dimanche 22 juin 2008

Madagascar: Pétrole de Tsimiroro - Jet de 450 barils par jour


Il y a du pétrole à Tsimiroro. Les résultats de l'essai d'extraction, entrepris depuis le mois de mars sur le site, ont permis de lever les doutes. Une première injection de vapeur et un pompage effectués sur un puits le même mois, a permis d'obtenir un rendement de 65 barils par jour.

Le deuxième essai effectué sur un autre puits au mois d'avril a été plus concluant avec un rendement de 450 barils par jour. La compagnie Madagascar Oil, promoteur du projet, va ouvrir une dizaine d'autres puits pour pouvoir compléter les informations sur l'étendue et le profil du gisement.

Extension de la zone d'essai

Ces données sont capitales pour décider de l'exploitation à grande échelle de l'huile lourde de Tsimiroro. «Les résultats obtenus sur le deuxième puits ont été très bons et confirment l'existence du pétrole, dont la qualité se rapproche de celle du pétrole conventionnel. Mais son exploitation nécessite un investissement de plusieurs centaines de millions de dollars. De plus, pour être rentable, le réservoir devra durer pendant au moins 20 ans», déclare Alvaro Kempowsky, directeur général de Madagascar Oil.

L'injection de vapeur permet de réduire la viscosité de l'huile lourde et donc de rendre possible son pompage. L'objectif de l'essai pilote consiste à tester à petite échelle ce procédé et d'observer la réaction du gisement. Il s'agit d'abord d'injecter dans le puits et avec une pression avoisinant les 35 bars, une vapeur d'eau chauffée à 200 degrés. Il faut ensuite attendre un à deux jours pour laisser évacuer les éléments en suspension comme le gaz, avant de procéder au pompage. Après les essais faits sur les deux premiers puits, Madagascar Oil projette d'ouvrir et d'effectuer d'autres injections de vapeur sur six autres puits prochainement.

«Il faut étendre la zone d'essai avant d'être fixé sur la quantité et recueillir le maximum d'informations sur le comportement de l'huile lourde. Il faudra également tester d'autres manières d'effectuer l'injection de vapeur pour pouvoir choisir la meilleure option», souligne Alfonso Narvaez, directeur des opérations adjoint du projet Tsimiroro.

Outre les questions techniques liées au gisement, l'exploitation de Tsimiroro dépend de plusieurs paramètres. En premier lieu, il y a le choix du mode de transport du produit jusqu'au port situé à 80 kilomètres du site en cas d'exportation.