La Réunion importe 15 fois plus qu’elle n’exporte
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La Reunion
CLICANOO.COM Publié le 25 juin 2008
La balance commerciale de La Réunion reste inexorablement déficitaire. Selon les derniers chiffres communiqués hier par la direction des douanes, l’île a importé 15 fois plus qu’elle n’a exporté en 2007. L’essentiel des échanges a lieu avec la métropole.
En 2007, la Réunion a importé pour 4 milliards d’euros de marchandises et en a exporté seulement 271 millions d’euros.
Pas besoin d’avoir fait des études économiques pour constater un sérieux déséquilibre.
Et la situation, si elle n’est pas nouvelle, ne varie pas non plus au fil des années. C’est ce qui ressort des derniers chiffres communiqués hier par la direction des douanes.
De 3,3 milliards d’euros en 2004, le total des importations de l’île est passé à 3,7 milliards en 2005, puis 3,9 milliards en 2006 jusqu’à atteindre la barre symbolique des 4 milliards en 2007.
Une situation liée, selon Vincent Hec, le directeur adjoint des douanes, à l’insularité de l’île.
En tête de ces importations figurent les indétrônables produits pétroliers ainsi que les automobiles. Malgré une domination qui n’en démord pas, ces derniers connaissent néanmoins une légère baisse puisqu’ils reculent respectivement de 5,45 et 4,33 %. Le spectre de la flambée du prix des carburants semble être passé par là.
A l’inverse, les biens intermédiaires (bois, métaux) continuent de progresser d’année en année. Ils gagnent 10,9 % par rapport à 2006, notamment grâce à la bonne santé du BTP.
Autre information révélée par la douane : les échanges commerciaux de La Réunion se font principalement avec la métropole.
Là non plus, la situation n’est pas nouvelle. La métropole concentre aujourd’hui 57,7 % des importations et 51,27 % des exportations.
QUEL IMPACT POUR LA HAUSSE DES MATIÈRES PREMIÈRES ?
On constate cependant que l’Union européenne et l’Asie prennent de plus en plus d’importance dans les statistiques du commerce extérieur de l’île. Ces deux marchés sont en partie responsables de la hausse du total des exportations, qui passe de 238,4 millions d’euros en 2006 à 271,1 millions en 2007.
Si l’on regarde les chiffres hors métropole, on constate ainsi une progression de 37,5 % des exportations sur cette période.
Dans le détail, les industries agroalimentaires restent le principal moteur de croissance des exportations réunionnaises. Si la canne à sucre reste indétrônable (37,88 % du total), les poissons congelés, le rhum et les aliments pour animaux connaissent une croissance non négligeable. Ce dernier produit fait même un bon de 87,54 %.
Ces bons chiffres ne suffisent cependant pas à rééquilibrer la balance commerciale d’île. Et la flambée actuelle du coût des matières premières ne devrait pas améliorer la situation.
“Il est encore trop tôt pour évaluer l’impact de cette hausse, mais ce que l’on sait déjà, c’est qu’elle devrait aller de paire avec une stagnation des importations de produits tels que le pétrole”, prévoit néanmoins Vincent Hec.
Petite lueur d’espoir cependant : le nombre d’exportateurs dont le siège social est à La Réunion est en progression. Après avoir stagné aux alentours de 681 en 2005 et 2006, elles sont passées à 746 en 2007, soit 65 de plus en un an.
La balance commerciale de La Réunion reste inexorablement déficitaire. Selon les derniers chiffres communiqués hier par la direction des douanes, l’île a importé 15 fois plus qu’elle n’a exporté en 2007. L’essentiel des échanges a lieu avec la métropole.
En 2007, la Réunion a importé pour 4 milliards d’euros de marchandises et en a exporté seulement 271 millions d’euros.
Pas besoin d’avoir fait des études économiques pour constater un sérieux déséquilibre.
Et la situation, si elle n’est pas nouvelle, ne varie pas non plus au fil des années. C’est ce qui ressort des derniers chiffres communiqués hier par la direction des douanes.
De 3,3 milliards d’euros en 2004, le total des importations de l’île est passé à 3,7 milliards en 2005, puis 3,9 milliards en 2006 jusqu’à atteindre la barre symbolique des 4 milliards en 2007.
Une situation liée, selon Vincent Hec, le directeur adjoint des douanes, à l’insularité de l’île.
En tête de ces importations figurent les indétrônables produits pétroliers ainsi que les automobiles. Malgré une domination qui n’en démord pas, ces derniers connaissent néanmoins une légère baisse puisqu’ils reculent respectivement de 5,45 et 4,33 %. Le spectre de la flambée du prix des carburants semble être passé par là.
A l’inverse, les biens intermédiaires (bois, métaux) continuent de progresser d’année en année. Ils gagnent 10,9 % par rapport à 2006, notamment grâce à la bonne santé du BTP.
Autre information révélée par la douane : les échanges commerciaux de La Réunion se font principalement avec la métropole.
Là non plus, la situation n’est pas nouvelle. La métropole concentre aujourd’hui 57,7 % des importations et 51,27 % des exportations.
QUEL IMPACT POUR LA HAUSSE DES MATIÈRES PREMIÈRES ?
On constate cependant que l’Union européenne et l’Asie prennent de plus en plus d’importance dans les statistiques du commerce extérieur de l’île. Ces deux marchés sont en partie responsables de la hausse du total des exportations, qui passe de 238,4 millions d’euros en 2006 à 271,1 millions en 2007.
Si l’on regarde les chiffres hors métropole, on constate ainsi une progression de 37,5 % des exportations sur cette période.
Dans le détail, les industries agroalimentaires restent le principal moteur de croissance des exportations réunionnaises. Si la canne à sucre reste indétrônable (37,88 % du total), les poissons congelés, le rhum et les aliments pour animaux connaissent une croissance non négligeable. Ce dernier produit fait même un bon de 87,54 %.
Ces bons chiffres ne suffisent cependant pas à rééquilibrer la balance commerciale d’île. Et la flambée actuelle du coût des matières premières ne devrait pas améliorer la situation.
“Il est encore trop tôt pour évaluer l’impact de cette hausse, mais ce que l’on sait déjà, c’est qu’elle devrait aller de paire avec une stagnation des importations de produits tels que le pétrole”, prévoit néanmoins Vincent Hec.
Petite lueur d’espoir cependant : le nombre d’exportateurs dont le siège social est à La Réunion est en progression. Après avoir stagné aux alentours de 681 en 2005 et 2006, elles sont passées à 746 en 2007, soit 65 de plus en un an.