et auront un préavis d’un mois ainsi que leur bonus au pro- rata.
Ensuite, ils devront s’en remettre au Workfare Programme qui leur versera 90 % de leur salaire de base pendant trois mois, ensuite 60 % pour les trois mois suivants et enfin 30 % pour les six mois restants. Si entretemps, l’employé a retrouvé du travail, cette aide ne sera plus valable. Mécontents, des employés ont déjà porté plainte au ministére du Travail.
Le groupe Shibani n’en est pas à ses premiers problémes.
En 2007 déjà, Shibani Knitting avait été mise sous administration judiciaire pendant huit mois, laissant 1 300 employés dans le suspens. L’ardoise se chiffrait à Rs 500 millions.
L’usine fut sauvée grâce à un homme d’affaires mauricien, établi en Angleterre, qui la racheta. Suite à ce rachat, Shibani Knitting a été rebaptisée Shivani Manufacturing .
LA désolation se lit sur leur visage. Groupés devant le grand bâtiment qui a été leur lieu de travail pendant de longues années, les 470 employés de Shibani Inwear font face à une dure réalité : ils n’ont plus d’emploi.
Shibani Inwear a été mis sous administration judiciaire il y a quelques jours et ses machines ont été saisies hier, laissant ainsi 470 employés sur le pavé. Sans machines, impossible de continuer le travail. « On ne s’y attendait pas. Nous étions venus travailler normalement ce matin, mais ils ont dit à tout le monde de rentrer à la maison, que l’usine fermait ses portes » , raconte un employé d’une cinquantaine d’années.
Cela faisait quelques mois que Shibani Inwear , spécialisée notamment dans la confection de sous- vêtements destinés à l’étranger, souffrait de problémes financiers. Mais à vendredi dernier, le directeur de l’usine, Sunil Hassamal, avait encore de l’espoir. Tout en reconnaissant les difficultés, il avait souligné le fait que « nous sommes en train de trouver une issue et il n’y a pas lieu de paniquer » . Hier cependant, il s’est refusé à tout commentaire. « Je préfére ne rien dire pour l’instant » , a- t- il indiqué.
Le fait est que depuis quelque temps, l’usine située à Phoenix ne parvenait plus à honorer ses dettes. Et la rencontre, en fin de semaine derniére, entre un comité technique mis sur pied par le gouvernement, en l’occurrence le Manufacturing Fund , des créanciers et la direction de l’usine n’a, a priori, pas porté ses fruits. « Nous avons essayé de trouver une solution pour sauver la compagnie, mais en vain » , déclare un participant à la réunion.
La mise sous administration judiciaire avait été demandée par la State Bank of India , à qui Shibani Inwear devait Rs 120 millions.
Cela permettait toutefois encore à l’usine de continuer à opérer, en attendant de trouver un éventuel repreneur. Mais le coup fatal est venu de la compagnie de leasing qui détient environ 95 % des machines : elles les a saisies hier. Shibani lui doit Rs 80 millions.
« Je ne vois guére de porte de sortie »
« En mettant les machines sous scellés, l’usine ne peut plus continuer à opérer. J’ai donc dit aux employés de rentrer chez eux.
C’est fini et je ne vois guére de porte de sortie » , constate Mushtaq Oosman, le Receiver Manager de l’usine. « La compagnie était venue avec une proposition lors de la réunion de la semaine derniére. Soit l’usine lui paie Rs 80 millions, soit l’Etat donne une garantie de Rs 80 millions.
Or, sans plan de relance solide, elle ne pouvait espérer recevoir cette aide de l’Etat. » Outre la State Bank of India et la compagnie de leasing , Shibani Inwear doit environ Rs 70 millions à d’autres créanciers. Au total, elle est endettée à hauteur de Rs 270 millions. Quant aux membres du personnel, ils seront payés pour le mois de février et auront un préavis d’un mois ainsi que leur bonus au pro- rata.
Ensuite, ils devront s’en remettre au Workfare Programme qui leur versera 90 % de leur salaire de base pendant trois mois, ensuite 60 % pour les trois mois suivants et enfin 30 % pour les six mois restants. Si entretemps, l’employé a retrouvé du travail, cette aide ne sera plus valable. Mécontents, des employés ont déjà porté plainte au ministére du Travail.
Le groupe Shibani n’en est pas à ses premiers problémes.
En 2007 déjà, Shibani Knitting avait été mise sous administration judiciaire pendant huit mois, laissant 1 300 employés dans le suspens. L’ardoise se chiffrait à Rs 500 millions.
L’usine fut sauvée grâce à un homme d’affaires mauricien, établi en Angleterre, qui la racheta. Suite à ce rachat, Shibani Knitting a été rebaptisée Shivani Manufacturing .