mardi 20 mai 2008

Vers le lancement d'une marque touristique SADC

(PANA) 15/05/2008

Les efforts combinés des Etats membres de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) pour vendre les destinations touristiques de la région vont booster les arrivées, supprimer les barrières de circulation pour les visiteurs étrangers et lever les obstacles aux efforts de conservation, a estimé, jeudi, un haut responsable du gouvernement namibien.

Leon Jooste, vice-ministre du Tourisme et de l'Environnement de la Namibie, a jugé le récent lancement d'une marque touristique commune à l'ensemble de la région comme "un succès remarquable", car pour la première fois le tourisme dans la région possède une image de marque.
Le produit que représentent les Zones de conservation transfrontalières (TFCA) a été dévoilé par neuf pays d'Afrique australe au Salon international du tourisme Indaba 2008 organisé en Afrique du Sud, en vue de promouvoir le tourisme dans ces différents pays.

L'Angola, le Botswana, le Lesotho, le Mozambique, la Namibie, l'Afrique du Sud, le Swaziland, la Zambie et le Zimbabwe ont, samedi, unanimement démontré leur soutien au développement d'une "Boundless Southern Africa" brand, littéralement une marque "sans frontière commune à l'Afrique australe".
M. Jooste a expliqué que cette marque "sans frontières" signifie que les touristes peuvent circuler librement d'un parc à un autre, sans être obligés de passer par les postes douaniers, tant qu'ils restent dans les parcs nationaux.

Les pays de la région ont augmenté le nombre de leurs destinations touristiques en vue de la Coupe du monde 2010 prévue en Afrique du Sud, durant laquelle les pays voisins devraient tirer profit de l'arrivée massive de visiteurs étrangers.

Selon M. Jooste, la Namibie avait fait des progrès pour établir un équilibre entre ses ressources touristiques et les efforts de la région en vue d'accroître les arrivées et les efforts de conservation.

Dans le cadre du programme de développement de parcs transfrontaliers, le parc côtier Iona Skeleton de Namibie a été relié à la partie méridionale de l'Angola, tandis que la Zone de conservation transfrontalière de Kavango-Zambezi (KAZA) relie la région de Caprivi (nord-est de la Namibie) au Parc national Chobe et Okavango Delta au Botswana et différents parcs en Angola, en Zambie et au Zimbabwe.

M. Jooste a rappelé que dans le cadre de ses efforts pour faciliter la circulation des touristes, la Namibie a ouvert l'année dernière le poste de contrôle de Mata Mata à la frontière avec le Botswana.
Ce poste frontière relie la région du Kalahari au parc transfrontalier de Kgalagadi au Botswana.

La Namibie a également ouvert avec l'Afrique du Sud le poste frontière de Sendelingsdrift, à la pointe sud du pays, ce qui veut dire que les touristes venus d'Afrique du Sud peuvent facilement entrer en Namibie.

"Nous avons beaucoup travaillé et nous avons mis en place une équipe (de contrôle) des mouvements afin de relancer le tourisme au sein de la SADC" a expliqué M. Jooste. "Ces parcs sont une idée formidable à la fois du point de vue économique et écologique. Un touriste peut circuler à l'intérieur de ces parcs sans avoir à passer par la douane, ce qui est incroyable" a ajouté M. Jooste.

Pour lui, le lancement d'une image commune à la région pour le secteur touristique offrait énormément de possibilités aux investisseurs désireux de développer des infrastructures dans les différents parcs nationaux.
"Concernant les investissements, de nouvelles et meilleures opportunités sont offertes aux investisseurs" a poursuivi M. Jooste.

La Namibie, en tant que pays voisin, espère tirer avantage de l'organisation de la grand messe du football mondial en Afrique du Sud.

M. Jooste a tenu à préciser que la Namibie occupait une position stratégique qui devrait lui permettre de bénéficier des touristes "déplacés" d'Afrique du Sud, notamment en 2010. "Les touristes "déplacés" sont les gens qui ne s'intéressent pas au football et qui pourraient avoir des difficultés pour visiter l'Afrique du Sud à cette période faute de place sur les vols mais aussi un nombre important de supporters venus à la Coupe du monde et pour nous il s'agit d'une occasion unique de les attirer dans notre pays", a conclu M. Jooste.