mercredi 9 juillet 2008

Comores : Sambi pour des arrangements institutionnels

Mardi 8 Juillet 2008

L'Union des Comores a célébré, dimanche 6 juillet, ses 33 ans d'indépendance en renouant avec la fête tournante instaurée par le président Ahmed Abdallah Sambi à son arrivée au pouvoir en 2006.

A l'occasion d'un nouveau cérémonial qui consiste en des festivités officielles auxquelles M. Sambi tient à assister dans les trois îles de l'archipel - après le traditionnel défilé du matin, place de l'Indépendance à Moroni, le président Sambi et son gouvernement se sont rendus à Mohéli en compagnie d'un détachement de l'armée, puis à Anjouan, l'après-midi, où a eu lieu un défilé militaire, place Moroni, à Mutsamudu-, le président de l'Union des Comores a confirmé son intention de convoquer des assises pour des arrangements constitutionnels. "Je ne crois pas que notre pays a beso! in de quatre gouvernements, quatre parlements, quatre constitutions" comme c'est le cas actuellement, a-t-il dit, en mettant en exergue le coût financier trop élevé d'un système institutionnel très complexe et très cher. Le président comorien n'a pas exclu de recourir au référendum si des assises inter-comoriennes ne parviennent pas à un consensus sur des arrangements constitutionnels nécessaires selon lui "pour le bien de la nation comorienne".

Un peu plus de trois mois après la restauration de la légalité à Anjouan, le président comorien a en outre réitéré sa revendication sur l'île de Mayotte, précisant cependant que le retour de l'île dans l'ensemble comorien ne saurait se faire comme cela s'est passé à Anjouan en mars dernier. "Nous ne pouvons envisager la réintégration de Mayotte que par le dialogue", a déclaré Ahmed Abdallah Sambi, ajoutant qu'un! retour de la quatrième île "dépend de la volonté des Mahorais d'abord".

Evoquant la crise énergétique qui frappe l'archipel, le président Sambi a déclaré que l'Iran a consenti à vendre à son pays autant de pétrole qu'il souhaite, indiquant avoir donné des instructions pour réduire d'un tiers la dotation en carburant des fonctionnaires, le coût de ce tiers devant être affecté au financement de projets de développement.