Afrique du Sud : la croissance ne crée pas assez d'emplois
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Les statistiques se succèdent, mais le verdict des chiffres reste le même : la croissance est au rendez -vous, mais la création d’emplois reste faible et ne permettra pas, si elle reste à ce niveau, d’atteindre les objectifs de diminuer le chômage de moitié d’ici 2014.
La déception est grande : seulement 197 000 emplois créés en une année, de mars 2006 à mars 2007, une goutte d’eau dans l’océan du chômage qui touche un Sud-africain sur quatre, en âge de travailler. Le chômage reste le talon d’Achille de la politique économique mise en place sous le nom de ASGI-SA et qui tablait sur la création de 600 000 emplois par an pour que le chômage ne soit plus que de 14% de la population active en 2014.
Le Cosatu a exprimé sa déception et sa volonté de voir la question du chômage être traitée comme une question nationale d’urgence. Devant la faillite du marché dans le domaine de l’emploi, le Cosatu voudrait voir l’état jouer un rôle plus actif et plus interventionniste dans la création d’emplois et que ces dernier, protégés par la législation en vigueur, soient de vrais emplois, à temps plein, payés correctement.
Un groupe d’études et de recherches sur la pauvreté dans le monde (Global Poverty Research Group) basé à Londres, essaie de comprendre pourquoi une économie en croissance régulière depuis 1990, pour atteindre presque 5% ces cinq dernières années, n’arrive pas à enrayer le chômage.
Toutes les enquêtes arrivent à la même conclusion : le chômeur sud-africain typique est une jeune femme noire, vivant en zone rurale, dans la province du Limpopo ou du Nord-Est et qui a dû abandonner ses études secondaires. La population noire dans son ensemble est la grande victime du chômage, alors que la population blanche reste celle qui accède à l’emploi.
Ce schéma qui perdure est un héritage des structures de l’apartheid qui avec l’éducation bantoue, la législation sur les emplois réservés aux blancs et d’autres mesures, a tenu la population noire à l’écart de l’économie pendant plus de 40 ans.
Le gouvernement n’a pas réussi, bien que le budget de l’éducation soit le plus important de l’état, à rendre le système éducatif performant pour la majorité des élèves noirs et leur donner les atouts pour se faire une place dans une économie du XXIe siècle. Seulement 1,5 % des élèves noirs passent avec succès les épreuves de mathématiques en fin d’enseignement secondaire.
Le manque de professeurs qualifiés, héritage de l’apartheid et aussi de la mauvaise réponse du gouvernement aux demandes des syndicats d’enseignants qui travaillent pour des salaires dérisoires dans des conditions d’insécurité, de manque de locaux et de moyens pédagogiques navrants, la faillite du système éducatif dans son ensemble est « l’échec le plus cuisant de ces 13 années de démocratie » selon la directrice du Centre pour le développement et l’entreprise, Ann Bernstein.
Le chômage touche en moyenne 36 % de la population noire, mais ce taux tombe à 6 % pour ceux qui ont la chance d’avoir un diplôme universitaire en poche. L’éducation reste bien la clé de l’accès à des emplois qualifiés de l’ économie moderne sud-africaine.
Source: Cosatu Media Monitor
La déception est grande : seulement 197 000 emplois créés en une année, de mars 2006 à mars 2007, une goutte d’eau dans l’océan du chômage qui touche un Sud-africain sur quatre, en âge de travailler. Le chômage reste le talon d’Achille de la politique économique mise en place sous le nom de ASGI-SA et qui tablait sur la création de 600 000 emplois par an pour que le chômage ne soit plus que de 14% de la population active en 2014.
Le Cosatu a exprimé sa déception et sa volonté de voir la question du chômage être traitée comme une question nationale d’urgence. Devant la faillite du marché dans le domaine de l’emploi, le Cosatu voudrait voir l’état jouer un rôle plus actif et plus interventionniste dans la création d’emplois et que ces dernier, protégés par la législation en vigueur, soient de vrais emplois, à temps plein, payés correctement.
Un groupe d’études et de recherches sur la pauvreté dans le monde (Global Poverty Research Group) basé à Londres, essaie de comprendre pourquoi une économie en croissance régulière depuis 1990, pour atteindre presque 5% ces cinq dernières années, n’arrive pas à enrayer le chômage.
Toutes les enquêtes arrivent à la même conclusion : le chômeur sud-africain typique est une jeune femme noire, vivant en zone rurale, dans la province du Limpopo ou du Nord-Est et qui a dû abandonner ses études secondaires. La population noire dans son ensemble est la grande victime du chômage, alors que la population blanche reste celle qui accède à l’emploi.
Ce schéma qui perdure est un héritage des structures de l’apartheid qui avec l’éducation bantoue, la législation sur les emplois réservés aux blancs et d’autres mesures, a tenu la population noire à l’écart de l’économie pendant plus de 40 ans.
Le gouvernement n’a pas réussi, bien que le budget de l’éducation soit le plus important de l’état, à rendre le système éducatif performant pour la majorité des élèves noirs et leur donner les atouts pour se faire une place dans une économie du XXIe siècle. Seulement 1,5 % des élèves noirs passent avec succès les épreuves de mathématiques en fin d’enseignement secondaire.
Le manque de professeurs qualifiés, héritage de l’apartheid et aussi de la mauvaise réponse du gouvernement aux demandes des syndicats d’enseignants qui travaillent pour des salaires dérisoires dans des conditions d’insécurité, de manque de locaux et de moyens pédagogiques navrants, la faillite du système éducatif dans son ensemble est « l’échec le plus cuisant de ces 13 années de démocratie » selon la directrice du Centre pour le développement et l’entreprise, Ann Bernstein.
Le chômage touche en moyenne 36 % de la population noire, mais ce taux tombe à 6 % pour ceux qui ont la chance d’avoir un diplôme universitaire en poche. L’éducation reste bien la clé de l’accès à des emplois qualifiés de l’ économie moderne sud-africaine.
Source: Cosatu Media Monitor