La croissance réunionnaise a été deux fois supérieure à celle de la métropole
Thématique :
La Reunion
CLICANOO.COM | Publié le 2 juillet 2008
Le Produit intérieur brut (PIB) de La Réunion a progressé de 4,4% en monnaie constante l’année dernière. Une performance alimentée par deux moteurs : une consommation toujours aussi vigoureuse et un niveau d’investissement très élevé. Mais attention, la conjoncture internationale pourrait bien remettre en cause ce cycle vertueux dès 2008.
Le constat n’est pas nouveau : l’économie réunionnaise se porte bien. Très bien même.
Les chiffres très attendus publiés hier, conjointement par l’Insee et l’Iedom (Institut d’émission des départements d’outre-mer), confirment les tendances issues des dernières enquêtes trimestrielles de conjoncture.
En 2007, le PIB de la Réunion, c’est-à-dire l’ensemble des richesses créées par les agents économiques de l’île, a progressé de 4,4%, atteignant 13,7 milliards d’euros, un rythme deux fois supérieur à celui enregistré sur la même période en métropole.
Comparé à 2006, année marquée par la crise sanitaire, la croissance réunionnaise enregistre un rebond de 0,4 point, une performance qui s’explique d’abord par une nette amélioration des flux touristiques et une consommation des ménages extrêmement bien orientée (+ 4,8% en monnaie constante).
Le retour au premier plan de la consommation relègue mécaniquement l’investissement au second rang. Mais celui-ci reste un moteur sûr.
En 2007, le volume des investissements a atteint 3,3 milliards d’euros, un chiffre toujours en progression même si le rythme est moins soutenu.
La solidité de l’économie réunionnaise se retrouve dans les chiffres de l’emploi. Le secteur marchand a créé 5 000 emplois dont près de 2 000 dans le BTP et plus de 1 000 dans le secteur des services aux entreprises. Logiquement, la masse salariale a donc progressé : + 20% dans le bâtiment et les travaux publics, +9% dans les transports, les biens d’équipement, et l’hôtellerie-restauration.
En 2006 et 2005 déjà, les revenus avaient globalement augmenté de 11%.
Hier, les experts de l’Insee et de l’Iedom sont restés très prudents sur l’évolution du pouvoir d’achat des Réunionnais, un sujet qui a nourri de nombreuses polémiques ces derniers mois, l’évolution constatée par les conjoncturistes ne correspondant pas toujours aux réalités auxquelles sont confrontés les consommateurs. Si l’on considère que le pouvoir d’achat se résume au revenu brut disponible, définition traditionnellement retenue par les économistes, on ne peut cependant que s’incliner devant les chiffres.
En 2007, le revenu disponible moyen par habitant a progressé de 3,6%, un chiffre qui tient compte de l’inflation. A titre de comparaison, celui-ci n’a crû que de 2,8% en métropole.
De plus en plus réactif lorsqu’il s’agit de publier les comptes de l’année précédente, l’Insee reste toutefois très prudent lorsqu’il s’agit de faire des prévisions. Mais difficile de se montrer aujourd’hui optimiste à la lecture des conclusions de l’institut. Bien qu’ils se félicitent du bilan économique de l’année 2007, ses prévisionnistes n’excluent pas un retournement de la conjoncture dès cette année. Ils notent que la situation internationale demeure toujours très incertaine et que les tensions sont vives sur les marchés pétroliers et ceux des matières premières. A ces facteurs exogènes, il faut ajouter les difficultés structurelles auxquelles doivent faire face certains secteurs : le boom économique du BTP commence à s’amortir, le tourisme est en pleine mutation et l’agriculture souffre du renchérissement de ses intrants.
Autant d’éléments qui pourraient peser négativement sur la croissance dans les mois à venir.
Le Produit intérieur brut (PIB) de La Réunion a progressé de 4,4% en monnaie constante l’année dernière. Une performance alimentée par deux moteurs : une consommation toujours aussi vigoureuse et un niveau d’investissement très élevé. Mais attention, la conjoncture internationale pourrait bien remettre en cause ce cycle vertueux dès 2008.
Le constat n’est pas nouveau : l’économie réunionnaise se porte bien. Très bien même.
Les chiffres très attendus publiés hier, conjointement par l’Insee et l’Iedom (Institut d’émission des départements d’outre-mer), confirment les tendances issues des dernières enquêtes trimestrielles de conjoncture.
En 2007, le PIB de la Réunion, c’est-à-dire l’ensemble des richesses créées par les agents économiques de l’île, a progressé de 4,4%, atteignant 13,7 milliards d’euros, un rythme deux fois supérieur à celui enregistré sur la même période en métropole.
Comparé à 2006, année marquée par la crise sanitaire, la croissance réunionnaise enregistre un rebond de 0,4 point, une performance qui s’explique d’abord par une nette amélioration des flux touristiques et une consommation des ménages extrêmement bien orientée (+ 4,8% en monnaie constante).
Le retour au premier plan de la consommation relègue mécaniquement l’investissement au second rang. Mais celui-ci reste un moteur sûr.
En 2007, le volume des investissements a atteint 3,3 milliards d’euros, un chiffre toujours en progression même si le rythme est moins soutenu.
La solidité de l’économie réunionnaise se retrouve dans les chiffres de l’emploi. Le secteur marchand a créé 5 000 emplois dont près de 2 000 dans le BTP et plus de 1 000 dans le secteur des services aux entreprises. Logiquement, la masse salariale a donc progressé : + 20% dans le bâtiment et les travaux publics, +9% dans les transports, les biens d’équipement, et l’hôtellerie-restauration.
En 2006 et 2005 déjà, les revenus avaient globalement augmenté de 11%.
Hier, les experts de l’Insee et de l’Iedom sont restés très prudents sur l’évolution du pouvoir d’achat des Réunionnais, un sujet qui a nourri de nombreuses polémiques ces derniers mois, l’évolution constatée par les conjoncturistes ne correspondant pas toujours aux réalités auxquelles sont confrontés les consommateurs. Si l’on considère que le pouvoir d’achat se résume au revenu brut disponible, définition traditionnellement retenue par les économistes, on ne peut cependant que s’incliner devant les chiffres.
En 2007, le revenu disponible moyen par habitant a progressé de 3,6%, un chiffre qui tient compte de l’inflation. A titre de comparaison, celui-ci n’a crû que de 2,8% en métropole.
De plus en plus réactif lorsqu’il s’agit de publier les comptes de l’année précédente, l’Insee reste toutefois très prudent lorsqu’il s’agit de faire des prévisions. Mais difficile de se montrer aujourd’hui optimiste à la lecture des conclusions de l’institut. Bien qu’ils se félicitent du bilan économique de l’année 2007, ses prévisionnistes n’excluent pas un retournement de la conjoncture dès cette année. Ils notent que la situation internationale demeure toujours très incertaine et que les tensions sont vives sur les marchés pétroliers et ceux des matières premières. A ces facteurs exogènes, il faut ajouter les difficultés structurelles auxquelles doivent faire face certains secteurs : le boom économique du BTP commence à s’amortir, le tourisme est en pleine mutation et l’agriculture souffre du renchérissement de ses intrants.
Autant d’éléments qui pourraient peser négativement sur la croissance dans les mois à venir.