La crise détruirait 50 millions d’emplois en 2009
Thématique :
monde
Par Ram Etwareea, 29/01/2009
Le Bureau international du travail prévoit un taux de chômage mondiale de 7,1% cette année, ce qui représente 230 millions de personnes sans travail, contre 5,7 en 2007
«Les tensions sociales liées à l’explosion du chômage frappent déjà de nombreux pays. La situation se dégrade et nous en sommes tous inquiets.» C’est ce qu’a déclaré le directeur du Bureau international du travail (BIT) Juan Somavia lors de la présentation du Rapport sur les tendances de l’emploi 2009 ce mercredi à Genève. Dans le pire scénario, le nombre de chômeurs pourrait augmenter jusqu’à 51 millions. Ce qui signifie un taux de chômage mondial de 7,1% et 230 millions de personnes sans travail.
A titre de comparaison, le chiffre correspondant pour 2007 était de 5,7% et 198 millions de chômeurs. En octobre dernier, le BIT avait publié une première estimation de 20 millions de destruction d’emplois liés à la crise. Le nouveau chiffre suggère que le pire est à venir.
Pays industrialisésles premiers touchés
Il n’y a pas que les licenciements. Selon l’étude du BIT, le nombre de travailleurs pauvres, c’est-à-dire ceux qui touchent moins de deux dollars par jour atteindra 1,4 milliard, soit 45% de la population active mondiale ayant un emploi. Par ailleurs, et toujours dans le pire scénario, plus de 200 millions de personnes, la plupart dans les pays en développement, pourraient venir grossir les rangs des travailleurs vulnérables. Il s’agit de ceux qui sont actifs à leur propre compte et sans aucune protection sociale.
Autres enseignements: les Etats-Unis et l’Union européenne, dont de nombreux membres sont entrés en récession, connaissent la plus forte hausse du chômage. Le taux est passé de 5,7% à 6,4% en 2008. Le nombre de chômeurs a fait un bond de 3,5 millions en un an pour atteindre 32,3 millions.
C’est le contraire en Asie de l’Est, en Asie du Sud et en Asie du Sud-Est où le taux de chômage pour 2008 était de 3,8%, 5,4% et 5,7%. C’est aussi cette région asiatique qui a contribué jusqu’à 57% à la création mondiale d’emplois l’an dernier. Ces données ne tiennent pas compte des millions de travailleurs migrants chinois qui ont perdu leur emploi ces derniers mois suite à la fermeture d’usines dans le pays. Dans les pays développés, la création nette d’emplois a été négative, soit moins 900 000 postes.
Juan Somavia a expliqué que de nombreux pays, essentiellement les pays industrialisés, sont dotés d’un système de protection sociale et que la grande majorité de chômeurs dans les pays en développement n’ont aucun filet de secours. C’est dans ce contexte qu’il a appelé les décideurs politiques et économiques de prendre des mesures pour atténuer le choc. Le directeur du BIT espère que les multiples plans de relance mis en place par les Etats, les mesures fiscales pour relancer la consommation et la machine industrielle, ainsi que l’apport des organisations financières internationales soulagent les travailleurs les plus vulnérables. A ce propos, il a dit craindre que le Fonds monétaire international n’impose des programmes d’austérité classiques aux pays qui font appel à son aide.
Juan Somavia a aussi lancé un appel au G20 (groupe de pays industrialisés et émergents) qui se réunit le 2 avril prochain à Londres, lui demandant d’inclure la protection sociale dans la lutte contre la crise économique.
Consulter le rapport
Le Bureau international du travail prévoit un taux de chômage mondiale de 7,1% cette année, ce qui représente 230 millions de personnes sans travail, contre 5,7 en 2007
«Les tensions sociales liées à l’explosion du chômage frappent déjà de nombreux pays. La situation se dégrade et nous en sommes tous inquiets.» C’est ce qu’a déclaré le directeur du Bureau international du travail (BIT) Juan Somavia lors de la présentation du Rapport sur les tendances de l’emploi 2009 ce mercredi à Genève. Dans le pire scénario, le nombre de chômeurs pourrait augmenter jusqu’à 51 millions. Ce qui signifie un taux de chômage mondial de 7,1% et 230 millions de personnes sans travail.
A titre de comparaison, le chiffre correspondant pour 2007 était de 5,7% et 198 millions de chômeurs. En octobre dernier, le BIT avait publié une première estimation de 20 millions de destruction d’emplois liés à la crise. Le nouveau chiffre suggère que le pire est à venir.
Pays industrialisésles premiers touchés
Il n’y a pas que les licenciements. Selon l’étude du BIT, le nombre de travailleurs pauvres, c’est-à-dire ceux qui touchent moins de deux dollars par jour atteindra 1,4 milliard, soit 45% de la population active mondiale ayant un emploi. Par ailleurs, et toujours dans le pire scénario, plus de 200 millions de personnes, la plupart dans les pays en développement, pourraient venir grossir les rangs des travailleurs vulnérables. Il s’agit de ceux qui sont actifs à leur propre compte et sans aucune protection sociale.
Autres enseignements: les Etats-Unis et l’Union européenne, dont de nombreux membres sont entrés en récession, connaissent la plus forte hausse du chômage. Le taux est passé de 5,7% à 6,4% en 2008. Le nombre de chômeurs a fait un bond de 3,5 millions en un an pour atteindre 32,3 millions.
C’est le contraire en Asie de l’Est, en Asie du Sud et en Asie du Sud-Est où le taux de chômage pour 2008 était de 3,8%, 5,4% et 5,7%. C’est aussi cette région asiatique qui a contribué jusqu’à 57% à la création mondiale d’emplois l’an dernier. Ces données ne tiennent pas compte des millions de travailleurs migrants chinois qui ont perdu leur emploi ces derniers mois suite à la fermeture d’usines dans le pays. Dans les pays développés, la création nette d’emplois a été négative, soit moins 900 000 postes.
Juan Somavia a expliqué que de nombreux pays, essentiellement les pays industrialisés, sont dotés d’un système de protection sociale et que la grande majorité de chômeurs dans les pays en développement n’ont aucun filet de secours. C’est dans ce contexte qu’il a appelé les décideurs politiques et économiques de prendre des mesures pour atténuer le choc. Le directeur du BIT espère que les multiples plans de relance mis en place par les Etats, les mesures fiscales pour relancer la consommation et la machine industrielle, ainsi que l’apport des organisations financières internationales soulagent les travailleurs les plus vulnérables. A ce propos, il a dit craindre que le Fonds monétaire international n’impose des programmes d’austérité classiques aux pays qui font appel à son aide.
Juan Somavia a aussi lancé un appel au G20 (groupe de pays industrialisés et émergents) qui se réunit le 2 avril prochain à Londres, lui demandant d’inclure la protection sociale dans la lutte contre la crise économique.
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