L’offshore mauricien dans la tourmente
Thématique :
maurice
Article publié le Mercredi 29 octobre 2008.
Le secteur d’investissements étrangers voit ses activités baisser avec la débâcle internationale. Comme un malheur n’arrive jamais seul, les pays de l’OCDE menacent aussi de classer Maurice au nombre des paradis fiscaux.
Le secteur du Global Business ne se fait plus beaucoup d’illusion. La crise financière internationale est bien présente et, de façon insidieuse, elle provoque le ralentissement des activités de l’offshore mauricien. Selon ses acteurs, certains investisseurs remettent déjà à plus tard, les projets qui étaient destinés à transiter par la plate-forme de Port-Louis. Beaucoup d’investissements accèdent à différents pays, particulièrement l’Inde, en profitant du véhicule du traité de non double imposition que Maurice a signé avec certains pays. L’Inde, en effet, accueille une écrasante proportion de ces investissements, par le truchement du fameux traité.
Mais aujourd’hui, le secteur offshore, lui aussi, se pose des questions. La récession économique qui s’est installée en Europe et aux États-Unis, et le climat d’incertitude qui sévit sur toutes les places financières du monde ne sont pas étrangers à ses inquiétudes. Des difficultés se font de plus en plus sentir.
« Notre plate-forme financière est utilisée par bon nombre de Private Equity Funds pour accéder aux pays émergents », explique Assad Abdullatiff, directeur général d’Axis Fidiciary Ltd. « Les indicateurs globaux démontrent que les activités sont en baisse dans la première moitié de 2008 comparée à la même période de l’année précédente. Il devient plus difficile aux firmes de Private Equity, en raison de la contraction observée sur les marchés des crédits et de la crise financière, d’obtenir des crédits bancaires pour réaliser des Private Equity Deals. »
Assad Abdullatiff estime également que « des risques existent, que les high network individuals qui ont des offshore savings ou qui utilisent la plate-forme mauricienne pour investir à l’international décident de bouger leurs fonds dans des placements plus sûrs ».
Richard Arlove, chief executive officer de Abax Corporate Services est du même avis. « Les investissements faits par nos clients vont diminuer et cela agira sur la croissance du secteur. Certains projets d’investissement sont rejetés pour plus tard. »
Si elle incite les investisseurs à la prudence, la crise financière internationale incite également les pays de l’Organisation de coopération économique et de développement (OCDE) à changer leur fusil d’épaule. Ils se préparent activement à durcir le ton vis-à-vis de certains centres financiers offshore qu’ils qualifient purement et simplement de paradis fiscaux.
Selon des rumeurs de plus en plus persistantes, Maurice figurerait bientôt sur la liste noire des paradis fiscaux que l’OCDE s’apprête à rendre publique au milieu de l’année 2009. Selon les acteurs de l’offshore, une telle décision serait une insulte à l’intégrité financière du pays.
« Maurice n’est pas un paradis fiscal. L’OCDE ferait bien de balayer devant sa porte plutôt que de chercher des boucs émissaires ailleurs », s’insurge Kee Chong Li Kwong Wing, président de l’Association of Trust and Management Companies. « Les plus grands centres financiers sont New York, Delaware et Londres. On ne peut pas tenir Maurice pour responsable de la pagaille qui a été faite à des lieues de ses côtes. »
Assad Abdullatiff ajoute pour sa part : « Il faut éviter de faire l’amalgame entre Maurice qui est un centre financier de statut international et les paradis fiscaux. Nous ne figurons, jusqu’ici, sur aucune liste noire. Le secteur offshore est bien régulé par la Financial Services Commission, l’autorité régulatrice qui veille à ce qu’il n’y ait aucun dérapage. »
Il est difficile d’évaluer, avant le début de l’année prochaine, l’impact de tous ces troubles sur l’offshore. Mais Richard Arlove se veut rassurant. « Il n’y a pas lieu de céder à la panique. Il nous faut diversifier nos marchés en nous tournant beaucoup plus vers les pays africains. Il faut également développer de nouveaux produits. De telles mesures aideront le secteur de l’offshore à garder la tête hors de l’eau. »
Le secteur d’investissements étrangers voit ses activités baisser avec la débâcle internationale. Comme un malheur n’arrive jamais seul, les pays de l’OCDE menacent aussi de classer Maurice au nombre des paradis fiscaux.
Le secteur du Global Business ne se fait plus beaucoup d’illusion. La crise financière internationale est bien présente et, de façon insidieuse, elle provoque le ralentissement des activités de l’offshore mauricien. Selon ses acteurs, certains investisseurs remettent déjà à plus tard, les projets qui étaient destinés à transiter par la plate-forme de Port-Louis. Beaucoup d’investissements accèdent à différents pays, particulièrement l’Inde, en profitant du véhicule du traité de non double imposition que Maurice a signé avec certains pays. L’Inde, en effet, accueille une écrasante proportion de ces investissements, par le truchement du fameux traité.
Mais aujourd’hui, le secteur offshore, lui aussi, se pose des questions. La récession économique qui s’est installée en Europe et aux États-Unis, et le climat d’incertitude qui sévit sur toutes les places financières du monde ne sont pas étrangers à ses inquiétudes. Des difficultés se font de plus en plus sentir.
«Il faut éviter de faire l’amalgame entre Maurice qui est un centre financier de statut international et les paradis fiscaux. Nous ne figurons, jusqu’ici, sur aucune liste noire.»
« Notre plate-forme financière est utilisée par bon nombre de Private Equity Funds pour accéder aux pays émergents », explique Assad Abdullatiff, directeur général d’Axis Fidiciary Ltd. « Les indicateurs globaux démontrent que les activités sont en baisse dans la première moitié de 2008 comparée à la même période de l’année précédente. Il devient plus difficile aux firmes de Private Equity, en raison de la contraction observée sur les marchés des crédits et de la crise financière, d’obtenir des crédits bancaires pour réaliser des Private Equity Deals. »
Assad Abdullatiff estime également que « des risques existent, que les high network individuals qui ont des offshore savings ou qui utilisent la plate-forme mauricienne pour investir à l’international décident de bouger leurs fonds dans des placements plus sûrs ».
Richard Arlove, chief executive officer de Abax Corporate Services est du même avis. « Les investissements faits par nos clients vont diminuer et cela agira sur la croissance du secteur. Certains projets d’investissement sont rejetés pour plus tard. »
Si elle incite les investisseurs à la prudence, la crise financière internationale incite également les pays de l’Organisation de coopération économique et de développement (OCDE) à changer leur fusil d’épaule. Ils se préparent activement à durcir le ton vis-à-vis de certains centres financiers offshore qu’ils qualifient purement et simplement de paradis fiscaux.
Selon des rumeurs de plus en plus persistantes, Maurice figurerait bientôt sur la liste noire des paradis fiscaux que l’OCDE s’apprête à rendre publique au milieu de l’année 2009. Selon les acteurs de l’offshore, une telle décision serait une insulte à l’intégrité financière du pays.
« Maurice n’est pas un paradis fiscal. L’OCDE ferait bien de balayer devant sa porte plutôt que de chercher des boucs émissaires ailleurs », s’insurge Kee Chong Li Kwong Wing, président de l’Association of Trust and Management Companies. « Les plus grands centres financiers sont New York, Delaware et Londres. On ne peut pas tenir Maurice pour responsable de la pagaille qui a été faite à des lieues de ses côtes. »
Assad Abdullatiff ajoute pour sa part : « Il faut éviter de faire l’amalgame entre Maurice qui est un centre financier de statut international et les paradis fiscaux. Nous ne figurons, jusqu’ici, sur aucune liste noire. Le secteur offshore est bien régulé par la Financial Services Commission, l’autorité régulatrice qui veille à ce qu’il n’y ait aucun dérapage. »
Il est difficile d’évaluer, avant le début de l’année prochaine, l’impact de tous ces troubles sur l’offshore. Mais Richard Arlove se veut rassurant. « Il n’y a pas lieu de céder à la panique. Il nous faut diversifier nos marchés en nous tournant beaucoup plus vers les pays africains. Il faut également développer de nouveaux produits. De telles mesures aideront le secteur de l’offshore à garder la tête hors de l’eau. »