Un nouveau rapport de la Commission évalue les atouts du commerce européen dans une économie mondiale en évolution
Thématique :
EU
Bruxelles, 27 octobre 2008
Un nouveau rapport de la Commission européenne a évalué la compétitivité de l’Union européenne après dix ans de mutation économique rapide. Depuis le milieu des années 1990, une importante redistribution des parts de marché s’est déroulée entre les pays émergents et les pays développés, mais aussi entre les pays développés eux-mêmes. Dans cet environnement hautement concurrentiel, l’UE a globalement maintenu sa part de marché mondiale, alors que les États-Unis et le Japon ont cédé du terrain. L’UE reste le premier exportateur mondial de biens manufacturés et domine les marchés des produits de haute qualité. Le rapport la met toutefois en garde: elle doit axer ses investissements sur le secteur manufacturier de haute technologie et continuer à accroître ses parts de marché dans les économies asiatiques en croissance rapide. Le rapport renforce les arguments économiques sous-tendant la stratégie commerciale internationale pour l’Europe lancée en 2006 par la Commission européenne.
Principaux éléments du rapport:
Grâce à certains de ses atouts clés, comme les produits chimiques ou pharmaceutiques, les véhicules automobiles et les machines et équipements non électriques, la balance commerciale des biens manufacturés de l’Union européenne s’est nettement améliorée et a enregistré en 2007 un excédent de 162 milliards d’euros. L’augmentation constante de l’excédent commercial (+ 105 milliards d’euros depuis 2000) a permis de compenser partiellement la hausse de la facture énergétique de l’UE, dont le déficit s’est creusé de 137 milliards d’euros pendant cette même période.
Pour ce qui est du commerce de marchandises (hors énergie), la part de l’UE s’élève à 19,5 % du marché mondial, soit une baisse de seulement 1,3 point de pourcentage depuis 1995. Les pertes de parts de marché sont beaucoup plus importantes pour les États-Unis et le Japon, puisque ces pays enregistrent respectivement des baisses de 4,4 et 4,1 points de pourcentage. Actuellement, les États-Unis et le Japon représentent respectivement 13,0 % et 9,5 % du marché mondial.
Deux tiers des importations de l’UE (hors énergie) sont des «intrants» utilisés dans les processus manufacturiers. Cela démontre très clairement que l’UE dans son ensemble est fortement tributaire de l’ouverture des marchés pour les intrants nécessaires à son secteur manufacturier et que l’existence de chaînes d’approvisionnement ouvertes fait partie intégrante de ses atouts dans ce domaine.
Les excellentes performances de l’UE sont dues à l’amélioration de la qualité de ses marchandises, associée à la capacité des entreprises européennes à vendre des produits aux prix les plus élevés en raison de leur qualité, de leur marque et des services qui y sont liés. L’UE totalise un tiers des produits de haute qualité, qui représentent la moitié des exportations communautaires de biens manufacturés. S’appuyer sur cette capacité à vendre aux prix les plus élevés est la seule manière de défendre les niveaux d’emploi, de salaire et de protection sociale existant dans l’Union.
La performance de l’UE pour les produits de haute technologie est décevante et légèrement inférieure à sa part de marché totale. Étant donné son niveau de développement, l’UE devrait obtenir de meilleurs résultats dans ce secteur. Cette situation est source d’interrogations sur la capacité de l’UE à maintenir demain ses produits à la pointe de la qualité et de l’innovation.
L’UE a perdu d’importantes parts de marché dans certaines économies émergentes en croissance rapide, en particulier en Asie. Sur le long terme, cette sous-performance sur certains des marchés les plus prometteurs pourrait fragiliser la position générale de l’UE dans le commerce international. La nouvelle génération d’accords de libre-échange avec l’Inde, la Corée et l’ANASE vise directement à tenter de contrecarrer cette évolution.
L’UE est le premier exportateur de services avec 26,9 % du marché mondial, contre 19,7 % pour les États-Unis et 6,1 % pour le Japon. L’Union européenne est aussi le plus grand investisseur au monde et le principal bénéficiaire des investissements étrangers. Si l’on exclut les stocks intra-UE, l’UE détient 33 % des stocks d’investissements mondiaux et accueille 29 % des investissements effectués dans le monde.
«Global Europe»: une Europe compétitive dans une économie mondialisée
La stratégie commerciale internationale pour l’Europe de la Commission européenne a été lancée en 2006. Cette stratégie repose sur le constat que la force économique de l’Europe réside dans l’accès aux importations pour son secteur manufacturier et dans la compétitivité de ses exportations au niveau mondial. «Global Europe» a réorienté les priorités de la politique commerciale de l’UE afin de tenir compte de ces aspects. Parmi les priorités figurent la garantie de marchés ouverts pour les importations dans l’UE, l’amélioration de l’accès aux marchés pour les exportateurs européens, en particulier sur les marchés asiatiques en pleine croissance, grâce à des mesures ciblées visant à s’attaquer à certains obstacles au commerce et grâce à un accord commercial mondial et à une nouvelle génération d’accords de libre-échange avec les économies d’Asie et, enfin, la mise en œuvre d’actions en vue d’améliorer la protection des droits de propriété intellectuelle à l’échelon mondial, cette protection étant capitale pour les entreprises européennes qui ont beaucoup investi dans la conception et l’innovation. Ce rapport renforce considérablement la logique économique sous-tendant la stratégie «Global Europe».
Lire le rapport
Un nouveau rapport de la Commission européenne a évalué la compétitivité de l’Union européenne après dix ans de mutation économique rapide. Depuis le milieu des années 1990, une importante redistribution des parts de marché s’est déroulée entre les pays émergents et les pays développés, mais aussi entre les pays développés eux-mêmes. Dans cet environnement hautement concurrentiel, l’UE a globalement maintenu sa part de marché mondiale, alors que les États-Unis et le Japon ont cédé du terrain. L’UE reste le premier exportateur mondial de biens manufacturés et domine les marchés des produits de haute qualité. Le rapport la met toutefois en garde: elle doit axer ses investissements sur le secteur manufacturier de haute technologie et continuer à accroître ses parts de marché dans les économies asiatiques en croissance rapide. Le rapport renforce les arguments économiques sous-tendant la stratégie commerciale internationale pour l’Europe lancée en 2006 par la Commission européenne.
Principaux éléments du rapport:
Grâce à certains de ses atouts clés, comme les produits chimiques ou pharmaceutiques, les véhicules automobiles et les machines et équipements non électriques, la balance commerciale des biens manufacturés de l’Union européenne s’est nettement améliorée et a enregistré en 2007 un excédent de 162 milliards d’euros. L’augmentation constante de l’excédent commercial (+ 105 milliards d’euros depuis 2000) a permis de compenser partiellement la hausse de la facture énergétique de l’UE, dont le déficit s’est creusé de 137 milliards d’euros pendant cette même période.
Pour ce qui est du commerce de marchandises (hors énergie), la part de l’UE s’élève à 19,5 % du marché mondial, soit une baisse de seulement 1,3 point de pourcentage depuis 1995. Les pertes de parts de marché sont beaucoup plus importantes pour les États-Unis et le Japon, puisque ces pays enregistrent respectivement des baisses de 4,4 et 4,1 points de pourcentage. Actuellement, les États-Unis et le Japon représentent respectivement 13,0 % et 9,5 % du marché mondial.
Deux tiers des importations de l’UE (hors énergie) sont des «intrants» utilisés dans les processus manufacturiers. Cela démontre très clairement que l’UE dans son ensemble est fortement tributaire de l’ouverture des marchés pour les intrants nécessaires à son secteur manufacturier et que l’existence de chaînes d’approvisionnement ouvertes fait partie intégrante de ses atouts dans ce domaine.
Les excellentes performances de l’UE sont dues à l’amélioration de la qualité de ses marchandises, associée à la capacité des entreprises européennes à vendre des produits aux prix les plus élevés en raison de leur qualité, de leur marque et des services qui y sont liés. L’UE totalise un tiers des produits de haute qualité, qui représentent la moitié des exportations communautaires de biens manufacturés. S’appuyer sur cette capacité à vendre aux prix les plus élevés est la seule manière de défendre les niveaux d’emploi, de salaire et de protection sociale existant dans l’Union.
La performance de l’UE pour les produits de haute technologie est décevante et légèrement inférieure à sa part de marché totale. Étant donné son niveau de développement, l’UE devrait obtenir de meilleurs résultats dans ce secteur. Cette situation est source d’interrogations sur la capacité de l’UE à maintenir demain ses produits à la pointe de la qualité et de l’innovation.
L’UE a perdu d’importantes parts de marché dans certaines économies émergentes en croissance rapide, en particulier en Asie. Sur le long terme, cette sous-performance sur certains des marchés les plus prometteurs pourrait fragiliser la position générale de l’UE dans le commerce international. La nouvelle génération d’accords de libre-échange avec l’Inde, la Corée et l’ANASE vise directement à tenter de contrecarrer cette évolution.
L’UE est le premier exportateur de services avec 26,9 % du marché mondial, contre 19,7 % pour les États-Unis et 6,1 % pour le Japon. L’Union européenne est aussi le plus grand investisseur au monde et le principal bénéficiaire des investissements étrangers. Si l’on exclut les stocks intra-UE, l’UE détient 33 % des stocks d’investissements mondiaux et accueille 29 % des investissements effectués dans le monde.
«Global Europe»: une Europe compétitive dans une économie mondialisée
La stratégie commerciale internationale pour l’Europe de la Commission européenne a été lancée en 2006. Cette stratégie repose sur le constat que la force économique de l’Europe réside dans l’accès aux importations pour son secteur manufacturier et dans la compétitivité de ses exportations au niveau mondial. «Global Europe» a réorienté les priorités de la politique commerciale de l’UE afin de tenir compte de ces aspects. Parmi les priorités figurent la garantie de marchés ouverts pour les importations dans l’UE, l’amélioration de l’accès aux marchés pour les exportateurs européens, en particulier sur les marchés asiatiques en pleine croissance, grâce à des mesures ciblées visant à s’attaquer à certains obstacles au commerce et grâce à un accord commercial mondial et à une nouvelle génération d’accords de libre-échange avec les économies d’Asie et, enfin, la mise en œuvre d’actions en vue d’améliorer la protection des droits de propriété intellectuelle à l’échelon mondial, cette protection étant capitale pour les entreprises européennes qui ont beaucoup investi dans la conception et l’innovation. Ce rapport renforce considérablement la logique économique sous-tendant la stratégie «Global Europe».
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