Entrée en vigueur de la Zone de libre échange de la SADC
La Zone de libre échange (ZLE) de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC) est entrée en vigueur au début de cette année dans beaucoup de pays — sauf en Angola et en République démocratique du Congo, a annoncé ce mercredi un responsable du secrétariat de la Communauté.
Cela signifie que la plupart des marchandises produites dans la région peuvent désormais entrer dans les pays membres sans taxes douanières et peuvent circuler librement entre les Etats membres même si certains pays vont continuer à exiger des tarifs qu’ils estiment susceptibles de les aider à protéger certaines de leurs industries naissantes.
Le responsable de programme au secrétariat de la SADC en charge du Commerce, de l’Industrie, des Finances et des Investissements (TIFI), Willem Goeiemann, a déclaré dans un entretien à APA, que la Zone sera officiellement lancée par le sommet des chefs d’Etat prévue dans le courant de l’année en Afrique du Sud.
Goeiemann a indiqué que les Etats membres de la Communauté, exceptés l’Angola et la RDC, sont en train de mettre en œuvre la ZLE. « La Zone est devenue une réalité et 85 pour cent des marchandises et produits s’échangeront librement dans la région », a t-il précisé.
« La ZLE élimine les taxes prélevées sur les marchandises et produits vendus et encourage les échanges au sein de la SADC », a-t-il ajouté.
Des craintes subsistent toutefois sur le risque que ce ne soit que la puissance économique régionale, l’Afrique du Sud, qui tire véritablement le meilleur parti de cette nouvelle donne étant donné qu’elle exporte plus qu’elle importe des pays de la SADC.
Les observateurs estiment que les marchandises en provenance des grands pays exportateurs tels que l’Afrique du Sud risquent au bout du compte d’inonder les plus petits marchés.