L’Afrique du Sud favorable à une approche commune de la SADC sur les APE
Le ministre sud-africain des Affaires étrangères, Nkosazana Dlamini-Zuma s’est engagé dans des pourparlers diplomatiques avec ses homologues de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC) en vue d’élaborer une approche commune des Accords de partenariat économique (APE) de l’Union européenne en prélude à la rencontre avec le commissaire européen du Commerce, Peter Mandelson la semaine prochaine, a appris APA au Cap.
Dlamini-Zuma s’est entretenu avec le ministres botswanais en début de semaine et va se concerter avec d’autres Etats membres avant la rencontre avec Mandelson mardi prochain au Botswana.
La réunion sera essentielle pour définir la possibilité de revoir les APE déjà signés par certains Etats africains. Elle sera également cruciale pour l’avenir de l’Union douanière de l’Afrique australe (SACU) du fait que tous les Etats membres exceptée l’Afrique du Sud ont signé les APE.
L’Afrique du Sud a refusé de signer les APE en raison des exigences de l’UE de libéraliser son service et des inquiétudes sur sa mise en œuvre.
En outre, Prétoria souhaite la réouverture de nouvelles négociations sur tout le processus des AP, ce qui est difficile à accepter pour les pays ayant déjà signé les APE provisoires.
Faisant référence à l’exigence de l’UE d’un traitement du pays le plus favorisé, Mme Dlamini-Zuma a indiqué que son pays ne pouvait pas tolérer un accord de partenariat avec l’UE qui va restreindre ses relations avec le reste du monde.
Aux termes de la clause du pays le plus favorisé, les signataires des APE devront étendre leurs concessions faites aux autres pays dans les futurs accords de libre échange avec l’UE.
La proposition de l’Afrique du Sud de rallier les membres de l’Union douanière de l’Afrique australe s’est jusqu’ici heurtée à forte une résistance. Le Botswana est manifestement irrité par la position sud-africaine et est disposé à sortir de l’Union douanière.
Alors que l’Afrique du Sud dénigre l’UE pour sa tactique brutale, les observateurs du commerce s’inquiètent qu’elle n’exerce un chantage sur la région en menaçant de sortir de l’union douanière si les membres de la SACU refusent de renégocier les APE.