Sunil Boodhoo (directeur de l’Internal Trade Division) : « Sortons Maurice de la dépendance économique »
Thématique :
maurice
By Christina Vilbrin, 31st January, 2009
Les négociations entre Maurice et l’Europe sur l’ébauche d’un nouvel Accord de partenariat économique (APE) se poursuivent. En quoi consiste cet accord ? Éléments de réponses avec Sunil Boodhoo, ‘Deputy Director’ de l’Internal Trade Division du ministère des Affaires étrangères.
Maurice et ses collègues de l’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) sont toujours en négociation avec l’Union européenne sur les modalités d’un nouvel APE. Que nous apportera cet accord une fois finalisé ?
Maurice, qui est au sein de l’Eastern & Southern Africa, a conclu un accord intérimaire le 4 décembre 2007. Nous nous sommes mis d’accord sur un « rendez-vous clause » pour continuer les négociations sur le commerce de services, l’agriculture, les ‘trade related issues’, entre autres. Nous avions convenu de terminer ces négociations en décembre 2008.
Malheureusement, nous n’avons pu le faire car il y avait plusieurs sujets à être finalisés. Toutefois, les négociations devraient prendre fin avant décembre 2009.
Cet accord met l’accent sur le développement. Nous sommes d’ailleurs en train de chercher des fonds additionnels auprès de l’Union européenne pour financer des projets à cet égard. Il faut aussi savoir que, quand on négocie un accord, c’est pour créer un encadrement propice pour le développement en général. Cela améliorera également l’accès aux marchés européens et, en même temps, créera les conditions nécessaires pour attirer les investisseurs européens sur notre sol.
Des experts étrangers ont rendu publique une étude sur les ‘traded related issues’ à l’initiative du ministère des Affaires étrangères. Quel en est l’objectif ?
Le but principal de cette étude est de prendre des positions informées dans nos négociations. L’autre objectif est d’identifier les contraintes qui existent à Maurice en ce qui concerne le développement des services, le développement lié à l’investissement, la propriété intellectuelle, la politique sur la concurrence, le marché public, le développement soutenable, la facilitation du commerce… afin de prendre des mesures pour pallier ces lacunes.
Croyez-vous que Maurice pourra bouger vers une économie compétitive et solide et ne plus dépendre des préférences commerciales ?
Nous pensons que le cadre légal et prévisible créé par l’APE, avec d’autres mesures, aidera Maurice à faire le saut entre une économie dépendante à une économie compétitive.
Où en sont les choses avec la création d’une zone de libre-échange de la SADC ?
Après la création d’une zone de libre-échange au niveau du Comesa, nous nous acheminons vers une union douanière. De même au niveau de la SADC, l’accord de libre-échange, lancé en 2008, permettra d’exporter nos produits et nos services sans barrière tarifaire vers les marchés de la région. Ce qui est un gros avantage pour Maurice, car normalement la région importe ses produits des pays tiers qui doivent, eux, s’acquitter des droits de douane. Il est important que le secteur privé soit plus actif sur ce marché et qu’Enterprise Mauritius élabore une stratégie d’exportation vers la région. Car la SADC et le Comesa représentent à eux seuls un marché de plus de 500 millions d’habitants. C’est vous dire que c’est un marché énorme surtout en termes d’opportunités. À nous de les saisir.
Les négociations entre Maurice et l’Europe sur l’ébauche d’un nouvel Accord de partenariat économique (APE) se poursuivent. En quoi consiste cet accord ? Éléments de réponses avec Sunil Boodhoo, ‘Deputy Director’ de l’Internal Trade Division du ministère des Affaires étrangères.
Maurice et ses collègues de l’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) sont toujours en négociation avec l’Union européenne sur les modalités d’un nouvel APE. Que nous apportera cet accord une fois finalisé ?
Maurice, qui est au sein de l’Eastern & Southern Africa, a conclu un accord intérimaire le 4 décembre 2007. Nous nous sommes mis d’accord sur un « rendez-vous clause » pour continuer les négociations sur le commerce de services, l’agriculture, les ‘trade related issues’, entre autres. Nous avions convenu de terminer ces négociations en décembre 2008.
Malheureusement, nous n’avons pu le faire car il y avait plusieurs sujets à être finalisés. Toutefois, les négociations devraient prendre fin avant décembre 2009.
Cet accord met l’accent sur le développement. Nous sommes d’ailleurs en train de chercher des fonds additionnels auprès de l’Union européenne pour financer des projets à cet égard. Il faut aussi savoir que, quand on négocie un accord, c’est pour créer un encadrement propice pour le développement en général. Cela améliorera également l’accès aux marchés européens et, en même temps, créera les conditions nécessaires pour attirer les investisseurs européens sur notre sol.
Des experts étrangers ont rendu publique une étude sur les ‘traded related issues’ à l’initiative du ministère des Affaires étrangères. Quel en est l’objectif ?
Le but principal de cette étude est de prendre des positions informées dans nos négociations. L’autre objectif est d’identifier les contraintes qui existent à Maurice en ce qui concerne le développement des services, le développement lié à l’investissement, la propriété intellectuelle, la politique sur la concurrence, le marché public, le développement soutenable, la facilitation du commerce… afin de prendre des mesures pour pallier ces lacunes.
Croyez-vous que Maurice pourra bouger vers une économie compétitive et solide et ne plus dépendre des préférences commerciales ?
Nous pensons que le cadre légal et prévisible créé par l’APE, avec d’autres mesures, aidera Maurice à faire le saut entre une économie dépendante à une économie compétitive.
Où en sont les choses avec la création d’une zone de libre-échange de la SADC ?
Après la création d’une zone de libre-échange au niveau du Comesa, nous nous acheminons vers une union douanière. De même au niveau de la SADC, l’accord de libre-échange, lancé en 2008, permettra d’exporter nos produits et nos services sans barrière tarifaire vers les marchés de la région. Ce qui est un gros avantage pour Maurice, car normalement la région importe ses produits des pays tiers qui doivent, eux, s’acquitter des droits de douane. Il est important que le secteur privé soit plus actif sur ce marché et qu’Enterprise Mauritius élabore une stratégie d’exportation vers la région. Car la SADC et le Comesa représentent à eux seuls un marché de plus de 500 millions d’habitants. C’est vous dire que c’est un marché énorme surtout en termes d’opportunités. À nous de les saisir.