samedi 22 novembre 2008

Construction durable : la zone Océan Indien en 3e position

CLICANOO.COM | Publié le 22 novembre 2008

Chapeau bas à la matière grise péi. Avec trois projets de construction, donnant la part belle à l’environnement, la zone Océan Indien se place en troisième position dans le monde. C’est ce que révèlent les Holcim Awards.

Holcim, un des leaders mondiaux du ciment et du granulat, organise son propre concours. Ouvert au monde entier, il distingue les meilleurs projets de construction. Selon un paramètre essentiel, le développement durable, au coeur de toutes les préoccupations.

Les 5 P résument les objectifs : progrès, personnes, planète, prospérité et profitabilité. Sur les 4 774 projets présentés, trois projets réunionnais se retrouvent dans le peloton de tête, les 1 875 candidatures reçues qui remplissent les critères de sélection.

On apprend ainsi avec surprise et satisfaction qu’en considérant le ratio nombre de projets par nombre d’habitants, la zone océan Indien se classe en troisième position sur le plan international… Une bonne publicité que l’on doit notamment aux architectes Antoine Perrau et Michel Reynaud.

Leurs plans d’un futur collège à Mont Roquefeuil ont séduit le jury. Une esthétique réussie renvoyant à des voiles de bateau, qui se mêle parfaitement à l’environnement. Les arguments “durables” ne manquent pas : ventilation traversante, protection des façades, production d’eau chaude solaire, électricité photovoltaïque, récupération des eaux de pluie, traitement des eaux grises, infiltration des eaux sur site…

Bref, si ce collège voit le jour, il sera l’exemple d’un bâtiment écologiquement et économiquement très performant.

Laurent Lassauge a planché lui sur son concept de “maison neuve”. Une case certes, mais toute dévouée à la planète, partant d’un précepte de base “sobriété-efficacité”.

Enfin, la station d’observation du Maïdo, destiné à émerger en 2010, est un projet remarquablement respectueux de la nature. Il respecte la démarche haute qualité environnementale. Déjà un vrai challenge, dans ce lieu isolé, à 2150 mètres d’altitude, en plein coeur du Parc national.

Lors de la remise des certificats hier, ces bâtisseurs du futur ont mis en avant la difficulté de voir aboutir ces constructions durables. Par exemple, certains produits, comme les tuiles solaires ne sont pas livrées à la Réunion : le marché reste trop limité pour les gros fournisseurs.

Les avis techniques, documents impératifs pour les assurances, n’arrivent pas jusqu’aux Dom-Tom.

Sans parler de l’infernale paperasse en ce qui concerne les aides. Autant de complications qui tendent à décourager et irriter les volontés les plus tenaces.