jeudi 28 février 2008

La croissance ralentit au port franc mauricien

Le ralentissement des activités d’import-export dans le port franc inquiète les opérateurs. Dans le rouge, la hausse du fret et un marketing pas assez agressif.

Aslam Kathrada, opérateur du port franc, est inquiet. Le chiffre d’affaires de sa société, Nak Enterprises Ltd (NEL), a chuté de 50 % en deux ans. Raison : la réduction des activités d’import-export dans le port franc. NEL, implantée dans le port franc, à Mer-Rouge depuis 14 ans, est dotée d’un des plus gros entrepôts de stockage de produits de consommation courante dans le port.

« Le port franc a connu une croissance soutenue au cours des 12 premières années depuis sa création en 1992. Mais depuis deux ou trois ans, ça ne va plus, dit Aslam Kathrada. Il y a un net ralentissement des activités comme en témoigne les importations et les réexportations pour l’ensemble du secteur ».

Dubaï plus demandé

En 2006 les importations par les opérateurs du port franc pour les neuf premiers mois de l’année étaient de Rs 10 milliards, et les réexportations de Rs 12 milliards. Pour la période de janvier à septembre 2007 les importations connaissent une baisse de 57 % et de 35 % pour les réexportations. Selon Aslam Kathrada, une des principales raisons du ralentissement du rythme de crois- sance est une communication insuffisante entre les opérateurs et le Board of Investment depuis qu’elle a absorbé la Mauritius Freeport Authority.

«Il n’y a pas suffisamment d’efforts qui sont faits pour attirer des clients à venir s’approvisionner à Maurice. Le taux d’investissements dans le stockage de produits diminue sans compter l’augmentation du fret pour certaines destinations de la région. Les clients abandonnent Port-Louis au profit de Dubaï en raison des facilités dont ils disposent dans ce pays pour s’approvisionner », estime-t-il.

Madagascar: Plus d’un touriste sur deux est Français

Les Français sont les premiers voyageurs vers la Grande île. En 2007, 58 % des 344 000 touristes arrivés à Madagascar étaient des citoyens de l'Hexagone.

Le lien historique entre les deux pays explique cette préférence, mais il y a aussi la fréquence des vols ainsi que la langue. D'ailleurs, les Suisses, également francophones, arrivent en deuxième position avec 11 %, ensuite les Italiens avec 5 %, et les Allemands (3 %). Les 15 % restants appartiennent à diverses nationalités, notamment américaine, espagnole et japonaise.

Côté activités, l'écotourisme représente le principal intérêt de ces touristes. Selon les chiffres du ministère du Tourisme, 55 % d'entre eux viennent pour découvrir la richesse de la nature malgache, 19 % pour profiter du soleil et de la plage, 15 % pour la découverte culturelle et 8 % pour le sport.

Le sud de l'Ile est la principale destination choisie. L'existence de plusieurs sites, notamment le parc de l'Isalo, sur cet axe en est l'explication principale, mais le soleil et les fameuses plages de l'Ifaty sont autant d'attractions à Toliara. Près de 20 % des visiteurs vont vers le nord, principalement à Nosy Be. Tandis que 19,3 % d'entre eux se dirigent à l'est.

Madagascar se connectera à la fibre optique "Lion"

Mahefa Rakotomalala, L'EXpress de Madagascar, 28/02/2008

La société de téléphonie mobile Orange Madagascar décide d'investir dans la connexion au réseau sous-marin de fibre optique internationale. Elle atterrira à Toamasina et sera opérationnelle en juillet 2009.

Madagascar aura sa connexion au réseau de fibre optique internationale à partir de mai 2009. C'est le fruit de l'investissement d'un consortium réunissant Orange Madagascar, France Télécom SA et Mauritius Telecom. Il s'agit de l'installation d'un câble de 1 800 kilomètres baptisé LION et qui reliera la Grande île à un autre câble baptisé SAFE, via La Réunion et Maurice. La part de la société malgache s'élève à 100 milliards d'Ariary.

« Cet investissement offre à Madagascar la connexion au réseau haut débit sur le réseau international. Il permettra également d'intensifier les échanges entre les trois îles et contribuera au développement de l'intégration régionale », annonce Jean Paul Cottet, directeur exécutif du groupe Orange-FT, auquel appartient Orange Madagascar.

Partant de l'Europe, le cable SAFE est déjà connecté à plusieurs pays de la partie occidentale. Il passe ensuite par l'Afrique du Sud, dans îles de l'Océan Indien et va vers l'Asie. Techniquement, les activités liées à internet à Madagascar béneficieront d'une excellente connectivité internationale avec une possibilité de multiplier par dix le volume des échanges.

Coopération entre opérateurs

En ce qui concerne la connexion, le câble partant de la Réunion atterira à Toamasina. L'investissement supporté par Orange Madagascar couvre notamment l'achat et la pose du câble sous-marin, la construction d'une station à Toamasina et bientôt, la construction d'une liaison de fibre optique terrestre reliant la capitale du Betsimisaraka à Antananarivo.

En ce qui concerne l'exploitation de cette nouvelle connexion, Bruno Andriantavison, ministre de la Télécommunication, des postes et de la communication (MTPC), invite Orange Madagascar à faire preuve d'esprit d'ouverture vis-à-vis des autres opérateurs nationaux en télécommunication qui pourront être intressés par son utilisation.

«La coopération entre les opérateurs est indispensable et l'État y veillera», déclare le ministre. D'ailleurs, le réseau de backbone national de Telma par exemple, pourrait servir à amener la connexion de Toamasina jusqu'à Antananarivo. « Orange pourra mettre en place son propre réseau terrestre mais un second itinéraire est toujours indispensable pour sécuriser la connexion face aux éventuels problèmes », précise Jean Luc Bohé, diecteur général de Orange Madagascar.

mercredi 27 février 2008

La Réunion et les Accords de partenariat économique

Manuel Marchal, Témoignages du mardi 26 février 2008

Un changement radical se prépare : La Réunion va faire partie d’une zone de libre-échange intégrant les 27 États membres de l’Union européenne et les pays de son environnement géographique. La Réunion est-elle prête à s’adapter à cette situation qui découle des orientations de l’Organisation mondiale du commerce ?


Depuis le 1er janvier 2008, un accord intermédiaire régit les relations commerciales entre l’Union européenne et les pays de la région. C’est une première étape vers l’intégration de La Réunion dans une zone de libre-échange répondant aux normes libérales de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Face à cette nouvelle situation, La Réunion est-elle prête ?

L’accord intermédiaire est un préalable aux Accords de partenariat économique que l’Union européenne veut signer avec 78 pays Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP). Par cette démarche, l’Union européenne veut que ses relations commerciales avec ces 78 pays soient conformes aux règles de l’Organisation mondiale du commerce. Ce qui veut dire que doit se dessiner à terme une zone de libre-échange entre l’Union européenne et 6 groupements régionaux dans lesquels sont répartis les pays ACP. Dans la région, ces derniers font partie du groupe ESA. Cela concerne donc Madagascar, les Comores, Maurice, les Seychelles, ainsi que le Mozambique, la Tanzanie notamment.

A La Réunion, l’accord s’applique en considérant notre île comme une région de l’Union européenne, avec comme première conséquence une ouverture à 100% du marché réunionnais à tous les produits en provenance des ACP de la région, sauf pour le sucre et les produits qui pourront être protégés par une clause de sauvegarde d’une durée maximale de 8 ans.

L’exemple du sucre

Jusqu’à présent, La Réunion évolue dans un système hyperprotégé. C’est que montre par exemple la principale exportation du pays : le sucre. Ce produit a accès au marché le plus solvable du monde dans des conditions extrêmement préférentielles. En effet, le sucre exporté de La Réunion vers l’Union européenne bénéficie d’un prix fixe, garanti et largement supérieur au cours mondial. En outre, l’Union européenne s’engage à acheter jusqu’à 300.000 tonnes à ce prix. Il n’est jamais arrivé dans l’Histoire que La Réunion dépasse ce quota. Il faut remonter à des décennies pour approcher cette valeur. Les records datent en effet de 1969 (260.000 tonnes) et de 1978 (272.000 tonnes). Or, ce système de quota et de prix garantis entre en totale contradiction avec l’orientation prônée par l’OMC, qui se traduit dans les futurs Accords de partenariat économique. Cette traduction a même lieu en ce moment, aux portes de La Réunion.

Depuis 1975, les 18 pays ACP exportateurs de sucre, comme Maurice, peuvent encore avoir accès au marché européen dans des conditions comparables, à savoir quota et prix garantis. C’est le Protocole sucre. Mais l’Union européenne a dénoncé cet accord l’année dernière. Et en 2009, les signataires du Protocole sucre seront traités de la même façon que les pays éligibles à l’initiative “Tout sauf les armes” : accès au marché européen dans les mêmes conditions que les PMA, d’où une concurrence directe entre des pays de niveaux de développement différents.

Un communiqué du Conseil européen daté d’octobre 2007 l’affirme avec force : « en octobre 2009, la libéralisation totale des importations de sucre prendra effet, sans restriction, pour l’ensemble des PMA ». Quant à la Commission européenne, elle indiquait le 4 avril 2007 dans son offre de négociation qu’en 2015, « le sucre ACP sera libre de droits et de contingents, et il y aura un ajustement de la clause de sauvegarde standard des APE pour prendre en compte la sensibilité du sucre ». Autrement dit, il est certain que le prix du sucre produit par les signataires du Protocole sucre sera acheté par l’Europe au prix du marché. Cet exemple ne peut que faire réfléchir.

Inadaptation structurelle

D’autres secteurs de l’économie soulignent également la difficulté d’une adaptation rapide aux contraintes du libre-échange. Jusqu’en 2014, l’Octroi de mer permet d’élever une barrière protectrice. Considéré par l’Union européenne comme une fiscalité interne, il n’est pas mis sur la table lors des négociations des APE. Si des pays ACP l’ont évoquée, c’était une « posture de négociation », précise Jacques Wunenburger, chef d’unité à la Direction générale Commerce extérieur de la Commission européenne.

Mais de toute façon, cette taxe qui touche de nombreux produits importés sera rediscutée par une Union européenne élargie à au moins 27 pays. Au-delà de l’impact sur les finances des collectivités territoriales réunionnaises, la remise en cause de l’Octroi de mer signifie la remise en cause d’une mesure protégeant les producteurs réunionnais de la concurrence internationale. Or, c’est précisément ce type de protection que l’OMC ne tolère pas, car c’est un obstacle à sa conception du libre-échange.

Ne reste alors que la clause de sauvegarde pour préserver un secteur menacé. Mais cela ne peut durer que 8 ans. Un délai au terme duquel le libre-échange s’applique, c’est-à-dire la mise en concurrence des producteurs réunionnais avec ceux des pays voisins pour vendre sur le marché réunionnais et sur le marché européen.

Cette inadaptation structurelle de l’économie réunionnaise aux contraintes du libre-échange ne date pas d’hier. C’est le résultat de politiques menées depuis des décennies qui l’ont enfermée dans une relation commerciale quasi-exclusive avec son ancienne métropole coloniale. En effet, si à La Réunion, 42% de la richesse créée est dépensée dans les importations, les trois-quarts de ces dernières proviennent de l’Union européenne.

Cela s’explique par l’intégration économique de La Réunion à la France puis au Marché commun.
Or, depuis le 1er janvier dernier, tous les produits fabriqués dans la région peuvent entrer à La Réunion dans les mêmes conditions que les produits européens, à l’exception du sucre, du riz et de la banane, et des productions locales qui pourraient faire l’objet d’une clause de sauvegarde. C’est ce que permet l’accord intérimaire signé l’an dernier. C’est dire combien le résultat de les Accords de partenariat économique signifient une nouvelle ère. Et il ne reste que peu de temps pour réagir et s’adapter.

L’Europe est-elle prête à payer pour exclure les RUP des APE ?

A cette question, une réponse peut être proposée : la dérogation. Mise en demeure par l’Organisation mondiale du commerce de mettre fin aux accords préférentiels qu’elle entretenait avec les pays ACP, l’Union européenne a pu négocier une dérogation d’une durée de 2 ans pour aller jusqu’au 1er janvier 2008.

Mais en échange du maintien du régime préférentiel pendant 2 ans, l’OMC a fait payer une pénalité conséquente. Jacques Wunenberger rappelle que l’Union européenne a dû autoriser l’importation de 25.000 tonnes de thon en boîte à droits de douane réduits de 50% en provenance de la Thaïlande et des Philippines. Ce produit est donc entré en concurrence avec le thon exporté des Seychelles. Résultat : ce sont les Seychellois qui ont payé le prix de la dérogation accordée à l’Union européenne et aux ACP.

Or, l’exclusion des RUP, dont La Réunion, du champ d’application des Accords de partenariat économique ne pourrait être de droit commun. Cela ne serait un régime dérogatoire. Car exclure les RUP d’une zone de libre-échange, cela veut dire maintenir des droits de douanes à l’importation des produits issus des pays voisins. Ce qui est une situation en totale contradiction avec la politique de l’OMC.

L’Organisation mondiale du commerce ne manquerait pas d’imposer à l’Union européenne de payer le prix de cette dérogation. Cela signifierait par exemple l’accès au marché européen à des conditions préférentielles de produits venant concurrencer directement des secteurs économiques stratégiques de l’Union européenne. Et cela affaiblirait sans doute la position de l’Union européenne dans les négociations en cours à l’OMC.

A moins que La Réunion puisse changer les règles de l’OMC, cette possibilité semble bien utopique. En effet, 27 pays européens prendraient-ils le risque de perdre des milliers d’emplois pour préserver les intérêts des RUP ? Et cela d’autant plus qu’une grande partie de ces pays a un niveau de vie inférieur à la moyenne réunionnaise.

Le prix de la rente de situation payé par les Réunionnais

Mise en œuvre pour préserver des producteurs fragilisés par la concurrence de pays ayant un coût de production moins élevé, la clause de sauvegarde peut avoir un effet pervers en maintenant artificiellement des prix élevés.

Là aussi, l’exemple du sucre est révélateur. En effet, les mesures prises pour protéger le sucre réunionnais ne concernent que le sucre vendu à La Réunion. Autrement dit, là où l’essentiel de la production est vendu, c’est-à-dire en Europe, le sucre réunionnais a vocation à être soumis à la concurrence des sucres produits dans les ACP et dans les PMA. Mais à La Réunion, il n’y aura pas de concurrence. Les mesures transitoires empêchent l’importation de sucres produits dans les pays voisins.

Étant donnée la configuration actuelle, cela signifie un avantage considérable pour les industriels du sucre à La Réunion. Ils ont en effet la certitude d’écouler à un prix élevé une partie de leur production sur un marché captif situé aux portes de leurs usines.

Ce qui fait augmenter les prix. En effet, si un pâtissier a besoin de sucre pour produire, il est obligé d’acheter le sucre des usiniers locaux. Il n’a pas le droit d’importer du sucre moins cher en provenance des pays voisins. Par conséquent, ce pâtissier va voir son coût de production augmenter, et ses produits seront plus chers.

Implanté à Madagascar ou même en France, son concurrent peut librement introduire du sucre PMA ou ACP dans ses préparations. Sans compter la main d’œuvre, son coût de production est moins élevé puisqu’il paie son sucre bien moins cher. Il peut donc ensuite vendre moins cher sur le marché réunionnais, tandis que le pâtissier local est bloqué dans son développement par la contrainte d’acheter du sucre produit à La Réunion, et vendu à un prix plus élevé.

Quant aux usiniers, ils ont l’assurance d’avoir un débouché garanti pendant des années, et ils sont assurés de ne pas avoir de concurrents. C’est bien la caractéristique d’une rente de situation, payée par les Réunionnais.

La Réunion se connecte au réseau d’entreprises européennes

Edith POULBASSIA, Témoignages , mardi 26 février 2008

Pour la CCIR, l’année 2008 est placée sous le signe de l’Europe. Présidence française, mini-traité européen, préparation d’une loi européenne en faveur des petites et moyennes entreprises (le Small Business Act)... Autant d’éléments à prendre en compte pour le développement économique de l’île. La CCIR vient ainsi de se doter d’un nouveau service, le Réseau Entreprise Europe (Enterprise Europe Network). Une sorte de guichet unique pour aider les entreprises locales à maîtriser les politiques communautaires, à innover et à rechercher des partenaires européens.


POUR réussir le défi de la mondialisation, la Commission européenne veut placer les petites et moyennes entreprises au cœur du processus décisionnel dans l’Union européenne et « libérer le potentiel de croissance des PME ». Mais si la loi est encore en préparation (voir encadré), des outils sont déjà mis en œuvre pour soutenir la compétitivité des entreprises. C’est le cas du nouveau Réseau Entreprise Europe (ou Enterprise Europe Network), qui compte plus de 500 membres (CCI, agences régionales de développement, centres technologiques universitaires) et 4.000 professionnels expérimentés dans une quarantaine de pays. La CCIR a été retenue par la Commission européenne pour rejoindre ce réseau lancée le 7 février par Gunter Verheugen, Commissaire chargé des Entreprises et de l’Industrie.

L’Europe à la portée des entreprises pour informer et innover

Le slogan du Réseau Entreprise Europe résume bien ses missions. Il s’agit de mettre « l’Europe à la portée de l’entreprise ». Le Réseau est un guichet unique qui permet de sensibiliser les entreprises aux politiques communautaires, de fournir des conseils sur la législation, sur l’accès aux financements, mais surtout d’épauler les entreprises dans la conception de nouveaux produits, la conquête de marchés et la coopération avec les entreprises européennes, l’échange de technologies ou de connaissances.

L’innovation est donc la nouveauté de ce réseau d’entraide pour les entreprises locales. En effet, La Réunion bénéficiait jusqu’à maintenant du réseau Euro Info Centre, mais était exclue des Centres relais d’innovation. Le Réseau Entreprise Europe remplace et combine les avantages de ces deux réseaux communautaires.

Au niveau local, le réseau va s’appuyer sur les compétences du Centre de Ressources en Information Economique et Européenne, le Centre Régional d’Innovation et de Transfert de Technologies (CRITT), le Département Développement Durable et les Maisons de l’Entreprise.

Débat sur l’impact du mini-traité sur l’Outre-mer

Lundi 31 mars, aura lieu, le matin, un débat sur le mini-traité européen et son impact sur l’Outre-mer. Et comment ne pas aborder en plus les priorités politiques de la présidence française de l’Union Européenne ? Le Président de la CCIR cite d’ailleurs les grands rendez-vous européens qui attendent La Réunion et qui seront décisifs pour son développement. Ainsi, les Accords de Partenariat Economique (APE), l’Octroi de mer, l’intégration régionale de La Réunion, la réforme de la PAC. « L’Europe est très loin, mais nos lois sont d’abord régies par l’Europe », déclare-t-il pour justifier cette matinée d’échanges et d’information. Margie Sudre, Députée européenne, sera présente à ce débat.

Forum européen des entreprises insulaires

La Réunion appartient au réseau Insuleur, lequel regroupe toutes les CCI insulaires de l’Union Européenne. En fin d’année, il revient à notre île d’organiser le forum qui aura pour thématique deux axes forts du développement économique : l’innovation et la compétitivité des entreprises insulaires. Du 29 octobre au 1 novembre, ce sont une cinquantaine de présidents de CCI, des membres de la Commission européenne, du Parlement et du Conseil économique et social européen qui seront présents. La Grèce, l’Italie, l’Espagne ou encore Malte, le Royaume-Uni, Chypre et les autres DOM sont invités à ce forum qui alterne visites de terrain et débats.

Cet événement s’inscrit dans l’agenda de la présidence française de l’Union Européenne et s’articule à un autre forum sur le développement durable et l’écologie organisé par la Région en juin.

Entreprises, contribuez au texte européen sur les PME

Le Small Business Act est un texte sur les Petites et moyennes entreprises (PME) qui sera voté au plus tôt en juin prochain. Aux Etats de traduire ensuite ce texte dans leur législation respective. Objectif du Small Business Act : définir des mesures concrètes et des principes pour améliorer l’environnement des entreprises européennes, en tenant compte, soulignons-le, de leur diversité. Il s’agit de libérer le potentiel de croissance et d’emploi des PME dans un contexte de mondialisation. Le texte devrait faciliter l’accès aux financements, à la qualification, à l’innovation, au marché unique et aux marchés publics. Eric Magamootoo, Président de la CCIR, évoque la possibilité de réserver une partie de la commande publique aux PME et TPE (Très petites entreprises), ce qui, cependant, va obliger les entreprises locales à s’engager dans une démarche qualité. A noter que la Région a déjà anticipé ce genre de partenariat public-privé avec le tram-train.

Le Small Business Act va aussi alléger la réglementation pour le PME : simplification fiscale et sociale, comptabilité de trésorerie, rapidité de l’immatriculation de l’entreprise, simplification des procédures d’alerte pour les entreprises en difficulté, etc...

La Réunion a évidemment tout à gagner de ce Small Business Act puisque 90% des entreprises sont des PME et TPE.

La CCIR invite donc les entreprises locales à répondre à la consultation de la Commission.

La CCIR apportera aussi sa contribution à la consultation pour que « les spécificités de notre île soient prises en compte dans le texte final ». européenne en ligne jusqu’au 31 mars sur le site.



mardi 26 février 2008

SA-EU trade row puts customs union at risk

Mathabo le Roux, Business Day, 25/02/2008

The
future of the Southern African Customs Union (Sacu) hangs in the balance, even as engagement takes place at the highest political level to save the world’s oldest customs union from collapsing.

Sacu was split last year when Botswana, Lesotho, Namibia and Swaziland broke ranks with SA and signed an interim economic partnership agreement (EPA) that would govern trade with the European Union (EU).

Now, angered by the other members’ decision to initial the pact, it is feared that SA might use their move as a reason to break up the union. This would have grave economic implications, especially for Lesotho and Swaziland, which rely heavily on revenues from the customs pool.

It is understood that EU Trade Commissioner Peter Mandelson is to meet President Thabo Mbeki this week to discuss SA’s position on the EPA. Mbeki, in his state of the nation address this month, singled out the EPA and regional integration as priorities this year, but observers said these commitments were not reflected on the ground.

Paul Kalenga, a trade adviser of the Southern African Development Community (SADC) secretariat, told a recent conference of the Trade Law Centre of Southern Africa that Sacu members needed clarity on SA’s role.

“There is an anxiety about SA’s position. The other countries do not understand what SA’s strategy is for global and regional integration,” he said.

Xavier Carim, SA’s chief trade negotiator, yesterday said: “None of us are looking at the break-up of the customs union. We will try to go forward in a way that will not undermine the benefits achieved by the other countries but also not undermine Namibia and SA’s positions. The EU has indicated it is prepared to address some of the problematic issues.”

At a SADC ministerial meeting in Botswana last week, SA is said to have tabled 32 pages of concerns about the EPA, and is said to be calling for the EPA to be negotiated afresh.

The demand would be unpalatable to the EU and to Botswana, Lesotho and Swaziland , which are set for a second phase of talks to thrash out terms for the liberalisation of services.

Botswana in particular is said to be angered by SA’s stance, and a source said that country was “prepared to make the break”.

Sacu member countries negotiated the EPA under the SADC configuration. However, that was a configuration in name only, as several SADC members joined other configurations.

Instead of cementing unity, there is now a stalemate threatening to fracture the union.

While SA has in the past punted the EPA as an opportunity to strengthen regional integration, and motivated its bid to join the talks on those grounds, SA opted out of the EPA at the end of last year, citing unfair demands by the EU. Under article 31 of the Sacu Agreement, member states may not enter into new preferential trade agreements with third parties without the consent of other members.

“SA was initially surprised when Sacu member states broke ranks, but it can now use this to break up the union. The signs are not positive,” said a commentator, who declined to be named.

But the implementation of the EPA is also severely hampered by SA’s decision to opt out. Kalenga said the region would have difficulty enforcing the common external tariff with SA outside the agreement, because of conflicting tariff regimes. The EU, for instance, agreed to the reinstating of a 5% tariff on beer, to shield Namibian brewers against European imports. However, with SA not party to the agreement, beer imports into SA attract no tariff, creating a loophole to circumvent the tariff.

Politically, the break-up of Sacu would go against commitments to forge closer regional ties, but economically SA would, in fact, benefit. It is known that the treasury is unhappy about the vast distributions from the customs pool to BLNS countries (Botswana, Lesotho, Namibia and Swaziland).


lundi 25 février 2008

L'APE porte atteinte à la coopération régionale en Afrique australe

Brigitte Weidlich, Inter Press Service (Johannesburg), 21 Février 2008

La Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) devrait engager de sérieuses discussions pour empêcher l'accord de partenariat économique (APE) avec l'Union européenne (UE) de détruire ses efforts d'intégration régionale, a déclaré Paul Kalenga, conseiller principal en politiques commerciales au secrétariat de la SADC à Gaborone, au Botswana.

"La SADC est encore en retard dans son harmonisation régionale, notamment dans la création d'une zone de libre-échange, tandis qu'au même moment, elle doit négocier des accords commerciaux compliqués avec l'UE", a souligné Kalenga.

La zone régionale de libre-échange est devenue opérationnelle le 1er janvier de cette année et sera officiellement lancée au sommet annuel de la SADC en août. Une union douanière de la SADC est prévue d'ici à 2010 et des niveaux plus élevés d'intégration économique sont prévus pour être réalisés d'ici à 2018.

Les 14 Etats membres de la SADC ont différentes opinions sur la manière dont l'APE avec l'UE affectera l'intégration régionale, a indiqué Kalenga lors d'une table ronde à Windhoek, la capitale namibienne, le 13 février. Elle a été organisée par le bailleur de fonds allemand, la Fondation Friedrich Ebert.

Comme exemple, il a mentionné que le Mozambique avait fait à l'UE une offre de tarif complètement différente de celle des autres Etats membres de la SADC. "Nous avons besoin d'actions unifiées ici", a recommandé Kalenga.

Seulement 35 sur les 79 pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) "ont parafé" (signé) des APE intérimaires avec l'UE en décembre de l'année dernière, y compris 15 pays caribéens qui ont signé un APE complet.

Cinq pays des 14 membres de la SADC -- Botswana, Lesotho, Namibie, Swaziland et Mozambique -- ont apposé leurs signatures sur un APE intérimaire. Toutefois, la Namibie a énuméré un certain nombre de préoccupations qui, si elles ne sont pas résolues, peuvent l'empêcher de ratifier l'accord d'ici à la fin de cette année.

L'Afrique du Sud n'a pas signé et continuera de faire le commerce avec l'UE dans le cadre de son Accord sur le commerce, le développement et la coopération (TDCA) séparé, tandis que l'Angola peut encore signer.

La Tanzanie, le huitième membre de ce regroupement particulier de la SADC, a signé un accord intérimaire plutôt dans le cadre de la configuration de l'APE de l'Afrique orientale et australe.

Dr Malan Lindeque, secrétaire permanent au ministère du Commerce de la Namibie, a indiqué que le refus de l'Afrique du Sud de parafer l'APE intérimaire, et son accord commercial séparé avec l'UE étaient en train de fragmenter la SADC plutôt que de promouvoir l'intégration.

L'Afrique du Sud et quatre autres pays de la SADC, Botswana, Lesotho, Namibie et Swaziland, sont les cinq Etats membres de l'Union douanière d'Afrique australe (SACU), qui existait depuis 1910.

Selon l'article 31 de la SACU, "aucun Etat membre ne devra négocier et entrer dans de nouveaux accords commerciaux préférentiels avec des tierces parties, ou amender les accords existants sans le consentement des autres Etats membres". Mais, l'Afrique du Sud a enfreint cette disposition quand elle est entrée dans le TDCA avec l'UE à la fin des années 1990.

L'APE intérimaire concerne uniquement le commerce des biens. La seconde phase inclut le commerce des services et couvre les investissements, les télécommunications, le transport, les finances et l'énergie.

Négocier la seconde phase peut avoir de sérieuses conséquences pour l'intégration économique des pays de la SADC comme ils n'ont pas ratifié de protocoles régionaux dans ces secteurs.

"Ceci est comme brûler les deux bouts de la bougie", a déclaré un participant à la table ronde, au cours d'une discussion ouverte entre le secteur privé et le gouvernement.

"Par rapport aux discussions de l'APE, la SADC n'était pas bien préparée l'année dernière", a ajouté Kalenga. Le secrétariat de la SADC avait une unité spéciale de l'APE. Son mandat a pris fin en décembre 2007 et n'a pas encore été renouvelé, ce qui pourrait constituer un problème puisque les discussions se poursuivent cette année.

Les Etats membres de la SADC qui ont signé un APE devront décider au niveau ministériel comment le nouveau secrétariat sera pourvu en personnel et renforcé dans ses capacités pour jouer un rôle plus significatif dans la prochaine phase des négociations de l'APE.

Se référant au processus l'année dernière, Lindeque a dit aux participants à la table ronde que "les règles et les délais (pour les discussions de l'APE) changeaient tout le temps.

"La Namibie était dans une situation dangereuse il y a deux mois et plusieurs pays en développement se sentaient sous pression 'pour vendre la ferme'. Nous n'étions certainement pas contents de la manière dont les choses ont été faites", a-t-il affirmé.

Selon l'APE intérimaire, la Namibie et les autres signataires ont obtenu l'accès sans taxes et sans quotas pour les produits qu'ils veulent exporter aux 27 Etats membres de l'UE, mais ils doivent donner l'accès au marché réciproque pour les biens de l'UE d'ici au 1er juillet de cette année en réduisant radicalement les tarifs d'importation sur 80 pour cent des biens.

Les tarifs restants seront éliminés progressivement sur plusieurs années.

La Namibie a des réserves au sujet des exigences des nations les plus favorisées (MFN) demandées par la Commission européenne (CE). Ceci oblige la Namibie à étendre les mêmes conditions à l'UE telles que contenues dans les accords commerciaux futurs avec n'importe quel autre pays.

La Namibie est également mécontente au sujet de la demande de la CE qui veut que les impôts et taxes d'exportation sur les produits namibiens soient supprimés comme le pays utilise ceux-ci comme mesures incitatives pour ajouter de la valeur locale.

La CE demande aussi la suppression des restrictions quantitatives internes sur les exportations de l'UE vers le reste de l'Union douanière d'Afrique australe (SACU). Ceci donne l'impression de ne pas concorder avec les arrangements commerciaux régionaux conformément aux accords de la SACU et de la SADC.

"Comment les APE affecteront-ils la SADC et la SACU? Cela n'est pas du tout clair", a indiqué Lindeque.

Une autre préoccupation de la Namibie est la nécessité d'avoir des dispositions pour protéger les entreprises naissantes, que l'UE veut seulement autoriser jusqu'à 2020, et la nécessité de maintenir des exigences minimales par rapport au contenu local des règles d'origine dans le secteur industriel.

La Namibie a pour le moment réussi à protéger sa production de bière locale en tant qu'industrie naissante en augmentant les tarifs sur les importations de bière étrangère pour les 12 prochaines années.

Le pays s'est également réservé le droit de ne pas ratifier l'accord si ces questions ne sont pas résolues de façon satisfaisante.

L'Union africaine (UA) a approuvé une forte résolution sur les APE au cours de son récent sommet à Addis-Abeba, en Ethiopie, qui a pris fin le 2 février. Elle refuse aux régions africaines de signer des APE complets "tant que l'accord préliminaire ne sera pas présenté et discuté au niveau continental".

Selon Wallie Roux, un analyste commercial indépendant en Namibie, les exportateurs du pays devraient utiliser les 10 prochains mois pour rechercher des marchés alternatifs pour ne pas compter sur l'accès à l'UE, puisqu'il pourrait bien arriver que la Namibie refuse de signer un APE complet d'ici à décembre 2008.

"Les producteurs devraient développer des stratégies pour d'autres opportunités d'exportation et investir dans la diversification des produits. L'addition de valeurs dans le secteur secondaire local est nécessaire pour que la Namibie puisse s'adapter aux défis de la mondialisation", a souligné Roux.

Agro Industry 2008 - 6/8 May 2008 - Tanzania

The EU-SADC Investment Promotion Programme (ESIPP) and SADC, is organising the Agro-Industry 2008 event.

Agro-Industry 2008 will be held on 6-8 May 2008 in Dar-Es-Salam, Tanzania, (www.agro-ind2008.com) and will introduce international investors to project promoters across the agro-industry sector of Southern Africa, to stimulate investment in agriculture (food and non-food), fisheries and value-adding agri-processing, including input supply and support activities.

The Information Workshop is organized to disseminate information on the Agro-Industry 2008 event and assist Project Identification Consultants to seek for high quality and attractive agro-industry projects across the SADC region to bring to AGRO-INDUSTRY 2008.

If you are seeking an investor or a business partner to fast-forward or develop your agro-industry project, you are welcome to attend this important Information Workshop. Quality agro-industry projects in the following areas can be considered:
  • Primary Agriculture Production (Food and Non-Food)
  • Fisheries Production (Aquaculture and Marine)
  • Agri-Processing and Value-Adding Processes (with trade and export potential)
  • Bio-Fuels Initiatives
  • Agro-Industry Input Supplies (e.g. Genetics, Seeds, Fertilisers, Machinery etc.)Agro-Industry
  • Support Services (e.g. Trade/Marketing, Consulting, Quality Standards etc.)

dimanche 24 février 2008

Actualité des APE à La Réunion

Manuel MARCHAL, Temoignages, 22 février 2008

Jacques Wunenbreger, chef d’unité de la Direction générale Commerce extérieur de l’Union européenne, était à La Réunion. Il a participé, à la Région, aux côtés d’élus et de chefs d’entreprises de La Réunion, à un séminaire de deux jours sur le thème des Accords de partenariat économique (APE). Lors d’une rencontre avec la presse organisée le 14 février dernier, il a fait le point sur les discussions en cours entre l’Union européenne et les pays de la région.

C'est la Commission européenne qui a mandat pour négocier un accord commercial au nom des 27 États membres de l’Union européenne. Ce qui veut dire que c’est Bruxelles qui négocie au nom de la France, et donc de La Réunion, avec les pays ACP.

Une chose est sûre : l’objectif est de déboucher sur la création d’une zone de libre-échange entre, d’une part, l’Union européenne et, d’autre part, les différents groupes régionaux de pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique). Il s’agit de s’adapter aux règles définies par l’Organisation mondiale du commerce (OMC). La Réunion sera intégrée à une zone de libre-échange entre l’Union européenne et les pays de son environnement régional (Afrique australe et orientale), en tant que région de l’Union européenne.

Elle ne peut pas être exclue du champ d’application de ces accords, et elle ne peut qu’au mieux bénéficier de mesures transitoires spécifiques d’une durée maximale de 8 ans. C’est donc une nouvelle situation qui se prépare, et il reste peu de temps pour s’y adapter.

Une évolution programmée depuis des années

Jusqu’à l’année dernière, les Accords de Cotonou régissaient les relations commerciales entre l’Union européenne et 78 pays ACP, c’est-à-dire entre une Union dont La Réunion est une région ultrapériphérique et les pays de la région, notamment Madagascar, les Comores, Maurice et les Seychelles.

Ces Accords se situaient dans le prolongement de ceux signés entre les pays européens, regroupés dans la Communauté économique européenne, et leurs anciennes colonies au lendemain des indépendances. Ils reposaient sur des préférences commerciales unilatérales. Par exemple, concernant le sucre, les pays ACP ont le droit d’écouler vers l’Europe un quota à un prix garanti, c’est le Protocole Sucre. Mais les pays de l’Union européenne n’ont pas le droit d’exporter vers les pays ACP un quota à un prix garanti. Ces Accords ne sont donc pas réciproques. Cela entre en contradiction avec les orientations définies par l’Organisation mondiale du commerce.

Chef d’unité à la DG Commerce de la Commission européenne, Jacques Wunenberger rappelle en effet que ces Accords « n’étaient pas compatibles avec les règles de l’Organisation mondiale du commerce ». Les règles de l’OMC n’autorisent qu’un accord commercial de région à région ou de pays à pays que s’il aboutit à terme à la création d’une zone de libre-échange. C’est-à-dire un espace à l’intérieur duquel les marchandises produites par les pays signataires de l’accord circulent sans droit de douane et sans quota.

C’est d’ailleurs pour cette raison que les Accords de Cotonou prévoyaient, dès leur signature en 2000, la négociation d’Accords de partenariat économique (APE) compatibles avec l’orientation politique et idéologique de l’OMC signés avant le 31 décembre 2007. L’autre argument avancé pour rompre avec le système des accords préférentiel est un constat d’échec : ils n’ont pas permis le développement des pays ACP.

Les limites de la clause de sauvegarde

Force est de constater qu’à la date prévue, les APE n’ont pas été signés. Les négociations se situent à des degrés d’avancement divers. Sur 78 pays ACP, 37 ont paraphé l’accord. Pour les autres, les relations commerciales ne sont pas rompues (voir encadré), grâce notamment au règlement européen "Tout sauf les armes".

C’est dans les Caraïbes que les négociations sont les plus avancées, indique le chef d’unité de la DG-Commerce. Dans la région, l’Union européenne et les pays ACP ont signé un accord intérimaire qui garantit la poursuite des relations commerciales. Il contient déjà des données précises en termes d’ouverture de marché, de produits exclus et de période transitoire (voir ci-après). Il permet d’ores et déjà l’ouverture de La Réunion, région de l’Union européenne, à l’essentiel du commerce en provenance des ACP.

À moins que La Réunion puisse changer les règles de l’Organisation mondiale du commerce, elle fera partie d’une vaste zone de libre-échange entre l’Union européenne et les pays de la région. En tant que Région Ultrapériphérique (RUP), elle peut bénéficier de mesures spécifiques pour faciliter la transition, sur la base de l’article 299-2 du Traité de la Communauté européenne, ajoute en substance Jacques Wunenberger.

C’est l’activation possible de la clause de sauvegarde. Ce dispositif a pour objet de protéger temporairement une marchandise produite localement de la concurrence venue des pays ACP. Mise en œuvre, elle peut limiter des importations en provenance de pays ACP. Cette clause s’appliquerait uniquement à La Réunion, et pour une durée limitée : 8 ans au maximum, précise Jacques Wunenberger.

Cela ne permet donc que de repousser une échéance inéluctable. Car les éléments convergent vers une certitude : La Réunion fera partie d’une zone de libre-échange conforme aux orientations idéologiques de l’OMC. C’est un changement radical.

Billions for industrial policy plan

21 Feb 2008 - Business Day

The trade and industry department will received an additional R2,3bn from the budget to support the national industrial policy framework over the next three years.

Tax incentives worth R5bn over the same period have been allotted for industrial investment and job creation.

The funding arrangement was announced despite the treasury’s uncertainty over the economic viability of state-supported industrial development.

Finance Minister Trevor Manuel reiterated yesterday that business development was not the core responsibility of the government, but admitted that industrial development had a “rightful claim” on public support, broadening opportunities to draw the marginalised into the mainstream of economic activity.

The allotted tax breaks and support will give some impetus to the industrial policy action plan that is being rolled out. However, the extent of treasury’s funding pales in comparison with the ambitious scope of the plan.

In drafts of the customised sector programmes for the development of earmarked sectors, the extent of support envisaged by the trade and industry department becomes apparent.

For the stabilisation of the clothing and textiles sector alone, for instance, the mooted capital requirements are R7bn, which would usurp the treasury allocation in its entirety.

And to develop the forestry, and paper and pulp industry, R1,5bn for afforestation and further “substantial” investments are envisaged. In reality, customised sector programmes, while receiving a hefty lift in allocations from the national treasury, will receive only R39m in the current financial year, rising to R49m in each of the following two financial years.

It has become clear, however, that the trade and industry department will rely increasingly on the Industrial Development Corporation for funding of the plan.

Dubai World Africa to invest in eco golf and beach resort in Mozambique

18 Feb 2008 - eProp - Dubai World Africa

Dubai World Africa has announced that it will invest $200 million in the Bilene Hotel, a luxury beach resort, golf estate and eco development along 4km of exquisite prime beachfront in Mozambique.

Situated in a popular holiday village to the south of the country, just north of Maputo, the resort spans a 1,000ha and encompasses 18km Sao Martinho Lagoon, nature reserve and turtle breeding area. This area is home to the largest of all living turtles, the leatherback turtle (Dermochelys coriacea). As a sea turtle, the leatherback is the largest and heaviest. It can easily be differentiated from other modern sea turtles by its lack of a shell, instead the leatherback turtle is covered by skin and the turtle's oily flesh. They have been known to grow up to 10 feet long, and eight feet wide.

The nature reserve will be managed by Dubai World Conservation Africa and eco tourism will be of prime focus. Lending to the organisations eco tourism interests, the pristine coral reefs will be of particular interest to wildlife and water recreational sports enthusiasts alike.
Conservation is a key focus area for the company, which is currently establishing Dubai World Conservation Africa as a holding company for a number of prime reserves in Africa.

The Dubai state-owned company, with interests ranging from real estate to ports, is to invest $200 million in the creation of an international competition standard golf course, a magnificent 5 star hotel as well as 500 golf course and beach villas and condos. The resort will be served by its own airport, Bilene Praia.

In additional to extensive watersport facilities the Bilene Hotel will also feature a diving centre giving guests the opportunity to experience some of the best scuba diving and snorkelling on the coast of east Africa, with the rich and varied marine life to be found along spectacular yet uncrowded and in many cases as yet undiscovered coral reefs.

The Dubai World Group’s strategy is to acquire high-end assets in key destinations across the world. Dubai World Chairman Sultan Ahmed bin Sulayem has indicated that the company will invest about $1,5 billion in Africa over the next five years.

Dubai World Africa has rapidly and firmly established itself as a contender in Africa’s elite property stakes. It has successfully invested in prime African properties which include the iconic Victoria & Alfred Waterfront and the Pearl Valley Signature Golf Estate and Spa, both in Cape Town, South Africa, Le Galawa Beach Hotel in the Comores, Muyuni Beach Resort in Zanzibar and Kempinski Hotel in Djibouti, amongst others.

The company has already demonstrated its commitment to investing in Mozambique, securing an interest in a container terminal in the capital Maputo, which represents the gateway to Southern Africa. Dubai World also recently secured a stake in the company responsible for managing the port of Maputo, together with Grinrod and the Mozambique Ports and Railway Company, CFM.

“Growing tourism appeal and opportunities in Mozambique will serve to boost local economies and to grow both development and conservation projects,” says Sultan bin Sulayem. "We are bringing to Bilene all the necessary resources, skills and expertise that have helped us transform Dubai into the iconic city that it is today. We have the chance to create a truly world-class resort."

Sultan bin Sulayem lists Africa alongside China and India as the group’s hotspots for investment. “There are vast opportunities in Africa, opportunities unlike anywhere else in the world, such as the magnificent Bilene Hotel. Our presence on the continent places us at an advantage for African investment,” adds Sultan bin Sulayem.

Dubai World Africa CEO James Wilson explains that the company has a dedicated team seeking investment opportunities in Africa. “We have a long term commitment to Mozambique and the region to ensure that Bilene becomes one of the leading tourist destinations on the continent and in the world,” Wilson notes. “The investment demonstrates confidence in the Mozambique economy and signals strengthening commercial links between the Middle East and Africa”.

Wilson believes there are strong synergies between Dubai World Africa’s tourism investments on the continent and particularly between neighbours Mozambique, South Africa and Swaziland. “The huge potential of enhanced tourism collaboration in the region presents many exciting opportunities,” says Wilson. “We are planning to create an experience for tourists who can enjoy our game experience in Kruger and then fly to Bilene, less than an hour away by aeroplane where they can enjoy the natural beauty of the pristine beaches and abundance of marine life.”

On behalf of the Government of Mozambique, the Minister of Tourism expressed immense satisfaction in the signing of this MOI (Memorandum of Intent) with an internationally acclaimed group such as Dubai World Africa, which he believes will help contribute towards the growth and development of tourism in the Province of Gaza. The Mozambique Ministry of Tourism (MITUR) has longed for the entry of Dubai World Africa, a company recognised for its international real estate and tourism development projects.

The tourism development initiative undertaken by Dubai World Africa in Bilene has the complete support of both the Gaza Provincial Government and the Ministry of Tourism.

The minister stresses that tourism is a commercial activity which should be driven by the private sector. “Dubai World Africa’s commitment will play an important role in enhancing Mozambique’s status as an international tourism destination of choice.”

SA introduces levy on power from nonrenewable sources

By Christy van der Merwe, Engineering News, 20/02/2008

Finance Minister Trevor Manuel on Wednesday announced the introduction of a new levy on the sale of electricity from nonrenewable sources, at a rate of 2c/kWh.

The levy would be collected by the National Treasury at source from the electricity generator, such as Eskom or any independent power producer (IPP), and was expected to raise about R2-billion in the 2008/9 financial year, and R4-billion a year thereafter.

Frost & Sullivan energy and environment research analyst Cornelius van der Waal said that the levy came as a surpise, but in the long-term would be a good thing. "It is good in the long run for Eskom, although it is an additional burden on the consumer," he said.

It moved Eskom closer to the initial 20% electricity price increase that it requested from the Energy Regulator.

The generator would not be billed on electricity generated from renewable resources such as wind power, solar power, and small-hydropower stations. Coal, gas, diesel, petrol and nuclear power were all classified as nonrenewable, which meant that almost all power generated by Eskom was nonrenewable and would cost more.

The cost would be passed on to the consumer over and above the 14% electricity price increases already implemented by the National Energy Regulator of South Africa.

"The introduction of a new tax is never a popular move. However, this is an instance where we hope that people will succeed in avoiding the tax," Manuel said.

A National Treasury tax policy official explained to Engineering News Online that the levy would not have an effect on poor households receiving free basic electricity. The impact on higher income households was expected to be less than a 5% increase in the monthly electricity bill, while the effect on ‘intensive users' such as industries operating smelters and refineries, was likely to be a maximum increase of 12% on electricity costs.

It was hoped that the levy would promote increased energy efficiency, and lower demand, and particularly promote the uptake of more efficient technologies on the part of energy intensive industries. "Hopefully, customers would cut back and act more responsibly," the tax policy official reiterated.

So as opposed to saving money by cutting down on electricity usage, all things would even out with the introduction of the levy, cutting down usage just meant the consumer would avoid an additional tax.

"Households and businesses who reduce their consumption by 10% or more, would find that this levy does not affect their monthly costs," Manuel stated in his speech to Parliament.

"There are still a number of practical concerns to be considered," a National Treasury official explained when questioned whether private companies cogenerating power to be fed into the grid would have to pay the levy, which was an excise tax, and duty was to be paid at the source of generation.

With the example of Kelvin power station, which was operated by IPP Aldwych International, and power then sold to Eskom, the official said that it was likely that Aldwych would have to pay the levy to the National Treasury, although that cost increase would likely be passed on to Eskom, and ultimately the consumer.

The South African Chamber of Commerce and Industry maintained that "the levy would have a noticeable impact on business and society in general, and these measures will give impetus to any energy saving programmes advanced".

Time for renewable energies to take the centre stage

By Christy van der Merwe, Engineering News, 19/02/2008

The reactions of the National Electricity Response team were said to "lack a renewable energy flavour", but the National Business Initiative (NBI) said on Tuesday that the energy security challenge should be seen as "the opportunity of a lifetime" to develop the local renewable energy industry.

Speaking at a conference, in Johannesburg, NBI sustainable futures unit manager Yaw Afrane-Okese maintained that although small steps had been made in developing renewable energy in South Africa, initiatives were still lagging behind, despite the current power crisis.

He viewed renewable energies as "the only supply side solution with a reasonably short lead time, and installation flexibility".

Afrane-Okese said that renewable energy alternatives were often left out of energy efficiency strategies, and that there was no proper renewable energy framework. He said that the playing fields were just not level, especially considering the low price of electricity in the country. This combination of factors was scaring investors away.

He hoped to motivate the often sidelined and struggling renewable energy ‘fraternity' into taking advantage of the power crisis and kick-starting the market in South Africa, as people were opening up to more innovative renewable energy solutions.

The impending power rationing would promote an energy efficient culture, and stimulate the behavioural changes that would see energy efficiency and renewable energy go hand in hand. This would promote the uptake of more sustainable systems, which would also benefit the environment, and have social benefits.

"The sky-rocketing prices of coal and liquid fuel will eventually drum some sense into the minds of renewable energy ‘snubbers'," Afrane-Okese added.

More pressure would be put on establishing a tariff or market system, which would provide certainty and sustainability for renewable energy investment. "We have an unequal market system, which won't work. Certainty that investors would get a fair return on investment in a set time is required," emphasised Afrane-Okese.

With all the talk of tariffs, feed-in-tariffs and incentives at the financing for renewable energy projects conference in Johannesburg, differing opinions arose, and there were delegates of the opinion that incentives and subsidies could harm the market as people became reliant on them. One delegate went as far as to say that subsidies were "evil, and distort the market", with particular reference to the biofuels industry.

Another example given was that of solar water heaters, where a Central Energy Fund pilot project offered hefty incentives for 500 domestic users to install the systems, and afterwards many potential buyers held out in hope until another scheme offered similar incentives.

"Subsidies distort the market completely," agreed Cresco project finance director Robert Futter.


DST to launch web-based system to monitor research, technology improvements

Engineering News, 19/02/2008

The Minister of Science and Technology, Mosibudi Mangena, would launch a web-based tool to provide real-time information on human resources for science, engineering and technology, research and development (R&D) capacity and technology improvement and innovation, his department said on Tuesday.

The integrated Research Information Management System (RIMS) would capture statistical information on R&D activities by universities, science councils and other government R&D funding agencies.

"RIMS will be a strategic tool for research development and support at institutional and national level and facilitate internal and external monitoring of research inputs, outputs and processes. This will enable the monitoring of the S&T capacity and research productivity at these entities," the Department of Science and Technology said.

The system was currently being tested at three universities and three science councils agreed to pilot the system.

Food prices push Botswana inflation higher

Reuters, 19/02/2008

Botswana's inflation rate rose to 8,4 percent year-on-year in January from 8,1 percent in December due largely to higher food prices, the central bank said on Tuesday.

Botswana imports food from neighbouring South Africa, where food inflation ticked up to 13,5 percent year-on-year in December and is seen trending higher.

"Food makes up 21,8 percent of the CPI basket," the Bank of Botswana said in a statement on its website.

Botswana's central bank left its key lending rate steady at 14,5 percent in December despite expectations inflation would remain above its 4-7 percent target range.

It said core inflation in January was sharply higher at 8,5 percent from 7,4 percent in December, although the pace of price increases slowed for transportation, education, restaurants, hotel, clothing and footwear, communication and recreation.

samedi 23 février 2008

L’Afrique du Sud soutient la Banque malgache de construction et de développement (BMCD)

Madagascar Tribune, 22/02/2008

25 années d’expérience au profit de la concrétisation de la mise en place de la Banque malgache de construction et de développement (BMCD).

Projet du président de la République Marc Ravalomanana, et initié en novembre 2007, la création de la banque vise surtout à faciliter le financement aux opérateurs nationaux. Aussi, la banque sud-africaine la « Developement bank of South Africa » (DBSA) s’investit-elle dans la cadre du renforcement du secteur financier à Madagascar.

La convention signée entre les deux parties porte sur le soutien des efforts malgaches à travers des recommandations et une assistance technique. Pour la création de la BMCD, une identification des besoins et une mise à disposition de l’expertise de la DBSA sont prévues.

L’ambassadeur de l’Afrique du Sud, SEM Mokgheti Samuel Monaisa a surtout mis l’accent sur les retombées d’un tel partenariat dans l’intégration régionale, à savoir la SADC. La prochaine étape de la coopération toucherait toujours d’autres plans économiques.

jeudi 21 février 2008

S.Africa set to trim growth forecasts in budget

AFP, 18 February 2008

South African Finance Minister Trevor Manuel is set to trim growth forecasts in this week's budget amid an energy crisis that has punctured optimism around the continent's biggest economy.

Manuel was able to paint a rosy picture of the economy a year ago when he forecast average annual growth of just over five percent until the end of the decade and posted the country's first-ever budget surplus.

But when he takes to the despatch box in parliament on Wednesday, analysts expect he will slash that prediction at a time when electricity rationing has forced the mining industry to operate at 90 percent capacity.

"With few sectors of the economy immune (from the power cuts), the implications for growth are likely to be far reaching," said Razia Khan, chief Africa analyst for Standard Chartered bank.

"Over time, especially as the government's infrastructure spending gets underway, we expect to see a gradual recovery. But we have revised down our full year GDP forecast for 2008 from an initial 4.8 percent to three percent."

South Africa's gross domestic product (GDP) has risen by more than five percent in each of the past four years, growing consistently since 1999.

But analysts warned last month that the country would battle to reach half that as a result of the power crisis that has affected everything from traffic regulation to factory production.

Pressure has also been building on the back of rising inflation fuelled by skyrocketing food and oil prices, as well as a slowing world economy.

Also, the annual rate of inflation, which the central bank aims to keep below six percent, has breached that mark consistently month-on-month since April last year, reaching 8.6 percent in December -- the highest in five years.

Last year, strong growth, comfortable inflation rates and better-than-expected revenue collection led Manuel to predict further surpluses of between 0.5 percent and 0.7 percent of GDP for the next four years, a prospect that seems increasingly doubtful.

"Whether it is because of declining revenue or increased expenditure, or both, it appears unlikely that South Africa will be able to announce another comfortable fiscal surplus," said Khan.

President Thabo Mbeki apologised for the energy crisis in his annual state of the nation address earlier this month, saying Manuel would give money to help beleaguered state power utility Eskom which plans to spend 300 billion (about 40 billion dollars) rand on improvement over the next five years.

"The minister of finance will provide more information in the budget speech on the support government will provide for the energy efficiency campaign and to Eskom," Mbeki told lawmakers.

But while expected to focus on infrastructure expansion, the minister will also be under pressure to be more generous in his social spending in line with resolutions taken by the ruling African National Congress at a December conference.

That gathering saw Mbeki ousted as party leader by axed former deputy state president Jacob Zuma who campaigned on a pro-poor ticket.

The COSATU labour federation, a Zuma ally, said more money must be doled out for poverty alleviation, job creation and the eradication of growing social inequalities.

"We ... want government to continue with its developmental agenda of increasing social grants and spending more money on health, housing and free education," Rudi Dicks, COSATU's labour market policy head told the City Press weekly on Sunday.

The main opposition Democratic Alliance, meanwhile, said the focus needs to be on infrastructure, proposing 50 billion rand for electricity expansion over five years and an immediate 14.5 billion rand to help the economy overcome the electricity crisis and stimulate foreign investment.

"We expect, in these times we are in, government coming up with a ... massive investment for infrastructural development to help sort out the electricity crisis," said George Glynnos, senior economist at Johannesburg-based Econometrix.

"Everybody will be watching with keen interest government's financial input to solve this," he added.

SA : Balancing poverty relief with useful investment

Neva Makgetla, Business Day, 20 February 2008

EVERY budget day, whole forests expire so that we can read the detail on changes in the tax codes. Yet only about a quarter of all employed people earn enough to pay income tax.

In contrast, government spending affects everyone. A review of long-term trends points to important shifts, though they rarely form part of the annual budget frenzy. For one thing, spending on government services has grown rapidly - about 14% a year since 2003. For another, spending patterns point to lingering contradictions, with the government's commitment to a developmental state focused on creating a more dynamic and inclusive economy.

Rapid growth in government services largely reflects a cut in debt payments. The state spent 10% of the budget on interest payments last year, compared with 25% a decade ago. That is a saving of about R50bn on this year's budget - most of which would have gone to the relatively small group that can afford to invest in government bonds.

The decline in debt costs is largely due to lower interest rates, combined with reductions in government debt. In 1997, the prime interest rate was 19%. By 2005, it had fallen to 10,5%, and today is about 14,5%.

A more relaxed fiscal policy from 2000 plus economic growth also permitted rising expenditure. In 1997, government spending accounted for 28% of gross domestic product . It fell to 26% in 2000, then climbed back to 29% last year. With more rapid economic growth, that increase added another R50bn to total spending.

While state spending has grown rapidly, it remains low relative to social and economic needs. Since 1994, the government has had to extend services to all while seeking to ensure a more inclusive economy and maintain economic infrastructure. It's no wonder services are often stretched , funding for maintenance remains inadequate, and important but less urgent areas fall behind.

Social security now absorbs 18% of government expenditure, compared with 12% a decade ago. About 20% of households depend primarily on social grants, twice as many as a decade ago. But most households get only the child grant, which at R200 a month is not enough to lift a household out of poverty. Only the old-age and disability pensions, at R870 a month, approach the poverty line.

Government spending on transport, energy and water also surged in the past few years, rising from 6% of the budget in 2000 to almost 10% today. In the past four years, spending in these areas climbed almost 20% a year, reflecting the renewed commitment to government investment.

In contrast, the share of spending on education has dropped steadily over the past decade, from 27% to 21%. Education budgets grew in real terms by about 3% a year between 1997 and 2003, then accelerated to 10% a year. The relatively slow increase in spending hit hardest at tertiary education, with a 25% drop in expenditure per student over the past decade. But very low levels of spending on African schools until 1994 mean that they still face backlogs.

Another area of slow growth was incentives for manufacturing, mining and construction, which last year absorbed just R3,5bn, less than 1% of the budget. In real terms, spending was lower than in 1997. Tax subsidies, especially incentives for the vehicle sector, were worth far more than the on-budget incentives.

This year's budget is expected to more than double spending in this area., in line with the renewed commitment to industrial policy.

Spending on policing, prisons and the courts dropped from 12,5% in 1997 to 11,5% last year , although in real terms these budgets doubled compared to 1997. These figures exclude spending on metro police.

In short, the growth in government spending has ensured improvements in almost every government service. But the backlogs left by apartheid, combined with unusually high unemployment , mean the government faces competing demands. The challenge is to balance spending on direct poverty relief against the longer-term need to invest in transforming the economy to provide more sustainable opportunities for historically marginalised economies.

Makgetla is sector strategies co-ordinator in the Presidency.

mardi 19 février 2008

Mozambique reconnects Zimbabwe power after payment

Reuters, 18/02/2008

Mozambique has reconnected its energy supplies to Zimbabwe after the country settled part of its debt owed to Mozambique's state-run electricity firm, a newspaper reported on Monday.

Zimbabwe has pledged to settle $160million it owes to Mozambique's Cahora Bassa in six months, as it tries to ease a power crisis that has worsened the burden on its struggling economy.

The state-controlled daily paper Noticias, said Zimbabwe's Electricity Supply Authority, ZESA, in January paid $10-million after Cahora Bassa switched off power for non-payment.

"The important documents of this agreement were signed during the first week of February, in which Zimbabwe promised to settle the debt with our company in a six month period, at the same time paying their monthly bills," Cahora Bassa chief executive officer, Paulo Muxanga told the paper.

After non-payment, Cahora Bassa halved its power supply to Zimbabwe to 75 megawatts in mid-December, then shut it down on December 28 because ZESA had still failed to pay.

Zimbabwe's economy has been in severe crisis for several years, resulting in record inflation of over 66,000 percent in December and chronic shortages of basic goods like fuel, food and cash.

SA: construction of 4 300 MW hydropower project to start in next 18 to 24 months

By Christy van der Merwe, Engineering News, 18/02/2008

The Western Power Corridor Company (Westcor) has announced the launch of the Inga Three hydropower project, under the leadership of the African Union, and developed by Angola, Botswana, the Democratic Republic of Congo, Namibia, and South Africa.

The pre-feasibility study for the 4 300 MW baseload capacity station, was completed by the end of 2007, and it was expected that construction would start in about 18 months to 24 months.

Westcor has called for the expression of interest for the appointment of legal advisors, as well as planning for the recruitment of advisors, consultants and front line office operation staff to be involved in what would be the largest single power station in Africa.

The organisation was also calling for the expression of interest for the appointment of power system economic advisors, financial advisors, engineering consultants, environmental impact assessment contractors, risk management advisors, project managers and quantity surveyors, as well as full time employment, to be taken up in Gabarone in Botswana
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dimanche 17 février 2008

Fishing in Mozambique

Fred Hoogervorst, Africa News, 10/02/2008

Mozambique, 22 times the Netherlands, has 18m inhabitants. This country with a coast line of 2470 km, divided over seven coastal provinces, where tiger prawns are finger-licking good and the local population is very welcoming and pleasant, is increasingly renown and is well known in the tourism sector for its exotic beaches, palm trees and underwater sports for scuba diving and snorkeling.


Sadly, another fact is that the country is among the poorest of the world, and, over recent decennia, it is stricken by huge floods and cyclones. The Netherlands and Mozambique are closely associated. Agriculture and Fishery generate by far the biggest part of income and employment, appr. 80% of the population lives of agriculture and fishery. The latter is for many Mozambicans of vital importance.

The fast growing population depends for half of its protein supply on fish, the average consumption being ca. 7.5 kg per person per annum. Well over 500,000 people are dependent on traditional fishery activities along the coast, another 95,000 people are directly involved. In 2004 some 90,000 fishermen were employed in traditional coastal fishing and 12,000 wooden, un-motorized boats were used. Pushed forward by the wind, they sailed, among many wooden canoes in which fishermen paddled forward, they brought 115,000 to 140,000 ton fish ashore.

Mainly trawl nets are in use, between 100 and 250 meter off shore. They are launched from small boats, almadias, that have seven to ten people aboard, up to three, four times a day. Whenever they have a huge draught, for a small percentage of that as their gain, twelve or more local people are being called in to assist to haul in the net.

Mozambican fishermen and their families are a subordinated group of the rural population / peasantry. Overfishing is a problem all over Africa, so it is not surprising that the gain in Mozambique too, is under pressure, and the consumption per capita of the in numbers still increasing population is decreasing.

Delicate ecosystems along the coast are locally affected by felling mangrove forests among other things. Whereas these areas are the breeding grounds for young fish. The usage of micromesh mosquito nets has a devastating effect. In the northern province, dynamite fishing by Tanzanian fishermen near the coral reefs causes tremendous problems and the pirate ships, hugging the shore fishing illegally, compete with the small-scale traditional fishery of the local fishermen communities.

The EU and Mozambique signed partner agreement for fishery on January 1, 2007, covering a five year period. An amount of 900,000 Euro is allocated to provide trawlers from the EU community fishing opportunities. The aim is to apply sustainable methods Fishery however proves rewarding, as shown by the fact that the prawn export provides 50% of the Mozambican exports income.

Un projet éthanol obtient la franchise à Madagascar

Le projet éthanol de la société Jason World Energy vient d'obtenir son agrément en tant qu'entreprise franche. La société peut maintenant passer au stade des investissements.

La filière bio-énergie passe au stade de production. La société Jason World Energy (Jwe) vient d'être agréée zone franche industrielle (Zfi).

Le chief executive officer de l'Economic development board of Madagascar (Edbm), Prega Ramsamy, affirme que la société est désormais autorisée à produire de l'éthanol à partir de la mélasse. La signature de l'agrément date du 23 janvier 2008.

La société Jwe peut donc commencer à investir dans la mise en place des infrastructures dont l'usine de transformation à Katsepy. D'après les informations fournies par les responsables de la société, les travaux de construction débuteront à la fin de la période de pluie.

Réglementation

Les fournisseurs devront commencer à livrer les matériels vers la fin du mois de mars. « La construction d'une usine de transformation coûte près de 19 millions Usd et nous voulons prendre le maximum de précautions en évitant la période de pluie », avoue Jacquelin Rananjason, fondateur de la société Jwe.

La société a déja obtenu le permis environnemental délivré par l’Office national de l’environnement, le 19 décembre 2007. Des études d’impacts technologiques et sous-marins ont été effectuées afin de démontrer la faisabilité technique sur le site de production à Katsepy, du 15 mai au 15 juin 2007.

Une visite des principaux partenaires du projet à Madagascar est prévue à la fin de ce mois. Citons, entre autres, la société Chandni Oil qui est le partenaire technique du projet, le groupe Dreyfus ou encore la sud africaine Bioenergy et l'indienne Vertical SA.

La mise en place d'une réglementation sur les activités à l'éthanol est aujourd'ui en phase de réflexion vu l'entrée imminente de ce projet dans la phase de production. Il y a par exemple la fiscalité liée aux activités de production et de commercialisation. La Jwe, pour sa part, suggère une fiscalité unique et simplifiée qui accompagnera le développement de l'entreprise.

Quant au côté commercial, l'usine de Katsepy à Mahajanga prévoit une production de 28 millions de litres par an. Le statut de zone franche industrielle oblige la société à exporter presque la totalité de la production.

« Nous sommes toutefois disposés à vendre sur le marché local si l'Etat le souhaite, et vu le contexte actuel », reconnaît Jacquelin Rananjason.

Prochaine rencontre des ministres de l'energie de la SADC

Dr. Mwanawasa who is also SADC chairperson has blamed the power outages on increased economic activities in the region.

He said recent power outages are regional and beyond ZESCO's operational capabilities.

Dr. Mwanawasa was speaking to journalists upon arrival from Madagascar.

He said said the SADC Energy Ministers' meeting slated for February 21, will be preceded by a meeting of senior officials on the 20th.

Chief Executive Officers of Power utilities in the SADC region will meet on February 19 and reports from the meetings will be presented to the SADC summit in April.