Commerce interrégional : à la conquête de l’Afrique !
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D’ici à 2012, toutes les taxes douanières sur les produits au sein de la Southern African Development Community (Sadc) seront supprimées. Le commerce interrégional à l’intérieur de ce marché de 170 millions de personnes croîtra ainsi de 360 milliards de dollars aujourd’hui à 431 milliards de dollars en quatre ans. Une perspective rendue possible grâce à la création d’une zone de libre-échange entre 11 des 14 pays membres de Sadc. Elle a été officiellement lancée, dimanche, à Johannesburg, en Afrique du Sud.
L’accord prévoit que 85 % des taxes douanières seront supprimées à la fin de l’année. Les 15 % restants le seront en 2012. Mahmood Cheeroo, secrétaire général de la Chambre de Commerce et d’Industrie, fait ressortir que cette zone de libre-échange a pris des années avant de prendre forme. «Cela fait cinq ans (entre 1995 et 2000) que cette zone a été négociée. Ce n’est qu’en 2000 que les droits de douane ont commencé à être supprimés de manière graduelle».
Si la libéralisation date de 2000, ce n’est toutefois qu’en 2004 que les opérateurs mauriciens ont commencé à exploiter ce marché, précise Mahmood Cheeroo. Si aujourd’hui, différents produits sont exportés sur l’Afrique, Maurice rayonne surtout pour ses produits textiles et d’habillement. «Cela marche très bien de ce côté. Ce secteur fabrique pour l’Europe. L’Afrique du Sud et le Botswana étant des marchés qui deviennent de plus en plus sophistiqués, nos produits ont vraiment du succès. Maurice exporte aussi du savon, des produits en papier, entre autres. Nous espérons développer davantage de ce côté dans les années qui viennent». Toutefois, cela nécessitera des efforts. «Pour atteindre tout nouveau marché, les opérateurs devront faire beaucoup d’efforts en termes d’investissement et d’agressivité au niveau du marketing. Il faudra développer des alliances stratégiques, étudier comment pénétrer ces marchés qui deviennent de plus en plus sophistiqués, monter nos produits en gamme», explique Mahmood Cheeroo.
Les opportunités
Pour Eddy Yeung, président du comité de textile à la Mauritius Export Association (Mexa) et ‘Chief Executive Officer’ de Ferney Spinning, les perspectives ne manquent pas. « 85 % des produits sans droits de douane représentent plus de commerce, plus de compétition et plus de développement économique. Maurice bénéficiera à travers plus d’opportunités pour le commerce et l’investissement. Cette zone générera définitivement une hausse de nos exportations. À titre d’exemple, la libéralisation des droits de douane sous la Sadc a entraîné une hausse des exportations du textile et de l’habillement vers l’Afrique du Sud à plus de 200 % par rapport à 2005. »
Avec le nouvel ordre économique mondial, dans quelle mesure est-il devenu important pour les pays africains de se regrouper pour concurrencer l’Union européenne, les États-Unis et les pays asiatiques ? Eddy Yeung estime que la question de compétitivité ne se pose pas.
« L’Union européenne et les États-Unis sont nos principaux pays exportateurs. Nous nous attendons à ce que cette zone de libre-échange serve à renforcer la collaboration entre les blocs régionaux. » Quant à Mahmood Cheeroo, il estime qu’on ne peut pas concurrencer avec les grandes puissances économiques. « Par contre, nous pouvons nous tailler une petite place. Cela suppose qu’il faut trouver des produits niches de haute valeur pour exporter dans ces grands pays et trouver des accords préférentiels. » Nous sommes de plain-pied dans la diplomatie économique.
L’accord prévoit que 85 % des taxes douanières seront supprimées à la fin de l’année. Les 15 % restants le seront en 2012. Mahmood Cheeroo, secrétaire général de la Chambre de Commerce et d’Industrie, fait ressortir que cette zone de libre-échange a pris des années avant de prendre forme. «Cela fait cinq ans (entre 1995 et 2000) que cette zone a été négociée. Ce n’est qu’en 2000 que les droits de douane ont commencé à être supprimés de manière graduelle».
Si la libéralisation date de 2000, ce n’est toutefois qu’en 2004 que les opérateurs mauriciens ont commencé à exploiter ce marché, précise Mahmood Cheeroo. Si aujourd’hui, différents produits sont exportés sur l’Afrique, Maurice rayonne surtout pour ses produits textiles et d’habillement. «Cela marche très bien de ce côté. Ce secteur fabrique pour l’Europe. L’Afrique du Sud et le Botswana étant des marchés qui deviennent de plus en plus sophistiqués, nos produits ont vraiment du succès. Maurice exporte aussi du savon, des produits en papier, entre autres. Nous espérons développer davantage de ce côté dans les années qui viennent». Toutefois, cela nécessitera des efforts. «Pour atteindre tout nouveau marché, les opérateurs devront faire beaucoup d’efforts en termes d’investissement et d’agressivité au niveau du marketing. Il faudra développer des alliances stratégiques, étudier comment pénétrer ces marchés qui deviennent de plus en plus sophistiqués, monter nos produits en gamme», explique Mahmood Cheeroo.
Les opportunités
Pour Eddy Yeung, président du comité de textile à la Mauritius Export Association (Mexa) et ‘Chief Executive Officer’ de Ferney Spinning, les perspectives ne manquent pas. « 85 % des produits sans droits de douane représentent plus de commerce, plus de compétition et plus de développement économique. Maurice bénéficiera à travers plus d’opportunités pour le commerce et l’investissement. Cette zone générera définitivement une hausse de nos exportations. À titre d’exemple, la libéralisation des droits de douane sous la Sadc a entraîné une hausse des exportations du textile et de l’habillement vers l’Afrique du Sud à plus de 200 % par rapport à 2005. »
Avec le nouvel ordre économique mondial, dans quelle mesure est-il devenu important pour les pays africains de se regrouper pour concurrencer l’Union européenne, les États-Unis et les pays asiatiques ? Eddy Yeung estime que la question de compétitivité ne se pose pas.
« L’Union européenne et les États-Unis sont nos principaux pays exportateurs. Nous nous attendons à ce que cette zone de libre-échange serve à renforcer la collaboration entre les blocs régionaux. » Quant à Mahmood Cheeroo, il estime qu’on ne peut pas concurrencer avec les grandes puissances économiques. « Par contre, nous pouvons nous tailler une petite place. Cela suppose qu’il faut trouver des produits niches de haute valeur pour exporter dans ces grands pays et trouver des accords préférentiels. » Nous sommes de plain-pied dans la diplomatie économique.