mardi 28 octobre 2008

Export / Import: coûts trop prohibitifs à Madagascar

(27-10-2008)

Le Doing Business, publié par la Banque Mondiale, est la bible des investisseurs et des IDE en recherche de terre d'investissement. Pour Madagascar qui est classé à la 144è place sur 181 pays, beaucoup d'efforts doivent être faits.

Si les procédures ont été plus ou moins adoucies, les coûts restent encore prohibitifs à Madagascar. Pour commencer une affaire, par exemple, le capital minimum pour un entrepreneur est de 269,80% du revenu par capita. Pour avoir un permis de construire, le coût est de 764,80% du revenu contre 41% à l'île Maurice. Quant au temps nécessaire pour le paiement des 25 taxes et impôts annuels, un entrepreneur dépense 238 heures par an contre 161 heures pour le paiement de 7 taxes et impôts à Maurice. Le total de ces taxes atteignant les 42,80% du revenu pour la Grande Ile contre 22,20% pour l'île sœur.

En exportation, il faut 23 jours chez nous contre 17 à Maurice...sans dire le coût qui atteint les 1279 USD / container contre 725 USD / container à l'île Maurice. Même situation pour l'importation qui requière 9 documents pour un coût de 1660 USD / container alors que dans l'île soeur, le nombre de documents requis pour l'importation est 6 pour un coût de 677 USD / container. Il est donc normal, que notre compétitivité est à revoir. D'ailleurs, en matière d'incitation fiscale qui est un des points les plus regardés par les investisseurs, l'île Maurice en fait beaucoup plus que Madagascar. Chez nous, on a déjà le code des investissements, mais l'examen au cas par cas des dossiers des investissements lèse les petits investisseurs.

Rappelons que l'île Maurice est à la 24è place du Doing Business 2009 publié en septembre dernier par la Banque Mondiale. Elle a engagé trois reformes en 2008 dans la création d'entreprise, l'enregistrement de propriété et l'accès aux crédits. Quant à Madagascar, 4 réformes ont été engagées: la création d'entreprise, l'enregistrement de propriété, la taxation et fiscalité des entreprises et le commerce frontalier.