vendredi 14 mai 2010

Drogue : l’axe Maurice/Inde sous surveillance

Author: Yassine Carrim [Le Matinal], 14th of May 2010

La brigade anti-drogue, surtout l’unité postée à l’aéroport de Plaisance, a reçu des consignes strictes émanant des hauts lieux pour exercer un contrôle strict sur les mouvements des passagers, surtout ceux à l’allure louche en provenance de la Grande péninsule.

Maurice étant réputé comme plaque tournante du trafic de drogue dans l’océan Indien, l’Adsu a décidé de prendre les taureaux par les cornes. Fini le temps où l’Adsu se concentrait particulièrement sur le réseau d’Europe pour choper les passeurs du Subutex ou encore ceux venant d’Afrique pour l’héroïne. Ces derniers temps, selon des travailleurs sociaux, le Subutex est devenu populaire parmi les toxicomanes. Suite à l’arrestation le 15 avril de deux Indiens à Mumbai, qui avaient tenté de faire entrer de la cocaïne dans le pays, les limiers sont sur le pied de guerre car les barons se recyclent. Après le Brown Sugar, l’héroïne, le Subutex… les autorités ne veulent pas voir le marché inondé cette fois-ci de la cocaïne.

L’Inde est sous étroite surveillance alors que d’autres pays à risque tel la France, Madagascar, la Tanzanie, l’Ouganda et le Mozambique sont surveillés de près. Il faut souligner que la brigade antidrogue collabore avec les services narcotiques des pays mentionnés et plus particulièrement avec le Sub Regional Bureau d’Interpol.

Les passagers qui atterrissent à l’aéroport International Sir Seewoosagur Ramgoolam sont sujets à des fouilles et leurs bagages sont examinés au moyen du scanner. Il faut savoir que la police travaille de concert avec la Mauritius Revenue Authority du fait que la douane tombe sous la responsabilité de cette institution. La drogue n’est pas le seul item qui fait l’objet de surveillance. Mais aussi d’autres produits tels que l’alcool, le tabac ou les vêtements griffés. Le but est d’éviter tout acte de contrebande. Le gouvernement a apporté, en 2009, des amendements à la Dangerous Drugs Act car à l’époque, le Subutex était classé comme un médicament psychotrope et non comme une drogue. Légalement, les peines étaient moins sévères pour les trafiquants comparés à ceux impliqués dans la vente d’autres opiacés dont l’héroïne et le Brown Sugar.