Plus d’un millier de personnes dans les rues de Maurice
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maurice
L'Hebdo - 29 mars 2009
Plus d’un millier de personnes ont répondu à l’appel de la Confédération des travailleurs du secteur privé. Elles ont marché dans les rues de Port-Louis, samedi, pour protester contre l’application des nouvelles lois du travail.
Munis de pancartes et de banderoles, les manifestants ont quitté le Champ de Mars pour rallier le Jardin de la compagnie. L’objectif de cette marche était de dire non à l'Employment Rights Act, à la déduction de 1% du salaire des employés du privé et à la politique ultra-libérale du gouvernement.
Dans la foule, étaient présents : des dirigeants de la Confédération syndicale de gauche-Solidarité, des membres du Mouvement 1er Mai, les députés Alan Ganoo et Jean-Claude Barbier, des membres du parti Lalit, entre autres.
C’est sur l’air de la chanson Travayer pas découragé, du groupe Cassiya, que les manifestants ont fait leur entrée au Jardin de la compagnie. Il était alors 13 heures.
S'adressant à la foule présente, Reeaz Chuttoo et Jane Ragoo, respectivement président et secrétaire de la Confédération des travailleurs du secteur privé, ont de nouveau fait un vibrant plaidoyer pour l'unité syndicale. « Oublions nos divergences et rallions-nous pour défendre la cause des travailleurs », ont-ils lancé sous les applaudissements des travailleurs. Ils ont ajouté que ce sont les travailleurs eux-mêmes qui souhaitent cette unité.
deux poids deux mesures
Les autres dirigeants syndicaux, à savoir Cassam Cureemun, Lall Dewnath, Vishnu Jugdharry et Auguste Follet, ont abondé dans le même sens. Ils ont tous parlé de l'importance de l'unité des travailleurs pour faire face à la politique ultralibérale du gouvernement. Ils ont également critiqué ce qu'ils considéraient
être la politique de deux poids deux mesures du gouvernement. « D'un côté, il a accordé Rs 10 milliards au secteur privé à travers le stimulus package pour l'aider à faire face à la crise. Et, de l'autre, il demande aux travailleurs de financer, à hauteur de 1 % de leur salaire, leur plan de licenciement », ont-ils souligné.
Les syndicalistes ont aussi fait une sortie en règle contre l'Employment Rights Act et l'Employment Relations Act, deux lois « qui favorisent les licenciements et rendent les travailleurs esclaves de leurs employeurs. » Prenant la parole, le secrétaire de l'Association des consommateurs de l'île Maurice (ACIM), Jayen Chellum, a parlé d'un lien entre la lutte des travailleurs et celle des consommateurs.
Auparavant, au Champ de mars, Jack Bizlall, dirigeant du Mouvement 1er Mai, a parlé de l'importance de la mobilisation des travailleurs. De son côté, le président de la Federation of Civil & Other Unions, Toolsiraj Benydin, a soutenu que les travailleurs du secteur privé peuvaient compter sur l’appui de sa fédération, qui a toujours été présente à leurs côtés.
Heurts évités avec la police
Grâce à la prompte intervention des dirigeants syndicaux, des heurts ont pu être évités entre la police et un groupe de manifestants. Ces derniers n'ont pas apprécié que la police ait érigé un barrage devant la mairie de Port-Louis pour interdire aux manifestants de passer devant l'Hôtel du gouvernement. Reeaz Chuttoo, Jayen Chellum et d'autres syndicalistes ont mis du temps pour les raisonner. Muni d'un porte-voix, Reeaz Chuttoo a demandé à la foule de ne pas céder à la provocation. « Le pouvoir fait tout pour empêcher la marche du peuple qui aura lieu le 24 avril prochain », a-t-il lancé. Finalement, les manifestants sont passés par la rue Maillard pour se rendre jusqu'au jardin.
Plus d’un millier de personnes ont répondu à l’appel de la Confédération des travailleurs du secteur privé. Elles ont marché dans les rues de Port-Louis, samedi, pour protester contre l’application des nouvelles lois du travail.
Munis de pancartes et de banderoles, les manifestants ont quitté le Champ de Mars pour rallier le Jardin de la compagnie. L’objectif de cette marche était de dire non à l'Employment Rights Act, à la déduction de 1% du salaire des employés du privé et à la politique ultra-libérale du gouvernement.
Dans la foule, étaient présents : des dirigeants de la Confédération syndicale de gauche-Solidarité, des membres du Mouvement 1er Mai, les députés Alan Ganoo et Jean-Claude Barbier, des membres du parti Lalit, entre autres.
C’est sur l’air de la chanson Travayer pas découragé, du groupe Cassiya, que les manifestants ont fait leur entrée au Jardin de la compagnie. Il était alors 13 heures.
S'adressant à la foule présente, Reeaz Chuttoo et Jane Ragoo, respectivement président et secrétaire de la Confédération des travailleurs du secteur privé, ont de nouveau fait un vibrant plaidoyer pour l'unité syndicale. « Oublions nos divergences et rallions-nous pour défendre la cause des travailleurs », ont-ils lancé sous les applaudissements des travailleurs. Ils ont ajouté que ce sont les travailleurs eux-mêmes qui souhaitent cette unité.
deux poids deux mesures
Les autres dirigeants syndicaux, à savoir Cassam Cureemun, Lall Dewnath, Vishnu Jugdharry et Auguste Follet, ont abondé dans le même sens. Ils ont tous parlé de l'importance de l'unité des travailleurs pour faire face à la politique ultralibérale du gouvernement. Ils ont également critiqué ce qu'ils considéraient
être la politique de deux poids deux mesures du gouvernement. « D'un côté, il a accordé Rs 10 milliards au secteur privé à travers le stimulus package pour l'aider à faire face à la crise. Et, de l'autre, il demande aux travailleurs de financer, à hauteur de 1 % de leur salaire, leur plan de licenciement », ont-ils souligné.
Les syndicalistes ont aussi fait une sortie en règle contre l'Employment Rights Act et l'Employment Relations Act, deux lois « qui favorisent les licenciements et rendent les travailleurs esclaves de leurs employeurs. » Prenant la parole, le secrétaire de l'Association des consommateurs de l'île Maurice (ACIM), Jayen Chellum, a parlé d'un lien entre la lutte des travailleurs et celle des consommateurs.
Auparavant, au Champ de mars, Jack Bizlall, dirigeant du Mouvement 1er Mai, a parlé de l'importance de la mobilisation des travailleurs. De son côté, le président de la Federation of Civil & Other Unions, Toolsiraj Benydin, a soutenu que les travailleurs du secteur privé peuvaient compter sur l’appui de sa fédération, qui a toujours été présente à leurs côtés.
Heurts évités avec la police
Grâce à la prompte intervention des dirigeants syndicaux, des heurts ont pu être évités entre la police et un groupe de manifestants. Ces derniers n'ont pas apprécié que la police ait érigé un barrage devant la mairie de Port-Louis pour interdire aux manifestants de passer devant l'Hôtel du gouvernement. Reeaz Chuttoo, Jayen Chellum et d'autres syndicalistes ont mis du temps pour les raisonner. Muni d'un porte-voix, Reeaz Chuttoo a demandé à la foule de ne pas céder à la provocation. « Le pouvoir fait tout pour empêcher la marche du peuple qui aura lieu le 24 avril prochain », a-t-il lancé. Finalement, les manifestants sont passés par la rue Maillard pour se rendre jusqu'au jardin.