Des experts africains passent au crible les APE avec l'UE
En reconnaissant que le commerce et le développement étaient d'importants piliers pour les relations économiques entre l'Afrique et l'Europe, l'Union africaine (UA) a déclaré mercredi que les Accords de partenariat économique (APE) négociés avec l'Union européenne (UE) ne devaient pas seulement concerner la libéralisation des échanges et l'ouverture des marchés.
"Les APE doivent être conçus de telle manière que, durant la période de transition, avant l'ouverture des marchés africains aux produits de l'Union européenne, ils se concentrent principalement sur le renforcement de notre processus d'intégration régionale, ainsi que sur le commerce et les capacités de production", a affirmé la commissaire de l'UA au Commerce et à l'Industrie, Elisabeth Tankeu.
L'Afrique a surtout besoin de renforcer ses capacités de production, ce qui implique une diversification économique à travers l'ajout d'une valeur locale plus grande à ses produits de base, a estimé Mme Tankeu à la cérémonie d'ouverture d'une réunion de trois jours d'experts africains sur l'impact des APE sur l'agenda d'intégration régionale du continent.
Lors de leur conférence commune à Addis-Abeba en avril 2008, les ministres africains du Commerce et des Finances avaient demandé à la Commission de l'UA et à la CEA de créer un modèle qui servira de guide pour les pays et régions de l'Afrique dans les négociations globales sur les APE avec l'UE.
En dépit des opportunités que pourraient présenter ces accords, on s'inquiète en Afrique que les APE puissent ne pas tenir leurs promesses en ce qui concerne le développement.
"Le défi à relever dans l'élaboration d'un APE modèle", a déclaré Mme Tankeu, "est de s'assurer que le régime commercial va servir d'instrument efficace pour la réalisation des objectifs fixés dans le cadre de l'Accord de partenariat de Cotonou".
Avant l'expiration de l'Accord de partenariat de Cotonou le 1er janvier 2008, 18 pays africains ont signé des APE intérimaires avec l'UE, sous les "pressions pour éviter l'interruption de l'accès au marché de l'UE".
En conséquence, a déclaré Mme Tankeu à la réunion d'experts, les APE intérimaires contiennent de nombreuses lacunes et points litigieux auxquels il va falloir trouver une solution satisfaisante dans le cadre des négociations en cours sur des accords économiques globaux avec l'UE.
Dans le cadre de l'Accord de partenariat de Cotonou, Mme Tankeu a rappelé qu'il était convenu que les APE devaient principalement servir d'instruments pour la promotion d'un développement durable, l'éradication de la pauvreté, le renforcement des initiatives d'intégration régionale dans les pays ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique) et l'intégration progressive de ces pays dans l'économie mondiale.
"L'analyse des APE intérimaires actuellement proposés indique clairement qu'ils ne peuvent contribuer à la réalisation de ces objectifs", a-t-elle soutenu.
Selon la commissaire Tankeu, ce qui inquiète principalement l'UA dans le cadre des APE, ce sont leurs implications négatives pour l'agenda d'intégration régionale de l'Afrique et l'attention inadéquate accordée aux dimensions de développement de ce régime commercial.
Sur la question de l'intégration régionale, le Secrétaire exécutif de la Commission des Nations unies pour l'Afrique (CEA), Abdoulie Janneh, a déclaré: "Il ne fait pas de doute que la configuration des groupes de négociation et la situation qui découle des APE intérimaires ne sont pas encourageants".
"Certains des engagements pris dans le cadre des accords intérimaires dans le domaine de l'accès au marché de l'UE ne sont pas alignés sur l'agenda de certaines Communautés économiques régionales", a expliqué M. Janneh, qui cite en exemple, les lignes tarifaires devant être libéralisées et les listes de produits sensibles.
M. Janneh, dont la Commission a, ces quatre dernières années, présenté des études sur les APE lors de réunions continentales à Mombasa (2005), au Caire (2006) et à Nairobi en 2007, a invité les experts à discuter de manière approfondie des moyens de redresser ces points faibles dans le cadre de la version finale des Accords de partenariat économique.
Afin de déterminer les besoins en matière d'investissement du continent au cours de la période de transition dans la mise en oeuvre des APE, M. Janneh a invité les participants à la réunion, tout en pensant à des garanties, à garder à l'esprit l'importance de la succession correcte des engagements qu'allaient prendre les pays d'Afrique.
"Notre responsabilité commune est de faire des propositions pour des négociations sur les APE qui vont protéger ou proposer des voies d'ajustement alternatives pour ceux qui seraient négativement affectés par les réformes occasionnées par l'accord final", a-t-il ajouté.
Il sera présenté à la réunion les résultats et recommandations basées sur un audit légal des APE intérimaires, ainsi qu'un document montrant les clauses et dispositions des divers APE intérimaires qui se rapprochent de la position commune africaine.
Une connaissance plus approfondie de la situation des négociations sur les APE et des propositions sur la meilleure manière d'harmoniser le texte des APE pour la région Afrique sont certains des résultats prévus de la réunion, selon Stephen Karingi, le Chef de la section du Commerce et des Négociations internationales de la CEA.
"Les APE doivent être conçus de telle manière que, durant la période de transition, avant l'ouverture des marchés africains aux produits de l'Union européenne, ils se concentrent principalement sur le renforcement de notre processus d'intégration régionale, ainsi que sur le commerce et les capacités de production", a affirmé la commissaire de l'UA au Commerce et à l'Industrie, Elisabeth Tankeu.
L'Afrique a surtout besoin de renforcer ses capacités de production, ce qui implique une diversification économique à travers l'ajout d'une valeur locale plus grande à ses produits de base, a estimé Mme Tankeu à la cérémonie d'ouverture d'une réunion de trois jours d'experts africains sur l'impact des APE sur l'agenda d'intégration régionale du continent.
Lors de leur conférence commune à Addis-Abeba en avril 2008, les ministres africains du Commerce et des Finances avaient demandé à la Commission de l'UA et à la CEA de créer un modèle qui servira de guide pour les pays et régions de l'Afrique dans les négociations globales sur les APE avec l'UE.
En dépit des opportunités que pourraient présenter ces accords, on s'inquiète en Afrique que les APE puissent ne pas tenir leurs promesses en ce qui concerne le développement.
"Le défi à relever dans l'élaboration d'un APE modèle", a déclaré Mme Tankeu, "est de s'assurer que le régime commercial va servir d'instrument efficace pour la réalisation des objectifs fixés dans le cadre de l'Accord de partenariat de Cotonou".
Avant l'expiration de l'Accord de partenariat de Cotonou le 1er janvier 2008, 18 pays africains ont signé des APE intérimaires avec l'UE, sous les "pressions pour éviter l'interruption de l'accès au marché de l'UE".
En conséquence, a déclaré Mme Tankeu à la réunion d'experts, les APE intérimaires contiennent de nombreuses lacunes et points litigieux auxquels il va falloir trouver une solution satisfaisante dans le cadre des négociations en cours sur des accords économiques globaux avec l'UE.
Dans le cadre de l'Accord de partenariat de Cotonou, Mme Tankeu a rappelé qu'il était convenu que les APE devaient principalement servir d'instruments pour la promotion d'un développement durable, l'éradication de la pauvreté, le renforcement des initiatives d'intégration régionale dans les pays ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique) et l'intégration progressive de ces pays dans l'économie mondiale.
"L'analyse des APE intérimaires actuellement proposés indique clairement qu'ils ne peuvent contribuer à la réalisation de ces objectifs", a-t-elle soutenu.
Selon la commissaire Tankeu, ce qui inquiète principalement l'UA dans le cadre des APE, ce sont leurs implications négatives pour l'agenda d'intégration régionale de l'Afrique et l'attention inadéquate accordée aux dimensions de développement de ce régime commercial.
Sur la question de l'intégration régionale, le Secrétaire exécutif de la Commission des Nations unies pour l'Afrique (CEA), Abdoulie Janneh, a déclaré: "Il ne fait pas de doute que la configuration des groupes de négociation et la situation qui découle des APE intérimaires ne sont pas encourageants".
"Certains des engagements pris dans le cadre des accords intérimaires dans le domaine de l'accès au marché de l'UE ne sont pas alignés sur l'agenda de certaines Communautés économiques régionales", a expliqué M. Janneh, qui cite en exemple, les lignes tarifaires devant être libéralisées et les listes de produits sensibles.
M. Janneh, dont la Commission a, ces quatre dernières années, présenté des études sur les APE lors de réunions continentales à Mombasa (2005), au Caire (2006) et à Nairobi en 2007, a invité les experts à discuter de manière approfondie des moyens de redresser ces points faibles dans le cadre de la version finale des Accords de partenariat économique.
Afin de déterminer les besoins en matière d'investissement du continent au cours de la période de transition dans la mise en oeuvre des APE, M. Janneh a invité les participants à la réunion, tout en pensant à des garanties, à garder à l'esprit l'importance de la succession correcte des engagements qu'allaient prendre les pays d'Afrique.
"Notre responsabilité commune est de faire des propositions pour des négociations sur les APE qui vont protéger ou proposer des voies d'ajustement alternatives pour ceux qui seraient négativement affectés par les réformes occasionnées par l'accord final", a-t-il ajouté.
Il sera présenté à la réunion les résultats et recommandations basées sur un audit légal des APE intérimaires, ainsi qu'un document montrant les clauses et dispositions des divers APE intérimaires qui se rapprochent de la position commune africaine.
Une connaissance plus approfondie de la situation des négociations sur les APE et des propositions sur la meilleure manière d'harmoniser le texte des APE pour la région Afrique sont certains des résultats prévus de la réunion, selon Stephen Karingi, le Chef de la section du Commerce et des Négociations internationales de la CEA.