vendredi 6 novembre 2009

IIIe réunion des ministres chargés des infrastructures du Comesa

Adoption d'une déclaration commune

Les ministres en charge des infrastructures des Etats membres du Marché commun pour l'Afrique orientale et australe (Comesa) ont, au terme de leurs travaux, adopté mercredi dernier, une déclaration commune consacrée essentiellement au développement des projets d'infrastructures destinés à permettre une circulation plus efficace des marchandises, des personnes et de l'information à travers toute la région.

Les participants à la 3ème réunion ministérielle sur le transport, la technologie de l'information et de la communication et l'énergie se sont notamment engagés à combler le retard existant en matière d'infrastructures au sein de l'espace Comesa. Conscients que le manque d'équipements de transport, de distribution d'énergie et de communication modernes et fiables constitue un frein majeur à l'intégration économique régionale, les délégués des pays membres du Comesa ont décidé donc de "travailler ensemble pour accélérer le développement des infrastructures et services régionaux dans les secteurs du transport, des communications, de l'information et de l'énergie".

C'est dans ce sens qu'un certain nombre de projets et programmes seront mis en œuvre "avant la fin de l'année 2010" afin d'insuffler un élan nouveau et durable au processus de développement du Marché commun pour l'Afrique orientale et australe. La déclaration finale adoptée par les ministres chargés des Infrastructures, transport, technologie de l'information et de la communication et énergie, et chefs de délégations des Etats membres du COMESA, au terme de leur troisième réunion qui a eu lieu à Djibouti les 28 et 29 octobre 2009, comporte plusieurs volets. Les ministres ont notamment porté une attention particulière sur la résolution des contraintes liées à l'offre particulièrement en ce qui concerne le développement de nouvelles infrastructures et la réduction des retards dans l'entretien des infrastructures afin d'améliorer la compétitivité des marchandises et services sur les marchés régionaux et internationaux

Sur ce, ils ont reconnus la nécessité d'adopter des stratégies régionales en matière de transport, de communication et d'énergie afin de réduire le coût des affaires et les goulots d'étranglement que suscitent des infrastructures régionales et des services inadéquats ou de mauvaise qualité, mais qui sont essentiels pour promouvoir l'intégration régionale, le développement socio-économique et la réduction de la pauvreté tels que les énoncent les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Un autre point qui revêt une importance capitale, c'est celui du développement des Nouvelles technologies d'Information et de Communication (NTIC). Les parties ont insisté que les Etats membres se servent de la politique et des directives techniques préparées par le COMESA pour harmoniser le secteur des TIC afin de promouvoir la croissance de ce secteur dynamique qui est primordiale pour une participation efficace aux affaires d'un environnement mondialisé.

L'énergie est un secteur clé qui est d'une grande importance pour faciliter le développement dans les différents sous-secteurs tels que l'industrie, le transport, les communications et les équipements domestiques dans les secteurs des services. Ainsi les ministres ont appelés la région à augmenter la capacité de production d'électricité ; de faciliter le développement des interconnexions des réseaux électriques de la région et de faciliter le commerce transfrontalier et régional de l’électricité. Dans leur déclaration commune, les signataires ont souligné la nécessité d'élaborer des mécanismes de mise en œuvre pour faciliter la coordination, la programmation commune et la mobilisation des ressources pour les projets du COMESA en groupant les Etats membres par corridors de transport et de communication, avec un pays jouant le rôle de chef de file, auraient comme conséquence une meilleure appropriation et une meilleure coordination. Afin d'améliorer la qualité du transport, les parties ont demandé qu'il soit mis en œuvre par les groupes de corridors plusieurs projets de facilitation dont la Carte jaune du COMESA, la licence de transport, les plaques d'immatriculation du COMESA, un système de limitation de la charge à l'essieu et contrôle de la surcharge…etc.

Condamnation des actes de la piraterie. Les ministres en charge des infrastructures des Etats membres du Marché commun pour l'Afrique orientale et australe (Comesa) ont, au terme de leurs travaux achevés mercredi dernier, condamné fermement la piraterie et dénoncé la menace sérieuse et immédiate que posent les actes de piraterie maritime. Cette condamnation est contenue dans une déclaration commune publiée à l'issue de leur réunion.

Les ministres ont convenu que ces actes constituent une grave menace à la paix et à la sécurité régionale et internationale ainsi qu'aux efforts de développement des Etats membres du COMESA. Les ministres ont également lancé un appel aux Etats membres du COMESA qui ont signé et ratifié le Code de conduite de Djibouti qui demeure un instrument indispensable pour l'éradication de la piraterie maritime dans le Golfe d'Aden et au large de la Somalie. Dans cette déclaration conjointe, ils ont demandé à la communauté internationale d'apporter son soutien et sa contribution à la réalisation de tous les objectifs définis dans le Code de conduite de Djibouti et notamment le centre régional de formation.