jeudi 15 mai 2008

SADC : chaque pays membre invité à combler son déficit énergétique

Kinshasa | 01 Mai 2008

La 29e réunion des ministres de l’énergie de la SADC (Communauté pour le Développement de l'Afrique Australe) qui s’est tenue à Kinshasa s’est terminée mercredi sur un constat général : le déficit dans la fourniture du courant électrique dans les pays membres s’est creusé, rapporte radiookapi.net

Les ministres et experts qui ont pris part à ces travaux ont ainsi recommandé à chaque Etat de la région de fournir des efforts pour augmenter l’accès à l’énergie électrique à ses habitants, notamment en développant d’autres types d’énergie. Quand au projet Inga 3, le ministre congolais de l'Energie, Salomon Banamuwere, a souligné que les études de faisabilité ont été déjà faites au niveau du gouvernement. Son coût est évalué, d’après la même source, à 3 milliards 600 millions USD et pourra produire environ 4350 mégawatts. Cependant, a reconnu le ministre Banamuwere, Inga 3 ne résoudra pas le problème de fourniture du courant en RDC. Il faut en plus résoudre la question de distribution et de la responsabilité de la population. Le ministre de l’Energie explique : « A Kinshasa, malheureusement, nous avons des transformateurs qui sont tombés en panne. Le problème qui est là est que depuis longtemps, nous avons eu des gros équipements qui ont fonctionné sans que nous puissions avoir des réserves. Lorsqu’on les commande, il faut un minimum de six mois. La SNEL a déjà commandé des équipements de réserve. Et en attendant que nous puissions avoir la solution définitive, nous allons prendre des transformateurs de réserve à Maluku pour que nous puissions les placer à Inga. Mais aussi, nous avons un autre problème lié au réseau de distribution. Dans quelques jours, nous recevrons 94 transformateurs commandés par la SNEL et 30 autres commandés par l’Hôtel de ville. Nous avons pensé qu’il faut associer la population, parce que très souvent, en 2006, nous avons commandé 240 transformateurs que nous avons pratiquement perdus, par les vols des huiles de ces transformateurs. […] Au niveau de Kingabwa, on nous a volé plus de 2 000 mètres de câbles. L’Etat fait ce qu’il peut faire, mais il faut aussi que la population puisse nous aider ».