lundi 22 septembre 2008

Costa Croisières veut transformer la Réunion en tête de pont

CLICANOO.COM | Publié le 22 septembre 2008

L’opérateur maritime débarque dans l’île le 18 décembre. Pendant trois mois, le croisiériste italien effectuera des rotations de quatorze jours dans l’océan Indien. Objectif : séduire la clientèle européenne et réunionnaise grâce à de nouveaux itinéraires.

Les négociations ont duré trois ans. Trois ans pour convaincre le premier croisiériste mondial (1,2 million de passagers transportés par an) d’accoster le port de la Pointe-des-Galets. 

Les discussions sont aujourd’hui bouclées. La semaine dernière, à Top Résa, Georges Azouze, le président du groupe France et Bénélux, a confirmé l’information. 

Le 18 décembre, le « Costa Europa », un paquebot de 220 mètres de long, rejoindra la Réunion et embarquera des passagers pour une croisière de quatorze jours dans l’océan Indien. Avec ses 1 500 personnes à bord, le navire mettra le cap sur Maurice, les Seychelles, Madagascar, et Mayotte avant de regagner la Réunion. 

Entre décembre 2008 et mars 2009, Costa Croisières accomplira au total six rotations dans la zone. En trois mois, le croisiériste mettra donc à la disposition de sa clientèle française et européenne près de 10 000 cabines. La plupart des touristes seront acheminés la veille par avion et rentreront de la même façon à Paris à l’issue de leur périple. 

Costa Croisières espère aussi séduire les Réunionnais. A Top Résa, les dirigeants du groupe ont rappelé qu’un tiers de la clientèle est antillaise lorsque les bateaux quittent Pointe-à-Pitre pour s’aventurer dans les Caraïbes. L’opérateur maritime débarque d’ailleurs dans l’île avec une offre commerciale particulièrement attractive. En pension complète, la croisière coûtera 1 600 euros au départ de la Pointe-des-Galets. 

A titre de comparaison, la même prestation est facturée 2 500 euros au départ de Paris, le coût du billet d’avion explique la différence. « Nous souhaitons faire de la Réunion une véritable tête de pont, une plaque tournante », a insisté la semaine dernière Georges Azouze. 

A la recherche de nouveaux itinéraires, Costa Croisières tente, en fait, dans l’océan Indien un nouveau pari. La stratégie consiste à affecter dans cette zone très chaude en début d’année des navires qui sillonnent traditionnellement la Méditerranée en période estivale. 

Adossé au groupe américain Carnival Corporation, le croisiériste italien est présent dans 44 pays et a réalisé l’année dernière un chiffre d’affaires de 1,6 milliard d’euros. 

D’ici 2012, le numéro un mondial du secteur va réceptionner 5 nouveaux paquebots et disposera d’une flotte de 17 bâtiments. Les plus modernes sont de véritables monstres flottants. Équipés de piscines, de cinémas, de casinos, de boutiques, ils peuvent transporter près de 4 000 personnes autour du monde. 

A la Réunion, Costa ne développera pas ce marketing élitiste. L’opérateur souhaite au contraire « populariser la croisière » et « toucher une clientèle familiale » pas forcément habituée à prendre des vacances en pleine mer. En cas de succès, rien ne lui interdira alors d’étendre la saison et d’offrir des prestations d’un niveau supérieur.