L'accord de libre echange Sadc est signé, mais où est l'application?
HARARE, 16 sep (IPS) - Une commerçante transfrontalière, Florence Tjani, est sceptique par rapport à l'accord de libre-échange (FTA) récemment signé par les Etats d'Afrique australe.
''Le problème est que nos dirigeants signent juste ces accords et cela s'arrête-là. Les seuls pays qui semblent être en train de mettre en œuvre des accords de libre-échange sont la Zambie et le Mozambique. Ils permettent au moins aux gens de faire le commerce librement.
''Au Zimbabwe et en Afrique du Sud, vous avez besoin de beaucoup de documents simplement pour faire le commerce. Pourquoi ne pouvons-nous pas être comme la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest) qui permet aux citoyens de faire le commerce sans aucun tracas?'', a demandé Tjani, qui est originaire du Ghana, en Afrique de l'ouest. Elle est propriétaire d'une boutique de vêtements et de soins personnels à Harare, la capitale du Zimbabwe.
La Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) a signé le FTA le mois dernier. Bien que cet accord ait pris un long moment, les signataires ont semblé ne pas avoir encore mis en place les mécanismes nécessaires pour faire du FTA une réalité.
Plusieurs commerçants informels, dont la plupart sont des femmes, ne sont pas informés de ce développement. Tjani a lu l'information de la signature du FTA dans le journal, mais elle attend de connaître les bénéfices d'un tel accord, a-t-elle déclaré à IPS.
''Ce FTA est un accord de nom seulement parce que nous continuons de faire face aux mêmes problèmes lorsque nous voyageons à travers les frontières de la région pour nous approvisionner en produits pour revendre chez nous. Les dirigeants de la SADC devraient s'assurer qu'ils feront quelque chose pour que le FTA marche parce que, tel que les choses se présentent actuellement, rien n'a changé''.
Elle a dit que les gouvernements ne devraient pas juste signer des accords pour le plaisir de signer, mais devraient le faire avec la volonté de mettre en œuvre ces accords.
Le lancement du FTA pourrait donner des maux de tête à l'Association zimbabwéenne des hommes et femmes d'affaires. Une base industrielle limitée a laissé plusieurs supermarchés locaux vides. Il y a une pénurie importante de devises et une interdiction générale sur l'exportation de biens particuliers. Le taux d'inflation, qui ne cesse d'augmenter, a fait de la planification un cauchemar.
La Confédération des industries du Zimbabwe (CZI), un organe représentant le monde des affaires, a publié récemment un sondage sur les industries zimbabwéennes, montrant que le rendement des usines du pays a baissé de 27 pour cent en 2007. La capacité moyenne utilisée pour ce secteur était de 18,9 pour cent comparée à 33,8 pour cent en 2006.
Le sondage a également indiqué que le nombre de sociétés, qui opèrent au-dessous de la capacité de 50 pour cent, a accru de 49 pour cent en 2006 à 75 pour cent en 2007.
Des exportateurs zimbabwéens n'auraient pas aimé que la signature du FTA intervienne à ce moment particulier, étant donné leur bataille pour survivre. Une tentative pour répondre à la signature du FTA et tracer le chemin à suivre pour les industries moribondes du Zimbabwe, est arrivée sous forme d'une conférence des exportateurs tenue il y a deux semaines à Harare.
Cette conférence, organisée par l'organe gouvernemental 'Zimbabwe Trade' (ZimTrade), était censée discuter des moyens par lesquels le secteur d'exportation du pays pourrait être relancé en vue de devenir compétitif et répondre au FTA.
Tenue sous le thème ''Faire baisser les barrières -- se préparer pour le succès de l'exportation'', la conférence a rassemblé la Banque centrale du Zimbabwe, des ministères de l'Industrie, du Commerce international et de l'Agriculture, la 'Eastern and Southern African Trade and Development Bank' (Banque commerciale et de développement d'Afrique orientale et australe), le Marché commun pour l'Afrique orientale et australe (COMESA) et la SADC.
Bien qu'il y ait eu de consensus à la conférence que les entreprises locales devraient rassembler leurs forces pour la concurrence étrangère, le président directeur général de ZimTrade, Herbert Chakanyuka, a cherché à minimiser les craintes, affirmant que le pays ne devait se soucier de rien.
''Nous sommes en train d'agir conformément aux arrangements du libre-échange avec certains pays dans la région. La clé pour mettre le pays dans une meilleure position est de maximiser la production'', a indiqué Chakanyuka.
Le directeur de la Banque centrale du Zimbabwe, Gideon Gono, a déclaré aux délégués : ''Tout environnement politique d'un pays prépare la scène pour des opportunités d'affaires qui, en retour, trouvent l'expression dans les décisions des investisseurs. Il est impératif que toutes les formations politiques du pays jouent leur partition dans l'instauration d'une tendance favorable au commerce et à l'investissement''.
Il a lancé un défi au secteur de l'exportation du Zimbabwe de travailler très dur, soulignant qu'un secteur d'exportation dynamique était nécessaire à la relance économique du pays.
''Le problème est que nos dirigeants signent juste ces accords et cela s'arrête-là. Les seuls pays qui semblent être en train de mettre en œuvre des accords de libre-échange sont la Zambie et le Mozambique. Ils permettent au moins aux gens de faire le commerce librement.
''Au Zimbabwe et en Afrique du Sud, vous avez besoin de beaucoup de documents simplement pour faire le commerce. Pourquoi ne pouvons-nous pas être comme la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest) qui permet aux citoyens de faire le commerce sans aucun tracas?'', a demandé Tjani, qui est originaire du Ghana, en Afrique de l'ouest. Elle est propriétaire d'une boutique de vêtements et de soins personnels à Harare, la capitale du Zimbabwe.
La Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) a signé le FTA le mois dernier. Bien que cet accord ait pris un long moment, les signataires ont semblé ne pas avoir encore mis en place les mécanismes nécessaires pour faire du FTA une réalité.
Plusieurs commerçants informels, dont la plupart sont des femmes, ne sont pas informés de ce développement. Tjani a lu l'information de la signature du FTA dans le journal, mais elle attend de connaître les bénéfices d'un tel accord, a-t-elle déclaré à IPS.
''Ce FTA est un accord de nom seulement parce que nous continuons de faire face aux mêmes problèmes lorsque nous voyageons à travers les frontières de la région pour nous approvisionner en produits pour revendre chez nous. Les dirigeants de la SADC devraient s'assurer qu'ils feront quelque chose pour que le FTA marche parce que, tel que les choses se présentent actuellement, rien n'a changé''.
Elle a dit que les gouvernements ne devraient pas juste signer des accords pour le plaisir de signer, mais devraient le faire avec la volonté de mettre en œuvre ces accords.
Le lancement du FTA pourrait donner des maux de tête à l'Association zimbabwéenne des hommes et femmes d'affaires. Une base industrielle limitée a laissé plusieurs supermarchés locaux vides. Il y a une pénurie importante de devises et une interdiction générale sur l'exportation de biens particuliers. Le taux d'inflation, qui ne cesse d'augmenter, a fait de la planification un cauchemar.
La Confédération des industries du Zimbabwe (CZI), un organe représentant le monde des affaires, a publié récemment un sondage sur les industries zimbabwéennes, montrant que le rendement des usines du pays a baissé de 27 pour cent en 2007. La capacité moyenne utilisée pour ce secteur était de 18,9 pour cent comparée à 33,8 pour cent en 2006.
Le sondage a également indiqué que le nombre de sociétés, qui opèrent au-dessous de la capacité de 50 pour cent, a accru de 49 pour cent en 2006 à 75 pour cent en 2007.
Des exportateurs zimbabwéens n'auraient pas aimé que la signature du FTA intervienne à ce moment particulier, étant donné leur bataille pour survivre. Une tentative pour répondre à la signature du FTA et tracer le chemin à suivre pour les industries moribondes du Zimbabwe, est arrivée sous forme d'une conférence des exportateurs tenue il y a deux semaines à Harare.
Cette conférence, organisée par l'organe gouvernemental 'Zimbabwe Trade' (ZimTrade), était censée discuter des moyens par lesquels le secteur d'exportation du pays pourrait être relancé en vue de devenir compétitif et répondre au FTA.
Tenue sous le thème ''Faire baisser les barrières -- se préparer pour le succès de l'exportation'', la conférence a rassemblé la Banque centrale du Zimbabwe, des ministères de l'Industrie, du Commerce international et de l'Agriculture, la 'Eastern and Southern African Trade and Development Bank' (Banque commerciale et de développement d'Afrique orientale et australe), le Marché commun pour l'Afrique orientale et australe (COMESA) et la SADC.
Bien qu'il y ait eu de consensus à la conférence que les entreprises locales devraient rassembler leurs forces pour la concurrence étrangère, le président directeur général de ZimTrade, Herbert Chakanyuka, a cherché à minimiser les craintes, affirmant que le pays ne devait se soucier de rien.
''Nous sommes en train d'agir conformément aux arrangements du libre-échange avec certains pays dans la région. La clé pour mettre le pays dans une meilleure position est de maximiser la production'', a indiqué Chakanyuka.
Le directeur de la Banque centrale du Zimbabwe, Gideon Gono, a déclaré aux délégués : ''Tout environnement politique d'un pays prépare la scène pour des opportunités d'affaires qui, en retour, trouvent l'expression dans les décisions des investisseurs. Il est impératif que toutes les formations politiques du pays jouent leur partition dans l'instauration d'une tendance favorable au commerce et à l'investissement''.
Il a lancé un défi au secteur de l'exportation du Zimbabwe de travailler très dur, soulignant qu'un secteur d'exportation dynamique était nécessaire à la relance économique du pays.