Zimbabwe: 7 millions d'affamés, 94% de chômeurs et 3.000 morts du choléra
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HARARE, 29 jan 2009 (AFP) La crise humanitaire ne cesse d'empirer au Zimbabwe, où sept millions de personnes - plus de la moitié de la population - dépendent d'une aide alimentaire pour survivre alors que le taux de chômage a atteint un nouveau pic à 94%, ont indiqué jeudi des agences des Nations unies.
"Au total, environ sept millions de personnes auront besoin d'une assistance" pour tenir jusqu'à la prochaine récolte en avril, a déclaré le porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM) en Afrique australe, Richard Lee.
Ce chiffre représente plus de la moitié de la population zimbabwéenne, estimée à 12 millions d'habitants lors du dernier recensement en 2002 mais qui pourrait être inférieure en raison de l'exode massif des Zimbabwéens.
Le PAM avait prévu en juin que cinq millions de personnes auraient besoin d'une aide en début 2009, mais a été dépassé par l'ampleur de l'effondrement économique du pays, a expliqué M. Lee.
Il prévoit désormais de distribuer une aide alimentaire à 5,1 millions de personnes, tandis que d'autres organisations porteront assistance à 1,8 million d'habitants jusqu'en avril.
Mais, faute de ressources suffisantes, le PAM sera forcé de réduire les rations pour pouvoir venir en aide à tous les Zimbabwéens affamés. Les portions de céréales passeront ainsi à 5 kilogrammes par personne et par mois, contre 12 kg l'an dernier et 10 kg actuellement.
Les bénéficiaires de ces programmes d'aide reçoivent également des haricots et de l'huile de cuisine.
Cette situation s'explique en partie par une réforme agraire menée dans la précipitation et la violence en 2000, qui a poussé plus de 4.000 fermiers blancs au départ.
Leurs terres ont été redistribuées à des proches du régime ou à de petits paysans sans matériel ni qualification qui n'ont pas pu maintenir la production dans cet ancien grenier à céréales de la région.
Cette disette n'est qu'une facette de la crise économique et humanitaire qui affecte le Zimbabwe, où l'ensemble du secteur productif est au point mort, si bien que le chômage a atteint le niveau record de 94%, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).
Seulement 480.000 personnes disposaient fin 2008 d'un emploi formel contre 3,6 millions en 2003, et le produit intérieur brut (PIB) du pays a chuté de 45% au cours des cinq dernières années, selon un rapport de l'Ocha publié jeudi à Harare.
Plus de la moitié de la population dépend désormais de l'aide de la diaspora, relève le rapport en estimant à environ trois millions le nombre de Zimbabwéens ayant fui le pays.
Les infrastructures de santé et d'assainissement sont également en ruines et une épidémie de choléra, qui a fait près de 3.100 morts et 57.000 malades depuis août, continue de se propager, d'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Il s'agit de l'épidémie la plus importante dans le monde depuis 1994 et le bilan des victimes représente déjà l'équivalent de trois quarts des morts du choléra enregistrés en 2007 (4.031) dans le monde entier, selon l'OMS.
Autre fléau: l'hyperinflation, qui se chiffre en milliards pour cent, selon les analystes et a fait perdre toute valeur à la monnaie locale.
Depuis quelques mois, les commerçants n'acceptent plus que les devises étrangères et l'Etat pourrait également adopter jeudi après-midi un budget établi en dollars américains.
Cette crise se greffe sur une paralysie des institutions politiques du pays depuis la défaite du président Robert Mugabe aux élections générales de mars 2008.
"Au total, environ sept millions de personnes auront besoin d'une assistance" pour tenir jusqu'à la prochaine récolte en avril, a déclaré le porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM) en Afrique australe, Richard Lee.
Ce chiffre représente plus de la moitié de la population zimbabwéenne, estimée à 12 millions d'habitants lors du dernier recensement en 2002 mais qui pourrait être inférieure en raison de l'exode massif des Zimbabwéens.
Le PAM avait prévu en juin que cinq millions de personnes auraient besoin d'une aide en début 2009, mais a été dépassé par l'ampleur de l'effondrement économique du pays, a expliqué M. Lee.
Il prévoit désormais de distribuer une aide alimentaire à 5,1 millions de personnes, tandis que d'autres organisations porteront assistance à 1,8 million d'habitants jusqu'en avril.
Mais, faute de ressources suffisantes, le PAM sera forcé de réduire les rations pour pouvoir venir en aide à tous les Zimbabwéens affamés. Les portions de céréales passeront ainsi à 5 kilogrammes par personne et par mois, contre 12 kg l'an dernier et 10 kg actuellement.
Les bénéficiaires de ces programmes d'aide reçoivent également des haricots et de l'huile de cuisine.
Cette situation s'explique en partie par une réforme agraire menée dans la précipitation et la violence en 2000, qui a poussé plus de 4.000 fermiers blancs au départ.
Leurs terres ont été redistribuées à des proches du régime ou à de petits paysans sans matériel ni qualification qui n'ont pas pu maintenir la production dans cet ancien grenier à céréales de la région.
Cette disette n'est qu'une facette de la crise économique et humanitaire qui affecte le Zimbabwe, où l'ensemble du secteur productif est au point mort, si bien que le chômage a atteint le niveau record de 94%, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).
Seulement 480.000 personnes disposaient fin 2008 d'un emploi formel contre 3,6 millions en 2003, et le produit intérieur brut (PIB) du pays a chuté de 45% au cours des cinq dernières années, selon un rapport de l'Ocha publié jeudi à Harare.
Plus de la moitié de la population dépend désormais de l'aide de la diaspora, relève le rapport en estimant à environ trois millions le nombre de Zimbabwéens ayant fui le pays.
Les infrastructures de santé et d'assainissement sont également en ruines et une épidémie de choléra, qui a fait près de 3.100 morts et 57.000 malades depuis août, continue de se propager, d'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Il s'agit de l'épidémie la plus importante dans le monde depuis 1994 et le bilan des victimes représente déjà l'équivalent de trois quarts des morts du choléra enregistrés en 2007 (4.031) dans le monde entier, selon l'OMS.
Autre fléau: l'hyperinflation, qui se chiffre en milliards pour cent, selon les analystes et a fait perdre toute valeur à la monnaie locale.
Depuis quelques mois, les commerçants n'acceptent plus que les devises étrangères et l'Etat pourrait également adopter jeudi après-midi un budget établi en dollars américains.
Cette crise se greffe sur une paralysie des institutions politiques du pays depuis la défaite du président Robert Mugabe aux élections générales de mars 2008.