vendredi 6 novembre 2009

Djibouti : 3ème Conférence des ministres en charge des infrastructures du COMESA

La 3ème conférence des ministres en charge des infrastructures (Transport, Communication, Energie) des pays membres du Marché commun d'Afrique orientale et australe (COMESA), s'est ouverte hier à l'hôtel Kempinski Palace de Djibouti-ville. La cérémonie d'ouverture de cette conférence a été présidée par le Premier ministre djiboutien, M. Dileita Mohamed Dileita, en présence du Secrétaire général de l'organisation, M. Sindiso Ngwenya, et d'une dizaine de ministres et vice-ministres des pays membres de l'espace régional.

Cette conférence de deux jours a pour objectif d'initier un débat entre les Etats membres du COMESA concernant les voies et moyens de mettre en place à l'avenir des infrastructures physiques appropriées dans les domaines du Transport, de l'Energie et des Télécommunications, au sein de l'espace intracommunautaire des pays du COMESA, afin de faciliter à terme leur intégration économique et améliorer leurs échanges. Les ministres en charge des infrastructures dans les pays du COMESA vont se pencher sur des sujets comme l'examen du rapport de la 5ème réunion du comité technologie de l'information, ou encore l'examen du rapport final sur l'étude du champ d'application des projets prioritaires du Comesa en matière d'infrastructures.

Sont aussi au menu de cette conférence, d'autres questions telles que la proposition d'une mesure visant la mise en place d'un système intégré de sécurisation du réseau internet au sein du COMESA ainsi que l'examen d'une étude portant sur l'harmonisation des limites autorisées de surcharge des camions afin d'éviter la dégradation des axes de communication.

Dans son discours inaugural, le Premier ministre djiboutien a indiqué que " depuis le lancement de sa zone de libre-échange, la région a connu une croissance significative des échanges commerciaux intra-COMESA facilitant l'intégration économique et sociale, conformément au traité d'Abuja ". " La réussite de la zone de libre-échange, de l'Union douanière et de l'intégration économique, dépendra largement de la capacité de nos infrastructures de transport, des télécommunications et d'énergie", a dit le Premier ministre. S'agissant de l'investissement en matière d'infrastructures physiques,

M. Dileita Mohamed Dileita a affirmé qu'il faut " allouer des fonds nationaux, utiliser efficacement les fonds fournis par nos banques de développement et nos partenaires, et inciter la participation du capital privé aux projets dont les taux de rendement intéressent le secteur privé ".

S'exprimant au sujet des transports ferroviaires, le Premier ministre a expliqué que dans ce domaine " il nous faut des investissements pour renouveler et moderniser nos réseaux qui datent du siècle dernier et les élargir afin qu'ils desservent la région de façon plus efficace.” " A cet égard, a-t-il ajouté, Djibouti entend collaborer avec d'autres pays dans le cadre d'un programme visant à moderniser les réseaux ferroviaires, rallonger le chemin de fer jusqu'au Soudan et le relier aux autres réseaux de l'Afrique orientale et centrale ". Le Secrétaire général du COMESA, M. Sindiso Ngwenya, a déclaré pour sa part, que " ce qui semble être des défis insurmontables peut être vus comme des opportunités de développement".

" À cet égard, a-t-il insisté, nous pouvons tirer des enseignements de pays comme la Chine qui ont fait de la crise économique mondiale une opportunité en stimulant la croissance économique par des investissements d'infrastructures qui va déclencher un cercle vertueux de croissance auto-entretenue."

Selon lui toujours, " le défi est que nous nous dirigeons vers une intégration plus profonde à travers l'union douanière et le projet de Grande zone de libre échange qui englobe le COMESA, l'EAC et la SADC ". " Il est nécessaire pour nous de sortir des sentiers battus et de travailler non seulement sur les programmes à court terme mais à planifier pour 50 ans à partir de maintenant ", a t-il constaté.

A l’issue des débats, prévue ce jeudi 29 octobre, les organisateurs espèrent que le rapport final qui sera adopté va contenir un ensemble de textes allant dans le sens du renforcement des secteurs des transports, de la communication, de l'énergie et des télécommunications au sein de l'espace du COMESA.

Rappelons que le COMESA est un vaste marché économique peuplé de 379 millions d'habitants qui regroupe une vingtaine de pays d'Afrique australe et orientale dont Djibouti.

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