vendredi 20 juillet 2007

Mozambique compte élaborer une stratégie et une politique de biocarburant

Le Mozambique a annoncé avoir donné à une compagnie américaine de consultants jusqu'au mois de septembre 2007 pour lui proposer une stratégie et une politique de biocarburant.

Source : Apanews

Le directeur national chargé des nouvelles énergies et des énergies renouvelable au ministère de l'énergie, Antonio Saide, a dit à APA qu'un tel document de stratégie est une étape fondamentale dans l'établissement d'un programme pour la production de l'éthanol et du biodiesel.

«Si le Mozambique veut être compétitif sur le marché du biocarburant, il doit procéder à une étude stratégique du domaine et définir clairement ce qu'il compte offrir", a-t-il indiqué.

Il a, en outre, expliqué que la stratégie de biocarburant pour le Mozambique devrait tenir compte des matières premières, de la compétitivité et du marché.

Les consultants avaient déjà mené une étude sur le potentiel du Mozambique en matière de biocarburant, ce qui avait permis d'affirmer que le jatrophe, le ricin, l'huile de palm africain, ainsi que les noix de coco, pouvaient être utilisés pour produire du biodiesel, tandis que l'éthanol pouvait être produit à partir de la canne à sucre, du maïs et du manioc.

Selon M. Saide, le défi est de voir lequel d'entre eux devrait être utilisé, en tenant compte de la viabilité de la production, ainsi que de la qualité du produit fini.

Le Mozambique pense également investir considérablement dans le programme de biocarburant afin de réduire ses importations de pétrole et d'approvisionner ses secteurs manufacturier et touristique en plein essor, avec de l'énergie à moindre coût.

Cependant, le gouvernement n'a pas révélé combien les pays pauvres d'Afrique australe devront injecter dans un tel programme, notant qu'il est également nécessaire de mener des études beaucoup plus approfondies dans le domaine des sciences et de la technologie, pour mieux mettre en œuvre ce programme de biocarburant.

Le Mozambique peut produire plus de 21 millions de litres d'éthanol, 40 millions de litres de biodiesel et, pour ce faire, plus de 5 millions d'hectares de terre seront nécessaires pour la récolte et faire du biocarburant.

Le pays connaît une croissance économique sans précèdent, rendue possible grâce aux flux des investissements étrangers depuis la fin des 17 années de guerre civile, en 1992. il a, cependant, une quantité d'approvisionnement en énergie limitée, justifiant ainsi sa dépendance du pétrole et du gaz venant de l'étranger.

La hausse des prix du pétrole a secoué les consommateurs mozambicains, poussant même d'aucuns à penser que la croissance économique du Mozambique pourrait ralentir.

Le gouvernement a pris des mesures pour pallier cette situation en investissant davantage dans la recherche de nouvelles sources d'énergie, y compris dans le développement du biocarburant.