Selon l'ONU le sous-développement en Afrique risque de s'aggraver
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afrique
21 octobre 2008 - AFP
La crise financière globale risque d'aggraver le sous-développement et la crise alimentaire en Afrique, a estimé la Secrétaire générale adjointe de l'Onu, Asha-Rose Migiro, au cours d'une réunion ONU-Union Africaine (UA) à Addis Abeba.
"Nous sommes confrontés à une crise financière de dimension épique. Personne ne sait avec certitude, pour le moment, comment cela va se terminer", a déclaré la numéro 2 des Nations Unies à l'ouverture d'une réunion sur la crise alimentaire en Afrique.
"La crise (financière), si elle n'est pas prise en compte à temps et suffisamment, peut très bien affecter les efforts de long terme pour faire progresser le développement international, y compris les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD)", a-t-elle souligné.
"L'impact de la tourmente actuelle, aggravé par la pénurie de nourriture et les effets du changement climatique, pourrait très bien faire dérailler les perspectives d'accomplissement des OMD", a-t-elle ajouté, appelant à des actions coordonnées des agences onusiennes avec les États et les organisations du continent africain.
Les huit OMD - appelés Millenium Development Goals (MDG) en anglais - ont été adoptés par les dirigeants mondiaux lors d'un sommet à New York en 2000 et visent notamment à réduire de moitié, d'ici à 2015, la proportion de la population vivant avec moins d'un dollar par jour.
Le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, a dressé un constat sombre de l'impact de la crise financière pour le continent.
"Cet impact inclut, mais pas uniquement, le déclin de l'investissement extérieur direct, ainsi que la baisse des revenus à l'exportation et une baisse de l'aide", a-t-il estimé.
Pour lui, "il est urgent que les pays africains revoient leurs politiques agricoles, non seulement pour être à même de nourrir leurs populations, mais aussi pour être en position d'entrer effectivement en compétition sur le marché international".
La majorité des pays africains sont des importateurs nets de produits alimentaires et d'hydrocarbures.
Pour le patron de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) de l'ONU, Abdullahi Janneh, "nos inquiétudes sur l'impact de la flambée des prix alimentaires et des hydrocarbures sur les pays africains sont maintenant aggravées par les conséquences encore inconnues de la crise financière globale sur les économies africaines".
"Il est difficile de juger l'importance de l'impact de la crise financière sur les économies africaines, notamment à cause de l'évolution rapide des événements et des marchés", a-t-il reconnu, tout adressant une mise en garde: "à cause de sa vulnérabilité, les développements négatifs dans l'arène globale représentent un défi particulier pour l'Afrique".
"Il est nécessaire d'être vigilants pour s'assurer que les effets combinés des crises alimentaire, pétrolière et financière, ne fassent pas dérailler les récentes bonnes performances économique de l'Afrique", a-t-il dit, préconisant "une action internationale coordonnée pour réduire l'impact négatif" des crises simultanées.
Selon les chiffres de la CEA, l'Afrique a connu un taux de croissance économique de 5,8% en 2007 et prévoyait une croissance de 6,2% en 2008.
La crise financière globale risque d'aggraver le sous-développement et la crise alimentaire en Afrique, a estimé la Secrétaire générale adjointe de l'Onu, Asha-Rose Migiro, au cours d'une réunion ONU-Union Africaine (UA) à Addis Abeba.
"Nous sommes confrontés à une crise financière de dimension épique. Personne ne sait avec certitude, pour le moment, comment cela va se terminer", a déclaré la numéro 2 des Nations Unies à l'ouverture d'une réunion sur la crise alimentaire en Afrique.
"La crise (financière), si elle n'est pas prise en compte à temps et suffisamment, peut très bien affecter les efforts de long terme pour faire progresser le développement international, y compris les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD)", a-t-elle souligné.
"L'impact de la tourmente actuelle, aggravé par la pénurie de nourriture et les effets du changement climatique, pourrait très bien faire dérailler les perspectives d'accomplissement des OMD", a-t-elle ajouté, appelant à des actions coordonnées des agences onusiennes avec les États et les organisations du continent africain.
Les huit OMD - appelés Millenium Development Goals (MDG) en anglais - ont été adoptés par les dirigeants mondiaux lors d'un sommet à New York en 2000 et visent notamment à réduire de moitié, d'ici à 2015, la proportion de la population vivant avec moins d'un dollar par jour.
Le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, a dressé un constat sombre de l'impact de la crise financière pour le continent.
"Cet impact inclut, mais pas uniquement, le déclin de l'investissement extérieur direct, ainsi que la baisse des revenus à l'exportation et une baisse de l'aide", a-t-il estimé.
Pour lui, "il est urgent que les pays africains revoient leurs politiques agricoles, non seulement pour être à même de nourrir leurs populations, mais aussi pour être en position d'entrer effectivement en compétition sur le marché international".
La majorité des pays africains sont des importateurs nets de produits alimentaires et d'hydrocarbures.
Pour le patron de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) de l'ONU, Abdullahi Janneh, "nos inquiétudes sur l'impact de la flambée des prix alimentaires et des hydrocarbures sur les pays africains sont maintenant aggravées par les conséquences encore inconnues de la crise financière globale sur les économies africaines".
"Il est difficile de juger l'importance de l'impact de la crise financière sur les économies africaines, notamment à cause de l'évolution rapide des événements et des marchés", a-t-il reconnu, tout adressant une mise en garde: "à cause de sa vulnérabilité, les développements négatifs dans l'arène globale représentent un défi particulier pour l'Afrique".
"Il est nécessaire d'être vigilants pour s'assurer que les effets combinés des crises alimentaire, pétrolière et financière, ne fassent pas dérailler les récentes bonnes performances économique de l'Afrique", a-t-il dit, préconisant "une action internationale coordonnée pour réduire l'impact négatif" des crises simultanées.
Selon les chiffres de la CEA, l'Afrique a connu un taux de croissance économique de 5,8% en 2007 et prévoyait une croissance de 6,2% en 2008.