mercredi 24 septembre 2008

Corruption: 3,4 sur 10 pour Madagascar

mercredi 24 septembre 2008, par Manjaka Hery 

Le degré de corruption à Madagascar a connu une régression, selon le rapport présenté hier à l’hôtel Royal Palissandre Faravohitra par Transparency International Initiative Madagascar (TI-IM). Mais cette progression est tellement insignifiante, selon les observations de la TI-IM. Cette conclusion est tirée à partir de l’Indice de Perception de la Corruption (IPC) établi en 2008. Selon cet indice, Madagascar a obtenu une note de 3,4/10. Ce qui le classe au 85ème rang sur 180 pays étudiés par la TI dans le monde entier, et au 10ème rang sur 47 pays d’Afrique. La note attribuée par TI pour classer chaque pays utilise une échelle de 0 à 10, en fonction de la prédominance de la corruption. Le pays qui connaît le plus haut degré de corruption obtient une note de 1/10. Il s’agit de la Somalie. Et les pays qui connaissent le plus bas degré de corruption ont eu chacun une note de 9,3/10. C’est le cas du Danemark, de la Suède et de la Nouvelle-Zélande.

Question de vie ou de mort

Dans la zone de l’Océan Indien, l’Ile Maurice a fait un progrès très remarquable. Sa note dépasse largement celle de Madagascar avec 5,5/10. L’année dernière, l’Ile Maurice a eu une note de 4,7/10, tandis que Madagascar a eu une note de 3,2/10. “Dans un pays pauvre, la corruption peut être une question de vie ou de mort, lorsque par exemple, elle touche aux ressources destinées aux hôpitaux ou aux réseaux de distribution d’eau potable”, selon le message du président de TI, Huguette Labelle. Selon un représentant de l’administration, présent lors du point de presse d’hier à Faravohitra, en matière d’établissement hospitalier, Madagascar a fait un progrès, en prenant l’exemple de l’Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona (HJRA). Le rapport de TI est aussi marqué par la mauvaise performance des vieux pays industrialisés, à l’exemple de la France, du Royaume-Uni, et de l’Italie. La France a connu une régression en matière de degré de corruption. L’année dernière, la TI lui attribué une note de 7,3/10, cette année elle n’a eu que 6,5/10.

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Source : Transparency International Initiative Madagascar (TI-IM).