jeudi 24 juillet 2008

La Reunion aura la plus grande ferme photovoltaique de France

CLICANOO.COM | Publié le 24 juillet 2008

Le permis de construire a été accordé mardi par la préfecture de la Réunion à SIIF énergie Outre Mer, filiale d’EDF Energie Nouvelle, pour la construction de deux fermes solaires à Sainte-Rose. Les travaux débuteront avant la fin août.


Un permis sans restriction de puissance. Si, au final, la centrale affichera 15,3 MWc, contre les 18 MWc prévu, la baisse est du fait de la SIIF, pour des raisons d’espace et de configuration des lieux. Dans un communiqué destiné au milieu boursier, la filiale d’énergies renouvelables d’EDF souligne que cet ensemble photovoltaïque (notre édition du 18 juillet dernier), le plus puissant actuellement autorisé en France, “verra sa construction débuter dans les prochaines semaines et sa mise en service intervenir en plusieurs étapes à compter de la fin 2008”.

L’installation fournira au réseau l’équivalent de la consommation annuelle de 23 700 habitants, grâce à l’implantation de quelque 100 000 panneaux photovoltaïques fabriqués par la société française Photowatt, à une encablure de la ferme éolienne du Chemin la Caisse, également propriété de la SIIF énergies Outre-mer. Selon la société, la centrale permettra d’éviter le rejet dans l’atmosphère de 13 000 tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent des rejets de plus de 5 000 véhicules.

“EDF Énergies Nouvelles définit le développement de sa filière photovoltaïque comme son deuxième axe prioritaire après l’éolien”, conclut le communiqué. Les choses devraient désormais évoluer rapidement, avec un début des travaux annoncés d’ici à la fin du mois d’août par le président d’Energy Océan Indien, Jean-Christophe Kerdelhué, monteur du projet pour le compte de la SIIF. Pour cette dernière, la centrale représente un investissement de 80 millions d’euros. Une trentaine d’hectares ont été loués à deux agriculteurs de Sainte-Rose pour une durée de vingt ans. Pour rappel, la société s’est engagée auprès de l’État à compenser ce foncier agricole par la remise en culture de terres en friche, à tonnage égale. Un investissement de 300 000 euros pour la société spécialisée dans le développement des énergies renouvelables.

Un accord précurseur : le protocole d’accord signé le 9 juillet dernier par l’ensemble des partenaires stipulant que chaque hectare à valeur agricole pris sera compensé, dans une limite de 50 ha les trois premières années, de 250 ha d’ici à 2030 (notre édition du 19 juillet dernier). Une fois terminée, la centrale permettra de tripler la production photovoltaïque de la Réunion. En attendant l’émergence d’autres gros projets annoncés aux quatre coins de l’île…