Un député sud-africain accuse l'UE de vouloir recoloniser l'Afrique
AFRIQUE DU SUD - 7 février 2008 - APANEWS
La tension est montrée d'un cran jeudi, en marge du sommet biannuel des parlementaires africains et européens pour discuter des relations Union Européenne-Afrique, lorsqu'un député du Congrès national africain (ANC) a accusé les européens de recoloniser l'Afrique par des moyens économiques.
La délégation européenne a été sévèrement critiquée pour avoir accusé l'Afrique du Sud d'encourager les plus petits pays d'Afrique australe à refuser de signer les Accords de partenariat économique (APE) avec l'UE.
Un membre de la délégation sud-africaine avait également affirmé que les plus petits pays de l'Union douanière d'Afrique australe avaient été contraints de signer les accords de peur de perdre leur accès aux marchés européens.
La rencontre a eu lieu malgré le désaccord existant entre l'Afrique du Sud et l'Union Européenne sur les APE négociés avec la Communauté de développement des pays d'Afrique australe (SADC).
Le désaccord sur les termes des APE a valu à l'Afrique du Sud son exclusion d'une initiative qui laisse croire aux experts à une division collective de l'économie de la SADC et, selon l'expert en matière de politique internationale, John Maré, met en danger l'Union douanière des pays d'Afrique australe.
Un parlementaire de l'ANC, Job Sithole, qui préside la Commission affaires étrangères au parlement sud-africain, a indiqué que les pays même contre lesquels les Africains s'étaient battus pour obtenir leur libération sont actuellement en train de recoloniser l'Afrique de manière économique à travers leur organisation commune, l'Union Européenne.
Il a accusé l'UE de diviser la région et de saper l'unité de l'union douanière, ajoutant que les économies africaines ont été détruites et ont reçu des « miettes » à la table de l'UE.
M. Sithole a aussi laissé entendre que l'UE profitait de la faiblesse des économies africaines et n'avait pas négocié avec les Africains comme des égaux.
L'ambassadeur de l'UE en Afrique du Sud, Lodewijk Briët, a balayé d'un revers de main toutes ces accusations, affirmant qu'il croit que l'UE a fait des efforts pour traiter les Africains comme des égaux.
Les APE sont loin d'être une forme de recolonisation ou de division de l'Afrique, a-t-il dit.
M. Obed Bapela, parlementaire de l'ANC, qui dirige la délégation sud-africaine, a, pour sa part, estimé que certains pays, tels que la Namibie et le Botswana, ont signé les APE de peur de perdre leurs quotas d'accès pour ce qui est de l'exportation de viande vers le marché européen.
Il a par ailleurs fermement critiqué les accusations formulées à l'encontre de l'Afrique du Sud selon lesquelles son pays « serait en train d'intimider » les autres pays de la SADC pour qu'ils ne signent pas les APE.
M. Bapela a estimé que les APE constituent « un sujet épineux » qui mérite d'être discuté en séance privée.
Le programme de la rencontre de deux jours comprenait l'examen du bilan du récent sommet UE-Afrique tenu à Lisbonne au Portugal, de la politique d'immigration de l'UE, du changement climatique, de la politique de l'énergie nucléaire et de biocarburant de l'Afrique du Sud, ainsi que la signature controversée des APE par certains pays membres de la SADC.
La tension est montrée d'un cran jeudi, en marge du sommet biannuel des parlementaires africains et européens pour discuter des relations Union Européenne-Afrique, lorsqu'un député du Congrès national africain (ANC) a accusé les européens de recoloniser l'Afrique par des moyens économiques.
La délégation européenne a été sévèrement critiquée pour avoir accusé l'Afrique du Sud d'encourager les plus petits pays d'Afrique australe à refuser de signer les Accords de partenariat économique (APE) avec l'UE.
Un membre de la délégation sud-africaine avait également affirmé que les plus petits pays de l'Union douanière d'Afrique australe avaient été contraints de signer les accords de peur de perdre leur accès aux marchés européens.
La rencontre a eu lieu malgré le désaccord existant entre l'Afrique du Sud et l'Union Européenne sur les APE négociés avec la Communauté de développement des pays d'Afrique australe (SADC).
Le désaccord sur les termes des APE a valu à l'Afrique du Sud son exclusion d'une initiative qui laisse croire aux experts à une division collective de l'économie de la SADC et, selon l'expert en matière de politique internationale, John Maré, met en danger l'Union douanière des pays d'Afrique australe.
Un parlementaire de l'ANC, Job Sithole, qui préside la Commission affaires étrangères au parlement sud-africain, a indiqué que les pays même contre lesquels les Africains s'étaient battus pour obtenir leur libération sont actuellement en train de recoloniser l'Afrique de manière économique à travers leur organisation commune, l'Union Européenne.
Il a accusé l'UE de diviser la région et de saper l'unité de l'union douanière, ajoutant que les économies africaines ont été détruites et ont reçu des « miettes » à la table de l'UE.
M. Sithole a aussi laissé entendre que l'UE profitait de la faiblesse des économies africaines et n'avait pas négocié avec les Africains comme des égaux.
L'ambassadeur de l'UE en Afrique du Sud, Lodewijk Briët, a balayé d'un revers de main toutes ces accusations, affirmant qu'il croit que l'UE a fait des efforts pour traiter les Africains comme des égaux.
Les APE sont loin d'être une forme de recolonisation ou de division de l'Afrique, a-t-il dit.
M. Obed Bapela, parlementaire de l'ANC, qui dirige la délégation sud-africaine, a, pour sa part, estimé que certains pays, tels que la Namibie et le Botswana, ont signé les APE de peur de perdre leurs quotas d'accès pour ce qui est de l'exportation de viande vers le marché européen.
Il a par ailleurs fermement critiqué les accusations formulées à l'encontre de l'Afrique du Sud selon lesquelles son pays « serait en train d'intimider » les autres pays de la SADC pour qu'ils ne signent pas les APE.
M. Bapela a estimé que les APE constituent « un sujet épineux » qui mérite d'être discuté en séance privée.
Le programme de la rencontre de deux jours comprenait l'examen du bilan du récent sommet UE-Afrique tenu à Lisbonne au Portugal, de la politique d'immigration de l'UE, du changement climatique, de la politique de l'énergie nucléaire et de biocarburant de l'Afrique du Sud, ainsi que la signature controversée des APE par certains pays membres de la SADC.