Madagascar : Le secteur touristique à genoux
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CLICANOO.COM | Publié le 19 février 2009
A Tuléar, grande ville du sud-ouest de Madagascar, comme dans le reste de la Grande Ile, les professionnels du tourisme dépriment, touchés de plein fouet par la crise politique opposant le président malgache au maire destitué de la capitale.
A Tuléar, les hôtels du centre et de la périphérie de cette ville alanguie sont désespérément vides. « 2008 a été une très bonne année. La saison 2009 partait bien. Manque de bol, la crise est arrivée. C’est comme si on avait coupé l’électricité : tout s’est arrêté », explique Maueze Popat, propriétaire de l’hôtel Victory, 43 chambres et une piscine. « Nous avons un groupe de touristes dans l’hôtel. Ils étaient sur la côte. Quand ils ont entendu ce qui se passait, ils sont immédiatement venus ici pour partir sur Antananarivo. Après eux, ce sera le calme plat”, ajoute-t-il. « Normalement, en saison basse comme maintenant, on fait 20 chambres sur 50. En ce moment, je n’ai que quatre chambres prises. Et encore, ce sont des Chinois qui travaillent sur un projet », témoigne Rose, la directrice commerciale de l’hôtel Le Palétuvier, situé sur l’esplanade du bord de mer. « J’ai mis au chômage 50% du personnel depuis 15 jours et les autres ne travaillent qu’à la demi-journée », précise-t-elle. « Sur l’ensemble du pays, 70% à 80% des hôteliers ferment momentanément, faute de clients et pour diminuer le coût des charges fixes », confirme Eric Koller, président de la Fédération des hôteliers et restaurateurs de Madagascar. A Antananarivo, les taux d’occupation sont en chute libre de 60% et les restaurateurs paient au prix fort le couvre-feu nocturne. Quelque 378 000 touristes, en majorité des Français, ont visité Madagascar en 2008, générant l’équivalent de 393 millions de dollars de recettes en devises étrangères, une manne capitale pour le pays. En 2007, le tourisme, qui représente 25 000 emplois directs et beaucoup plus d’emplois indirects (artisanat, transporteurs, etc.), se hissait en troisième position des secteurs pourvoyeurs de devises étrangères, après les mines et l’aquaculture (industrie de la crevette notamment). La crise devrait plomber dangereusement la saison 2009 et laisse déjà planer des incertitudes. « Notre autre souci, c’est la saison 2010. Les tours operators sont en train de confectionner leurs catalogues. Les plus importants vont sûrement diminuer leur offre sur Madagascar. Pour les autres, qui ont des petites brochures, ils ne vont pas mettre Madagascar dedans », s’inquiète-t-elle
Les généraux lancent un avertissement
Cinq officiers généraux, parmi les plus anciens et les plus hauts gradés, sont sortis de leur réserve mardi en demandant une solution à la crise, faute de quoi l’armée prendra ses « responsabilités ». Un message qui sonne clairement comme un avertissement. Ils laissent comprendre qu’ils pourraient intervenir sans vraiment préciser comment. « Si la recherche de solution entre les deux protagonistes échoue, nous prendrons nos responsabilités en tant que dernier rempart de la République et de l’unité nationale », a déclaré le vice-amiral Hyppolite Rarison Ramaroson, porte-parole des cinq généraux. « Les forces armées sont parmi celles qui exigent une solution rapide à la situation actuelle. Elles ne sont pas faites pour prendre le pouvoir mais elles sont toujours prêtes à prendre leurs responsabilités », indique leur communiqué. « Les cinq généraux n’ont pas donné de précision sur ces “responsabilités” ni donné de date butoir aux deux protagonistes. Ce qui est certain, c’est que les deux camps sont avertis d’une éventuelle intervention de l’armée si la crise perdure », commente l’Express de Mada.
A Tuléar, grande ville du sud-ouest de Madagascar, comme dans le reste de la Grande Ile, les professionnels du tourisme dépriment, touchés de plein fouet par la crise politique opposant le président malgache au maire destitué de la capitale.
A Tuléar, les hôtels du centre et de la périphérie de cette ville alanguie sont désespérément vides. « 2008 a été une très bonne année. La saison 2009 partait bien. Manque de bol, la crise est arrivée. C’est comme si on avait coupé l’électricité : tout s’est arrêté », explique Maueze Popat, propriétaire de l’hôtel Victory, 43 chambres et une piscine. « Nous avons un groupe de touristes dans l’hôtel. Ils étaient sur la côte. Quand ils ont entendu ce qui se passait, ils sont immédiatement venus ici pour partir sur Antananarivo. Après eux, ce sera le calme plat”, ajoute-t-il. « Normalement, en saison basse comme maintenant, on fait 20 chambres sur 50. En ce moment, je n’ai que quatre chambres prises. Et encore, ce sont des Chinois qui travaillent sur un projet », témoigne Rose, la directrice commerciale de l’hôtel Le Palétuvier, situé sur l’esplanade du bord de mer. « J’ai mis au chômage 50% du personnel depuis 15 jours et les autres ne travaillent qu’à la demi-journée », précise-t-elle. « Sur l’ensemble du pays, 70% à 80% des hôteliers ferment momentanément, faute de clients et pour diminuer le coût des charges fixes », confirme Eric Koller, président de la Fédération des hôteliers et restaurateurs de Madagascar. A Antananarivo, les taux d’occupation sont en chute libre de 60% et les restaurateurs paient au prix fort le couvre-feu nocturne. Quelque 378 000 touristes, en majorité des Français, ont visité Madagascar en 2008, générant l’équivalent de 393 millions de dollars de recettes en devises étrangères, une manne capitale pour le pays. En 2007, le tourisme, qui représente 25 000 emplois directs et beaucoup plus d’emplois indirects (artisanat, transporteurs, etc.), se hissait en troisième position des secteurs pourvoyeurs de devises étrangères, après les mines et l’aquaculture (industrie de la crevette notamment). La crise devrait plomber dangereusement la saison 2009 et laisse déjà planer des incertitudes. « Notre autre souci, c’est la saison 2010. Les tours operators sont en train de confectionner leurs catalogues. Les plus importants vont sûrement diminuer leur offre sur Madagascar. Pour les autres, qui ont des petites brochures, ils ne vont pas mettre Madagascar dedans », s’inquiète-t-elle
Les généraux lancent un avertissement
Cinq officiers généraux, parmi les plus anciens et les plus hauts gradés, sont sortis de leur réserve mardi en demandant une solution à la crise, faute de quoi l’armée prendra ses « responsabilités ». Un message qui sonne clairement comme un avertissement. Ils laissent comprendre qu’ils pourraient intervenir sans vraiment préciser comment. « Si la recherche de solution entre les deux protagonistes échoue, nous prendrons nos responsabilités en tant que dernier rempart de la République et de l’unité nationale », a déclaré le vice-amiral Hyppolite Rarison Ramaroson, porte-parole des cinq généraux. « Les forces armées sont parmi celles qui exigent une solution rapide à la situation actuelle. Elles ne sont pas faites pour prendre le pouvoir mais elles sont toujours prêtes à prendre leurs responsabilités », indique leur communiqué. « Les cinq généraux n’ont pas donné de précision sur ces “responsabilités” ni donné de date butoir aux deux protagonistes. Ce qui est certain, c’est que les deux camps sont avertis d’une éventuelle intervention de l’armée si la crise perdure », commente l’Express de Mada.