vendredi 29 mai 2009

Un groupe réunionnais construit un hôtel d’affaires à Maurice

CLICANOO.COM | Publié le 29 mai 2009

Un groupe réunionnais fait fi de la crise internationale. Profitant de la baisse actuelle des taux d’intérêts destinée à favoriser les investissements notamment immobiliers, pronostiquant une reprise des activités économiques pour l’année prochaine, le groupe Sobefi investit près de 9 millions d’euros (400 millions de roupies) dans la construction d’un hôtel d’affaires près de l’aéroport de Plaisance, à l’île Maurice. Au moment où il finalise la mise en place d’un autre projet hôtelier cette fois dans le nord de l’île, à Balaclava, Sobefi s’apprête à inaugurer, en août prochain, ce chantier qui va durer un an. Il est situé à Plaine-Magnien, à 5 minutes de l’aéroport. Il s’agit d’un établissement 4 étoiles+ de 120 chambres sur deux étages, destiné à offrir des solutions adaptées à la demande d’une clientèle “exigeante, délicate, pressée”, des passagers en transit ou des personnes séjournant à l’île Maurice pour affaires. Pour Jean-Raoul Ismaël, promoteur de ce projet avec Christian Bègue, “Les chambres offriront un confort absolu et des équipements des plus modernes, rehaussés par un service personnalisé, qui permettra aux clients de se détendre dans un espace relaxation avec piscine, spa et gym” en attendant leur vol. Selon les promoteurs, cet hôtel aidera les compagnies aériennes à fluidifier leurs voyageurs, à faire face à leurs problèmes lorsque ces derniers sont en transit, victimes d’annulations ou de retards de vols. “Car l’hébergement est parfois problématique pour ceux qui recherchent un lieu de résidence à proximité de l’aéroport”. L’hôtel mise aussi sur l’hébergement des équipages de la quinzaine de compagnies aériennes desservant l’île Maurice. La gestion de l’hôtel de Plaisance sera confiée à un groupe de renom international, le nom de Constance est déjà avancé, un groupe gérant plusieurs hôtels de renom qui ont pour nom Prince Maurice et Belle Mare.

Kenya-Le marché des fleurs se fane

L’industrie horticole, et particulièrement la culture florale, est devenue l’une des principales mannes économiques du pays. Mais elle doit faire face aux retombées négatives de la crise et aux bouleversements climatiques.

Le Kenya est surtout connu pour son potentiel touristique et sa culture du thé. Pourtant, un autre secteur alimente l’économie locale. Il s’agit de la culture intensive des fleurs, principalement implantée autour du lac Naivasha, au nord-ouest de Nairobi.

Les grands marchés de fleurs coupées occidentaux, dont la Hollande et la Grande-Bretagne, s’approvisionnent ici, où les coûts de main d’œuvre, d’acheminement et de production sont bien moindres. Sans parler des conditions climatiques exceptionnelles, qui ont fait la réputation de qualité des fleurs kenyanes. Ainsi, l’Union Européenne achète 40% des ses fleurs sur le marché kenyan.

Pourtant depuis quelques mois, cette industrie traverse la période la plus sombre de son histoire. Selon le Kenyan Flower Council (KFC), la demande de fleurs a diminué de près de 20% en 2009, entraînant le licenciement de plus d’un millier d’employés. Pour l’Association des Producteurs exportateurs du Kenya (FPEAK), le constat est encore plus lourd puisqu’elle recense une chute de 35% des commandes par rapport à 2008.

En cause, la crise économique mondiale, qui affecte considérablement les producteurs du pays. Etroitement dépendants du marché européen auquel ils vendent 80% de leur récolte de fleurs, une centaine de producteurs envisagent d’ailleurs de mettre la clé sous la porte, faute de demande.

Réunion de crise

Rapportée à la demande en effet, l’offre est devenue trop abondante. La culture des fleurs, très intensive et pratiquée avec des méthodes ultra-modernes, a permis aux producteurs d’inonder le marché européen, sur lequel ils se sont heurtés à la concurrence asiatique et sud-américaine. Inévitablement, les prix ont chuté, portant le coup de grâce aux revenus du secteur.

Le 17 avril dernier, une réunion de crise a rassemblé les décideurs du pays. Le gouvernement kenyan, des lobbies de producteurs, les entreprises exportatrices et des professionnels de la culture florale se sont retrouvés pour un véritable brainstorming, à la recherche de remèdes contre la catastrophe économique qui menace la région.

Des solutions d’urgence ont été définies. En premier lieu, la filière horticole doit parvenir à réduire davantage ses coûts de production et de transport, pour lesquels elle est pourtant déjà leader sur le marché. En effet, l’économie locale a beaucoup souffert des taux de changes fluctuants et volatiles, ainsi que de la chute de la livre sterling - la Grande Bretagne représentant un marché important.

A plus long terme, les producteurs envisagent d’élargir leur offre. Il s’agit de récolter de nouvelles variétés, plus rares, et d’accroître la qualité des fleurs exportées. Ces solutions doivent pallier un changement dans les habitudes des consommateurs européens.

Selon la présidente de KFC, Jane Ngige, ils ont pris l’habitude, ces derniers mois, de ne plus acheter ou offrir de fleurs, considérant cette marchandise comme superflue en temps de crise, et privilégiant les dépenses de première nécessité. « Si les gens commencent à s’habituer à une vie sans fleurs, ils continueront en ce sens, même après la crise, déplore-t-elle.

Répercussions environnementales

Pour améliorer la compétitivité de la floriculture kenyane, les fermes d’exploitations risquent néanmoins de mettre la nature en danger.

Déjà, de nombreuses ONG, dont World Ressource Institute, s’inquiètent des quantités de pesticides et autres produits toxiques que nécessite une production à un tel rythme, et qui sont déversés chaque jour dans les eaux du lac Naivasha.

Le respect de la chaîne du froid, qui oblige les exploitants à maintenir les bouquets à des températures inférieures à 3° lors du stockage et du transport en avion se fait aux prix de dépenses énergétiques qui défient les lois de l’environnement.

Le Kenya Flower Council a instauré un code de bonne conduite en adéquation avec les normes environnementales, ce qui n’empêche pourtant pas un mauvais traitement des eaux résiduelles reversées dans le lac.

Les récents bouleversements climatiques, qui ont causé des fluctuations du niveau de l’eau du lac et la disparition d’espèces animales et végétales dans la zone des cultures, n’ont rien arrangé.

Néanmoins, les producteurs ont tout intérêt à garantir l’équilibre écologique, d’autant que le déséquilibre climatique a déjà fortement atteint les récoltes cette année, touchées par la sécheresse ou, à l’inverse, des pluies diluviennes qui tour à tour ont achevé d’affecter les récoltes.

jeudi 28 mai 2009

Le Zimbabwe obtient 400 millions USD de facilités de crédit de ses voisins

Harare, Zimbabwe (PANA) - 29 avril 2009

Le Zimbabwe a annoncé mardi avoir obtenu 400 millions de dollars US de lignes de crédit des pays voisins pour l’aider à relancer son économie en panne.

Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Welshman Ncube, a indiqué que la moitié de ce montant provenait de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et l’autre moitié du Marché commun pour l’Afrique orientale et australe (COMESA).

Le nouveau gouvernement de coalition du Zimbabwe avait dévoilé un programme de redressement économique de 8,5 milliards de dollars US pour lequel il sollicitait l’appui des donateurs.

Les Etats voisins, particulièrement les pays de la SADC, avaient promis d’aider Harare à lever des fonds et certains ont déjà donné un peu d’argent.

« Nous espérons commencer à accéder aux fonds dans les prochaines semaines mais je dois souligner que cet argent constitue un fonds de roulement pour les entreprises qui cherchent à s’approvisionner en matières premières afin d’améliorer leur capacité » a expliqué M. Ncube.

Rappelons que l’économie du Zimbabwe a été ruinée par plus d’une décennie de corruption et de mauvaise gestion.

Le chômage touche 90 pour cent de la population active, et l’inflation était estimée à un moment donnée en trillion pour cent.

mercredi 27 mai 2009

South African Economy to see 2.5 % growth in 2010

South Africa’s economy can look forward to growth of 2.5 percent in 2010, Ettienne Le Roux, senior economist at Rand Merchant Bank said on Thursday.

He was addressing the Steel and Engineering Industries Federation of SA's annual conference in Johannesburg. Le Roux said this figure should not be considered a bad performance, "given the global downswing."

"The many shock absorbers we have in place -- such as a flexible rand exchange rate, counter cyclical policies, lower inflation, a social safety net, falling interest rates and infrastructure spend -- these won't prevent recession in SA," he said.

However, he added, these so-called shock absorbers would allow SA to recover around the end of 2009 into 2010. Le Roux said the world was made up of surplus countries and deficit countries.

"Unfortunately SA is a deficit country with a history of overspending," he said. "There's nothing wrong with that, but you have to keep foreigners happy in order to fund the deficit," he added.

Globally, Le Roux said it was not only a property bubble that had caused the trouble, but a financial banking crisis too. “The property bubble burst and assets on balance sheets depreciated ... and if a bank has capital problems it doesn't lend, resulting in a situation where the economy can't grow."

However, Le Roux was of the opinion that the massive stimulus packages by governments had prevented a worst case scenario -- that of a great depression. "Instead we have a great recession in 2009."

Le Roux said that what happened in the global economy was important for South Africa.

"When there is a global upswing, SA tends to outperform global growth, but when there is a global downturn, we tend to underperform global growth."

On the consumer front Le Roux said consumers had concentrated on deleveraging and therefore spending slowed. "The consumer matters when it comes to our economy ... if we can get the consumer going again, the economy will start growing again."

Asked why SA banks were behaving like their counterparts in the US by not lending, Le Roux said: "This is their temporary response to the downturn.

"Banks can't lend to households that may not repay them," he said.

However, he added that once the economy stabilised, banks would most certainly ease lending criteria.

mardi 26 mai 2009

`Economic downturn blessing to Tanzania`

IPP Media - 2009-03-15, By Robert Ochieng

Addressing a press conference in Dar es Salaam this week, Khan said the country stands to benefit immensely from adequate investment in agriculture, its traditional economic mainstay, owing to expected increase in demand for food and food products in countries currently grappling with the economic recession.

``As soon as all this is over, western countries as well as China and other Asian economic giants will be greatly in need of agricultural products to feed their large populations, and this is where Tanzania aptly comes in, given that it is endowed with enormous agricultural potential,`` the bank`s chief economist for Africa said.

``Like majority of other African countries, Tanzania has been unable to fully tap in its own economic resources to goad the much needed growth,`` Khan said adding that as a result it has been highly dependent on financial aid from donor countries and other agencies to drive its economy.

With the global economic recession significantly impacting the country`s big lenders, Tanzania`s economy is likely to suffer a blow as the donors cut back on big spending, she pointed out, expressing optimism about long term investment in the agricultural sector, which employs 80 per cent of the country`s population.

According to Khan, improved fiscal policy, commodities boom and average inflation dropping to a single digit are among factors that initially fueled investors` interest in Africa, but have since changed with the world economic crunch.

The West, which had marginalised Africa, developed a sudden change of heart when they saw favorable economic conditions, with debt relief adding to the attractiveness of African economies, she explained.

``China-African trade has also grown 20 fold over a decade, widening local investor base, and lower rates stimulating private sector growth have all worked to ignite the West sudden interest,`` Khan elaborated.

Despite the good news, she said, Africa needs huge financial requirements to develop its infrastructure to facilitate trade in agricultural products.

samedi 23 mai 2009

Maurice et la Tanzanie signent un accord économique

La Tanzanie et Maurice ont signé hier, 4 avril, un accord économique comprenant un transfert de technologies et des possibilités d’investissements.

Cet accord devrait ouvrir de nombreuses possibilités pour les investisseurs tanzaniens et mauriciens. L’accord a été signé entre le ministre des Affaires étrangères tanzanien, Bernard Membe et Alain Laridon, ambassadeur de Maurice en Tanzanie.

Bernard Membe a déclaré que cet accord «ouvrira d’innombrables d'opportunités pour l'île Maurice et les pays avoisinants. La Tanzanie, de par sa position géographique, sa stabilité politique et une bonne gestion de contrôle des échanges font de mon pays l’un des meilleurs pour y investir.» Et c’est pour ces raisons qu’il invite les Mauriciens à investir en Tanzanie. Et d’ajouter que la Tanzanie pourrait former un partenariat avec Maurice dans les secteurs du textile, de la pêche et de l'agriculture.

De son côté, Alain Laridon a déclaré qu’il espère que ce partenariat sera solide. Il précise aussi que Maurice a un certain nombre d'investissements à travers le continent africain. «La porte est ouverte aux ressortissants des deux pays pour leur permettre de tirer parti des possibilités offertes par la Tanzanie et l’île Maurice», explique Alain Laridon.

Madagascar signe un protocole d'accord avec des investisseurs saoudiens

AFP le 06/05/2009

Madagascar a signé ce jeudi un protocole d'accord avec un groupe d'investisseurs saoudiens qui pourraient injecter jusqu'à deux milliards de dollars dans le pays, a constaté l'AFP.

Monja Roindefo, premier ministre malgache de la Haute Autorité de transition (HAT) et Sheikh Nasser bin Abdulaziz al-Mushaigheh, présenté comme président de l'Union des investisseurs saoudiens, ont signé un document instituant "une coopération et dans certains cas un partenariat pour le commerce et le développement économique de Madagascar".

Les secteurs visés sont l'agroalimentaire, l'énergie (pétrole et gaz), l'électricité, le tourisme, les infrastructures, le transport, l'éducation et la formation.

"Nous ne parlons pas encore de montant, mais ce sera gros", a déclaré à l'AFP Sheikh Nasser.

"Il y a une intention initiale d'investir deux milliards de dollars à Madagascar", a avancé à l'AFP M. Roindefo.

L'Union des investisseurs saoudiens s'est présentée comme une organisation privée qui cherche à investir en Afrique.

"Madagascar est proche des pays arabes, et ils ont besoin de beaucoup de choses ici", a expliqué le responsable, qui assure ne pas s'inquiéter de l'instabilité du pays, qui vit une crise politique depuis janvier.

Selon l'entourage de la délégation arabe, des cargaisons de farine, de sucre, de ciment et d'huile de 25.000 tonnes chacune devraient arriver dans l'île d'ici quelques semaines.

"C'est pour montrer notre bonne volonté, le Sheikh était vraiment ravi depuis qu'il est arrivé", a assuré à l'AFP Amady Salimo, l'un des conseiller de la délégation saoudienne.

Les Saoudiens assurent pouvoir vendre 40% moins cher que les tarifs locaux actuels. "Ce n'est pas un coup de baguette magique, c'est par rapport aux études que l'on a fait", a expliqué M. Salimo.

"Madagascar n'entend pas donner de faveurs spéciales (en terme de détaxation), (...) ils disent qu'ils ont une meilleure offre par rapport aux produits", a confirmé M. Roindefo.

"Si les projets s'insèrent dans un développement durable respectant toutes les normes, il n'y a pas d'ambition mal placée. Il y a une ambition mal placée si on veut simplement acheter Madagascar et qu'on laisse pour compte les Malgaches", a-t-il répondu face aux incertitudes entourant ces investissements.

Des accords concrets, sous forme de prêts à l'Etat malgache ou d'investissements directs, doivent être signé dans les quatre prochains par les deux parties.

Plusieurs organisations internationales ont suspendu Madagascar, où le président de la République Marc Ravalomanana a été évincé du pouvoir au profit du régime de transition dirigé par Andry Rajoelina.

BEE en Sud-Afrique: L'investissement noir en panne

14/05/2009

Le Black Economic Empowerment résistera-t-il à la crise ? Alertés par la baisse des transactions liées à la redistribution du capital des entreprises, les politiques s’affolent. Pas les banquiers.

Pour le moment, l’édifice tient toujours debout mais le vent de la crise souffle suffisamment fort pour que les banquiers sud-africains courent aux abris. Jamais depuis qu’il a été lancé en 1994 le Black Economic Empowerment (BEE) n’avait été dans une telle tourmente. Ce système de redistribution des richesses prend de plein fouet la crise économique et financière. Au même moment, certains politiciens, y compris au sein du parti majoritaire, le Congrès national africain (ANC), commencent à douter de l’efficacité de la mesure.

Le fondement de cette politique qui veut aider la majorité noire du pays à prendre le contrôle de l’économie du pays n’est guère contesté. Le système est simple : un « investisseur » noir peut emprunter de quoi acheter des parts du capital d’une entreprise, la plus prospère possible, et rembourser la banque grâce aux dividendes versés au fil du temps. Ce qui pose problème, c’est la méthode. Depuis longtemps des voix se sont élevées pour critiquer le BEE, qui n’aurait profité qu’à une petite clique et n’aurait rien changé à la vie du plus grand nombre. En 2004, 72 % des accords du BEE avaient bénéficié à seulement six compagnies dont celles de Cyril Ramaphosa, Tokyo Sexwale et Saki Macozoma et quelques autres.

Le gouvernement a donc rectifié le tir, en 2004, avec un nouveau concept et un nouvel acronyme, le BBBEE, pour Broad Based Black Economic Empowerment. Désormais, il ne s’agit plus seulement de redistribuer du capital mais aussi de renforcer l’« empowerment » de façon plus globale. Un système de notation a donc été mis en place, la « scorecard », avec plusieurs moyens de gagner des points, par exemple en travaillant avec des sous-traitants ou des fournisseurs estampillés eux aussi BEE, en assurant la formation et la promotion des employés noirs, ou en finançant des œuvres sociales. Plus la notation de l’entreprise est bonne, plus elle a de chances de remporter des marchés publics ou de devenir fournisseur ou sous-traitant. Par effet de dominos, toutes les sociétés, cotées ou pas, petites ou grandes, locales ou étrangères doivent se conformer à des règles du jeu pas toujours très simples.

Le financement de cette vaste réforme repose sur la bonne santé et le bon vouloir du système bancaire sud-africain qui, jusque-là, a joué le jeu. Solides et plutôt bien notées par les agences internationales, les cinq grandes banques du pays (91 % du marché) ont montré ces dernières années une bonne rentabilité et semblent, parce qu’elles n’ont que peu d’investissements à l’étranger, relativement à l’abri de la crise financière. Elles ne sont pas pour autant épargnées par la crise du crédit. Surendettés, les ménages sud-africains ont de plus en plus de mal à faire face à leurs engagements. Le crédit reste cher, pendant que l’inflation s’envole et que la croissance ralentit.

Tous les spécialistes appellent à la vigilance. « Les banques sont dans une position délicate », avouait récemment dans une conférence du secteur minier Cliff Zephyrine, chef de la section investissement en capital de la banque Absa. Cet économiste s’est dit particulièrement inquiet au sujet des deals BEE conclus ces deux ou trois dernières années : « Les achats effectués avant cette date ont bénéficié d’une longue période de hausse de la Bourse et d’un taux de croissance autour de 7 %. Ceux conclus plus récemment sont plus fragiles. » Les parts en capital ont été libérées au plus haut du marché financier et à une époque où l’or, comme la plupart des autres produits miniers, était aussi en forte hausse. Or la Bourse de Johannesburg a perdu environ un tiers de sa valeur sur les dix derniers mois. Cliff Zephyrine parle d’une « possible banqueroute du Black Economic Empowerment ».

« Cette crise est sans précédent et on ne sait pas combien de temps elle va durer. Dans ce contexte, il est hélas possible que quelques-uns de ces montages s’effondrent », reconnaît James Formby, directeur de la branche entreprise de la Rand Merchant Bank. Mais, pour ce banquier d’affaires, le système bancaire n’est pas menacé d’une catastrophe type « crise des subprimes ». « Nous avons prêté en prenant toutes les garanties, et en plus nous n’avons travaillé qu’avec des entreprises solides », affirme-t-il, avant d’ajouter que le risque pour les banques sud-africaines « reste bas ».

Cinq fois moins de transactions

Entre 2004 et 2008, 200 milliards de rands (environ 16 milliards d’euros) ont été redistribués à des investisseurs noirs à la Bourse de Johannesburg. La tendance est aujourd’hui à la prudence. Dans les deux dernières années, selon l’agence de notation BEE EmpowerDex, le montant des transactions BEE prévues et annulées dépasserait 40 milliards de rands. Pour l’année 2008, la Bourse n’a enregistré que 13 milliards d’échanges, alors qu’un an plus tôt pas moins de 66 milliards de rands avaient changé de main. Pour le moment, aucune des transactions BEE n’a échoué, mais, selon les experts, plusieurs d’entre elles devront être refinancées en cours de route. « Même si les banques vont avoir tendance à prendre de plus en plus de garanties, le processus continuera, le BEE reste la règle à suivre », insiste James Formby.

Sur ce point, Matthew Phosa, trésorier de l’ANC et figure politique de premier plan, est plus réservé : « Je ne crois pas que le BEE ait bien fonctionné. Il a créé des millionnaires et des superstars du business pendant que le peuple aurait eu besoin de recevoir une formation de base, déclarait-il en septembre dernier devant les étudiants de l’université du Free State. Le but du BEE était de permettre aux Noirs de s’insérer dans le tissu économique, pas d’en chasser les Blancs. » Si la crise ne remet pas en cause le fonctionnement du BEE, le plus grand reproche fait à cette politique est qu’elle a créé des riches mais aucune richesse…

Hillary Clinton souhaite le départ de Mugabe "dans l'intérêt de tous"

AFP - 21/05/2009

La secrétaire d'Etat américaine a déclaré mardi que le départ du président zimbabwéen Robert Mugabe serait "dans l'intérêt de tous". Hillary Clinton a salué le rôle historique qu'il a joué pour l'indépendance de son pays mais a laissé entendre qu'il était temps pour lui de quitter le pouvoir.

La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a estimé qu'un départ du président zimbabwéen Robert Mubage serait "dans l'intérêt de tous", dans une interview à la télévision publique sud-africaine publiée mercredi par le département d'Etat.

La chef de la diplomatie américaine, qui s'exprimait mardi, a expliqué que les Etats-Unis ne reprendraient pas leur aide économique au gouvernement zimbabwéen tant qu'ils ne seraient pas sûrs qu'elle aille directement aux personnes concernées.

"Nous sommes encouragés par le nouveau gouvernement d'union qui a été constitué", a-t-elle précisé. "Nous ne sommes pas prêts à modifier notre politique mais nous la réexaminons".

"Voudriez-vous que le président Mugabe s'en aille d'abord?", lui a alors demandé le journaliste de la télévision sud-africaine.

"Je pense que ce serait dans l'intérêt de tous", a répondu Mme Clinton, qui s'exprimait ainsi pour la première fois sur le sort du président zimbabwéen, dont l'ex-président américain George W. Bush avait réclamé le départ.

"L'Afrique du Sud a un grand rôle à jouer"

La secrétaire d'Etat américaine a appelé l'Afrique du Sud à faire davantage pression sur le régime zimbabwéen. "Je pense que c'est au peuple et au gouvernement du Zimbabwe d'en décider, mais aussi, pour être tout-à-fait franche, à ses voisins. L'Afrique du Sud a un grand rôle à jouer là-dedans".

Elle a reconnu que M. Mugabe avait joué un rôle positif pour le Zimbabwe dans le passé, laissant entendre que le chef de l'Etat, arrivé au pouvoir en 1980 à l'indépendance de l'ex-Rhodésie du Sud britannique, avait fait son temps.

"Personne ne remet en question son engagement de la première heure envers la liberté et la fin du colonialisme et de l'oppression. C'est une grande contribution historique", a-t-elle déclaré.

Robert Mugabe porte "préjudice à son peuple"

"Mais pour je ne sais quelles raisons, ces dernières années, sa présidence a porté préjudice à son peuple", a-t-elle poursuivi. "Ce n'est donc pas à nous de décider mais nous espérons que le gouvernement zimbabwéen, quels que soient ses dirigeants, se consacrera à la reconstruction de ce pays qui a un potentiel extraordinaire".

En février, un nouveau gouvernement d'union a été formé par le président Robert Mugabe et son ancien rival Morgan Tsvangirai, pour tenter de trouver une aide financière d'urgence pour redresser l'économie de ce pays en proie à une crise humanitaire sans précédent due à des mois de violences politiques après la défaite historique du régime aux élections générales.

SA improves its competitive edge

Wednesday, 20 May 2009

South Africa has improved its economic competitiveness to 48 from 53 according to the World Competitiveness Yearbook released on Wednesday.

It was ranked out of 57 nations by the yearbook, which was compiled by Productivity SA and was published by the International Institute for Management Development in Switzerland.

"That's quite an improvement, because countries usually only move one place a year," said Efficient Group economist Dawie Roodt. "I'd say it was surprising," he said.

Roodt cautioned that he had not seen the report in detail, but he speculated that South Africa's improved ranking could be a result of other ranked countries' decline during the current economic crisis.

In terms of business efficiency, South Africa's ranking jumped from 38 to 30, which the report attributed to the JSE's support of business investment and the regulatory environment of the financial system.

"Corporate governance in South Africa is better," said Roodt. "South Africa has a world-class banking system and this proves that."

Despite the improvements, South Africa still had to address its problems of poverty, labour and skills shortages.

The yearbook indicated that South Africa's tax policy, stock market, social security contributions by employers and employees and low cost-of-living all contributed to its competitiveness.

It also singled-out South Africa's terms of trade index, which marks the relative cost of imports to those of exports.

"Internationally, trading companies in manufacturing and services are key growth drivers, consequently it is vital to ensure that high productivity levels and growth are consistently attained and productivity initiatives at all levels are intensified," said Mosai.

The country showed little improvement when ranked on government efficiency, infrastructure and economic performance. While its ranking in government inefficiency improved to 26 from 28 and infrastructure rose from 56 to 55, economic performance dropped a place from 56 to 55.

lundi 4 mai 2009

Afrique du sud: Trade deficit R512m for March

South Africa recorded a trade deficit of R512-million for March, the SA Revenue Service (Sars) said on Thursday.

It said the deficit was mainly due to increased exports of 17.94 percent and increased imports of 17.58 percent.

The deficit eased from R571-million in February.

Exports for March 2009 of R52.0-billion and imports of R52.5-billion resulted in the deficit of R512-million.

Standard Bank economist Shireen Darmalingam said the improvement in exports in March was likely to be temporary within a general falling trend.

The sustained weakness in the global economy, especially in SA's major trading partners, was expected to continue to the final quarter of the year, she said.

The rebound in exports could very well have been a function of past export orders.

"This view is corroborated by the recent manufacturing data, which point to a severe recession in the sector, having been impacted adversely by poor manufacturing export orders."

Darmalingam said export volumes for manufactured goods were expected to decline by close to 10 percent in 2009, adding considerable downside risks to the recent buoyancy in exports.

"Furthermore, the rand is likely to maintain a strengthening bias, which is supportive of increased imports going forward, but may be offset by weakening demand."

This, combined with the general weak demand for exports, was likely to translate into continued trade deficits for the remainder of this year.

Darmalingam said according to the World Trade Organisation, world trade (including both imports and imports) volumes were expected to decline by 9 percent in 2009.

"The developed world’s exports are expected to decline by 10 percent this year while emerging market economies’ trade may be subjected to a 2 percent to 3 percent decline."

The Organisation for Economic Co-operation and Development (OECD) had pencilled in a larger decline in trade volumes, amounting to 13.2 percent in 2009, she added.

Jeffrey Sachs : "La dérive du déficit risque de paralyser toute réforme structurelle"

Les Echos - 29/04/09

Pour l'économiste Jeffrey Sachs, Directeur du Earth Institute de la Columbia University, Barack Obama est le premier Président depuis 30 ans à pouvoir donner une impulsion décisive aux réformes structurelles dont l'Amérique a cruellement besoin. Mais il porte un regard critique sur la politique de relance keynésienne à court terme de son équipe économique.

Que pensez-vous des débuts de Barack Obama ? Peut-on parler d'une "méthode Obama" à ce stade ?

Il a démontré qu'il avait le potentiel pour être un grand Président. En même temps, il ne faut pas oublier que les nombreuses difficultés américaines actuelles ont des racines politiques très profondes et que tout ne peut pas changer avec l'arrivée d'un nouveau Président. Il a une vision constructive de la place de l'Amérique dans la politique globale. Il a tourné le dos à l'unilatéralisme. Il est très calme, mesuré et il a un effet apaisant dans les négociations multilatérales. Il a l'art d'écouter les autres et de parvenir à des compromis. Il sait qu'il ne peut plus taper du poing sur la table pour défendre les intérêts américains dans un monde multipolaire. Jusqu'ici, il a eu un impact significatif sur la politique étrangère. Je suis plus réservé sur le plan économique, où il y a des plus et des moins. Je suis davantage favorable aux réformes structurelles à long terme qu'à certaines mesures macro-économiques à court terme.
Sur le plan économique, comment expliquez-vous certaines hésitations apparentes ?

La situation interne est très compliquée. Nous avons vécu une période de paralysie fiscale pendant 30 ans. Le système politique américain n'est pas vraiment flexible. Nous sommes en déficit chronique et il n'y a pas de consensus pour surmonter cette situation. Le Sénat requiert désormais une majorité de 60% pour passer un texte de loi. L'usage tactique constant de l'obstruction parlementaire (filibustering) change le paysage politique et rend les réformes beaucoup plus difficiles. En dépit de l'esprit d'ouverture de Barack Obama, les Républicains se sont opposés à toutes ses initiatives jusqu'ici. Il y a eu certainement des erreurs tactiques. Je n'ai jamais été très partisan du plan de relance qui va venir alourdir un déficit considérable hérité de George Bush. Nous avons désormais un déficit de 1.800 milliards de dollars aujourd'hui, soit environ 13% du PIB. Je crains que ce déficit énorme paralyse toute réforme structurelle. Tout pourrait être bloqué au motif que le budget est hors contrôle.
Comment expliquez-vous que le Congrès n'ait pas émis d'objection à l'adoption de cette coûteuse relance ?

La crainte d'une dépression a certainement joué. En outre, le nouveau Président l'avait réclamé avec insistance et il y a aussi un certain nombre de programmes populaires dans ce plan de relance. Pour ma part, je suis nettement plus en faveur du plan budgétaire sur dix ans en matière d'énergies renouvelables, de lutte contre le réchauffement climatique, de santé et d'éducation. C'est ce que je préfère dans l'approche de la nouvelle administration. Nous avons besoin de réformes à long terme dans ce pays et j'ai peur que le plan de relance risque de les compromettre. Déjà pendant la campagne, j'avais pensé qu'il y avait un risque à dire que toutes ces réformes pouvaient être accomplies à un niveau de pression fiscale constant. Barack Obama est arrivé au pouvoir avec la promesse qu'il n'augmenterait pas les impôts pour 95% de la population. Cela me paraît largement irréaliste. Mais en Amérique nous sommes tellement allergiques à l'impôt que cela fait 30 ans que l'on n'a pas de discussion honnête à ce sujet. J'ai bien peur que cela puisse affaiblir cette administration au fil du temps. Nous devrions avoir une TVA dans ce pays et augmenter l'impôt sur le revenu (de 3 à 5 points de PIB) sur une base structurelle pour réparer le système de santé, pallier l'absence d'un filet de sécurité ou financer le développement des énergies renouvelables.
En dépit de vos doutes sur sa validité d'ensemble, le plan de relance vous paraît-il équilibré?

Les transferts budgétaires en faveur des Etats fédérés me paraissent justifiés. Mais le volet baisses d'impôts n'était pas vraiment justifié. C'est un complet gaspillage. La partie infrastructures aurait dû être programmée sur dix ans. En réalité, je ne crois pas que les Etats-Unis étaient au bord de la dépression mais seulement confrontés à une sérieuse récession cyclique et à la fin d'une bulle. Il faudrait faire une série d'erreurs grossières pour arriver à une grande dépression. Je ne crois pas que nous viendrons à bout de cette récession par des politiques budgétaires contracycliques. Mais l'équipe économique Summers-Geithner est surtout concentrée sur le court terme. Pour moi, la relance à court terme risque d'affaiblir les politiques structurelles à long terme. Alan Greenspan a créé trois bulles d'affilée par sa stratégie expansionniste et sa politique contre-cyclique excessive. Lawrence Summers (ndlr : conseiller économique de la Maison Blanche) est trop keynésien à mon goût. Les Européens n'avaient pas tort d'ouvrir la discussion sur ce point.
Que pensez-vous de la manière dont a été géré le plan de stabilisation bancaire ?

Wall Street a dicté sa loi à Washington. Je n'ai pas de problème avec la politique d'extension de la masse monétaire de la FED. Ben Bernanke a été créatif. Mais sur le plan bancaire, ce qui a été fait n'est ni transparent ni équitable. Cela me préoccupe beaucoup: il y a trop de connexions entre Goldman Sachs, Citigroup, AIG et le Trésor. La situation des banques est dramatisée à l'excès. On se leurre sur l'analyse de la "décennie perdue" japonaise. On considère comme un fait établi que le retard de la reprise au Japon était lié à la difficulté à réparer le système bancaire. Ce n'est pas la réalité. Quand la richesse a été perdue à la fin de la bulle, la demande de crédit est tombée tellement vite que les projets de financement ont chuté pendant dix ans. Les retour des lignes de crédit n'a pas entraîné de reprise parce que les entreprises et les ménages ne voulaient plus emprunter. C'est vrai ici aussi. Les ménages sont surendettés. Ils ont perdu peut-être 15.000 milliards de dollars au cours des deux dernières années. C'est pourquoi la recapitalisation des banques ne me paraît pas la priorité absolue. Nous avons besoin de moyens financiers pour la réforme de la santé, pour les énergies ou l'éducation. J'ai peur que Barack Obama soit pris au piège des contradictions entre ses agendas à court terme et à long terme. Son équipe économique n'est pas assez diversifiée.
Comment qualifier la vision de l'économie de Barack Obama ?

Barack Obama est un vrai réformateur social et un médiateur international. En bon pragmatique, il évite les extrêmes idéologiques. C'est un vrai apporteur de solutions. Rétrospectivement, Bill Clinton n'a pas vraiment introduit de changements majeurs dans la société américaine et s'est inscrit dans la continuité du cycle Reagan. En réalité, nous avons connu un cycle de 1981 à 2008 sans véritable rupture. Maintenant nous allons voir s'il y a un vrai changement de direction.

"La Réunion est un marché très important pour Maurice" - Xavier DUVAL

CLICANOO.COM | Publié le 4 mai 2009

Pour donner un second souffle à son industrie touristique, l’île Maurice se caractérise par sa créativité et sa réactivité. Xavier Duval, ministre du tourisme, se félicite des nouvelles passerelles lancées entre son île et La Réunion.

ournal de l’île : Cela fait deux ans que vous n’êtes pas venu à La Réunion. Pourquoi le faire aujourd’hui ?

Xavier Duval : Lors de mon dernier séjour en 2007 on avait ressenti un besoin de rapprocher les deux îles et ce rapprochement passait par une baisse des tarifs aériens entre Maurice et La Réunion. C’était une des conditions sine qua non d’un partenariat entre l’industrie touristique mauricienne et celle de La Réunion. Il nous fallait absolument faire un effort sur le prix du billet au départ de La Réunion, sachant que dans l’autre sens, il est moins cher. Je suis là aujourd’hui pour finaliser cette initiative. r.

Où en est la campagne promotionnelle, avec un billet à 199 euros au départ de La Réunion ?

Nous avons vendu 60 % des billets en trois semaines. Cette opération s’étalera jusqu’au mois de juin et le succès est fulgurant. Si bien que nous avons décidé de passer de 6000 à 9000 billets, soit une augmentation de l’offre de 50 %.

Pourquoi Maurice fait-elle les yeux doux à La Réunion actuellement ?

La Réunion constitue un marché très important pour nous. Il y a plus de 100 000 Réunionnais qui viennent chez nous tous les ans. C’est déjà considérable compte tenu de la population. Il s’agit de notre troisième marché après la France métropolitaine avec 300 000 passagers et la Grande Bretagne. J’ai toujours voulu soutenir le marché réunionnais, déjà de par mes relations avec cette île que j’aime beaucoup. Pour que les Réunionnais soient encore plus nombreux, nous ne cessons de nous réinventer.

Et que faites-vous précisément dans ce cadre ?

Maurice est connue pour ses plages et les activités nautiques, mais de plus en plus, nous valorisons les atouts de la pleine nature. La géographie de notre île n’est pas du tout escarpée et les randonnées sont de ce fait accessibles à tous. Nous avons désormais un hôtel spécialisé dans les soins ayurvédiques, tandis que les événements culturels se développent et peuvent constituer un vecteur d’attraction supplémentaire. L’homme moderne n’accumule plus les richesses, mais les expériences. Voyager c’est s’enrichir, c’est connaître et Maurice se positionne comme la destination qui offre le plus large panel possible en la matière dans la région.

Maurice souffre actuellement sur le plan touristique...

Notre tourisme souffre comme toutes les destinations du monde, mais nous avons tout de même le sentiment d’avoir été un peu moins malmenés que nos principaux concurrents de la zone que sont Les Maldives et Les Seychelles. Nous avons enregistré une baisse de 3 % en janvier de cette année par rapport à janvier 2008. En février la baisse était de 13 %, de même qu’en mars. Mais il faut dire que les chiffres de mars ont été affectés par le fait que Pâques cette année était en avril. La moitié de la baisse est probablement imputable à cette variation du calendrier. Il s’agit d’une baisse raisonnable et cela nous est bénéfique car nous apprenons à gérer une situation difficile. Cela nous oblige à la réactivité.

Quelles sont les raisons de cette baisse ?

Cela est dû à la crise essentiellement. La France métropolitaine qui est notre principal marché résiste très bien. L’Angleterre, notre second marché souffre de la crise et nous en percevons les répercussions. L’Allemagne et l’Italie sont également des marchés en récession. Il y a une baisse en termes de voyageurs, mais également en termes de rentrées de devises, puisque ceux qui viennent jusqu’à nous, dépensent moins qu’à l’habitude.

Le dumping déployé depuis l’an passé au départ de la métropole peut-il durer longtemps ?

Je ne dirai pas dumping. Soudainement en France il y a eu un public dans l’impossibilité de se rendre aux Antilles à cause de la grève. Ce public s’est mis en quête de destinations différentes et Maurice leur a offert cette possibilité. C’était un geste d’amitié et de confiance surtout dans la mesure où jamais encore Maurice n’avait autorisé des étrangers à entrer sur son territoire sans passeport. Nous l’avons ensuite étendu aux Italiens. Nous avons été très réactifs grâce à une excellente coordination entre le secteur privé et le secteur public. C’était une opération ponctuelle qu’il est nécessaire de renouveler si on veut rester proche des marchés.

Quelles sont les cibles prioritaires en 2009 ?

Nous avons nos marchés traditionnels qui sont La France, l’Angleterre, l’Allemagne, l’Italie. Nous les soutenons de toute façon. Nous avons les marchés régionaux avec l’Afrique du Sud, La Réunion, l’Inde. Ces marchés nous apportent pas mal de visiteurs grâce à des opérations ponctuelles. D’ailleurs sur l’Inde nous développons la même opération que sur La Réunion. Désormais nous ciblons les marchés émergents comme La Chine et l’Arabie Saoudite. Ainsi la compagnie Emirates est passée de 4 à 7 vols hebdomadaires et à partir de juin elle se posera chez nous 9 fois par semaine.