jeudi 18 septembre 2008

Callixte d’Offay, SECRETAIRE GENERAL DE LA COMMISSION DE L’OCEAN INDIEN (COI) : «Je veux restructurer la COI»

Il en est encore aux premiers mois de son mandat de quatre ans. Le Seychellois Callixte d’Offay a pris le relais de Monique Andreas Esoavelomandroso, d’origine malgache, à la tête du secrétariat général de la Commission de l’océan Indien. Il répond brièvement à quelques-unes de nos questions...

● M. le nouveau secrétaire général de la COI, présentez–vous aux lecteurs de «hors-cotes»... 

Je suis Callixte d’Offay, de nationalité seychelloise. J’ai pris mes fonctions au secrétariat général le 15 juillet 2008 pour une période de quatre ans. J’ai occupé les fonctions d’Ambassadeur de mon pays en France et auprès des Communautés Européennes durant de nombreuses années et mon expérience dans la diplomatie et les règles des négociations internationales sont et seront des atouts dans l’accomplissement de ma tâche au service des peuples de l’océan Indien. Avant de prendre mes fonctions au secrétariat général de la COI à Maurice, j’étais Secrétaire Général au Ministère des Affaires Etrangères des Seychelles. 


● Après un premier constat, quelles sont vos priorités en tant que nouveau Secrétaire général ? 

Ma priorité aujourd’hui est la restructuration de l’organisation qu’est la COI et ce, de par le renforcement, le professionnalisme et l’efficacité du secrétariat général pour faire face à l’évolution d’un portefeuille de projets qui a triplé au cours des cinq dernières années et qui croîtra davantage sous le 10ème FED. 

Comme priorité également, je souhaite accroître la visibilité de la COI aux plans régional et international. 


● Comment se positionne la COI par rapport aux négociations de l’OMC ? Est-ce que la région arrive à négocier comme entité solide et solidaire malgré les différences de base ? 

Dans le cadre des négociations de l’OMC, il n’y a pas une position commune car ni les Comores ni les Seychelles sont membres de l’OMC. Par contre, les pays membres de la COI sont solidaires au niveau du groupe CMMS (Comores, Maurice, Madagascar et les Seychelles) créé en 2007 aux Seychelles. Au niveau du CMMS les choses se passent bien et c’est peut-être là qu’on peut parler d’une valeur ajoutée de la COI. 


● Quels sont les projets futurs de la COI qui méritent d’être vulgarisés ? 

Tous les projets de la COI méritent d’être vulgarisés au niveau régional et international. 

La COI met en œuvre les projets en vue d’améliorer sans cesse la qualité de vie des populations de la région. Tous les projets s’inscrivent dans le cadre d’un développement durable et de lutte contre la pauvreté. Alors que je viens de prendre mes fonctions, je souhaite dire toute l’importance que j’attache à une meilleure connaissance de la COI. 


EQUIPE REPRESENTATIVE 

■ Le mandat du SG de la COI a fait l’objet de maintes tractations dans les coulisses de la coopération régionale. Maurice voulait prendre le leadership, mais le fait qu’elle abrite le siège de la Commission ne joue pas en sa faveur. L’absence d’un titulaire aux Affaires étrangères au moment de la transition n’a pas arrangé les choses, Et finalement après Madagascar, les Seychelles ont eu droit au fauteuil convoite de SG. 

Autour de Callixte d’OFFAY œuvre une équipe de cadres représentant la diversité des cinq membres de la COI. Les cinq chargés de mission sont Rajendranath Mohabeer, Denis Bossard, Fatoumia Abdoulkarim Bazi, Gina Bonne et Gilbert Andrianantoanina. Vicky Cushmajee se charge du Service Administratif et Financier et Sylvette Soveny est Attachée de Direction, alors que Jacquot Harisse Rasemboarimanana s’occupe des systèmes informatiques. Chamsidine Mhadjou (Comores), Joël Godeau (Réunion), Mizarinala Ralaimiaramanana (Madagascar), D. Dusoruth (Maurice) et Jeannette d’Offray agissent comme officiers permanents de liaison.