Les marchés africains plombés
19/03/2009
Depuis mai 2008, la Bourse de Johannesburg a perdu 45% de sa valeur dans un mouvement de reproduction parfaite des turbulences mondiales. Lagos n’est pas en reste.
L’indice AI40 a décroché de 2,16% sur la semaine du 6 mars 2009, ramenant son score à 81,9 points, et sa contreperformance annuelle à 18,44%. L’indicateur mis en place par Africa Investor reproduit ainsi la dernière déprime des marchés financiers mondiaux. Les principales places occidentales ont en effet continué de dégringoler malgré les efforts conjugués des gouvernements européens, américain et chinois. Signe du malaise, le MSCI Barra Monde a perdu 8% à 697,5 points, alors que le MSCI Barra des marchés émergents africains, EFM Africa Index, limitait sa baisse à 5%. La palme de la résistance revient sans conteste à l’indice EM des pays émergents qui n’a faibli que de 2% durant une semaine de fortes perturbations.
Aux Etats Unis, Wall Street a clôturé la semaine dans le rouge. Le Dow Jones qui s’est effrité de 6 points a touché un nouveau bas historique. En Grande-Bretagne et en Europe, on note une chute de 10% du FTSE 100, de 5% du CAC 40 et de 4% du Dax allemand.
Climat morose
Dans ce climat morose, le marché nigérian, qui, à l’instar de Johannesburg, semble reproduire intégralement les turbulences mondiales, a encore sombré avec une contre-performance hebdomadaire de 7% à 21 893 points, dans un contexte de faibles volumes. Les spéculateurs jouent à l’attentisme en attendant un hypothétique plan de sauvetage qui tarde toujours. Prenant la tendance générale à contre-pied, les cours de l’Intercontinental et de Lafarge West African Portland ont bondi respectivement de 5,6% et de 4,9%, cotant à 0,05 et à 0,12 dollar. La cimentière continue de surfer sur des résultats financiers qui se présentent mieux que prévu. Le secteur bancaire a monopolisé les échanges, à l’instar de Spring Bank, Access Bank et Intercontinental.
Exception mauricienne
A Maurice, le cours de la Mauritius Commercial Bank (MCB) s’est apprécié de 5,5% à 2,51 dollars, favorisé par le retour des investisseurs anticipant sur de bons résultats des entreprises cotées. « Le cours de MCB cote à 90,5 Rs. La déclaration du CEO de la banque selon laquelle le profit devrait atteindre 4 milliards de Rs à la fin de l’exercice 2008, ajoutée à un excellent premier semestre, donne de la confiance sur la valeur et sur le marché », explique Raj Tapesar, directeur général de la BCB Stock Brokers.
En Afrique du Sud, le JSE a clôturé la semaine sur une baisse de 1% à 18 640,81 points. Le marché a perdu 45% depuis son plus haut en mai 2008, du fait de sa connexion parfaite avec le système financier mondial. Les cours d’Impala Platinum et d’Anglo American ont consécutivement augmenté de 5,4% et 4,6% à 12,36 dollars et à 14, 61 dollars.
Sur le front des baissiers, à noter cette nouvelle déconvenue de la banque d’affaires Hermes, en forte chute de 8,5% à cause d’une baisse substantielle (de l’ordre de 27%) des profits de la compagnie. Au Maroc, l’ONA a cédé 9,3%, restituant au marché les accumulations enregistrées grâce à la rumeur d’une possible cession d’une partie de Wana à un grand opérateur international. L’indice composite s’est contracté de 1,2%. Les deux plus fortes baisses de la semaine sont enregistrées par Oceanic Bank International et United Bank for Africa qui ont respectivement abandonné 12,2 et 10, 4% à des cours de 0,05 et 0,06 dollar.
Depuis mai 2008, la Bourse de Johannesburg a perdu 45% de sa valeur dans un mouvement de reproduction parfaite des turbulences mondiales. Lagos n’est pas en reste.
L’indice AI40 a décroché de 2,16% sur la semaine du 6 mars 2009, ramenant son score à 81,9 points, et sa contreperformance annuelle à 18,44%. L’indicateur mis en place par Africa Investor reproduit ainsi la dernière déprime des marchés financiers mondiaux. Les principales places occidentales ont en effet continué de dégringoler malgré les efforts conjugués des gouvernements européens, américain et chinois. Signe du malaise, le MSCI Barra Monde a perdu 8% à 697,5 points, alors que le MSCI Barra des marchés émergents africains, EFM Africa Index, limitait sa baisse à 5%. La palme de la résistance revient sans conteste à l’indice EM des pays émergents qui n’a faibli que de 2% durant une semaine de fortes perturbations.
Aux Etats Unis, Wall Street a clôturé la semaine dans le rouge. Le Dow Jones qui s’est effrité de 6 points a touché un nouveau bas historique. En Grande-Bretagne et en Europe, on note une chute de 10% du FTSE 100, de 5% du CAC 40 et de 4% du Dax allemand.
Climat morose
Dans ce climat morose, le marché nigérian, qui, à l’instar de Johannesburg, semble reproduire intégralement les turbulences mondiales, a encore sombré avec une contre-performance hebdomadaire de 7% à 21 893 points, dans un contexte de faibles volumes. Les spéculateurs jouent à l’attentisme en attendant un hypothétique plan de sauvetage qui tarde toujours. Prenant la tendance générale à contre-pied, les cours de l’Intercontinental et de Lafarge West African Portland ont bondi respectivement de 5,6% et de 4,9%, cotant à 0,05 et à 0,12 dollar. La cimentière continue de surfer sur des résultats financiers qui se présentent mieux que prévu. Le secteur bancaire a monopolisé les échanges, à l’instar de Spring Bank, Access Bank et Intercontinental.
Exception mauricienne
A Maurice, le cours de la Mauritius Commercial Bank (MCB) s’est apprécié de 5,5% à 2,51 dollars, favorisé par le retour des investisseurs anticipant sur de bons résultats des entreprises cotées. « Le cours de MCB cote à 90,5 Rs. La déclaration du CEO de la banque selon laquelle le profit devrait atteindre 4 milliards de Rs à la fin de l’exercice 2008, ajoutée à un excellent premier semestre, donne de la confiance sur la valeur et sur le marché », explique Raj Tapesar, directeur général de la BCB Stock Brokers.
En Afrique du Sud, le JSE a clôturé la semaine sur une baisse de 1% à 18 640,81 points. Le marché a perdu 45% depuis son plus haut en mai 2008, du fait de sa connexion parfaite avec le système financier mondial. Les cours d’Impala Platinum et d’Anglo American ont consécutivement augmenté de 5,4% et 4,6% à 12,36 dollars et à 14, 61 dollars.
Sur le front des baissiers, à noter cette nouvelle déconvenue de la banque d’affaires Hermes, en forte chute de 8,5% à cause d’une baisse substantielle (de l’ordre de 27%) des profits de la compagnie. Au Maroc, l’ONA a cédé 9,3%, restituant au marché les accumulations enregistrées grâce à la rumeur d’une possible cession d’une partie de Wana à un grand opérateur international. L’indice composite s’est contracté de 1,2%. Les deux plus fortes baisses de la semaine sont enregistrées par Oceanic Bank International et United Bank for Africa qui ont respectivement abandonné 12,2 et 10, 4% à des cours de 0,05 et 0,06 dollar.