lundi 3 novembre 2008

Redynamisation de la filière sucre à Madagascar

L'Express de Madagascar, Edition n° 4148 du 03-11-2008

De nouvelles unités de production sucrière seront créées. Des zones d'implantation ont été identifiées dans différentes régions.

Une seule usine productrice de sucre sur cinq est actuellement fonctionnelle. Il s'agit de la Sucoma de Morondava. Avec une production de 14 000 tonnes cette année, elle est la seule à honorer le quota annuel de 10 000 tonnes de Madagascar envers l'Union Européenne.

Les 25 000 tonnes supplémentaires accordées au titre de l'année 2008 dans le cadre des Accords de partenariat économique intérimaire n'ont donc pas été honorées. Dès l'année 2009, la production nationale devrait s'améliorer, avec l'entrée en fonction des unités d'Ambilobe et de Namakia, au début de l'année 2009. « La mise en fonction de ces deux usines donnera une quantité de 26 000 tonnes de sucre en plus », affirme Ramandimbisoa Cyprien, chef du service des informations et de la promotion de l’agro-industrie auprès du Centre malgache de la canne et du sucre (CMCS).

Plus de 100 000 tonnes d'importation

En ce qui concerne les usines de Brickaville et Nosy-be, le processus de location gérance est en cours, selon Mahazoasy Freddie, directeur du commerce et de l'industrie. « Nous sommes en train d’identifier les repreneurs », souligne-t-il. « En ce qui concerne l'unité de Brickaville, le nouveau gérant sera connu d'ici peu » a-t-il ajouté.

La mise en fonction de l'ensemble des cinq usines devra engendrer une production totale de 138 000 tonnes, et donc assurer le besoin national, qui s'établit en moyenne à 120 000 tonnes. Actuellement une grande partie du besoin du marché, local soit les 110 000 tonnes, sont assurées par les importations.

Par ailleurs, des zones ont été prospectées en vue de l'implantation de nouvelles unités de production. « 3 000 hectares sont identifiées dans la région Haute Matsiatra », a pris comme exemple Ramandimbisoa Cyprien. Le CMCS a déjà produit des boutures de canne à sucre sur des superficies de 20 hectares et de 35 hectares destinés aux petits producteurs. Des coopératives de planteurs ont été formées en vue d'une meilleure organisation de la filière.