Le libre échange dans la SADC n’affectera pas le niveau des recettes douanières du Mozambique
La libéralisation du commerce prévue l’année prochaine dans les 14 pays membres de la Communauté de Développement de l’Afrique australe (SADC) n’entamera en rien le niveau des recettes douanières perçues par le Mozambique, a estimé le directeur adjoint des services de douanes du Mozambique, Julio Nunes.
Il a indiqué qu’en dépit des prévisions de baisse de 20% des recettes, il convient d’être confiant que ces revenus resteraient élevés, même après la levée des barrières tarifaires en 2008.
M. Nunes a dit fonder son optimiste sur le fait que la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sera maintenue sur plusieurs produits importés et un grand nombre d’opérateurs économiques devront s’en acquitter.
En vertu de l’accord commercial de la SADC, les produits alimentaires tels que la viande, le poisson, les œufs, l’huile végétale, les pommes de terre, les légumes, les fruits et le yaourt seront exonérés de droits de douanes, a-t-il poursuivi.
« Et puis, les recettes douanières perçues sur les pays voisins au sein de la SADC sont de toutes les façons relativement insignifiantes si elles sont placées dans le contexte plus large des services douaniers du Mozambique », a encore dit M. Nunes.
Le protocole de la SADC demande une levée en 2008 des taxes sur les produits de consommation courante, tandis que le schéma visant à créer une zone de libre-échange sera suivi de la mise en place d’une union douanière et d’un marché commun en 2015. Une union monétaire suivra en 2016 avec l’instauration d’une monnaie unique en 2018.
Le Protocole Commercial de la SADC vise, entre autres, à promouvoir le commerce au sein de la Communauté, à travers une politique de suppression des tarifs de douane dans la SADC.
Ce processus a été conçu de telle sorte que l’Afrique du Sud sera le fer de lance de la réduction des tarifs, alors que les autres pays membres devront suivre à un rythme plus lent.
Pour le moment, seule l’Ile Maurice et, dans une moindre mesure le Zimbabwe, ont réduit leurs droits de douane à des niveaux susceptibles d’affecter les flux de marchandises.